vendredi, avril 29, 2005

Salaud de Tom Sawyer

C'est trois heures du matin, enfin je le savais pas encore, je dors, ça non plus je ne le savais pas, c'est bien connu, on sait que l'on dormait quand on est réveillé.
Donc, un truc me pousse par l'épaule, bon c'est Charlemagne, rien de grave, un coup de pied sous les draps et il devrait comprendre qu'il a enfreint mon espace vital et qu'il faut qu'il rentre dans ses pénates. Point du tout, les pressions sur l'épaule s'accentuent, j'ouvre un oeil et je tombe nez à nez, c'est vraiment le cas de le dire, avec la Bestiole, dégoulinante de larmes. Donc, le premier réflexe qui aurait été de la renvoyer dans ses appartemements est annihilé par la vue de cet enfant en pleine détresse affective.
Que se passe-t-il ? "Déjà, commence par te moucher, c'est dégue le truc entre le nez et la bouche. Et arrête de pleurer. " Franchement, ne me blamez pas parce que se faire réveiller en sursaut à 3 heures du matin, ça rend hystérique même la super maman, meilleure au monde de la terre de la planète.
"ET BIEN, C'EST". Arrête de crier, je comprends rien et tu vas réveiller le reste de la maison. "C'est Tom Sawyer, il a des feuilles qui lui poussent dans le nez et avec son baton il m'enfonce dans la terre et c'est ménie qui vient me tirer par les bras, mais elle met longtemps". Ah bon, y a tout ce monde dans ta chambre, je savais pas. Et à 3 heures du mat, ce Tom est vraiment un être qui ne recule devant rien pour épater ses fans.
Et maintenant qu'est ce qu'on fait ? Lui expliquer ce qu'est un cauchemar en 3 secondes, non, je ne m'y risque pas. Lui dire que Tom Sawyer n'existe pas, non mais vous voulez pas que je risque tout mon crédit de super maman. Lui expliquer que Tom représente la figure du frère et que Ménie est la petite soeur qu'elle rêve d'avoir et que donc, cela intéresserait beaucoup la psychanalyse... non, c'est tard et il faut faire court.
Minable, j'ose un "la prochaine fois, tu m'envois Tom et il va voir de quel bois je me chauffe". Elle me regarde effondrée devant tant de bétise et ose un "Mais, maman, c'était pas un vrai, Tom c'est un dessin animé et j'ai simplement fait un cauchemar".
Et bien, si on m'avait dit un jour que je parviendrais à l'apogée du ridicule à 3 heures du matin devant un mioche de 5 ans, je l'aurais jamais crû.

mercredi, avril 27, 2005

C'est quand les vacances Posted by Hello

C'est beau, il est beau

Les mots manquent, pas besoin d'en rajouter. Il est sorti de derrière les immeubles, il s'est élévé dans le ciel, majestueux, énorme. Et les larmes montent aux yeux, certaine de vivre un moment rare. La puissance de l'intelligence humaine, la puissance de la réflexion au service d'un projet prodigieux. Les mots manquent parce que tout simplement ils ont réussi et on ne sait que dire. J'avais raté la naissance et l'atterissage du dernier concorde mais là, je n'aurais rien raté. Du haut du 4ème étage de mon immeuble de bureaux, le portable vissé à l'oreille avec Charlemagne qui était sur le tarmac, je n'aurais rien raté de cet instant suspendu aux réacteurs du plus gros avion du monde. Tout a été fait pour lui, ici à Toulouse, des routes à une vitesse grand V alors que pour d'autres projets il faut des siècles, une usine sortie de terre en un rien de temps. Tout ça pour le projet du siècle. C'est magique et je n'aurais raté ça pour rien au monde.

mardi, avril 26, 2005

The killer

Avec mon Charlemagne. Oui, oui, le père de mes enfants, l'amour de ma vie, nous voilà partis dans le projet du siècle, enfin de notre siècle, faire un gite rural dans la masure du 14ème siècle que nous possédons dorénavant. Nous, nous sommes du genre "pourquoi faire simple quand on peut se compliquer salement la vie". Or, donc, voici le projet à vous rendre malade une horde de stressées dans mon genre, et vas- y qu'il faut trouver les maçons, le prêt, les dossiers de subvention et tout le bazar... Jusque là, l'administratif, je maitrise, no problem.
Mais, depuis 15 jours les travaux ont commencé et là, oh horreur absolue, voilà que nous sommes dans l'ancien et qui dit ancien dit surprise à tous les coins de mur. Et c'est là que cotoyer Charlemagne devient carrément une affaire de nerfs qui pourrait tourner mal.
Hier, il fallait déplaffonner pour voir "la superbe charpente que ce génial maçon a faite". Euh.....et ça va chercher dans les combiens la petite histoire ? Dans ces cas-là, Charlemagne n'a qu'une réponse, "à peu près pareil". Et moins, je sens que je défaille, devant ce "à peu près" qui ne veut rien dire. On ne s'énerve pas, on respire avec le ventre et on argumente pour emporter le morceau. Facile en avançant l'argument massu " qu'aurais-tu penser de cette idée si c'est moi Clothilde qui l'avait eue". Rétamé. On ne déplafonne pas. Ouf, sauvez sur ce coup-là.
Ce matin, oh re-nouvelle. Voilà t'y pas que le maçon découvre deux colonnes de pierres de taille d'une ancienne cheminée monumentale. Manquez plus que cela ! Et voilà le Charlemagne reparti dans ses délires. "Et si on refaisait la cheminée ?". Surtout ne pas hurler, ne pas lui sauter à la gorge, pour lui arracher la barbe. Non, non, là, il faut jouer super stratége, ne pas dire tout de go " non, mais t'es fou et comment on va faire, le budget est serré..." et tout ces trucs bien terre à terre. Surtout pas parce 1) vous passez pour une rapias 2) pour une inculte qui ne voit pas la beauté des choses 3) vous le braquez et il va s'empresser de faire son coup en douce avec le maçon.
Donc, il faut être plus fin.
Option 1, je le pousse dans l'escalier et hop, plus de problème de cheminée. Mais comment finirais-je ma vie et de payer le crédit ?
Option 2, je me prostitue pour payer la chemninée mais vraiment je n'ai pas le physique de l'emploi.
Option 3 , j'arrête de raisonner en femme c'est à dire avec le compte épargne dans la tête et je redeviens une esthète et je me dis que cette idée de cheminée ce n'est pas si bête.
Et puis finir en taule à mon âge pour une cheminée renaissance, avouer que ce serait un peu bête.

lundi, avril 25, 2005

La punition serait-elle terminée ?

Il est apparu, grand, une vraie stature, au coin du salon, et tout de suite, je me suis dit que ma vie reprenait, que j'allais enfin savoir de quoi mon demain serait fait. Finies les incertitudes, les craintes, il était révenu et ma vie allait reprendre là où elle s'était arrêtée un certain 21 avril. Jospin est apparu au coin de mon écran de télévision et c'est une vision bizarre, un peu luaniare pour tout dire. On se demande si pendant tout ce temps, le temps justement n'était pas suspendu comme des enfants punis qui attendent que les parents aient fini de nous en vouloir. Car voilà, même si nous sommes un certain nombre à n'avoir rien à nous reprocher, à avoir fait notre devoir envers lui, on ne peut que regretter de n'avoir pas convaincu les autres, des amis pour la plupart, des proches même que d'autres partis ont trop tenté ce 21 avril- là. Et comme on a regretté de lui avoir fait ça à lui, à lui que l'on percevait comme le plus intègre de tous, celui qui allait rabibocher la gauche et le pouvoir, un vrai pouvoir, pas de monarque, mais une véritable émanation du peuple. Ce Jospin-là, cette chance-ci, on lui avait claqué la porte au nez et on s'en voulait. Il nous a puni en nous mettant face à nos réalités, en nous prenant pour les adultes que la plupart n'avait pas été. Comme un parent déçu de ces enfants, il les avait planté en plein milieu du magasin de jouet pour que chacun choisisse et aille jusqu'au bout de ces contradictions. Et quel bout, quel enfer, même, voter Chirac. Voilà ce que l'on a gagné à jouer aux cons, aux plus à gauche que Jospin. Plus à gauche de Jospin, cette année 2002 il y eut Chirac !!!! Et puis, hier, il est revenu. J'ai eu peur de ce retour, peur qu'il soit brocardé, humilié encore une fois. Et pourquoi peur au fait ? Peur, parce que cet homme-là est quelqu'un en qui je crois vraiment, quelqu'un en qui j'aimerai donner ma confiance sans avoir jamais à la lui reprendre. Il n'est pas plaintif, il ne craint pas de dire, il assume, il est quelqu'un, une voix, une présence, une stature, une vraie. ET après, jusqu'où cette réappropriation de la pensée et de la situation par l'homme ? Il dit de voter "oui", que faire ? L'écouter et réfléchir avec lui avant de se prononcer ? Mais que sa présence est réconfortante, juste tutélaire. En demande-t-il autant ?

vendredi, avril 22, 2005

Dernier jour de vacances : et si on se faisait plaisir !

Posted by Hello

jeudi, avril 21, 2005

Et après on s'étonne.

La Fnac, l'antichambre du savoir universel, le temple de la consommation intelligente. Nous voilà partis Charlemagne et moi pour acheter un lecteur de CD audio, achat que mes modestes activités de trésorière d'une association de Clothildeland me sommaient de faire.
Charlemagne, toujours au fait de la technique s'empresse de demander au vendeur ad-hoc, enfin le croyions- nous en voyant écrit sur son badget "responsable du rayon HIFI" quelle était la puissance de l'appareil convoité. Au regard bovin que nous opposat le vendeur pour simple réponse, nous nous demandâmes si la question n'était pas trop banale pour lui. Donc, répétition de la demande et reregard bovin, auquel il ajoutat un sentencieux "cela n'a aucune importance", évidemement et c'est justement parce que c'est inutile qu'on le demande, banane.
Calme, voire carrément stoïque, j'explique à ce charmant garçon la destination de l'appareil à savoir des cours collectifs de danse auxquels participent une horde de mioches qui hurlent alors que la prof éructe ses hop ! hop ! hop de circonstance. Et donc dans ces conditions, la puissance du truc a un intérêt fondamental.
Surprise, il peut nous la donner si on veut bien "perdre 20 minutes à l'attendre pendant qu'il va sur Internet pour visionner la page de caractéristiques du constructeur". Force est de constater que Charlemagne et moi, avons des têtes de retraités qui n'avons que ça à faire que de passer l'aprèm à la FNAC.
Sur le coup, si j'avais été sure de ne pas prendre l'appareil convoité sur la tronche, je lui aurais bien suggéré d'aller vendre des soupières tant les compétences techniques requises sont basiques.
Et après, on s'étonne que les Français ne consomment pas !!!!

mardi, avril 19, 2005

Des mecs, des vrais

Aux dernières nouvelles, les femmes sont les nouvelles adeptes du bricolage, du vrai, pas celui qui consiste à fabriquer deux coussins et trois rideaux, non, le vrai bricolage, celui alors réservé aux mecs, aux vrais, les costauds. Alors, on pourrait, dans ces conditions, se dire que pousser la porte de son Monsieur Bricolage préféré est de bon ton, que l'on va y trouver chaussure à son pied.
Et bien, détrompez-vous. Il suffit de voir le côté navré du vendeur auquel vous demandez la taille d'un tableau électrique pour comprendre à quel point, il reste du chemin à faire du point de vue de l'égalité, ici, aussi. D'ailleurs, le vendeur mâle ne parle pas à l'acheteuse femelle, il montre, il vous demande de le suivre dans les rayons, étroits, absolument pas organisés pour recevoir une femme et ses deux gosses, un à chaque bras, juste la place de passer seul avec ses petits muscles de travailleur. Donc, vous suivez bètement car vous avez demandé la taille d'un tableau électrique, question que vous pensiez simple au départ, et il vous montre et commence à s'énerver car vous ne répondez pas assez vite à sa question "c'est ça qu'elle cherche la dame", il aurait ajouter "la petite dame" il prenait mon poing dans la gueule pour voir si la petite dame avait des nerfs solides. Et là, on se délecte de prendre un air supérieur pour le moucher "oui, c'est bien cela, sauf qu'il faut y ajouter le compteur EDF". Et toc, et la prochaine fois, tu me prendras pas pour une demeurée.
Parce qu'en plus, si vous osez avancer que vous savez quelque chose, c'est quasiment un crime de lèse majesté au pays des hommes nourris à la testostérone. Ma vengeance a été rapide : je voulais une vitre pour encadrer une broderie (dont je me suis bien passée de lui parler car autrement mon affaire était entendue, "genre bobonne fait des petites croix"). Lorsqu'il complimenta l'élégance du cadre, je ne pus m'empecher d'ajouter un très narcissique "c'est moi qui l'ai fait". J'ai alors pu sentir le couteau lui rentrer entre les deux omoplates, saigné qu'il était pas l'obligation de se rendre compte que la femelle est aussi capable de tailler en biseau, de coller un cadre. Cette révélation fut effroyable dans ce cerveau de macho, habitué aux rires convenus des autres males de sa tribu de bricoleur.
Ce qu'il ne sait pas c'est que la mère de famille, munie de son cadre et de sa vitre fraichement taillée, a chargé la marmaille dans la voiture en ayant pris soin de poser son paquet sur le toit de la voiture pour avoir les deux mains libres. Deux kilomètres plus tard, comme quoi les femmes ont une conduite souple, le bruit de verre cassé ne laissa aucun doute sur la fin tragique de la vitre. Et la bestiole de rajouter la phrase qui resume la situation " on reconnaît bien le bruit des petits morceaux de verres". Bien vu ! Et de rajouter "c'est quand même bête d'avoir roulé dessus". Je te le fais pas dire.
Reste plus qu'à trouver un nouveau magasin où racheter une vitre car je vous dis pas la tronche du mec si je reviens. Je ne vais pas lui offrir ma tête sur un plateau. J'ai ma dignité... de femme.

lundi, avril 18, 2005

Perdue au pays du référendum

Et bien, on pourra dire que ce référendum aura au moins eu le mérite de nous faire cogiter : je n'ai pas connu le vote de la Constitution de la Vème république, en 1967 avec de Gaulle, mais je peux imaginer que cela pouvait y ressembler. Voilà bien longtemps, et même pendant les campagnes électorales des présidentielles, qu'il n'y avait eu un tel débat.
A bien y réfléchir, je pense que nous sommes toute une génération, à moins que ce ne soit la société toute entière, qui soit en train de passer au stade adulte. Avant, faut bien l'avouer, pour la plupart, dont je suis , nous votions pour un homme, un homme de parti, la plupart du temps, parce que c'était lui qui incarnait le mieux l'idée que l'on se faisait de l'avenir. Il y avait des primaires, souvent assez démocratiques qui n'avaient pour seul objet que de simplifier la tache du militant. Les adhérents du parti choisissait pour nous, et c'était plutôt confortable comme situation.
Mais là, premier iatus, les partis se retrouvent avec des lignes de fractures en leur sein même, entre les pro et les anti. Deuxième iatus propre aux socialistes, la ligne de partage ne passe pas entre les libéraux dont Fabius pourrait se revendiquer et les socialistes tendance gauchiste du type Emmanuelli. Et pour cause, ces deux camps antinomiques se retrouvent pour l'occasion sur la même position. Et voilà toute la difficulté de la situation. Voilà en quoi, nous sommes dans une situation totalement nouvelle, et, comme tout ce qui est nouveau, c'est destabilisant.
On a pu faire le procés au début à Fabius d'être un opportuniste, mais finalement ne l'a-t-il pas été à la manière d'un Mitterrand qui comprend à chaque fois que nécessaire où se situe la vérité non pas absolue mais la vérité d'une situation, d'une circonstance. Oui, il est peut-être opportuniste mais en l'occurence cet opportunisme ne sert-il pas les intérêts de la gauche et plus globalement de la France.
Car enfin, peut on voter pour une constitution qui réunit autant de non sur son dos ? Et n'est-ce pas là le noeud de l'affaire ? Je pense de plus en plus que si une Constitution appelle autant de lectures différentes et franchement hyper contradictoires, c'est qu'elle est intrinsèquement mauvaise. Car, la Constitution de la Vème république, avait des opposants et des défenseurs, mais les lignes d'explication étaient claires, son côté présidentialiste... Alors, que là, elle peut être interprétée de dizaine de façon différentes, c'est donc qu'elle n'est pas bonne. Et puis, où a-t-on vue une constitution qui "modélisait" un modèle économique, ce n'est pas son rôle.
Non, je n'ai pas encore choisi !

dimanche, avril 17, 2005

Clothilde a des doutes

D'abord on se dit à 7h15 du matin, quand on entend des hurlements montés de l'autre côté de la maison, que franchement si on nous avait dit ça avant de mettre la petite graine, on y aurait réfléchi à deux fois. Mais, voilà l'objet de toute notre affection, la chair de notre chair, a faim à 7h15, un dimanche. Le poulet n'est pas loin du matricide et en plus, son sourire d'ange ne peut que vous rendre à la raison : l'appel du ventre est toujours le plus fort.
Et Charlemagne ? Et bien il dort. Evidement, fallait pas hier soir, lui demander de regarder le film qui fait peur sur Canal pour vous le raconter ce matin. Parce que quand un film finit à 2 heures du matin on ne peut pas être frais le lendemain pour nourir sa progéniture. Ouais, mais moi désolée, les films où la main du criminel et le souffle court de la victime (on nous en annoncait 10, des victimes) sont en permanence au coin de l'image, je peux pas. Mais, mon côté sadique, me pousse tout de même à connaitre la fin.
Bon, se lever en maudissant la terre entière et surtout France Inter qui est toujours en grève (et comment je vais savoir quoi voter, moi, einh comment s' il n'y a pas d'infos politiques sous le soleil), laver les enfants, se laver et descendre préparer le petit déjeuner dominical des petites têtes blondes, en fait une blonde et une brune.
Et là, stupéfaction, horreur absolue, CA PUE. Oui, le hall pue mais alors genre infection. Après avoir lachement envoyé valser les chats accusés d'être à l'origine de cette puanteur. D'avoir remisé les fromages au frigo car décidément dans le garde manger, ils prennent un peu trop leur aise. Rien, ça sent toujours aussi mauvais. Mais que faire. Une bouffée délirante monte, je sens que je vais me transformer, ce n'est pas possible, je craque, pas un dimanche matin, pas à 8h02, non ce n'est pas possible.
"Maman, tu trouves pas que ça pue". "La bestiole, je t'ai déjà dit qu'on ne disait pas ça pue, mais ça sent mauvais". "oui, mais papa, il dit senta pu quiconne". "Rappelles moi de faire le laïus à ton père sur la nécessité de vous initier au français avant de faire des cours d'occitan".
Et OUI, ça sent horriblement mauvais. Putain, la lotte et les crevettes. J'ai trouvé la source. Mais, non tout est au frigo, la lotte marine avec son huile d'olive et ses jus d'agrumes et les crevettes attendent leurs pâtes dans un bol bien hermétique. Ce n'est pas possible et pourtant l'origine maritime de l'odeur ne fait plus aucun doute. Les papiers d'emballage, Charlemagne n'a pas dû allé aux poubelles. Tel Colombo, je me précipite vers le lieu du crime, le sac poubelle éventré par les chats me regarde la gueule ouverte.
Ouf, finalement, mon dimanche commence plutot bien !!!!

samedi, avril 16, 2005

Je fais ce que je veux

Et pourquoi tu fais un blog (prononcer blogue, on est à Toulouse, ici), à quoi cela peut bien servir. Et bien, à rien et justement c'est ce qui fait son intérêt. C'est totalement inutile mais cela me fait plaisir et voilà le noeud de l'affaire. Personne ne va te lire ? Et bien tant pis ! Si on ne faisait que des choses utiles et bien on s'appelerait des capitalistes et on saurait quoi voter au prochain référendum. Ce matin, départ toute seule pour Revel, le marché, une institution avec ou sans Charlemagne, la bestiole et le poulet, c'est selon le temps qu'il fait. Donc marché.
A l'aller, voilà t'il pas que l'éditorialiste du Financial times de Londres affirme que si les Francais disent non c'est la victoire du libéralisme, c'est donc selon lui une excellente nouvelle car c'est la fin de la cohésion européenne et par là-même les banquiers et capitalistes de tous poils en auront fini avec la régulation des marchés, avec une certaine cohérence au niveau européen. 8h00 du matin (et oui, je pars tôt au marché), la messe est dite, c'est sûr, je vote oui, on ne peut pas laisser notre avenir entre les mains du baron et consorts.
9h15, les patates dans le cadi, prête pour le retour, je branche la radio, Montebourg sur Europe 1 (et oui, mon France inter est en grève) : "le non à la Constit, Jospin l'a dit ce ne serait pas un drame). Allez bon, voilà qu'on nous sort le Jospin nouveau. Il ne manquait plus que lui pour brouiller un peu plus mon horizon. Et puis, si la France dit non, c'est qu'elle ne veut plus de ces décisions qui se prennent contre son gré, elle veut reprendre son destin en main!!!! L'argument est intéressant.
Et si c'était vrai. Si pour une fois, ce n'était pas deux clans face à face mais simplement d'un coté les résignés, ceux qui attendent tout d'en haut, et de l'autre, ceux qui prennent leur destin en main. Qui veulent que ça change et si ce changement commencait par le niveau européen ?? L'argumentation est bien faite et encore une fois mon coeur vacille.
Au fait, c'est quand le référendum ?

Retour sur images

Et bien oui, je l'ai fait, j'ai regardé l'intégralité de l'émission avec Chirac et les jeunes, hier soir. Certes, l'envie manquait très sérieusement même, une émission entière avec celui pour lequel on a été contraint de voter en 2002, le cauchemar. Bon, Charlemagne, qui voulait le regarder pour "voir" n'a pas pu s'empecher d'utiliser l'argument massue : "tu te légumises, il y a dix ans, tu te serais même pas posé la question et tu l'aurais regardé, souviens-toi dans ta prime jeunesse tu as fait Sciences po". Là, je m'affale, l'argumentation est trop terrible, il faut se rendre à l'évidence, je dois le regarder, non par envie, mais par devoir. Mais, mince alors, on a aussi le droit de devenir une mère de famille, avec la danse le lundi pour la bestiole, la piscine le mercredi et le dimanche pour Clothilde, le piano le vendredi pour Charlemagne, et rien encore pour le poulet qui grandit et c'est déjà pas si mal.
Donc, revenons à nos moutons. Je regarde Chirac, enfin plutot j'écoute, deux yeux sur la dernière broderie en date et les deux oreilles à l'affût de l'émission du mois, voire du trimestre.
D'abord, MOF (Marc Olivier Fogiel pour les initiés), lui, je pense qu'un jour j'en ferais bien une tête pour le stand de la tarte à la crème de la kermesse de l'école. Il m'énerve, je déteste son profil de requin... mais faut bien avouer que son côté, gendre idéal qui recule devant rien pour mettre mal le fils pas très spirituel de de Gaulle, j'adore.
Et pourtant, nous voilà devant le dilemne de toute cette émission. Espérer que Chirac sera laminé, égratiné pour ce qu'il représente au niveau national mais espérer aussi qu'il saura défendre l'Europe, cette belle idée à laquelle on aimerait à peu près tous se raccrocher.
Mais voilà, l'émission n'a été bonne qu'à argumenter de manière minable. A enendre Chirac, l'Europe ne sert à rien, la totalité des questions a reçu comme réponse que cela restait de la compétence des Etats. Mais de qui se moque-t-on ? 75% des lois votés au parlement francais sont en fait des transpositions de directives européennes. On nous prend vraiment pour des gogos.
Et comment ne pas être abasourdie par un Chirac qui est incapable de comprendre et de compatir à la détresse des jeunes, il dit ne pas comprendre leur peur (et entre nous, le laïus sur la citation du Pape "N'ayez pas peur", mais quel pathétique, il avait dû le promettre à bobonne pour avoir la paix). Mais avec 20% de chomeurs chez les jeunes, comment ne pas être inquiet ? Séparation du peuple et des élites, fracture sociale, non fracture sociétale. Après 2002, on ne peut que dire merci à Chirac qui nous a pris pour des cons. 85% de personnes ont voté pour lui, cohésion nationale. Tu parles, une vraie et pure et dure politique de droite. Une politique comme on en aurait pas révé dans nos pires cauchemars.
Bon revenons à l'émission, je suis à la fin plus bête qu'au début. Je ne sais toujours pas quoi voter, mon coeur est coupé en deux, entre la passion et la raison et je ne sais même pas ce que la raison appelle et encore moins la passion. Et c'est pas Chirac qui me viendra en aide.

vendredi, avril 15, 2005

Clothilde

Posted by Hello

C'est idiot

Mais, je me dis "pourquoi pas moi ?". L'idée me trottait déjà dans la tête, et là, pif, ce matin, un petit mail anodin et un lien vers un blog. Mais, oui c'est cela l'idée, ouvrir son blog, se raconter, partager un peu de bonheur intégral, de batailles familiales, de mots d'enfants. Enfin un peu de sa vie avec des visiteurs occasionnels ou réguliers.
Alors, revenez et n'oubliez pas de laisser votre petit mot.