mercredi, novembre 30, 2005

Etat du jour

Trop de boulot
Trop de réunions
Trop de bagnole
Trop mal au dos
Trop loin le repos

lundi, novembre 28, 2005

Je méfie du Père Noël

Chaque année, c’est pareil, le 26 décembre, on se dit que l’année prochaine, ce sera mieux. On aura le temps de préparer tous les cadeaux, on aura mis un peu d’argent de côté pour faire chouette pour chacun et on aura pris le temps de décorer la maison, de faire un cadeau " made in home ", on aura tout fait comme il faut.
Mais voilà tous les ans, c’est pareil :

  • On court après le temps. Cette année, j’ai essayé de rationaliser en posant une semaine de congés avant le jour fatidique de sortie du vieux à barbe blanche. Je me dis que j’aurais peut-être le temps de mettre des guirlandes partout sans faire kitsch, de suivre les modèles de Marie-Claire idées pour faire un sapin beau comme un astre. Mais déjà, ça foire. Expliquez-moi comment avec deux enfants, on peut décemment poser des bougies sur toutes les marches de l’escalier pour faire joli. Dans le meilleur des cas, on a la commission de sécurité qui vous objecte à juste titre, la connerie de la chose, dans le pire des cas, il y aura bien un moutard pour se prendre les pieds dans les photophores.
  • On court après les idées. Purée, je ne me souviens plus ce qu’on avait dit pour le cadeau de machin. Tu l’as pas noté, si je l’ai marqué mais je me souviens plus où. Et voilà, encore une idée envolée. Remarquez bien : ce sont souvent les cadeaux les moins calculés qui plaisent le plus.
  • On nous farcit la tête avec des rêves alors qu’il vaut mieux être lucide dès le début. Je suis désolée, mais personne ne dit qu’à Noël, on peut aussi s’engueuler comme des chiffonniers avec son mec parce que l’on veut tellement bien faire qu’on en devient une mégère acariâtre et omnipotente (du latin : qui peut tout). On peut aussi être fatiguée et moche et n’avoir envie de rien et de personne. On peut aussi avoir un coup de blues puisque après Noël, il y a le lendemain de Noël où tout s’arrête, la féerie est passée. Et bien justement, moi j’aime les lendemains de fêtes, parce qu’au moins, c’est évident : on n’est pas obligé de faire semblant d’être heureux, d’être content, d’être enthousiaste… On peut enfin être ce que l’on est : soi-même.

samedi, novembre 26, 2005

Gouter.. suite et fin

Alors finalement, mes ateliers "poterie" et "boule de Noël" furent des réussites, assistée en cela de Sister Jane. Aucune maman en vue... faut croire que vraiment, je les fais fuir !
Tout le monde est reparti avec sa poterie pour le sapin, sa boule et la Bestiole était ravie de "son meilleur gouter du monde de la terre".
Et moi, je suis allée avec ma famille, le coeur léger, manger un somptueux repas d'anniversaire* chez the charlemagne's parents, car ... c'était mon anniversaire. Puisqu'aujourd'hui, Clothilde a eu 33 ans. Trop tard pour les messages. L'année prochaine, si tout va bien. Comme le dit cette chanson que j'aime bien "et que l'an fini, nous soyions tous réunis".
* Velouté de potiron et patates douces. Tourte de dinde aux petits légumes. Fondantissime au chocolat et sa salade d'oranges.

Pourquoi ?

Pourquoi j'ai dit oui ? A 16 heures, j'ai 10 enfants qui vont débouler dans ma maison, ils vont se gaver de bonbons et de gâteaux que j'aurais passé la matinée à faire. Je vais devoir tenir la jambe à des mamans qui d'ordinaire viennent le mercredi après-midi prendre le thé avec Charlemagne pendant que je suis au travail. Donc, imaginez leurs têtes quand elles vont découvrir que Charlemagne n'est pas là et qu'il n'y a que l'autre couenne (moi) pour leur faire la conversation. Je ne supporte pas ce genre d'excercice car inévitablement la discussion ripe sur "et la vôtre, elle sait lire ?", et vas-y que je te compare, jauge, juge. C'est toujours comme cela, et moi, je déteste. Fichez-leur la paix, ils sauront tous forcément lire un jour et puis c'est tout. Quel intérêt de savoir que Gertrude lit avant Bidule ?
Par contre, cette année, j'ai ORGANISE. L'année dernière, je n'avais rien planifié, nous avions accepté la liste de 15 gosses donnée par la Bestiole. J'ai crû devenir folle, des gamins désoeuvrés qui couraient partout. Aujourd'hui, je suis prête : atelier "poterie", atelier "peinture de boules de Noël". J'espère que ça plaira. La Bestiole est ravie.
Yapuka :
  1. faire deux bûches au chocolat et à la confiture d'abricot et une tarte aux pommes
  2. décorer la maison
  3. trouver les pinceaux et le matériel de poterie
  4. prendre deux Valium
  5. chercher des conversations intéressantes pour les mamans
  6. accrocher un sourire sur mes lèvres (on fait comment pour que ça n'ait pas l'air HYPOCRITE????).

vendredi, novembre 25, 2005

Parce que je le vaux pas

  1. Qu'est-ce qui m'a pris ? Il pleut, j'avais des racines, j'avais envie de m'occuper de moi. Trois bonnes raisons, donc.
  2. Pourquoi ne pas être allée chez le coiffeur ? C'est très rare que je ne ressorte pas de cet endroit en jurant de ne plus y revenir et/ou en ayant envie de tuer la coiffeuse. Donc, je préfère l'épargner pour aujourd'hui, elle vient de se marier, faire un veuf si tôt serait dommage.
  3. Qu'est-ce que j'en attendais ? Plus de racines, et un coup d'éclaircisseur.
  4. Qu'est-ce que j'ai eu ? DES CHEVEUX SOMBRES et ROUGES.

Donc, L'Oréal s'est foutu de ma gueule sur les grandes largeurs, je n'ai rien de ce que je voulais. Peut-on m'expliquer pourquoi quand sur le paquet, il est noté que cela éclaircit grâce à l'action de l'eau oxygénée, je ressors avec des cheveux plus sombres qu'avant. Et j'avais bien pris en fonction de ma couleur d'origine. Ah c'est sûr, je n'ai plus de racines, mais j'ai une masse bizarre dont la couleur ne ressemble à rien de connu.

Je suis de bonne aujourd'hui, donc je mets les photos. Mais, je vous avertis le premier qui dit que j'ai des cheveux superbes, et les éternels poncifs du genre "quelle chance d'en avoir autant". Je puis vous assurer que celui-là va m'entendre. Parce que moi je rêve depuis mon plus jeune âge de cheveux raides, qui rebiquent juste un peu en bas et BLOND. D'accord. Et pour mon bonheur (sic), j'ai des cheveux épais, crépus et brun. Vraiment, je le dis, il n'y a pas de justice.


La question est : "pourrais-je encore aller chercher mes enfants à l'école après ça ?!"
Je me lance. A jamais, mes amis.

jeudi, novembre 24, 2005

Ma citation préférée

Pour répondre à Anne (www.annemarl.canalblog.com), je pense que je cite depuis des lustres, parfois à tout va, souvent à bon escient :
"le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou"

Ma Bestiole

On t'avait voulu épanouïe et heureuse, volontaire et rebelle, maligne et coquine.
Tu es née, le 24 novembre 1999. Tu es tout cela et bien plus encore, tu es toi et Charlemagne et moi, nous sommes tout à toi.
Le plus beau jour d'une vie n'existe pas parce qu'il y a tous ces jours où je croise ton regard, tous ces soirs où je viens te regarder dormir, tous ces moments où j'ai le souffle coupé du bonheur de vivre à tes côtés.
Grandis bien, ma Bestiole, ma poupoule, et laisses-moi marcher à tes côtés.

mercredi, novembre 23, 2005

Des projets en tête


Euh, Père Noël, si t'avais pas compris, ce message t'est spécialement dédié (et comme je connais un seul barbu qui ressemble au PN, à bon entendeur, salut !).
Au moins, il pourra pas dire :
- "j'ai oublié". Oui, alors oublier Noël, il faut vraiment être super doué ou carrément hors du temps (enfin, ça c'est fort possible, avec le jet-lag dû au cotoiement quasi quotidien du japonais perdu dans les antennes, on peut tout envisager).
- "je savais pas quoi t'offrir". Et bien c'est pour cela que je deviens prévoyante. On n'est jamais trop prudente.
- "c'est une fête religieuse". On me la fait pas, la complainte de la laicité, parce qu'à mon sens, mon petit, le paganisme est vraiment à tous les coins de rue du 1er au 25 décembre, donc laches-toi, ton anti-cléricalisme primaire n'en souffrira pas.
- "je suis ton plus beau cadeau". Le plus beau, je n'irais pas jusque là. Enfin, si, enfin, on ne compare pas l'incomparable, enfin, t'arrêtes avec ta mauvaise foi.
Dans tous les cas, Chéri, Noël, c'est dans très exactement 1mois et deux jours, alors t'es dans les temps, pour une fois !

mardi, novembre 22, 2005

Elle

Elle est arrivée en premier et même si elle s’en défend, elle est la chouchou de maman.

Elle est blonde, une vraie, grrrrr. Et on a beau dire, c’est toujours un atout.

Elle n’a jamais eu d’acné. Est-ce dieu possible ? Alors qu’on m’envoyait chez tous les dermato de la contrée, elle étalait son teint de porcelaine, sans une aspérité. Et ça dure...

Elle n’a pas de poils aux pattes. C’est déguelasse, pourquoi, l’une se ruine en cire alors que l'autre promène ses gambettes toute l’année, sans apprêt.

Elle a les cheveux raides comme la justice, pas de frisottis intempestifs, des vrais cheveux comme dans les magazines.

Elle est calme et elle n’a jamais mordu, jusqu’au sang, son meilleur ami.

Elle n’a jamais reçu de fessée devant une classe entière. Faut dire qu’elle était une élève modèle, elle.
Elle est toujours partie en vacances avec Papa et Maman pendant que d’autre faisait les quatre cent coups dans une masure médiévale.
Pour son mariage, elle a renoncé à l'option meringue, à laquelle une autre avait succombé.
Bon, certes, elle a toujours eu besoin de moi pour acheter des bubble-gum en Espagne !
Elle, c’est Sister Jane
Elle a 34 ans, aujourd’hui.
Bon anniversaire.

lundi, novembre 21, 2005

My brunch is rich

C’est décidé, j’ai envie de me lancer dans le brunch du dimanche matin, en langage plus français, il s’agit d’un gros petit-déjeuner pris vers 11h, avec des victuailles tant salées que sucrées. Ma grenouille du bout du monde m’a mis l’eau à la bouche. Mais avant de me jeter dans cette aventure, il faut :
  • Prouver l’avantage principal de la chose : enfin pouvoir faire la grasse matinée. Parce que je vous pose la question : qu’est ce qui fait se lever Clothilde le dimanche matin ? Le petit-déjeuner ! Et oui, Poulet est réveillé à 8h, au mieux à 9h, mais comme cet enfant a une passion pour les petites voitures, si on est assez malin pour le fournir en bagnoles dès le saut du lit, voilà deux heures de tranquillité, Poulet jouant au pied du lit à des aventures terrifiantes à bord de ses " Majorettes ". Donc, passé 9h, un dilemme se fait jour : soit c’est grasse matinée jusqu’à 11h, et pas de déjeuner, soit, il faut se lever avant l’heure fatidique des 10h, heure après laquelle tout petit déjeuner devient inenvisageable. Evidemment, appâtée par des cracottes-miel-beurre, Clothilde se lève. Avec le brunch, la difficulté est contournée, je fais la grasse et je déjeune. Chouette, alors.
  • Expliquer à Charlemagne que la vie ne se résume pas à entrée, plat, dessert, mais qu’un gros petit déjeuner à l’anglaise, avec une pointe de francisation (baguette, miel et beurre, voire crêpes et gaufres) peut aussi être une bonne affaire. Pour cela, penser à s’allier avec la Bestiole qui a le don de faire prendre des vessies pour des lanternes à son papa chéri.
  • Supplier les enfants de garder l’aventure du brunch secrète et d’éviter d’aller en toucher deux mots à Mameu, qui illico presto nous enverrait la DASS pour mauvaise alimentation, horaires décalées, exercice culinaire outrancier et tout le toutim.
    Vivement dimanche !

samedi, novembre 19, 2005

Centenaire

Partie dès potron-minet, seule au marché de Revel, youpi, oui, j’aime ces départs matinaux dans la campagne enveloppée dans le gel (-2°, c’est pas une image), découvrir le marché qui se met juste en place, faire mon tiercé sous le nez des commerçants rigolards. Enfin, un pur moment de bonheur.
En rentrant, branchée sur France Inter, comme d’ordinaire, j’entends un biologiste annoncer les 5 principes pour devenir centenaire, et je le proclame haut et fort, je serais donc centenaire et pour cause :

Règle n° 1 : manger frugalement. Et bien, je sais au moins pourquoi je suis au régime 365 jours par an. Le bon Dieu ou un autre me le rendra un jour, quand je serais grabataire à 110 ans avec l’écume au bord des lèvres, les yeux inopérants et l’infirmière chef qui ne pourra pas s’empêcher de me gueuler dans les oreilles « alors, elle s’en souvient mamie du passage à l’an 2000 ». Il ne me restera plus guère que ma canne pour lui dire que ce n’est pas parce que je suis vieille et sénile qu’il faut me traiter comme du bétail. Non, mais j’ai été snob dans ma jeunesse, pétasse.

Règle n°2 : être de bonne humeur. Bingo, on n’a pas fait mieux comme fille enthousiaste, heureuse de vivre, certes lucide sur ses congénères, mais plutôt urbaine dans ses relations. Quand je le dis que rien ne sert d’être rancunière et aigrie, vive la naïveté et le sourire aux lèvres.

Règle n°3 : avoir un réseau de relations. Bon, mon carnet d’adresses ne ressemble pas à celui d’une grande mondaine, mais moi, j’ai des amis fidèles, adorables, dévoués et patients…

Règle n°4 : avoir une passion. Alors, là, broderie, couture, encadrement, Charlemagne. Ca suffit comme passion ? Oui, parce qu’au-delà, je gère plus le quotidien, la pagaille ambiante, mon boulot, mes amis, mes emmerdes…

Règle n°5 : avoir une activité physique. Oui, bon, il faut toujours s‘améliorer ! Mais quand même : 10 minutes, deux fois par jour, de marche à travers le petit jardin infesté de types qui montrent leur zizis et de boue, qui fait que quand j’arrive au bureau il faut que je me décrotte comme si je venais de la cambrouse, je pense que c’est top.

Ah, centenaire, chouette, je vais pouvoir finir toutes mes broderies, embêter mes enfants, mes petits enfants et certainement mes arrières petits enfants. Je vais assister au déclin de l’empire américain, à la chute du communiste en Chine, à la mort de Castro et à la fin de la faim dans le monde, au premier vaccin contre le SIDA, et à l’éradication du cancer. Par contre, avant d’inventer l’immortalité, attendez que je sois morte. Je préfère.

vendredi, novembre 18, 2005

La raison de ...

la pseudo mise en jachère de ce blog :
- Clothilde n'a rien à dire. Fichtre, il ne se passe rien dans sa vie. Enfin, si ! il se passe qu'elle attend une réponse pour un job. Oui, j'ai appelé et j'ai eu droit à la réflexion dont la fulgurance frise le génie : "oh, pas avant un mois ou deux... et si vous recevez un courrier, inutile de l'ouvrir, ce sera forcément non... car si c'est positif, on vous aura appelé avant". Et dire qu'il fut un temps où j'aimais ouvrir ma boite à lettres.
- Clothilde n'a plus d'humour. Et oui, c'est l'effet combiné de la langueur de l'automne et de la lobotomisation ambiante à la firme. Hier, on nous a annoncé la venue de Big Boss, du coup, certaines ont passé l'aprem à se demander si, je vous le donne en mille, il fallait se lever quand il allait entrer dans le bureau. 1) que je sache, il n'a pas une tronche de danette, et moi, je ne me lève que pour Danette, 2) on a une chance sur deux qu'il ne remarque même pas les trouffions de notre genre, 3) dans tous les cas, il aura oublié dans les 10 secondes la faute de goût, s'il y a lieu. Dans tous les cas, on l'a pas vu.
- Clothilde est démoralisée par le bazar qui règne chez elle. C'est pas compliqué, passer deux week-end à faire de la couture c'est avoir l'assurance que le troisième sera consacré à un vaste plan anti bordel. Et pour couronner le tout, Fée du logis s'est crue obligée hier de me sermonner : "il faut expliquer aux enfants qu'il ne faut pas qu'ils investissent toutes les pièces". Comme si en plus, j'avais besoin de ce genre de commentaire, on dirait ma mère !
- Clothilde a le cheveu gras et laid et en plus, merci l'effet racines. On m'avait promis que la couleur méchée, c'était un truc qui partait en 10 shampoings, au bout de trente, on dirait qu'un oeuf s'est écrasé et qu'il continue de couler. Je hais les coiffeurs, je les hais TOUS.
Vous voyiez bien, il vaut mieux que je me taise, parce qu'on va encore dire que je suis aigrie !

mercredi, novembre 16, 2005

Choses vecues

Lapeyre, la maison bonjour,
Bonjour, nous avons acheté des matériaux chez vous pour ce sftpmkjt de gîte et nous souhaiterions être livrés.
Oui, et bien, vous habitez où ? D'accord, donc c'est 155 €
Ah oui, quand même, bon, dans ces conditions, je vais voir si Charlemagne ne préfère pas l'option "tour de rein", moins couteuse.
Refus de Charlemagne prétextant qu'on n'empile pas un wc sur une baignoire, je ne vois pas le rapport mais bon, je rappelle, Lapeyre, la Maison
Re laïus, sur mon besoin d'être livrée.
"Ah oui, vous habitez où ?". Bon, et bien ça vous fera 115 €, ça vous va ?
Ben oui, mine de crayon, en 10 minutes, j'ai gagné 40€. C'est mieux que le loto.

Envie du jour

6h02. Ah, encore une heure de sommeil
6h31. Chouette, c'est pas encore l'heure. Il fait bon sous les couvertures. C'est pas encore Paoli, je peux me rendormir.
7h22. Putain, 22 minutes de retard. Le cheveu hirsute, plus le temps de déjeuner, de me maquiller, de prendre un café en ville. Cruella va au travail !!

lundi, novembre 14, 2005

La nouvelle star

Une queue longue comme un jour sans pain, composée de jeunes gens qui attendent devant une porte. Qu’est-ce donc ? Curieuse comme un pot de chambre (et il paraît que la curiosité est un vilain défaut, point n’en faut, je l’affirme c’est une qualité, et j’en abuse), je m’avance pour savoir. Des " casteurs ", puisque c’est comme cela que l’on dit, recrutent les futurs participants de la Nouvelle star sur M6. Diantre! et bien en voilà un certain nombre de …. potentielles futures stars… déchues. Et dire que l’on ne leur dit pas que si ils sont sélectionnés, ils ne pourront même plus aller acheter leur pain, pénards.
Et je me dis qu’un coup, que je vieillis, et oui, c’est certain. Il y a 5 ans, j’aurais cédé à la tentation, je me serais dit que j’aimerai bien en devenir une… star. Ben oui, j’ai été une midinette, et j’assume cela aussi. Mais là, finalement, je préfère mes week-ends à faire des peluches et à lézarder entre un coin de feu et une tasse de thé, plutôt que d’aller jouer les divas. Et puis, qu’ai-je donc pour prétendre être une star, le physique, non mais vous rigolez, la voix, parlez en aux poissons rouges, ils vous diront, la propension à me faire manipuler, vous me connaissez mal ! Et puis le jet lag, les class affaires et tout le toutim, non franchement, je passe mon tour. En plus, il pleut alors je suis mieux dans mon bureau que dehors à faire le pied de grue.

dimanche, novembre 13, 2005

La chèvre du petit poulet


Un modèle Marie-Claire idées, réalisé avec un vieux pull en fin de course.
Mais l'envers était intact. Le Poulet l'a adoptée.

MA réflexion du jour

Le Père Noel est marié à une énorme mégère, je ne vois que cette explication. Plus ça va et plus il se barre de bonne heure de chez lui : 1er novembre, non mais on rève. Et je fais quoi avec mes gosses, moi, dans les rayons des supermarchés. Je leur explique que vu qu'il s'ennuie et que sa poule est une andouille, et bien il vient se faire plaisir à regarder les autres faire leurs courses et à pister les mères tirant dans tous les sens des mioches braillards.
Alors, je propose d'ouvrir un foyer d'accueil pour Pères Noël maltraités par leurs femmes. Car rendons-nous à l'évidence : je ne crois plus au Père Noël, soyons lucides : il y en a plusieurs, c'est certain.


jeudi, novembre 10, 2005

Une petite question

Peut-on haïr une bagnole ? La question est entière et je pense qu’au bout de 5 ans, j'ai trouvé la réponse : OUI !
Un jour où nous nous promenions Charlemagne et moi dans les rues de Revel, gentil petit bourg où nous allons tous les samedis matins pour faire notre marché et mon tiercé, je vis un Renault Espace et dis malencontreusement "c'est chouette, ça, comme voiture". Et oui, tout à ma joie d'avoir notre premier enfant, je faisais comme tous ces couples un peu naïfs qui croient qu'en dehors du mini-bus, il n'y a point de salut avec un bébé sur les bras. Inévitablement, les parents, c'est à dire les futurs grands-parents y vont de leur refrain sur le mode « nous, quand tu es née, on avait une Ami 6 et avec ta sœur, nous vous emmenions au fond de l’Espagne sans problème ». Oui, certes mais avec des raisonnements comme cela, on en serait encore au lavoir et aux manteaux en peau de bête. Et puis, chers parents, il n’y a qu’une chose qui vaille : l’expérience. Quand on aura laissé la peau du dos à payer les multiples pannes de la Renault Espace et les passages fréquents et coûteux chez Mr Total, et bien on en viendra certainement à une voiture plus petite.
Bon, revenons à nos moutons. Charlemagne a alors sauté sur l’occasion et dans les 15 jours, nous étions au volant d’un Espace… d’occasion. Bleu, beau, parfait, pas trop cher, le vendeur plutôt convenable, franchement c’était bien. Au bout de deux mois, première panne. Pas grave, dixit le Charlemagne, c’est normal. Deuxième panne. T’es sûr qu’elle n’a pas un truc cette bagnole ? Non, le type avait dû mal l’entretenir, ça va passer. 4 ans plus tard, je ne compte plus les pannes et les sommes considérables passées dans cette caisse et je le dis solennellement : je ne peux plus la voir en peinture. Au changement de moteur, il y a un an, Charlemagne, amoureux de sa voiture, avait accepté un ultimatum : à la prochaine grosse panne, elle gicle.
Depuis hier, elle est au garage la gueule ouverte : pompe à eau et un autre truc montant la facture à … non ! je me refuse à compter. Pour dire, le garage se propose de nous en payer une partie, c’est dire l’ampleur de la douloureuse. Donc, c’est décidé : hors de ma vue, poubelle ambulante, sac de boulons malfaisants, suppôt de Renault, orgie bancaire.
PS : Autre question : à qui la vendre sans mauvaise conscience (à Renault, évidemment !)

mercredi, novembre 09, 2005

Un jour égotiste

Aujourd’hui, je suis le centre de mon monde, une fois n’est pas coutume. Tout est prévu : Charlemagne s’occupe des enfants (cinéma, balade…) et moi je m’occupe de moi :
- Sortie de Marie-Claire Idées. Le sourire un peu idiot devant le buraliste qui ne me voit que 4 fois par an. Non, j’exagère, j’y vais régulièrement mais ces 4 matins-là, c’est particulier, je sais que j’ai rendez-vous avec mon magazine, celui qui ne me déçoit jamais. Enfin si parfois, mais je me dis que l’on ne peut pas remettre en cause une histoire d’amour de 10 ans pour quelques incartades au profit de la société de consommation. Ensuite, je m’arrête à un café toujours le même, place Victor Hugo et son marché couvert. Dans le bruit des camions de livraison, les odeurs de fromage et de pain à l’ancienne, je défriche et puis je déchiffre mon Marie claire, du début à la fin, puis par hasard, une page par-ci, par-là. Il faut alors rejoindre le travail, le poser à côté de moi sur le bureau et de temps en temps poser un regard sur la couverture pour se rassurer, pour se sentir bien dans un monde de douceurs, d’imagination et de quiétude.
- Visite chez le docteur pour dames. Rassurez-vous, je ne vais pas vous annoncer un futur de 9 mois mais juste une visite de routine. Et c’est pas la routine, parce que n’en déplaise à toutes celles qui y vont en traînant les pieds, moi, j’y vais guillerette, non que je sois une erreur de la nature féminine, mais simplement parce qu’il y a un échange, une écoute, une complicité que je ne retrouve nulle part ailleurs dans le corps médical, et cela mérite bien toute ma reconnaissance.
- Virée dans mes boutiques toulousaines : Cousines et Compagnie, le Petit Comptoir, Bouchara, La Droguerie, avec une liste longue comme un jour sans pain. Je n’achèterai pas la moitié de ce que j’ai prévu mais je regarderai tout, et je me dirai que décidément une vie pour faire tout cela, c’est bien trop court.
Pensez à demander à D une petite rallonge temporelle. Mince, j’ai des trucs à faire, moi, avant mes 110 ans.

mardi, novembre 08, 2005

Maudite

Une fois n’est pas coutume, Clothilde va être gentille, n’étant pas soluble dans le fiel, je m’égare parfois à avoir des pensées positives. Ceci dit, hier soir, j’ai laissé tomber mes mièvreries, pour info, j’annonce à la France entière que Desesperate Housewives s’arrête dans très exactement deux semaines, Charlemagne est ravi car il espère ainsi un réaménagement définitif de mon cerveau ramolli par la fréquentation de ces tartignolles étatsuniennes et moi, je me dis vivement la saison 2. Oui, j’ai des défauts et en plus, j’ai l’outrecuidance de les assumer !
Donc, je vais finir par en venir au fait. J’ai regardé les Rois Maudits sur France 2, je n’ai jamais regardé la première version, en noir et blanc, donc je n’ai pas d’élément de comparaison set finalement c’est assez confortable pour juger, ça évite la macération de jus de crâne. Et bien, c’est tout sauf mièvre : assassinat, tortures (avec des trucs dont je n'imaginais même pas l'existence). Et le sommet : Depardieu, brûlé vif devant tous les dignitaires du royaume, hurle " Maudit, vous serez maudit jusqu’à la treizième génération " et c’est génial parce
1) on sera obligé de rester jusqu’à l’achèvement de ladite 13ème génération pour voir si c'est vrai. Oui, j'ai fait une fac d'histoire mais désolée j'étais spécialisée dans la période d'entre deux guerres et la Guerre de Cent ans c'est loin, mais 100 ans ça doit bien chercher dans les 10 générations au moins.
2) il a une puissance évocatrice dans sa voix. Charlemagne m’a surpris dans la douche en train de hurler au savon "Maudit, tu seras maudit ". J’hésite à le tenter au boulot dès que la saucisse pointera le bout de son nez, mais j’ai peur cette fois- ci d'avoir droit à la camisole.
Les acteurs sont bons, les décors superbes et la lumière exceptionnelle, c’est je pense très retouché/travaillé pour donner un genre comme dans les films de Marc Caro (la Cité des enfants perdus…). Vraiment, un bon moment de télévision. Il vous en reste 4 pour vous rattraper si vous avez raté le premier.

lundi, novembre 07, 2005

La honte

Le mal s’est insinué, en moi, voilà 10 jours. Au début, je n’y ai pas cru, j’ai accusé le fauteuil, l’oreiller, un courant d’air mal placé, enfin tout. Mais aujourd’hui, je dois me rendre à l’évidence, je me suis collée une super belle tendinite. Mais le pire, c’est la raison originelle de cette chose.
Je me vois, tout à fait, aller voir mon macho de docteur en lisant " voilà, cher Monsieur, j’ai une tendinite dans l’épaule droite ". " Ah bon, et qu’avez vous donc fait ? ". Et c’est là que les affaires se corsent, je peux inventer un abus de raquette de tennis, mais vue comme je suis découpée, on m’imagine davantage abuser de la poêle à crêpes que d’un objet issu des rayons de décathlon. Je pourrais dire que j’écris trop, un roman, une biographie, une lettre de démission, une lettre d’insulte parce que cela fait trois semaines que j’ai passé un entretien et que j’attends toujours, le bec dans l’eau, une réponse. Mais il va bien falloir que je dise que " j’ai trop brodé ". La honte à 32 ans, se coller une tendinite à cause d’une surdose de point de croix.
Et alors ? Même pas honte, parce que moi, Monsieur le Docteur, en ce moment, je prépare le cadeau de Noël de (Bip) et que je dois le finir absolument et que j’ai encore un sac à faire pour rebip, des lettres brodées pour mes copines des Lilootes et un panneau pour mon atelier. Alors avec tout cela, vous voyez à quel point la broderie c’est important et franchement, avant d’en rire : soignez-moi. Et ne me parlez pas de poser l’aiguille, autant m’arracher un bras immédiatement.

dimanche, novembre 06, 2005

En vrac

Aujourd'hui :
- j'ai fait une oie en tissu pour ma Bestiole, elle était contente, presque émue, et moi donc !
- je suis allée à l'anniversaire de la Camillou, ma nièce, un animal à l'oeil toujours aux aguets pour une bonne bêtise. Parfois, on dirait sa tante. Courage sister Jane, dans 28 ans, ça ira mieux !
- un bébé m'a vomi dessus, ça faisait bien deux ans que ça ne m'était pas arrivé. C'est chouette un bébé, grrr pourquoi je vieillis, moi.
- j'ai coursé la Bestiole et le Poulet qui se sont allègrement gavés de bonbecks en tous genres
- j'ai appris que l'on pouvait mesurer un champ d'antennes, mais je pense que mon mètre couturière ne sera d'aucun secours
- j'ai su ce que c'était un samedi sans les poissons rouges
- j'ai pallié à la panne de gaz, deux minutes après avoir commencé des crêpes, et c'est excellent des crêpes au feu de bois, si si, je vous assure.
- je sais ce que c'est un dimanche où on n'a pas envie d'aller travailler le lendemain, parce que définitivement, c'est bien une journée en famille !

vendredi, novembre 04, 2005

Mon cher Poulet,

Je pense, mon enfant, chair de ma chair, que cette nuit vous avez dépassé très clairement les bornes et que j’en ai plus que soupé de devoir me réveiller environ toutes les heures pour des raisons qui n’en sont pas : doudou échoué au pied du lit, draps glissés en bas de vos gambettes, vessie débordante…
Cette folle épopée nocturne me vaut, ce matin, comme presque tous les matins, le regard d’un lémurien pris dans les phares, un bâillement intempestif coincé au coin de la bouche. Et le pire, c’est que je n’ai aucune solution qui vaille, vu que je suis dans l’incapacité totale de vous laisser seul avec votre détresse : on appelle cela un syndrome de dépendance maternelle intense, mais c’est moi qui suis atteinte.
Avant de débouler dans votre chambre, le cheveu hirsute et l’écume de l’énervement aux commissures des lèvres, je me dis que cette fois, ça ne va pas se passer comme cela, que vous allez passer un sale quart d’heure. Et je ne peux pas, vous êtes tellement beau avec votre sourire (tiens au fait pourquoi vous souriez quand je rentre dans la chambre alors qu’à l’écoute bébé, j’entends les râles d’une bête apeurée ?). Je ne peux alors que prendre ma voix mièvre de maman gâteau pour vous téléporter vers les toilettes pour soulager votre vessie pré-prostatique.
Et puis, avouons que vous servez bien mes intérêts car grâce à vos levés multiples, je peux négocier avec Charlemagne quelques grasses matinées et obtiens de la part de la Bestiole la palme de " la maman la plus patiente, parce que vraiment, le Poulet, il t’embête la nuit ". Finalement c’est tout bénéfice, sauf pour mes rides sous les yeux, les garces, elles en profitent !

mercredi, novembre 02, 2005

Profites !

Ce week-end, long et automnal m’a fait prendre conscience de quelque chose, une révélation : je sais enfin ce que veut dire " ne rien faire ".
J’ai mis longtemps, très longtemps à obtenir le mode d’emploi de la paresse totale, et je l’ai enfin trouvé au gré d’une journée superbe, comme je les aime en cette saison. Les parfums des feuilles qui commencent leur lente décomposition, et de la terre retournée pour les premiers semis enveloppaient la campagne. Et d’un coup, je me suis ôtée l’envie de faire les choses dans l’urgence : il faut dire que j’avais eu ma dose : rangement de ce sacré hall qui est désormais magnifique, le repassage de 8 machines de linge. Je ne sais pas comment nous faisons, petite famille de 4 personnes pour salir autant. Tous les dimanches soirs, c’est pareil, la corbeille est vide, c’est chouette, et par l’opération d’un esprit malin et rétif à toute rationalisation du tas de linge sale, jour après jour, le bac à linge sale se remplit mollement au début et puis par l’action conjuguée de l’école et d’un temps humide la transformation en vaste montagne s’opère sous mes yeux effarés et sous les remarques intempestives de fée du logis : " et bien, vous avez du boulot pour ce week-end ". Comme si j’avais en plus besoin qu’on y mette le doigt dessus !
Tout ça pour dire que mardi, jour de tous les saints, dont je ne suis pas car 1) je ne suis pas encore trépassée, ; 2) je n’oserais prétendre à ce qualificatif de mon vivant, je suis rentrée dans la béatitude du néant. Et voilà ma conclusion, ne rien faire, c’est :
  • s’asseoir dans l’herbe en regardant Charlemagne monter sa nasse à japonais que le vent avait faite tomber comme un vulgaire château de cartes, et se dire que vraiment, cet homme a du génie, certes, pas forcément esthétique mais quand même : choper du japonais avec un tuyau d’irrigation prolongé par une canné à pêche, ça force le respect. Et quand on voit que les compressions de César sont de l’art, il a ses chances !
  • faire la dernière heure de repassage et regarder avec satisfaction la corbeille VIDE.
  • prendre sur ses genoux la boite de fils DMC dans laquelle le chat a eu la bonne idée de dormir pendant quelques jours, les trier, les répertorier (j’ai pas toute la collec, mais je m’en approche), et les contempler. C’est nouveau, l’apprentissage de la contemplation, je m’améliore dans l’épicurisme basique.
  • faire des " baps " (sorte de pain au lait salé) et les réussir hyper bien : ce qui m’a valu le titre très envié de " la meilleure cuisinière du monde " de la part de la Bestiole qui s’est empressée d’ajouter, comme la cantine de l’école, la cantine du travail de Papa et Maman et la cuisine de Mamie. Pour Mamie, là, je m’incline, pour les deux autres, je trouve la concurrence un peu légère. Mais bon !
  • regarder la nuit tomber et se dire que finalement, peut-être qu’on est heureux.