mercredi, juin 21, 2006

Le saucissonnage de la Saucisse

D’ordinaire, tout pseudo chef normalement constitué vivrait comme un vrai drame le fait de se voir décharger d’une partie de son effectif. Mais voilà, lorsque le dit pseudo chef a l’ouverture d’esprit inégalée d’une Clothilde et les envies de meurtre qui vont avec, l’annonce du dessaisissement partiel de la charge d’âme de la saucisse ne peut être conçue que comme la meilleure nouvelle de l’année. Parce que vraiment, il devient de plus en plus insupportable, je ne sais si les tests capillaires lui attaquent les neurones encore en activité ou si c’est la chaleur qui lui enlève toutes velléités travailleuses, mais le gars depuis quelques jours en fait encore moins qu’avant. Il passe ses journées à lanterner d’un bureau à l’autre, à la recherche d’une victime à ennuyer.
Donc, lorsque la Mouette m’a sous-entendu que la saucisse était largement sous employée, je n’ai rien dit pour nier l’affaire. J’ai simplement rétabli une vérité historique, on ne parle pas de sous-emploi car je tente toutes les issues pour le faire bosser, mais comme les mules, il est impossible de le rendre productif, il commence toutes ses phrases par " je ne suis pas au courant, je ne sais pas " ou des trucs du genre qui dorénavant font un effet pavlovien sur moi, ça m’énerve au point de finir par lui balancer l’agrafeuse sur le coin du nez.
Donc, hier soir, réunion au sommet de la pyramide de cloportes dans le bureau directorial pour annoncer la bonne nouvelle à la Saucisse, pas mauvaise fille, je l’avais averti que dorénavant je le partagerais avec une autre collègue, mais en fait, je pense qu’il a crû que je bluffais. Ce n’est pas mon genre. Donc il a accueilli l’injonction de la Mouette non pas avec détachement mais par une série de questions qui sont hallucinantes au 21ème siècle venant d’un jeune de 34 ans, tout frais émoulu de l’administration " aurais-je à faire de la voiture ? (t’es pas travailleur handicapé que je sache), travaillerais-je sous les ordres de qui ? (sa grande crainte devenir son propre patron, il fuit les responsabilités comme la peste), je dois finir mes formations, donc je ne serais pas trop disponible ". Pas une question sur la nature de son travail, sur l’organisation du service. Rien, cela ne l’intéresse pas. Personnellement, je n’ai pas moufté, j’avais au préalable simplement fait remarqué que peut-être il faudrait le mettre face à ses responsabilités. Parce que franchement, il ne fait rien et on me reproche de ne pas le faire " avancer ". Et bien, je vous souhaite bien du plaisir, vous allez vous confronter avec la notion de force d’inertie.
Au sortir de la réunion, il est venu pleurnicher dans mon bureau car il conçoit la chose comme une sanction. Tiens, je croyais que c’était un calvaire de travailler avec moi ! Je lui ai alors fait gentiment remarquer que s’il avait moins traîné dans les bureaux des uns et des autres, la Mouette n’aurait pas déduit son absence de charge de travail. " Oui mais on peut se détendre un peu de temps en temps ". C’est clair c’est un cas désespéré !

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

coucou laure,
Petit tour des blogs aujourd'hui en copié/collé,
Es-tu prête pour demain ? Les lots à gagner sont publiés sur mon blogs et encore plus de détails photos et d'infos sur le blog de saute - mouton, notamment un vote pour désigner les deux gagnantes. je compte sur chacune entre autres, pour voter...
bonne journée !

8:40 AM  
Anonymous Anonyme said...

hihihi moi la force d'inertie je dois aussi l'affronter... mais elle ne vient pas d'un seul homme, mais bien d'une coalition de personnes qui moins elles en font mieux elles se portent... et bien entendu c'est moi qui passe pour une malade ;o)

1:21 PM  
Anonymous Anonyme said...

Poil dans la main, payé à rien foutre... r'garder la poutre dans l'oeil du voisin ;-)

6:36 PM  

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