dimanche, avril 30, 2006

Maman coud (suite et approfondissement)

Dernière minute : Penser à ne jamais parler des objets sans leur autorisation. La Machine à pain s'est vexée et alors que je préparais une brioche, elle m'a lachée. 15 jours et apparement ce serait la courroie, dixit Charlemagne qui est en randonnée, mais même à distance, je me fie toujours à ses déductions techniques. Et demain, pas de carref pour aller la ramener. Pff, c'est pas juste.

Pour les noix de lavage. Je fais le blanc et la couleur, pour le blanc j'ajoute un sel trouvé en magasin bio pour bien blanchir. Pour l'instant pas de problème de lavage. A suivre.

Maman pique

Non, je n'ai pas disparu mais je m'active parce que les vacances sont bientôt terminées, mardi retour à la Firme. Oh joie, bonheur dans les chaumières. Va vraiment falloir que je me penche sur mon avenir, moi !
Bon, toujours est-il que je n'ai pas rien fait :
- j'ai dompté le patron d'une blouse, au point d'en faire en série pour la Bestiole et les cousines
- je tente de comprendre le fonctionnement de la machine à pain. Oui oui, j'ai acheté une bête, j'en suis globalement satisfaite pour le pain quotidien mais pour les extras, je manque de réalisation positive, je dois être à une moyenne de 3 kg de farine par semaine !!
- j'ai débuté les noix de lavage et je trouve que cela lave très bien. Je tente de faire des émules, mais certains qui se reconnaitront rapport à leur grand nez, sont des durs à cuire.
Ben c'est pas mal pour des petites vacances avec une infirmerie pleine, non ?




jeudi, avril 27, 2006

Mamour vit ici. T'es sür ?

Pourquoi un homme engoncé dans son habit de père et de mari perd tout d’un coup le sens commun ? Je suis certaine que mon spécimen « maison » n’est pas très éloigné de tous les individus du même genre, c'est-à-dire masculin. A quoi le reconnaît-on ? C’est simplement, faire le test suivant basé sur une question: « Chéri, peux-tu aller me chercher le café dans le buffet ? ».
Coincé devant le dit buffet, le test fonctionne déjà : « mais, Clothilde, je ne le trouve pas ! ». De premier abord, on se demande si on habite bien la même maison voire si on vit bien ensemble, car cela doit faire trois mois que le café a changé de place. Lui dire alors que c’est dans l’autre placard. Il ne peut s’empêcher d’emporter le morceau par un « Oui, mais ça c’est un buffet alors que là bas c’est un placard ». Observation numéro 1 : l’homme a le détestable défaut de toujours appeler une chose par son nom, la femelle est beaucoup plus approximative dans son langage courant. Observation numéro 2 : le mari suit rarement les mutations familiales, les réorganisations de placard, sauf cas de nécessité absolue, ce qui est rare. Il faut une panne de mouture de café ou un truc aussi vital pour lui, pour qu’il mette le nez dans les provisions.
Donc, quand le mari trouve enfin le bon placard, il s’y plante devant, fouille des yeux, et clame au bout de deux demies secondes « mais non, ça n’y est pas ». Ca c’est la version courte et parfois il rajoute, lorsqu’il ne craint pas pour sa vie « c’est toujours pareil, tu m’envoies chercher un truc qui n’y est jamais ». Le but, la finalité de cette stratégie n’est pas de passer pour un benêt, non c’est juste de faire prendre conscience à la femelle que la prochaine fois, j’aurais aussi vite fait d’y aller moi-même. Et en plus, je m’éviterais un wagon de raisonnements.

mardi, avril 25, 2006

Panier du dimanche

Dimanche, premier vide-grenier de la saison.
"Bonjour Monsieur, combien vous vendez la panière, là par terre."
"Le panier en osier ?"
"Non, non la panière en bois." Le type se retourne vers un collègue, lui fait une mine genre « je suis tombée sur une originale ».
"Mais ma pauvre, que voulez vous faire avec cela, je la vends pas, c’est pour transporter mes affaires avant le déballage." Voyant mon air dépité, il me dit alors « mais je vous la donne, je vais pas vous faire payer cela ». Je l’ai remercié une bonne dizaine de fois, visiblement il m’a prise pour une foldingue. Je la vois bien pour ranger mes patrons de vêtements cette panière, reste plus qu’à trouver une idée pour l’habiller, un peu originale. Si vous avez des suggestions, je suis preneuse.

lundi, avril 24, 2006

Patatras

Ceux qui lisent ce blog avec assiduité se disent à la seconde, « non, ce n’est pas possible, pas encore cette fois ». Et bien si c’est possible, je suis en congé et inévitablement, obligatoirement, les enfants sont malades, rhume, otite. Alors je vois d’ici le clan des pleureuses se demandant s’il ne faut pas me dénoncer à la DDASS pour avoir l’outrecuidance de me plaindre, pour non assistance à enfant. Eh bien arrêtes donc ton char diva de la parfaite mère, égérie des pouponnières, je me plains ici pour mieux faire mon travail, mon devoir devrais je dire au cas où Dolto coucherait dans la pièce à coté, là-bas. Je suis et serais une mère parfaite, dus-je y laisser le reste de santé mentale que quelqu’un a bien voulu me concéder. Je sacrifierais tout, un Himalaya de repassage, une chemise Citronille dont le patron est tombé du ciel ce matin via une voiture jaune et noire, une virée à Ikéa, une panière qui attend une idée pour être parée, tout, je laisserais tout pour soigner mes enfants. Mais si je trouve le pourvoyeur de virus, je peux vous dire que je ne donne pas cher de sa peau. Il ne peut pas tromper de calendrier scolaire pour une fois.

jeudi, avril 20, 2006

La vexation de la Saucisse

La saucisse est vexée. Ben oui, faut dire qu’il est parti une semaine en congé, il m’avait laissé une liste longue comme le bras de coups de fils hypothétique que je pouvais recevoir pour lui. Il n’en fut rien, pas un seul appel, sauf un jour, un appel, genre " une catastrophe va vous tomber sur le coin de nez ". Le gars n’a qu’un truc à gérer, certes intéressant, certes prenant, mais à voir les allers et venus répétées dans les bureaux des collègues, je peux aisément en conclure que je ne le surcharge pas de boulot. Il peut survivre.
Et là, le second jour de ses vacances, THE tuile : une école attend une intervenante " arts plastiques ", la saucisse n’a pas fait son boulot auprès de l’inspection et les autres bien tatillons bloquent l’intervention. Après avoir parcouru en long et en large toute sa liste, point de mention de l’affaire, je l’appelle sur son portable (jouissance de l’arrosé qui arrose), il feint l’ignorance. Ouh que c’est agaçant ! Bon heureusement après avoir fait des ronds de jambes au conseiller pédagogique (ça sert parfois d’avoir eu une mère directrice d’école !), rappelé dix fois l’artiste, je débrouille l’affaire, l’école est contente et j’attends la saucisse de pied ferme.
Il arrive hier matin et me dit avec son air de merlan frit : " Ca n’a pas l’air d’aller ". Si moi, je vais très bien mais quelque chose me dit que tu vas passer un sale quart d’heure. Je me remémore tous mes principes : ne pas tomber dans le pathos, ne pas jouer la maîtresse d’école et encore moins la maman qui gronde. Enfin toutes ces ficelles de chef que j’exècre. Et je commence à dire ma pensée à la saucisse, et oui, mais c’est sans compter sur sa capacité saponaire. Une savonnette " je suis désolé, je m’excuse ". Et patati patata, que voulez vous faire devant un type comme cela ? Il n’essaie pas de lutter, de prouver sa bonne foi, de me claquer le beignet, non, il se couche et fait son air de cocker. Ca m’énerve. Affaire classée.
Mais quand demi-heure, plus tard, Popol rentre dans mon bureau pour me dire que mes cartes je ne les aurais pas parce qu’il a demandé à la Mouette et qu’elle a dit non, je vois rouge. Parce que ces cartes, je les ai demandées à la Mouette et qu’à moi, elle avait dit oui. Mais, c’était sans compter sur la saucisse qui n’a pas pu s’empêcher d’aller aussi demander l’intercession de Popol. La saucisse parle de tout à Popol, c’est son papa du travail ou un truc dans le genre. Et la saucisse met toujours deux fers au feu, pour éviter lui d’avoir à demander comme un grand directement à la mouette. Pas fou.
J’ai donc convoqué la Saucisse pour lui dire deux-trois vérités dans le genre " tu me fais un enfant dans le dos ". Et bien, il n’a pas aimé du tout et me l’a resservi ce matin en signe de reproche. J’ai enfin touché la saucisse

mardi, avril 18, 2006

Montségur, me voilà !

Aujourd’hui, les enfants étant à l’école et Charlemagne et moi de repos, nous avons entrepris un pèlerinage en terres cathares. L’Ariège s’offrait à nous. J’avais dit dans un moment de grand égarement que finalement j'aimerais beaucoup gravir les pentes de Montségur.
Arrivés au pied de la forteresse, j’ai alors pris conscience de l’ambitieuse destinée qui s’offrait à moi. Quoi ? On ne peut pas aller plus haut en bagnole ? Et dire que je me mets au bio, parfois, je suis capable d’un grand écart qui en étonnerait plus d’un, sauf moi ! Bon, et bien, puisqu’on y est, on y va. Et pourquoi n’ai-je pas mieux déjeuner et pourquoi ai-je mis ce pull de laine sur mes épaules ? Pour en ch…., ma vieille. Et c’est rien de le dire. Si mon médecin ne m’avait pas affirmé voilà quelques mois, que j’avais un cœur de sportive, je pense que j’aurais jeté l’éponge. Comme me l'a judicieusement et perfidement fait remarqué Charlemagne, au pire de la montée, alors que j'allais renoncer "oui, mais de sportive à la retraite". C'était la touche encourageante qui me manquait. J’ai bien crû y laisser la peau, ça monte, c’est horrible. Charlemagne n’arrêtait pas de me seriner d’aller moins vite, que je ne connaissais rien à la technique des marches en montagne. Et il y est allé de sa rengaine sur la marche forcée alors que par erreur il s'était retrouvé dans les commandos paras. Depuis inutile de préciser que l'armée n'est pas ce qu'il aime le plus. Ben moi, là, j'aurais bien été incapable de lui raconter mes accouchements. Vous vous dites que je délire. Mais non, les femmes racontent leurs accouchements et les hommes, leur armée, ben oui, c'est logique, chacun sa guerre.
Bon, revenons à ses raisonnements à deux sous. Non seulement, je n’y connais rien en marche mais en plus l’entendre me faire la leçon, vraiment, je comprends mieux les cathares qui vivaient loin de la civilisation. Ouf, je suis arrivée là haut avec le cœur à environ 180 pulsations, doublée par 10 anglais. Donc, ridicule, pathétique, au bord de l’asphyxie. Oui, mais voilà, là, c’est une émotion toute autre qui m’accablait : le poids de l’histoire, l’impression de découvrir un monde. Franchement, on comprend combien ils pouvaient se sentir intouchables. C’est un voyage merveilleux.
La descente fut tout aussi catastrophique, je ne soufflais plus comme une oie grasse mais j’ai usé mes fonds de culotte sur tous les cailloux que compte ce sentier, je me suis humiliée pour une bonne dizaine d’années, et même, je n’allais tout de même pas finir ma vie sur le pog de Montségur.
Restaurant à Mirepoix, sous les arcades du XI ème siècle, il y a pire comme châtiment !
Et pour finir, visite du château de Lagarde. Autant Montségur alerte par l’émotion légendaire (200 cathares qui ont préféré se jeter dans un bûcher pour ne pas abjurer leur foi), autant ce château interpelle par sa magnificence passée. Merveilleux, et dire qu’en 1988, des pillards l’ont attaqué à la dynamite pour prendre les cheminées monumentales. Pour moi, les affaires se sont corsées quand Charlemagne a entrepris une conversation avec un gars qui le réhabilite. Ils sont partis de la période romaine, j’ai lâché prise sous Philippe le Bel, pour tirer Charlemagne par la manche au début de la période napoléonienne. J’ai carrément défailli quant le type a parlé de tente, de camping et de pique nique pour aider à le restaurer. Oui, je veux bien admirer le caractère spartiate du cathare, de là à adhérer, faut pas plaisanter avec mon confort !

Le pog de Montségur en Ariège
Le château de Lagarde qui a appartenu à la famille de Lévis qui a soutenu Simon de Monfort qui était le bras armé du roi de France dans sa reconquête du Sud de la France, entièrement conquis à l'hérésie cathare.





(pour le château de Lagarde, faites un tour sur leur site : www.chateau-lagarde.com)

dimanche, avril 16, 2006

1 an dans la vie d'une blogeuse

Ce blog a un an et pas encore l'âge de raison, que m'a-t-il apporté ?
- des découvertes de personne de moi inconues, il y a un an, des affinités et des détestations, des amitiés virtuelles, des personnes à qui on aime plaire (Manée par exemple, tiens je la cite dus-je en rougir, mais ces commentaires me touchent toujours et pourtant, qui est-elle ?)
- des liens de coeur, des personnes dont je m'étais eloignée faute de temps, faute de je sais pas quoi. La jeune mère de famille que je me flatte de compter parmi mes fidèles lectrices, ca me touche. Et puis Sister Jane aussi, qui y est venue au début certainement à reculons, elle n'aime pas les épanchements publics et elle est restée, et c'est chouette pour moi.
- des fidélites qui me font tant plaisir
- des passages de témoins, machin qui connait bidule et que je connais désormais aussi et que j'aime cotoyer
- un dessert préféré. Je ne me féliciterais jamais assez d'avoir lu un jour une recette de crepes aux mille trous chez Requia, je m'en fais chaque fois que j'ai envie de douceur, je suis fan à 100%, malgré les incomprehensions du poisson rouge qui déteste et de Charlemagne qui trouve cela banal. Pfeuu, savent pas vivre ces deux là.
- des envies inassouvies, toutes ces blouses et ces pantalons vus ici ou et que faute de temps et de talent, je ne ferais jamais
- des questionnements sur le "faut-il parler de cela ?", des questions hasardeuses sur "et si ca faisait du mal à truc ou bidule".
C'est chouet un blog, il a mille visages, il répond à mille besoins et il me fait avancer dans ma vie à moi. Mais une question demeure : qui osera le dire à mes parents ? La ténardière, j'avais pensé à toi. Allez tu leur racontes que leur fille est déjà célébre (oui 50 000 , c'est pas non plus le Pérou), mais pas encore riche.

jeudi, avril 13, 2006


Petite, j’étais son tyran
Devenue grand, il est mon confident
Je sais tout de ses défauts.
Il sait tout de mes contradictions
J'aime lui préparer ses cannelés quand il en a besoin
Qui est-il ?
Il n'est pas mon frère puisque je n'en ai pas eu.
Et pourtant, il est juste, totalement, éternellement, indispensablement présent.
Bon anniversaire mon poisson rouge au grand nez

mercredi, avril 12, 2006

Violence ordinaire

Est-ce dieu possible ? Je suis dans un état d’énervement proche de la crise, je rentre d’une réunion de travail avec la Mouette et un aréopage de grands manitous de toutes les instances économiques de la place. Je ne vais pas rentrer dans les détails au cas où on m’accuserait de déloyauté ! La réunion était engagée depuis ¾ heure, lorsque l’objet de mon ire rentre dans la pièce. Il avait donc sciemment ¾ heure de retard, pensant ainsi prouver à tous que lui est occupé pendant que nous faisons certainement de la broderie médiévale. Cela situe le personnage. Pour parfaire le trait, il ne lui manque rien, les lunettes sur la tête et la cravate Mickey. Il s’installe et pose son sexe sur la table, enfin, je parle de son attribut phallique : son téléphone. Oui, les pygmées ne cachent rien mais nous, dans nos sociétés dites civilisées, ne pouvant nous dévêtir de peur de transgresser le code social, les mecs, les vrais les tatoués, ont trouvé que le téléphone pouvait être un des signes ostentatoires de leur virilité et ils dégainent leur portable dès qu’ils entrent dans une pièce manière de montrer de quel coté est la force. Pourquoi un téléphone n’est-il pas rond ?
Le pompon a été le moment où le dit-objet s’est mis à sonner avec un " show must go on " à fond les manettes. Un grand romantique donc le fameux directeur.
Nous avons eu droit à des ronds de jambes de la mouette qui adore ce style macho, plus c’est vulgaire plus elle est fascinée. Les choses se sont corsées lorsqu’en fin de réunion, après avoir entendu l’autre idiot faire des commentaires dont la force intellectuelle aurait laissé de marbre un babouin, je me mis à remettre en question un avis qu’il tentait de défendre contre le sens commun. Il se tourne alors vers moi, sous merde parmi les autres sous merde et me toise en disant " vous pensez maintenant à la firme ". Je vous assure que sur le moment j’aurais pu devenir franchement violente. J’allais lui répondre lorsque la Mouette me dit " non, tu réponds pas ". Je me suis levée, ai tourné les talons avec un sentencieux " oui, mais je n’en pense pas moins ". Et je peux vous dire que tout ce petit monde parti, la Mouette a passé un sale quart d’heure, parce que franchement on ne m’a jamais encore parlé comme cela. Je suis violette de rage.
Ajout : Parce que Telle et Sister Jane n'ont pas compris, donc je me dis que je ne dois pas parler clairement. Dans son esprit étroit, le "vous pensez maintenant à la Firme" signifiait : "vous êtes moins débile que ce que je pensais, vous avez donc des choses à dire". Il se moquait donc ouvertement de ma capacité à élaborer un raisonnement.

lundi, avril 10, 2006

Des vertes et des bien mûres

Lorsque la Bestiole toise son frère et lui balance en pleine face une bordée de jurons que l’éducation judéo chrétienne de sa mère empêche de répéter sur ce blog qui se tient un tant soit peu, la dite mère se tâte :
- « année 60 ». Au lit sans manger et si ça continue direction la pension. Sauf qu’elle a déjà mangé et que vu son tour de taille, un jeûne de 10 jours ne devrait pas l’atteindre
- « mère cool », il faut que jeunesse se passe. N’ai-je pas lu dans le dernier psychologie magazine qu’elle entrait à peine dans l’adolescence de l’enfance et que donc tout est normal
- « mère coincée », feindre de n’avoir rien entendu de peur d’avoir à expliquer à un des deux chérubins le sens profond des termes usités par la chair de sa chair.
- « mère dépressive ». Mais pourquoi ne m’a-t-on jamais dit que la petite graine pouvait devenir un affreux gnafron que l’on ne souhaiterait même pas revendre à son pire ennemi ?
- « mère stoïque ». on a tout à apprendre de ses enfants et finalement ce genre de vocabulaire peut fatalement me servir lors de ma prochaine sortie en voiture ou lorsque je déciderais enfin de flinguer verbalement la saucisse qui m’a fait un coup de traître aujourd’hui.
Finalement j’ai opté pour un style bien à moi, hurlement, menace, explication et pour finir culpabilisation « mais que vont dire les gens qui t’entendent ? (comme s’il y avait une agora romaine dans notre salle de bains) ».
Et pour m’achever, après quoi je me suis jetée sur le lit pour verser toutes les larmes de mon corps (oui, ben faut pas rêver non plus). La Bestiole ayant laissé tomber derrière elle une serviette, je lui fais remarquer qu’il serait de bon ton qu’elle la ramassa parce que finalement je ne suis pas sa bonne, lui ai-je dit. Elle me regarde et affirme tout de go « pourtant, j’ai fait le voeu que tu le deviennes ». Et une claque, c’était dans ton vœu. Sale gosse.

samedi, avril 08, 2006

Propagande

La Bestiole, ce matin au marché : "Maman, on achète des poires à ce monsieur"
Ma pomme : "Non, vava pas aujourd'hui"
"Et pourquoi ? "
"Parce qu'il est pas gentil". Je n'ai trouvé que cet adjectif, somme toute bien niais, je n'allais pas lui expliquer que la semaine dernière, il nous avait vendu pour 3 euros de poires "pourrites" comme elle dit. Prétextant qu'il ne fallait pas que nous les touchions pour ne pas les abîmer.
Quelques pas plus loin, la Bestiole dubitative, clame haut et fort " c'est un copain de Chirac, alors".
Il faut vraiment arrêter de parler de politique devant cet enfant. Elle va virer marxiste avant l'âge.

vendredi, avril 07, 2006

Je me lance

Voilà quelques temps, j’ai annoncé à cette noble assemblée que j’allais virer Larzac et poils sous les bras. Enfin, c’est ce que certains pensent encore des gens de mon espèce qui ont de plus en plus de mal avec l’industrie pétrochimique, avec les vendeurs de cosmétiques et tout ce qui nous fait prendre des agents nocifs pour des produits de santé et de beauté. Donc, j’ai commencé par alléger considérablement mon armoire de toilette, exit toutes les crèmes et les soins machin chouette pour ne garder qu’un savon d’Alep, une crème Weleda à l’iris en attendant de fabriquer les miennes et des huiles essentielles.
Soit dit en passant, la dame qui m’a donné l’idée de la goutte d’huile essentielle de Tea Tree pour mon pustule d’acné entre dans le panthéon des bons tuyaux, mon nez est redevenu ce qu’il était. Merci.
Donc, aujourd’hui, j’ai continué ma quête du mieux. Je suis passé dans une boutique recommandée par Mme Viriato qui est fourni en bio. J’ai donc acheté :
- des noix de lavage
- du savon noir
- un produit pour les sols qui est respectueux de l’environnement.
- une coloration pour mes cheveux dans la même gamme, c’est à dire limitant les additifs chimiques.
Alors première remarque pour ceux qui vont dire que c’est une marotte. Peut être bien que oui…mais peut être bien que non parce que je me dis que ça, je peux le faire, ce n’est pas compliqué.
Deuxième lieu commun : le prix. Et bien, la teinture pour les cheveux : 3 euros de moins que celle pour qui je le vaux bien. Les noix de lavage, 12 euros pour 100 lavages, qui dit mieux ? Personne même pas les premiers prix qui abîment le linge. Et en plus, c’est du commerce équitable. Le produit pour les sols est un peu plus cher que V…or, mais c’est très raisonnable surtout qu’avec cette prise de décision, mon budget cosmétique est nettement diminué.
Quant à l’efficacité, je vous raconte le résultat après quelques semaines d’utilisation. A suivre

mercredi, avril 05, 2006

The red pif

J’ai un bouton sur le nez. Oui passionnant, vraiment. Non, mais ce n’est pas le petit bouton qui en deux jours vire rouge puis blanc, que l’on presse entre les deux doigts et qui va s’écraser sur la glace de la salle de bain. Non, c’est un bon gros bouton comme au temps de mon adolescence acnéique où je me faisais surnommer au choix la calculatrice ou l’ordinateur. Ben… je me rassurais en me disant… rien, je pleurais comme une madeleine en me demandant toujours ce que j’avais fait au bon dieu pour mériter pareille déchéance.
Donc, j’ai un nez en forme de chou fleur, c’est moche à souhait. Passé l’agacement de se faire regarder par deux mioches hilares, je compose avec cet attribut et me rapproche ainsi mieux de la vie du poisson rouge au grand nez car je sais enfin ce que c’est que d’avoir un gros nez. Je me console en me disant que lui c’est pour la vie (oui, c’est ta fête aujourd’hui… en attendant mieux…).
Donc, chose inconcevable jusqu’alors, j’assume complètement les différentes étapes de maturation de cette chose. J‘ai décidé d’en finir avec toutes les crèmes anti-acnéiques qui ne sont bonnes qu’à nous inonder le corps de paraben. Donc, je m’en remets à des remèdes naturels, ce week-end, je me suis fait un sauna facial au thym et à la menthe et je turbine à la tisane de bouleau. Alors, j’entends déjà le chœur des sceptiques me dire l’air triomphant : « tu vois bien que ça ne marche pas, il n’y a qu’à te regarder. ». Ce à quoi je répondrais avec espoir et conviction que franchement il faut être patiente. C’est une question de temps.
Remarquez cet état m’a permis de tâter l’immense, la superbe, l’innommable connerie de mes collègues de bureau. Passé le stade du collège, je n’aurais jamais cru entendre cela émanant de la bouche de prétendu adulte. Ce matin, Lénine (rapport à ses accointances marxistes) passe la tête dans mon bureau et me dit « oh, mais c’est le printemps, tu bourgeonnes ». J’ai hésité à lui mettre mon poing dans sa face de révolutionnaire raté. Mais j’ai puisé au fond de mon être et je me suis dite que c’était le moment de me venger de tous ces petits cons qui se moquèrent outrancièrement de moi : « oui et bien ça prouve que je suis un être humain ». Oui, je dois dire que plus débile comme réponse on n’a pas trouvé. Au moins, il est dorénavant certain que Lara Croft n’habite pas au fond du couloir !

Collision neuronale

Il faut que je pense
- au menu du soir
- à préparer les vêtements des enfants
- à payer la cantine
- à laver et repasser le stock de linge
- à remplir puis à vider le lave vaisselle
- à payer les factures
- à demander à Charlemagne de vérifier s’il reste du gasoil dans la cuve pour le chauffage
- à donner la pillule au chat
- aux cadeaux d’anniversaire de bidule ou chouette
- à mettre le goûter dans le cartable des enfants
- à faire le chèque pour fée du logis
- à faire le ménage car fée du logis oublie une semaine sur deux de venir travailler
- à envoyer les factures des artisans à la nanque
- à vérifier les comptes du Money
- à faire les courses
- à vérifier les vaccins des enfants
- à laver les enfants
- à réserver l’hôtel pour cet été
- à planifier mes jours de congés et ceux de Charlemagne
- à inscrire les enfants au centre aéré
- à travailler...
Alors quand Charlemagne la bouche en cœur, prononce la phrase magique, " au fait, tu as pensé… " avant même qu’il ne la finisse, je lui saute à la gorge. Et il ne comprend pas, mais c’est normal, il ne comprend pas tout ce qu’une femme peut avoir dans la tête en même temps. Et encore, Charlemagne fait parti de cette nouvelle race d’hommes qui participe à la vie de famille.
Non, ce n’est pas du féminisme à deux balles, c’est une réalité. Allez faites donc votre liste, vous verrez !

dimanche, avril 02, 2006

Bilan dominical

J'ai encore de grands progrès à faire pour la mise à ma mode des tee-shirts mais je me suis finalement bien amusée avec les moyens du bord.
Et la Bestiole était ravie puisqu'il y avait aussi un truc pour elle.


Printemps-Eté 2006

Vendredi, j’ai pris une sage décision, ayant été le mois dernier, sobre comme une nonne, je pouvais ce mois-ci, forte de quelques pépettes, céder à quelques envies pour parfaire ma garde robe qui vire à l’anémie. Direction donc, la galerie marchande de mon centre commercial préféré. J’étais décidée, il me fallait des hauts, comme on dit dans un langage seul usité des femelles.
J’ai soigneusement évité les boutiques spécial « ma fille se marie », qui par le prix et le look, me laissent aussi froide que de la glace. Exit aussi la marque très à la mode dont les campagnes de publicité présentent invariablement une mère et sa fille, souvent on se demande laquelle des deux est la plus « déguisée ». J’imagine ma mère avec dans un ensemble « tarzan et jane » et moi en « jamais sans mon treillis ». On aurait l’air maligne. En plus, les prix laissent entendre que l’on contribue grassement à l’enrichissement des faiseurs de pub.
Donc, il me restait après cette première sélection, quelques boutiques. Dans la première, il m’a semblé que Charlemagne (qui ne divorce plus, le 1er avril passé, Sissou rengaine tes kurdes) ne serait pas si favorable que cela à me voir me transformer en poule de luxe avec dentelle et fanfreluche à tous les étages, le dernier se finissant bien au dessus du genou. On n’est pas des anges mais quand même… il ne faudrait pas nous prendre pour des démons démoniaques. Dans les deux suivantes, les dernières, vous imaginez donc la tension extrême qui m’animait en parcourant leurs rayons, derniers espoirs avant capitulation en rase campagne, j’avais le choix entre deux looks qui visiblement vont être la panacée de l’été.
Le premier qu’Emir n’aurait pas renié « le temps des gitans », enfin, il s’agit d’une mélange de hippie chic, comme on dit, enfin, je trouve ces deux termes forcément antinomiques, mais les prescripteurs de mode ne sont plus à une aberration près. Dans ce registre là, je me demande l’intérêt d’acheter des vêtements nouveaux, un petit tour dans la garde robe de ma mère, version « j’ai eu 20 ans » devrait faire l’affaire, trois jupes à volants plus tard, je serais à fond dans le truc. Sauf que je déteste, certains rajouteront dans mon dos que je suis bcbg, comme à chaque fois que mon père me tend narquois le dernier Madame Figaro « tiens, c’est pour toi, ce genre de journal ». Trop aimable mais quelque chose me dit que ce n’est pas un hommage à mon bon goût mais plutôt une critique voilée de mon côté « évadée du couvent des Ursulines ». .
Le second style 2006, c’est « je suis en deuil ». Et oui, blanc et noir sont les couleurs tendance. Ben là aussi, on va encore dire que je fais ma mauvaise tête mais ça ne me tente pas du tout, mais alors pas du tout du tout. Le bas noir, le haut blanc et inversement, c’est triste à mourir.
Mais alors comment vais-je m’habiller. Deux malheureux tee-shirts plus loin, je me dis que je vais passer mon après-midi à les customiser comme j’ai vu et (et chez d'autres aussi) et ça sera évidement « mon look à moi ». C’est déjà pas mal !

samedi, avril 01, 2006

Charlemagne me quitte. Il vient de me l'annoncer pour une plus jeune et plus belle (il aura pas de mal). Il part au Maroc. Pff dégoutée