jeudi, août 31, 2006

Mes résolutions de rentrée

Oui, certes, c’est stupide, oh combien. Parce que certainement je n’en tiendrais pas la moitié, mais voilà cela ouvre des perspectives. Rien que de le dire, on se sent mieux !

Rubrique « Culture et loisirs »
- Aller au musée une fois par mois avec les enfants.
- Aller au théâtre avec Charlemagne au moins une fois par trimestre. J’en vois qui ricanent du genre « wouah, quelle inculte celle là, elle fait même pas ça, la grosse nulle ». Oui, sauf que cher public toujours prêt à jeter la première pierre, je vous rappelle juste les données du problème, quand on habite en pleine campagne à 50 km d’une grande ville, et qu’on y bosse tous les jours (ça veut dire que le soir, on n’a pas forcément encore envie de refaire le même trajet) et qu’en plus on a deux enfants et que les babys sitters ne courent pas les rues et bien on en devient vite des accros du rythme plan plan. Mais bon, cette année, on se MOTIVE. Et pourquoi je me justifie moi, au fait …
- Monter avec la Ténardière des bas fonds et sa collègue un club de lecture à la bibliothèque du village.
- Continuer à écouter France Culture et tenter de convaincre du monde que c’est vraiment une super radio. Au début, j’étais un peu sceptique, le ton « le petit chat est mort » peut paraître un tantinet rédhibitoire, mais je peux vous assurer qu’il y a des émissions extraordinaires. Ouvrir une rubrique « Vu et entendu » dans ce blog.

Rubrique « Ma vie quotidienne »
- Prévoir les repas à l’avance. Oui, je sais, re-public ingrat que tu vas me dire que cela j’ai déjà bien dû le mettre dans une bonne dizaine de listes et que je l’ai jamais tenu. Oui, mais il y a du nouveau dans ma vie. J’ai fait cet été une liste (encore une ) de tous les plats que je réussis, que tout le monde aime et que je peux faire en moins d’une heure. Oui, oui, rendez-moi cette grâce, je deviens limite parfaite.
- Prévoir une organisation spatio-temporelle efficace pour faire : le ménage, le repassage, les repas, la couture, la broderie, la lecture sans que ce soit au détriment de Charlemagne, des enfants et de mon travail de dans deux mois.
- M’acheter une yaourtière pour produire maison et bio

Rubrique « Ma vie qui pourrait changer »
- Trouver un lieu où travailler avec efficacité et envie.
- Me mettre dans l’idée que je vais revenir à l’école et que c’est pour mon bien. Au fait, comment tient-on un stylo dans la vraie vie ?
- Décider une bonne fois pour toutes que c’est mon choix, que c’est ce que je veux depuis ma prime jeunesse et qu’il y a pire déchéance que celle-là malgré TOUT ! S’en persuader.
- Finir le gîte. Ouverture été 2007. On y croit. Penser à mettre un cierge, ça pourrait aider !

Rubrique « Promis, j’arrête »
- de me ronger les ongles. Oui j’ai repris, mais je pense avoir trouvé la raison, c’est génétique. Bon, certes, je suis la seule de la famille mais il faut un début à tout.
- d’acheter des livres idiots « ma vie zen » « éloge de la zénitude ». Si ça s’apprenait dans les livres, je le saurais !
- de gaspiller mon argent avec des livres inutiles « la beauté des paresseuses », ce n’est pas une question de paresse !

mercredi, août 30, 2006

La sournoisité de l'enfant

Depuis le début des vacances, nous avons recruté au gré d’une soirée dans notre beau village, une jeune femme pour garder les enfants les jours où nous travaillerions. Elle est donc venue en début d’été, tout s’est bien passé, les enfants la trouvaient visiblement à leur goût. Puis, un soir, nous avons décidé, avec Charlemagne, le jour de notre anniversaire de mariage, de partir pour la soirée, elle est donc venue pour manger avec eux et les garder une fois couchés, les enfants, pas elle. C’était le soir, ils étaient énervés et évidemment la Bestiole s’est laissé aller à des borborygmes qui font crever de rire son frère. La demoiselle, qui est plus proche d’une égérie de Caterpilar que de Mary Poppins a pris les choses en main et a collé la Bestiole au piquet. Le compte-rendu du forfait nous en fut fait par Miss Cater et nous l’avons félicité de cette remise en place de la demoiselle mal élevée. Puis, elle n’est plus venue étant nous-même en congé.
Hier soir, nous annonçons le retour de Miss Cater à la fratrie. Rien ne se passe, mais la nuit venue, la Bestiole sort l’artillerie lourde auprès de son père du genre :" Miss Cater me fait peur, elle crie fort, elle m’a décollé le tympan ". Oui pourquoi pas aussi enlevé les végétations dans le souffle de son éructation ? Et vas-y que j’en rajoute. Evidement, le sang du Charlemagne ne fait qu’un tour, on parle déjà de rester lui ou moi, de ne pas la laisser garder la chair de notre chair, etc… Personnellement, sentant la revanche poindre dans la tête de la Bestiole, je décide de le jouer fin. J’appâte donc le monstre en expliquant par le menu le peu de temps passé avec la nurse, l’avantage de manger un super plat de paella que j’avais fait pour tout le monde. Et patin et coufin… l’affaire est dans le sac.
Hier matin, je confie donc tout mon petit monde à Miss Cater qui me semble très à la hauteur de la situation, et pas méchante pour deux ronds. On dira que c’est cette bêtise d’instinct maternel, ou un truc du genre.
Et je retrouve, à 18h, mon monde, ravi. Une fois à table tous les quatre, la horde sauvage déboule : " Miss Cater, elle dit des gros mots ", précise la Bestiole. Ah bon ? ! Elle va finir par me faire douter du-dit instinct. Raconte donc puisque tu en crèves d’envie ". " Oui elle a dit, je m’en fous ". J’imaginais la scène qui aurait valu licenciement sans préavis, la Bestiole se plaignant de quelque mal et l’autre, lui balançant son dédain en pleine face. Le contexte, chérie il faut toujours contextualiser ton propos. " Et bien, elle m’a levé de la sieste et elle m’a demandé si c’était obligé que je la fasse car elle pouvait me surveiller, elle m’a dit, je m’en fous parce que je suis là quand même ". Donc, si on se résume, ma poupée chérie, adorée, la dame elle n’a pas dit un gros mot, elle a juste, disons, employé un langage peu châtié. Cela signifiait que dans notre vocabulaire (rappelles-moi qui dit des horreurs à son frère ?!) que ça lui était égal. Quoi d’autre ? " Et puis, elle mange beaucoup ". Oui j’avais remarqué vu la tronche du plat de lasagnes de la dernière fois et de la paella, soit vous êtes devenus en notre absence des morfales, soit, elle vous a beaucoup aidé. Toujours positiver l’adulte aux yeux de l’enfant " Ben ça prouve qu’elle aime ce que je fais à manger ". D’une pierre deux coups, elle est polie de manger ce qu’on lui donne et maman est une excellente cuisinière. Quand à toi, au prochain casting de nurse, j’oublierai de t’inviter.

lundi, août 28, 2006

Pour Anne

L'avancée de mon sampler. Il est très agréable à broder et les couleurs sont réjouissantes. Par contre, je cherche encore une explication plausible à donner à Charlemagne pour lui expliquer que je brode des autels et des ciboires ! Crise mystique, expiation des péchés cumulés pendant l'été. Je me tâte !
Quand au coupable du forfait croissantiste, il s'est dénoncé tout seul. Le Poulet cherchait dans les placards les "rucs que tu as fait pour le matin".
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Ma fournée

Les croissants, enfin ce qu'il en reste car les enfants ont déjeuné avec ce matin pendant nous nous étions au travail. Celui de droite a subi une attaque dont on recherche le coupable.
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Envie de ...


Hier soir, balade dans la campagne au moment où le soleil disparaissait derrière de gros nuages noirs. Il faisait très doux, pas de vent. Il y a là rien de bien formidable, juste que ce va être l'automne et que c'est ma saison préférée. J'aime quand les feuilles tombent et commencent à exhaler une odeur si particulière. Alors, une fois couchée, je me suis entourée de mes livres de saison, que je ressors toujours à cette période. Ils sont une évocation de ce temps-là.
  • Un hors série de Ma maison et mon jardin, consacré aux confitures. Il doit avoir une dizaine d'années, mais c'est toujours ma bible. D'ailleurs, j'y ai vu une confiture de camomille que je tenterais peut-être le week-end prochain.
  • Le semainier des gourmands. Un cadeau de Sister Jane qui a de la bouteille maintenant (le livre pas Sister Jane, elle est sobre comme un chameau, même pas de café, pfff). Les images sont agréables et il propose des plats et des conserves pour garder des parfums qui passeront avec l'été.



  • La maison parfumée. J'ai dégoté ce livre chez Maxi livres, je pense, il y a plusieur années, il propose de confectionner des pots pourris et toutes sortes de choses pour parfumer la maison, les placards, le bain...
  • Une envie de campagne. Un cadeau du Poisson rouge au grand nez. Son intérêt est dans les photos, les mises en situation selon la formule consacrée. Il propose par exemple, un grand pichet de verre dans lequel on met tout ce que l'on peut trouver à la campagne en automne (glands, bogues de chataignes, pignes...).

C'est chouette l'automne, et la rentrée aussi, surtout quand ce n'est que pour quelques semaines avant le grand changement !

dimanche, août 27, 2006

French psycho

Ce matin, je porte un vieux pull de chez Camaïeu en coton tout rabougri, un pantalon de chez Décathlon qui me donne une allure d’évadée d’une piste d’athlétisme. J’ai sur ma peau une touche de crème à la rose de chez Weleda. Je passe sur mes épaules une vieille serviette en éponge de chez « mon grand’père » et je m’apprête à mettre sur mes cheveux un henné naturel sur les conseils de Telle. Ensuite, je prends une paire de ciseaux de chez « Monsieur Bricolage » et je me décide enfin à faire ce que je n’aurais jamais le temps de réaliser « aller chez le coiffeur ». Je décide donc de suivre les conseils lus sur « Anne pense à tout ». Voulant garder cette longueur de cheveux, je penche la tête et extrais la ligne de cheveux de part et d’autre de ma raie centrale. Je laisse lentement glisser les ciseaux, il en sort un jus sombre, « tiens ! mon henné est mal rincé », me dis-je. Me voilà donc avec une nouvelle coupe de cheveu, pas vraiment différente, mais cette pseudo franche longue éclaire mon visage d’une expression nouvelle.
Je descends dans la cuisine finir les croissants de Michel Roux et écumer ma gelée de raisins. Je n’ai finalement tué personne aujourd’hui, même pas une mouche, je n’en ai même pas eu envie, c’est le dernier jour des vacances, il a quelque chose d’agréable, une course contre la montre. Et je n’ai toujours pas fini American Psycho !

samedi, août 26, 2006

Loi de Murphy (celle des emmerdements maximaux)

Je pense que lorsque l’on rentre dans un cycle merdique, il ne faut pas faire les choses à moitié. Autant y aller franco. Ce matin, marché, comme tous les samedis et en passant nous devions ramener la chatte chez le vétérinaire pour lui ôter des points de suture dûs à une opération effectuée en vue d’arrêter la production quasi industrielle de chatons. Tout d’abord, il a fallu courser la dite bestiole dans toute la maison car elle ne supporte pas, ne serait-ce que la vue, de la caisse de transport. La bête attrapée, mise dans la voiture, nous avons supporté ses miaulements de suppliciée jusqu’à la ville distante de 20 Km, c’est long… Malgré nos tentatives pour la rassurer. Installée sur le siège avant, elle a gentiment attendu une heure que nous fassions notre marché. Puis, il fut question d’attendre notre tour chez le véto… au bas mot 1 heure. La salle d’attente était envahie de toutes sortes de personnages. Dont une dame qui nous a annoncé la fin du monde « parce qu’il n’y a plus de saison » et disserté une bonne ½ heure sur les puces qui infestent son logement parce que Elliot, son vieux chat ne supporte plus les insecticides. Ce n’était pas pénible mais plutôt pathétique, je n’aime pas du tout quand les gens se donnent ainsi en spectacle. Sans compter sur le mec qui vous dit : « oh, il est joli votre chat » , ben oui, enfin ce n’est jamais qu’une chatte de gouttière de type européen, dénomination sensée faire oublier le caractère commun de l’animal (commun oui, mais super gentil aussi). Evidemment, lorsqu’il sort de sa panière en osier un magnifique persan pure race, on voit bien le caractère fallacieux de sa remarque précédente.
Le Poulet ayant attaqué sa deuxième banane dans la voiture avec le reste de la famille, ce fut mon tour. Le vétérinaire valait le détour, c’est déjà pas mal, mais je peux vous assurer que quand il m’a dit « mais madame, votre animal est incroyable, elle s’est enlevée les points toute seule comme une grande ». QUOI ? Ca fait une heure que je poireaute, que le poulet dévore le capital bananier de la semaine pour m’entendre dire que je suis venue pour rien. Ecoeurée. La prochaine fois, j’irais regarder par moi-même.
Arrivée à la maison, je signale à Charlemagne que la chaudière n’a pas dû redémarrer suite à nos courtes vacances. Il va faire un tour dans la salle des machines et revient avec une excellente nouvelle « panne sèche », un samedi matin, fin août… Ben moi, je vais me faire un rail, je ne sais pas encore de quoi mais il va être costaud, je vous le dis !

vendredi, août 25, 2006

Clothilde perdue dans le sable

Je pense que dans la vie, il faut savoir ne pas faire. En effet, je me dis en rentrant de trois jours de vacances en Espagne, que peut-être je n’aurais pas dû partir parce que vraiment je n’y étais pas préparée. Le bilan est effectivement non pas catastrophique mais tout simplement honteux pour qui se veut une femme de bonne compagnie, théoriquement organisée, en pleine possession de ses moyens.
Je résume donc, au rayon des demi conneries : perte définitivement à moins que je ne la retrouve à Noël de la carte permettant d’ouvrir la porte de la chambre de l’hôtel. Heureusement il en restait une seconde, que la Bestiole s’asseyant pour contempler 2000 ans de ruines grecques et romaines à Empuriés a fait explosé sous les assauts de son pli de cuisses. Je demeure persuadée que cet hôtel n’aura pas forcément envie de nous revoir l’année prochaine. Dire que j’ai honte est un très léger euphémisme. Cependant, cela peut paraître à la vue du reste que anecdotes sans importance.
Et pour cause. (Par contre, le premier qui raconte ce qui suit à ma mère passera sous les fourches caudines mises en place par mes soins. Je tiens au minimum d’intégrité morale qu’il me reste, et à un tant soit peu d’honneur !)
Donc, cela commence simplement mardi matin par deux distributeurs de billets en panne en France. Comme on est dans l'euphorie du départ, on se dit que l'on prendra l'argent in situ. Arrivée à destination, le père monte à la chambre avec les enfants pour la sieste et je cherche un cyber café pour faire coucou à mon blog. Je mets alors deux euros dans la machine, que sont-ce deux euros à notre époque et prends deux cafés, manière de me remettre de mon voyage. Puis vient le temps d'acheter les pelles et le seau pour les enfants, il devient alors urgent de retirer de l'argent. Premier distributeur, un message d'erreur. Evidement, on se dit que décidément les distributeurs ne sont pas nos amis aujourd’hui. Mais alors pourquoi le type devant moi est reparti les poches pleines ? Mystère. Au second distributeur, il n’est plus question de s’interroger, la conclusion s’impose d’elle-même, il y a manifestement un vrai souci. Me reste alors en poche 2 euros et je suis suivie de près par Charlemagne qui a compris avant moi et deux oisillons qui attendent leur pitance pour aller s’ébrouer sur la plage. Un bref passage au cyber café pour une consultation du compte et se rendre compte que l’on a oublié de faire le fameux virement pour créditer ce psfgsgs de compte visa, évidemment le seul en notre possession ! A ce moment-là, on se dit que vraiment on est dans une merde noire. Il me reste moins de deux euros. Certes, le virement est fait mais il va falloir expliquer sans qu’ils aient besoin de 10 ans de psychanalyse pour s’en remettre à deux enfants que « Papa et Maman n’ont pas de sous ». Je dois dire que j’ai vécu là, d’un coup un grand moment de solitude, vraie !
Le lendemain matin, le distributeur faisait toujours son têtu à refuser de nous livrer de la monnaie. Je me décide donc à appeler ma chère banque postale. D’abord, expliquer à la dame, de se manier de me parler parce que j’ai un mini forfait et que si elle continue à me mettre en attente, c’est au poste qu’il faudra venir me chercher ou à l’hôpital psychiatrique. La bouche en cœur, elle m’annonce que mon virement sera débité de mon compte épargne mercredi soir et créditer sur mon compte visa vendredi matin et qu’entre temps, nada, tu te démerdes en Espagne avec deux euros, enfin, même plus. Au fait, toi, la dame de la banque postale quand j’aurais deux minutes à perdre, je te demanderais ce qu’il fait mon fric entre mercredi soir et vendredi matin… des petits mais pas pour moi, je suppose. Deuxième mauvaise nouvelle, personne n’ayant la procuration sur le compte, je ne peux appeler personne à l’aide pour faire un renflouement illico. Je suis donc globalement dans la nasse et c’est rien que ma faute, ma très grande faute. A partir, de là, je dois dire que les dernières forces m’ont abandonné, les oisillons réclamant toujours des seaux et des pelles et moi, ne pouvant toujours rien donner. Vous imaginez l’horreur ! Charlemagne a pris les choses en main, à charger tout le monde dans la voiture, nous a téléporté à 50 Km de là, c'est-à-dire en France, et nous avons retiré de l’argent avec la carte non visa. Et moi, j’ai lentement glissé dans une stupeur honteuse, me disant que vraiment, je ne suis plus ce que j’ai été.
Le plus terrible fut hier soir, sur le paséo, des messieurs vendaient des super sacs (certes des imitations de vrais qui vous jetteraient en prison pour la vie entière) mais quand même, ils étaient à tomber. Et que j’ai tout regardé sans pouvoir rien acheté car 1) nous avions dépensé tout l’argent retiré en France 2) nous n’avions toujours pas de carte visa. Franchement, si vous cherchiez un moyen de faire des économies, je vous en ai trouvé un de super facile !

mardi, août 22, 2006

En direct live

Toi, lecteur sadique qui depuis ce matin, vient regarder dans quel camping ou sur quel bord de route clauque, Clothilde et sa famille ont bien pu atterrir. Et bien, saches que Charlemagne est un tres bon parleur car tout etait nickel, sauf ce clavier et l'Internet de l'hôtel qui est en panne. L'espagnol a aussi le sens des affaires à 2 euros les 15 minutes ¡ Bon autrememt, j'ai la jambe fraichement èpilée et j'ai commencè American psycho et ca me plait, pas de cadavres encore en vue.
Bon, à bientôt les gars.
Telle, merci pour ta carte, je l'ai recue ce matin en partant.

dimanche, août 20, 2006

Départ mardi

Au départ, nous devions justement partir en vacances, en Espagne, sur la côte, à partir de mercredi, mais voilà, mon bon Charlemagne ayant vu que sa Clothilde, adorée, chérie était au bord de la crise de nerfs, il a diligemment proposé d’avancer le départ à un jour. Nous finirons donc le mois ruiné mais heureux.
Cependant, mais comment être certains que l’hôtel ait une chambre ? Après avoir envoyé un mail resté sans réponse, le dit Charlemagne se propose de prendre les affaires en main, en téléphonant directement et en espagnol. Certes, je suis sensée parler espagnol mais je ne voudrais pas, suite à une série de verbiage approximatif me retrouver sans chambre, sans hôtel, sans vacance. Il appelle et raccroche après un échange dont je n’ai compris que le nom de notre famille, et satisfait, ajoute « t’inquiètes, chérie, tout est arrangé, ils ont une chambre. » Ah, bon, je veux pas paraître chieuse, mais pourquoi, la dame elle n’a pas répondu à mon mail et pourquoi là aussi facilement, elle te dit oui à toi ? Plusieurs solutions :
1- elle n’a rien compris au mail façon traduction par « yahoo traduction »
2- elle n’a rien compris à ce que tu lui as dit et elle a même annulé notre réservation, si ça se trouve à l’heure qu’il est, on n’est plus attendu du tout.
3- l’hôtel s’est vidé suite à l’arrivée d’une horde de méduses ou à une tempête qui a déraciné tous les palmiers.

Charlemagne a beau me rassurer, je ne le suis pas du tout. Et je doute d’autant plus que hier devant mes questions insistantes, il a ajouté, « de toutes manières, on trouvera toujours un truc pour dormir ». Mais pourquoi il dit ça à moi, il ne me connaît pas ! Si tout n’est pas planifié, écrit des mois à l’avance, je flippe. Et puis, le genre on trouve un hôtel à 17h pour le soir, je ne peux pas, c’est hors de question, c’est trop ALEATOIRE. Le comble du mauvais goût est qu’il a osé émettre l’idée du camping. Le quoi ? Non alors là, moi personnellement je préfère repartir, rouler de nuit, voire loger chez l’habitant, le roi d’Espagne doit bien avoir un pied à terre dans le coin, un monastère, je prendrais la croix de ma première communion au cas où nous aurions à prouver quelque chose de patent. Tout mais pas le camping, le coté spartiate, je laisse cela aux spartes et à leurs descendants, dont Charlemagne pour qui c’est le fantasme
absolu. D’ailleurs, dès le 1er juillet, il plante une tente dans le jardin, lui rappelant ainsi le temps où il pouvait camper avant notre mariage. Depuis lors, il part seul, la tente sur le dos. Moi, je le dis et je le répète, je tiens à mon confort moderne, certains, diront bourgeois. J’ai jamais dit que j’étais à la CGT, union ne veut pas dire fusion !
(Pour Anne, non, toujours pas de coiffeur, je me le réserve pour la rentrée, mais l'idée du cheveu qui rebique tient la corde !)

vendredi, août 18, 2006

Comité de lecture

Achevant la lecture du dernier Fred Vargas, qui est comme d'habitude très chouet à lire, je voudrais emporter en vacances un livre de Bret Easton Ellis, ne me demandez pas pourquoi cet auteur en particulier. Parce que je crois avoir lu des critiques dans divers magazines qui m'ont donné envie. Mais voilà, l'heure du choix étant arrivée, je ne sais pas quel ouvrage choisir. Pour ceux qui connaissent lequel me conseillez-vous ? Pour me situer en littérature, j'ai lu et aimé du Paul Auster, Jane Austen, Fred Vargas, Eliette Abecassis, Jonathan Coe (j'ai adoré, celui-ci), Frances Mayes, Peter Mayle, Oscar Wilde.
J'ai pas aimé Nancy Huston, Colwin, Douglas Kennedy.
Donc, revenons à Easton, j'hésite entre American Psycho et Glamorama. Qu'en dites-vous ?

jeudi, août 17, 2006

Pour le courrier

Bon d'accord, y a pas jeu, j'avais dans mes cartons la broderie qui attendait patiemment que je m'occupe d'elle. Les bonbons (les jaunes au milieu et les roses en haut) sont en fimo et made in Sissou, la seule, l'unique, l'absente. Il trône sur la porte de la cuisine et reçoit déjà les cartes postales du jour.
Au fait, nous partons de mardi à vendredi en Espagne, va y avoir des posts aux churros, les gars.
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mardi, août 15, 2006

Haro sur le bazar

J’ai enfin trouvé à quoi servaient les vacances. On nous a longtemps bercé d’illusions à nous faire croire que c’était pour se reposer, pour prendre soin de soi, pour préparer la rentrée, frais et disponible pour de nouvelles aventures. Et bien, non, tout cela n’est que foutaise, mensonges et baliverne. Les vacances sont faites pour mettre en ordre ce qui est ou va être mis en désordre le reste de l’année.
Option 1 : j’appartiens à la famille « bazar », option 2, c’est une réalité qui n’échappe qu’à peu d’humains. Il y a toujours quelque chose à ranger pendant les vacances. Mais cette année, j’ai décidé de ne pas me faire prendre par surprise par la tache colossale, abyssale devrais-je dire, qui m’attendait dès le 1er jour de congés. Non, une fois n’est pas coutume, j’ai planifié. Pièce par pièce. Oui, cela n’a aucune poésie, cela rendrait migraineux un sans cerveau, cafardeux un valiumné, mais je m’en fiche. Charlemagne est en Aragon pour deux jours, mes poissons rouges ont déserté pour une île déserte, ma Sissou ne me manque plus, elle me trimanque, elle me surmanque, donc, je me jette à corps perdu dans le rangement. ? Pas une pièce n’y résistera, pire pour la rentrée, j’anticipe, je conceptualise l’ordre, je crée des rangements : un pochon à bonnets, moufles et écharpes pour les premiers frimas, un vide courrier pour éviter le tas qui dégueule sur la commode au bout de trois jours de « je trierais demain ! ». En un mot comme en cent, le bordel va trépasser ou c’est moi qui finirais en camisole de force. Quelque chose me dit que la lutte est tout de même très inégale.

jeudi, août 10, 2006

Message personnel

Chère Jeune mère de famille.
Merci.
Non seulement tu es la première mais aussi la seule ! Alors merci beaucoup. Ca me touche. Bisous.

Pour Telle et qui n'en veut

Telle, j'espère que tu ne m'en voudras pas et puis le défi est moins grand que la dernière fois. Je fais un appel à projet :
"Clothilde (ci-dessous), 33 ans, teinte (par ses soins avec produit bio, quand le zébre pointe le bout du nez, je n'ai qu'à m'éclipser dans ma salle de bains) cherche coupe de cheveux, si possible en gardant la longueur (parce que Charlemagne le vaut bien) mais en évitant le style "je rentre au couvent des Ursulines". Qualité des cheveux : que des défauts, ils frisottent, ils sont très épais. Cahier des charges : ne pas m'en vouloir si je ne fais pas tout comme vous dites.
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Germaine's holidays

« Salon créatif cheveux, bonjour »
« Bonjour, je voudrais un rendez-vous avec Germaine.»
« Oui, mais madame, Germaine est en congé, puis-je vous donner un rendez-vous avec moi ». C’est pas pour vous vexer ma pauvre dame mais quand on voit comment vous osez vous coiffer, on a des doutes quand à votre propre capacité à donner une physionomie humaine à ce que j’ose à peine appeler ma tête. Sans façon.
« Germaine revient mercredi prochain, je peux noter le rendez-vous. »
Franchement, la madame se dit coiffeuse et qui plus est chef coiffeuse et elle connaît si peu la nature féminine... N’a-t-elle pas appris dans sa longue expérience, que la femme décide d’aller chez le coiffeur quasi systématiquement sur un coup de tête ? Enfin, pour ma part c’est comme cela. Le jour où j’ai décidé voilà 10 ans de me faire la tête de Sigourney machin dans Alien, genre coupe légionnaire, c’était immédiatement, comme ça sans trop réfléchir et pas mercredi prochain quand germaine aura fini de se dorer la pilule. Non ! La visite chez le coiffeur, c’est l’archétype de l’impulsivité.
Bon d’accord, j’avais tout de même, préalablement à mon appel d’hier soir, passer deux jours à poursuivre Charlemagne avec des photos découpées dans des magazines (oui, j’en suis encore là à mon âge) et lui, gentil mais ferme ne pouvait que me faire remarquer que oui c’est joli pour qui à des baguettes de tambour mais que sur mon cheveu hystéro-frisotté sur les bords, ça ne donnera pas le résultat escompté, il aurait pu ajouter, ça donnera rien. J’ai pas l’air mais je sais lire entre les lignes ! Donc, toutes les demi heures, je subissais les assaut d’une bouffée délirante : « je vais chez le coiffeur », puis je réfléchissais qu’avec le même budget, je pouvais me faire dépoiler ou encore m’acheter une paire de chaussures. Evidement les vacances de Germaine ont solutionné mon indécision. Mes cheveux sont en sursis ! Mais Germaine revient mercredi…

lundi, août 07, 2006

Premier dimanche de vacances

Après avoir passé un excellent moment à Mirepoix dans l'Ariège. Ah toi, habitant du Nord, si tes pas te mènent au Sud, oublie les plages surchaufées de la côte et viens te ressourcer sous les couverts médiévaux de cette belle cité. Charlemagne et moi en sommes gaga, c'est un endroit très particulier, qui mérite que l'on s'y attarde, été comme hiver d'ailleurs. Au retour, je ne pouvais pas m'engager dans les 12 travaux d'Hercule, je me suis donc mise à faire mon pense-bête qui marinait depuis quelques temps. Il est un appel du pied à ma Sissou dont le silence me laisse un peu sur le flanc, elle se bat avec son déménagement. Les pinces sont de chez elle quand aux ficelles, c'est pour prouver à Sister Jane et aux poissons rouges, qu'il n'y a pas de petites récupérations, eux qui avaient ri lors de l'anniversaire de Dainys, quand j'avais trouvé que ces ficelles auraient une seconde vie ! Quant à la carte postale qui est très mon type, c'est pour dire à Anne que le sampler du Musée est sur le métier depuis hier soir.
A part cela, bonnes vacances à vous. Et c'est décidé, ce blog n'en prendra pas !
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jeudi, août 03, 2006

Comptez mesdames, comptez.

Là haut, sur la colline, la neige avait cessé de tomber. Les premières chataignes et les noisettes des bois tombaient au creux de leur arbre, et les enfants jouaient à un, deux, trois soleils , il ne manquait plus que cela pour que le petit bucheron se mette en quête d’idées qui passent par ici et par là, d'idées de mariage, en fait.
Il était de Callelongue Sud, mais sa petite tribu l’avait mis dehors après qu’il ne soit pas parvenu à rallumer le feu, un soir dans la chaumière du monde de Channel . Sa montagne devenue son domaine, il y jouait à saute mouton dans des ateliers imaginaires pour oublier qu’il était bien trop seul. Il y avait bien longtemps qu’il ne voyait plus la vie en rose. Au fil du temps, il avait oublié la musique des farandoles d’antan, il ne connaitrait peut-être jamais le bonheur de tenir dans ses bras ceux que l’on met au monde. Il ne vivait désomais plus que pour son chat qui coud à ses côtés un tricot trop grand pour deux. Il n’avait plus qu’un espoir, rencontrer Circé aux belles boucles, pour que cette magicienne, lui prépare, avec son livre des heures un des ces filtres pour rencontrer à nouveau une rose d’amour. A la recherche de l’absolu, il voulait tout, même revenir au temps de Charlemagne et Clothilde, si cela pouvait le faire redevenir béni de quelques dieux. Mais le spectre d’être transformé en grenouille et crapaud ne le quittait pas. Il alla trouver les fées, ces brodeuses de voisines qui n’attendaient que cela pour l’attirer dans leur tippie.
Il savait qu’il ne faudrait pas qu’il cède à leur désir de caresse acidulée. Les fées habitaient au jour le jour, ici ou là, aujourd’hui c’était dans le « jardin de Kalhan », plein de promesses. Il poussa la porte que 4 rats gardaient avec fidélité, lorsque la fée maison, la première à se présenter vit notre petit bucheron, le rouge cerise lui monta aux joues. Il était évident que l’amour venait d’entrée dans l’atelier tout en flanelle des brodeuses. Elle voyait tout de go des fleurs partout en signe de félicité, elle se serait bien mise à danser une tarentelle avec ce bel homme. Quand à lui, le méli mélo de ses sentiments lui donnaient le tourni, il se serait bien vu finalement homme au foyer ou jeune papa auprès de sa belle. Mais les choses se compliquaient, voilà t-il pas que la fée se mit à lui parler un langage inconnu «veux-tu partager avec moi a little piece of my life". Sur une chaise, un chien qui brode le toisait en maniant avec dextérité sa cousette, d’une main.
Il se demandait s’il pouvait enfin croire que c’est pour l’éternité avec elle. Il se voyait déjà à la tête de 1, et deux et trois garcons beaux. Il se disait que désormais « les petites choses de ma vie d’avant" étaient derrière lui. Il était assis dans l’atelier d’une fée, plein de jolies choses, il s’interrogait sur sa vie désormais en rose.
De fil en fil, il tissait son bonheur de demain, la fée ne disait rien, elle savait que tante arlette veillait au grain. Il lui faudrait la convaincre, elle le voulait car il était l’homme de sa vie. Elle sortit sa plus belle robe, celle aux beaux reflets de soie et de couleur clémentine. Pourtant, elle savait qu’il lui faudrait désormais être shiva pour choyer son époux et cajoler sa vieille tante. Comme un poisson dans l’eau, quant à lui, le petit bucheron prenait possession de l’atelier. Fred, la bonne fée de la maison faisait sa diva et divaguait maintenant. Elle parlait de sa sœur, l’autre fée, de ses défauts surtout, une garce auraient dit certains, une jalouse pour d’autres, mais le Bucheron maintenant doutait de son choix.
Il fallut attendre l’intervention de laupi, le fameux lapin-marieur de la maison aux volets bleus pour que le conte de fées donnent des étoiles en partage à tous les enfants de la terre. Sans chichi, il imagina organiser un beau mariage. Il lui fallait convaincre les tantes, Arlette mais aussi Tante Betsy et l’immonde Dame Tartine, sa cousine, il ne manquait plus que cela pour les rendre Pop pop de lui. Sûr de son choix, Laupi affirma au petit bucheron , on va voir ce qu’on va voir. Le bucheron dubitatif n’attendait plus rien de personne. Les tantes, façon arsenic, boutons et vieilles dentelles le détestaient, mais Laupi avait dit « dans ma malle, il y a » avec un air de deux airs. Il y avait un grimoire et une potion magique : Mettre dans de l’eau
- une pincée de coriandre
- une part de fraise tagada
- un doigt de fée de fresa et chocolate
- un délice de pain d’épices
Amener le tout dans la cuisine de Mercotte pour qu’elle touille de longues heures avec sa cueillère en bois .
Avant que des broutilles ne viennent gacher sa tambouille , elle ajouta triomphante « c’est moi qui l’ai fait ». Le bucheron se dit : " il est « temps pour moi de faire marcher mes papilles et mes pupilles pour découvrir ce chaudron d’une fée". Il savait le sens du gout des préparations de la diablesse et se doutait de l’effet qui ne pouvait qu’être frais. Maintenant, il allait pouvoir faire le grand ménage dans son cœur. Il enleva le bout de ficelle qui tenait le sachet de potion magique. Loin d’être un péché de gourmandise, c’était immonde. Pour ne pas vomir, il fit trois petits tours jusqu’à la cuisine du jardin. Là, il tomba nez à nez avec sa douce, sa gourmandise.
Sentant arriver l’amour, dans leurs arbres, les trois petits pioux chantaient, ils savaient que désormais, du lundi au dimanche, ils habiteraient la maison sucrée . Pour échapper à la rudesse canadienne des alpes , il leur fallait pousser plus au sud. Au bout du monde aurait aimé la fée. "Pourquoi ne pas aller voir camille ma cousine en Chine ou Cléa ma tata au japon ?" interrogea le petit bucheron. N’importe où pourvu que ce soit avec toi, lui dit alors la fée sa mie. Cependant, pour ne pas avoir l’air d’une mère débordée ,la fée fit promettre de n’avoir qu’une lilie-rose. Mais, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants, au moins cinq qu'ils emmenèrent autour du monde . La fée était devenue femme au foyer.
Quand à Laupi, il cherche toujours quoi faire quand vient l’envie, un jour ou l’autre de se caser. Mais cela que ce soit clair, pauvre Laupi, c’est un truc de filles !
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