samedi, avril 16, 2005

Je fais ce que je veux

Et pourquoi tu fais un blog (prononcer blogue, on est à Toulouse, ici), à quoi cela peut bien servir. Et bien, à rien et justement c'est ce qui fait son intérêt. C'est totalement inutile mais cela me fait plaisir et voilà le noeud de l'affaire. Personne ne va te lire ? Et bien tant pis ! Si on ne faisait que des choses utiles et bien on s'appelerait des capitalistes et on saurait quoi voter au prochain référendum. Ce matin, départ toute seule pour Revel, le marché, une institution avec ou sans Charlemagne, la bestiole et le poulet, c'est selon le temps qu'il fait. Donc marché.
A l'aller, voilà t'il pas que l'éditorialiste du Financial times de Londres affirme que si les Francais disent non c'est la victoire du libéralisme, c'est donc selon lui une excellente nouvelle car c'est la fin de la cohésion européenne et par là-même les banquiers et capitalistes de tous poils en auront fini avec la régulation des marchés, avec une certaine cohérence au niveau européen. 8h00 du matin (et oui, je pars tôt au marché), la messe est dite, c'est sûr, je vote oui, on ne peut pas laisser notre avenir entre les mains du baron et consorts.
9h15, les patates dans le cadi, prête pour le retour, je branche la radio, Montebourg sur Europe 1 (et oui, mon France inter est en grève) : "le non à la Constit, Jospin l'a dit ce ne serait pas un drame). Allez bon, voilà qu'on nous sort le Jospin nouveau. Il ne manquait plus que lui pour brouiller un peu plus mon horizon. Et puis, si la France dit non, c'est qu'elle ne veut plus de ces décisions qui se prennent contre son gré, elle veut reprendre son destin en main!!!! L'argument est intéressant.
Et si c'était vrai. Si pour une fois, ce n'était pas deux clans face à face mais simplement d'un coté les résignés, ceux qui attendent tout d'en haut, et de l'autre, ceux qui prennent leur destin en main. Qui veulent que ça change et si ce changement commencait par le niveau européen ?? L'argumentation est bien faite et encore une fois mon coeur vacille.
Au fait, c'est quand le référendum ?