mardi, avril 26, 2005

The killer

Avec mon Charlemagne. Oui, oui, le père de mes enfants, l'amour de ma vie, nous voilà partis dans le projet du siècle, enfin de notre siècle, faire un gite rural dans la masure du 14ème siècle que nous possédons dorénavant. Nous, nous sommes du genre "pourquoi faire simple quand on peut se compliquer salement la vie". Or, donc, voici le projet à vous rendre malade une horde de stressées dans mon genre, et vas- y qu'il faut trouver les maçons, le prêt, les dossiers de subvention et tout le bazar... Jusque là, l'administratif, je maitrise, no problem.
Mais, depuis 15 jours les travaux ont commencé et là, oh horreur absolue, voilà que nous sommes dans l'ancien et qui dit ancien dit surprise à tous les coins de mur. Et c'est là que cotoyer Charlemagne devient carrément une affaire de nerfs qui pourrait tourner mal.
Hier, il fallait déplaffonner pour voir "la superbe charpente que ce génial maçon a faite". Euh.....et ça va chercher dans les combiens la petite histoire ? Dans ces cas-là, Charlemagne n'a qu'une réponse, "à peu près pareil". Et moins, je sens que je défaille, devant ce "à peu près" qui ne veut rien dire. On ne s'énerve pas, on respire avec le ventre et on argumente pour emporter le morceau. Facile en avançant l'argument massu " qu'aurais-tu penser de cette idée si c'est moi Clothilde qui l'avait eue". Rétamé. On ne déplafonne pas. Ouf, sauvez sur ce coup-là.
Ce matin, oh re-nouvelle. Voilà t'y pas que le maçon découvre deux colonnes de pierres de taille d'une ancienne cheminée monumentale. Manquez plus que cela ! Et voilà le Charlemagne reparti dans ses délires. "Et si on refaisait la cheminée ?". Surtout ne pas hurler, ne pas lui sauter à la gorge, pour lui arracher la barbe. Non, non, là, il faut jouer super stratége, ne pas dire tout de go " non, mais t'es fou et comment on va faire, le budget est serré..." et tout ces trucs bien terre à terre. Surtout pas parce 1) vous passez pour une rapias 2) pour une inculte qui ne voit pas la beauté des choses 3) vous le braquez et il va s'empresser de faire son coup en douce avec le maçon.
Donc, il faut être plus fin.
Option 1, je le pousse dans l'escalier et hop, plus de problème de cheminée. Mais comment finirais-je ma vie et de payer le crédit ?
Option 2, je me prostitue pour payer la chemninée mais vraiment je n'ai pas le physique de l'emploi.
Option 3 , j'arrête de raisonner en femme c'est à dire avec le compte épargne dans la tête et je redeviens une esthète et je me dis que cette idée de cheminée ce n'est pas si bête.
Et puis finir en taule à mon âge pour une cheminée renaissance, avouer que ce serait un peu bête.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

je suis pliée de rire, et je me reconnais bien à chercher comment enlever une idée de la tete de l'Homme ;-))

11:53 AM  

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