jeudi, mai 19, 2005

Faites gaffe

Vous vous réveillez un matin bien décidée à faire plaisir à votre mari, donc finie la coupe de cheveux à la garçonne qui lui fait dire qu’il a l’impression de dormir (enfin, c’est plutôt coucher dont il est question dans la version live) avec Robert. Personnellement, je n’ai jamais rencontré de Robert qui fasse du 90D mais c’est un détail !

Donc, la coupe courte est un lointain souvenir du temps où je voulais ressembler à Audrey Hepburn, espoir bien utopique que la réalité de la confrontation avec la glace chaque matin me permet d’envisager comme une expression d’une certaine énergie du désespoir. Me voilà le cheveu un peu long, genre qui ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait : j’ai déjà du mal à envisager ma tenue du lendemain, alors programmer une coupe de cheveux sur le moyen terme, autant demander à un cheval de tenir un agenda.

Donc, depuis une semaine, par le plus grand des hasards, voilà t-il pas que plusieurs personnes, de mon entourage personnel et professionnel s’aventurent à s’extasier sur le ton « oh, mais tu as laissé pousser tes cheveux, ça te va bien ». Deux choses doivent attirer l’attention.

Première chose, c’est bien connu, les cheveux poussent dans la nuit et du jour au lendemain, on est à même de clamer que le cheveu est passé du stade court au stade long. A moins que ce ne soit autre chose. Au départ, la dite coupe peut laisser croire que la déchéance financière dans laquelle vous vous trouvez vous interdit d’aller rajeunir cette coupe garçonne que vous arboriez depuis quelques mois. Donc, devant la gène que pourrait occasionner la moindre remarque sur le cheveu dont la longueur ne ressemble plus à rien de connu, l’individu se tait, vous regardant avec le sourire de celui qui a surpris son pôte en train de faire la queue aux Resto du cœur. Puis l’évidence se fait jour, cette nouvelle coiffure est bien le fruit d’un désir et voilà que l’on peut s’esbaudir à souhait. J’y suis.

Deuxième chose, le « ça te va bien » est toujours suspect. Oui, car une fois que l’on a posé le constat que la tête a changé, difficile de ne pas poser un jugement concomitant et comme on vit en société, il faut bien que le jugement soit à la hauteur des rapports humains donc complaisant. Mais, franchement, si vous aviez ma tronche tous les matins devant le miroir, vous n’oseriez même pas un « ça te va bien « car vous seriez sûr d’être immédiatement suspecté d’être un affreux faux cul.
A bon entendeur, salut.

1 Comments:

Blogger La Grenouille said...

et on peut voir une photo pour juger sur pièce ?

Si si, allez !!

8:34 PM  

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