dimanche, mai 29, 2005

Il a osé

D’abord, il y a le doute qui s’insinue au détour d’une conversation, dès hier soir, «Quoi ? Mais, j’ai complètement oublié, tu aurais pu m’y faire penser ». Alors là, on atteint, le comble de l’horreur, la goujaterie en pleine œuvre : en plus des « tu as fait le plein de la voiture, il faut allé acheter des chaussures à la Bestiole, tu as rendez vous avec le maître d’œuvre ». En plus de tout cela, tout ce qui me fait ressembler à un Filofax vivant, j’aurais dû lui dire « chéri tu as pensé à mon cadeau de la fête des mères ». On nage en plein romantisme ! Je n’y ai d’abord pas crû, genre « oh mais quel coquin, quel humour, tu me prépares une surprise ». Honnête, il n’a pu qu’avouer l’inavouable : « ne te fais pas d’illusion, je te jure je n’y ai pas pensé ». Oublié ! et le cadeau pour ta mère que je t’ai traîné sous les yeux toute la semaine, c’était pas un gyrophare rouge.
Mais, vu que c’est samedi soir et qu’il est 21 heures, il est carrément super mal, conscient de l’énormité de son oubli. J’assène le coup de grâce : « tu expliqueras à tes enfants pourquoi leur mère est la seule de la terre à regarder passer les masques demain matin ». Mais, là, il ose devant un aréopage de poissons rouges médusés : « non, mais tu ne vas pas te vexer pour une fête pétainiste ! ». Tant de mauvaise foi force le respect. Déjà pour la Saint-Valentin, l’affaire est réglée depuis des années c’est une fête commerciale donc passons notre chemin et laissons cela à d’autres. Ah bon ? oui, faut y réfléchir, mais alors je ne suis pas contre un petit bouquet de temps en temps. « Tu m’as moi, c’est ton plus beau cadeau ». Je me demande parfois si je me fais pas avoir dans l’histoire, mais certes, admettons.
Par contre, le coup de la fête pétainiste, il n’avait jamais osé. « En plus avant d’être une mère, tu es une amante ». Mais où va se nicher la perversité de l’homme, vous faire prendre des vessies pour des lanternes en toute circonstance.
Verdict du jour. Il n’est, tout de même, pas si mauvais le bougre, ce matin n’est-il pas allé acheter des croissants et un bouquet de fleurs. Certes, il n’y avait pas de solitaire dans une marguerite mais il y avait son plus beau baiser pour la plus gaie de toutes les mamans.
Oh fait c’est quand la fête des papas ?!

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Oh....le bougrrrre

Viriato

6:38 AM  
Blogger La Grenouille said...

Chacun son truc, chez moi après le refus de la "fête commerciale des amoureux", il y a l'excuse du "c'est la fête des mères, pas celle des femmes". Bref, ça revient à avoir droit aux cadeaux home made des enfants, si kitsch mais ils sont tellement contents de réciter poème et d'offrir leurs petits trucs ....

9:35 PM  

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