dimanche, mai 08, 2005

Le chantier

On avait déjà eu la fenêtre à meneau, l'année dernière, qui m'avait donné l'occasion de revoir mes bases en architecture médiévale. Petit ratrapage,c'est une fenêtre tout en pierre en deux voire trois parties, que l'on trouve sur les châteaux Renaissance. Excusez du peu. Dernièrement, la seconde cheminée monumentale et son cortège d'experts en épanchement de compliments à faire exploser de bonheur tout piqueur de murs qui se respecte. Et depuis hier, nous avons ... et bien voilà le mystère est presque total. Un trou bâti dans un mur de hauteur humaine. Tentant un bon mot,je me suis risquée à parler de latrines, mais l'affaire fut prise très au sérieux et vérification faite, les choses ainsi pondues ne pouvant tomber que dans le rez-de-chaussée de la tour, l'affaire fut entendue, l'hypothèse latrinesque était abandonnée. Mais, je dois avouer que d'avoir été prise au moins 1/2 heure au sérieux redora mon blason bien obscurci par cette manie bien féminine de voir toutes nouvelles découvertes devenir autant de lignes supplémentaires sur le devis du maçon, non mécontent de s'engraisser au passage.
Donc, il faut bien trouver une explication à cette construction qui soit dit en passant ferra un très bel espace pour poser lampe de chevet et autres fioritures bien modernes : car il faut bien avouer que si la femme n'est pas pratique, l'homme ne le sera jamais pour deux, c'est bien connu.
Donc, après avoir épuisé la base Mérimée qui est pour les ignares dans mon genre le répertoire national des monuments historiques (inscrits ou classés), il ne restait plus qu'à trouver un expert, si possible à porter de téléphone tant l'affaire devenait urgente à traiter, la fouille ayant entrainer une fragilisation de l'ensemble. Enfin, ça, je pense, c'est l'explication que l'on voulut bien me donner pour faire passer la pilule de deux repas familiaux sacrifiés sur l'autel de la trouvaille hebdommadaire.

Donc expert il y eut et explication aussi, enfin disons corrélation entre des choses déjà vues et des choses supputées. Verdict de l'affaire : une fenêtre très ancienne bouchée et dont la base descendait en pente douce car il pouvait s'agir d'un cachot. OH !!!!!!!!!!!!! Ca, ça va le faire pour les anglais, on pourra même leur rajouter quelques cathares pendus à la dite-fenêtre et voilà mon petit projet qui d'un coup, d'un seul prend une valeur HISTORIQUE.
Mais entre nous, j'aurais bien aimé que le cathare laisse une cassette d'espèces sonnantes et trébuchantes en souvenir de son passage dans le dit-cachot. Faut pas réver !!!