samedi, mai 14, 2005

Ne jamais

Ne jamais partir seule, esseulée, femme au milieu de trois individus de sexe masculin car très vite, non, votre vie ne ressemble pas à une vaste orgie. Pas du tout, votre vie devient, passées les premières minutes d'euphorie post départ, un véritable calvaire. Car vous ne pouvez strictement rien contre trois mâles qui ont décidé de faire chier la seule femelle du groupe. Vous aviez décidé de visiter la ville genre pépère, enfin mèmère et bien non, au bout de quelques minutes, les trois ours en question vous entrainent dans tout ce que la ville peut comporter de transports en commun en tous genres, mais alors genre vieux tacots plein de mondes. L'horreur absolu pour une agoraphobe de mon genre et pour couronner le tout, le métro. Partir en week-end, se débarrasser lachement de la marmaille pour finir dans un métro, glauque de surcroit. Y a vraiment de quoi planter tout ce petit monde sur le quai, rendre le ticket de train et se dire "à demain à Toulouse".
Mais non, je ne vais pas les abandonner, je n'ai pas envie de finir, seule et égorgée dans une rue sombre. Non, il faut que je me les fade jusqu'à demain.
J'ai donc eu les calanques de Marseille, en grand puis petit puis très petit bus, genre, existe-t-il encore un transport en commun que je n'ai pas utilisé ? Et bien non, peût-être le pouss pouss...
Et le pire, c'est qu'après avoir fait la gueule en signe de réprobation totale de cette ignonmie, j'ai bien été obligée de lacher dans un moment de total égarement dû à un demi panaché avalé trop vite que c'était beau. Il ne faut jamais s'avouer vaincue parce que là, les trois mâles n'attendent que cela pour porter l'estocade finale "tu vois bien que ça valait le coup de faire tout ces trajets en bus". Salauds, je vous aurai demain.