La vie est mal faite
Quand on passe trois heures chez le coiffeur, oui j’ai bien dit trois heures, pour moi qui ai l’impression que consacrer vingt minutes à s’habiller et se coiffer le matin est déjà une énorme concession à la féminité mal assumée, trois heures relèvent davantage du parcours du combattant que du rite narcissique. Me voilà donc partie pour une croisière au long cours dans le bateau de la beauté féminine. Car évidement, toutes les femmes qui se trouvent là se pensent belles, grand bien leur fasse, mais franchement, il y a une certaine inégalité dans le discernement. Pour moi, l’optique est tout au plus de ne pas me retrouver défigurée par l’action conjuguée d’une coiffeuse et d’une coloriste.
D’abord, mauvais point, la coiffeuse est jolie, a des cheveux que même un scalp ne me permettrait pas d’obtenir. Et cela met dans des conditions terribles, car on sait dès le départ que ce sera toujours moins. Ensuite, je suis dans le genre cliente chiante, voire très chiante. C'est-à-dire que à mesure que les coups de ciseaux pleuvent sur ma tignasse que je n’assume pas depuis mon premier jour de vie, je change environ 10 fois d’avis, ça n’aide pas pour structurer une coupe. Et puis évidemment, je veux ça, oui cette super coupe, que porte, Killy Minogue. La coiffeuse de manière tout à fait diplomate, mais un peu sèche, me fait remarquer que la dite Killy a des cheveux en petite quantité et carrément très plats. Ce qui en langage codé, signifie qu’autant proposer à un lion de se coiffer comme une girafe. Elle n’a pas osé ajouter qu’en plus Killy est de la catégorie « belle gueule ». Et franchement, se regarder dans la glace d’un coiffeur, avec le cheveu mouillé, l’œil inquiet et la coupe de travers filerait le cafard à un régime d'euphoriques. Donc, on oublie Killy au plus vite.
Finalement, la coupe après deux changements d’avis prend la forme d’un truc carrément conformiste, j’ai imaginé un moment un truc déstructuré, éclaté, jeune quoi, mais j’ai vite fait machine arrière, je ne voulais pas friser le ridicule. J’ai quand même 32 ans, je commence à dater.
D’autant plus, qu’au moment où je me battais avec la coloriste qui voulait absolument m’affubler de mèches rouge, faut dire que vu sa coiffure rose bonbon, on était en droit de s’inquiéter sur sa propre aptitude à conseiller la cliente. Donc à ce moment-là, rendre une fille venant pour un chignon de mariée ; et vite car la cérémonie est dans 1 heure. Conclusion, j’ai pris trois quarts d’heures d’attente de plus dans le pif. Bref, mais l’entrée a marqué l’effervescence de la basse-cour. Car bêtement, la horde de pétasses qui occupait le salon se mit à se pâmer tels des paons, devant le thon qui allait se marier. Comme si cela avait un quelconque intérêt, on verra la gueule du chignon dans 10 ans avec deux gosses, les chaussettes sales et le vide sidéral du frigo le vendredi soir, elle fera moins la maligne la jeune mariée, enfin jeune, cela aussi est relatif. Bref, la mariée, on s’en fiche, le reste qui arrivait derrière était pire, car certes, la mariée, jouissait de son statut, mais avec elle, il y avait LA fille, genre 1m 80, pas un bourrelet en vue, j’ai eu beau chercher, que dale. Des cheveux super longs, super beaux, retenus par des lunettes de soleil. Franchement, il n’y avait rien qui clochait. J’ai vraiment cherché manière de lui trouver le petit défaut qui relativiserait tout le reste. Et bien rien.
Inévitablement dans ce genre de situation, des tartes dans mon genre, se disent une chose : lui ressembler, enfin pour ce qui peut être changer. Car le nez, la bouche, les yeux, c’est râpé, je les ai, c’est pour ma vie, merci petit jésus. Pour le reste, putain, c’est raté aussi, elle est blonde (tiens, ça serait pas un défaut au fait), elle a des cheveux longs, je baisse la tête pour regarder mes longueurs négligemment échouées au pied de mon siège, elle est nature, voilà t-il pas que j’ai la tête infestée de papiers aluminium qui vont me faire ressembler à toutes ces truies qui se croient belles. Il ne me tarde plus qu’une chose, que l’autre se barre avec son chignon ridicule, son top modèle sous le bras, et qu’elle me laisse rester moche au milieu de toutes ces morues qui se croient belles.
D’abord, mauvais point, la coiffeuse est jolie, a des cheveux que même un scalp ne me permettrait pas d’obtenir. Et cela met dans des conditions terribles, car on sait dès le départ que ce sera toujours moins. Ensuite, je suis dans le genre cliente chiante, voire très chiante. C'est-à-dire que à mesure que les coups de ciseaux pleuvent sur ma tignasse que je n’assume pas depuis mon premier jour de vie, je change environ 10 fois d’avis, ça n’aide pas pour structurer une coupe. Et puis évidemment, je veux ça, oui cette super coupe, que porte, Killy Minogue. La coiffeuse de manière tout à fait diplomate, mais un peu sèche, me fait remarquer que la dite Killy a des cheveux en petite quantité et carrément très plats. Ce qui en langage codé, signifie qu’autant proposer à un lion de se coiffer comme une girafe. Elle n’a pas osé ajouter qu’en plus Killy est de la catégorie « belle gueule ». Et franchement, se regarder dans la glace d’un coiffeur, avec le cheveu mouillé, l’œil inquiet et la coupe de travers filerait le cafard à un régime d'euphoriques. Donc, on oublie Killy au plus vite.
Finalement, la coupe après deux changements d’avis prend la forme d’un truc carrément conformiste, j’ai imaginé un moment un truc déstructuré, éclaté, jeune quoi, mais j’ai vite fait machine arrière, je ne voulais pas friser le ridicule. J’ai quand même 32 ans, je commence à dater.
D’autant plus, qu’au moment où je me battais avec la coloriste qui voulait absolument m’affubler de mèches rouge, faut dire que vu sa coiffure rose bonbon, on était en droit de s’inquiéter sur sa propre aptitude à conseiller la cliente. Donc à ce moment-là, rendre une fille venant pour un chignon de mariée ; et vite car la cérémonie est dans 1 heure. Conclusion, j’ai pris trois quarts d’heures d’attente de plus dans le pif. Bref, mais l’entrée a marqué l’effervescence de la basse-cour. Car bêtement, la horde de pétasses qui occupait le salon se mit à se pâmer tels des paons, devant le thon qui allait se marier. Comme si cela avait un quelconque intérêt, on verra la gueule du chignon dans 10 ans avec deux gosses, les chaussettes sales et le vide sidéral du frigo le vendredi soir, elle fera moins la maligne la jeune mariée, enfin jeune, cela aussi est relatif. Bref, la mariée, on s’en fiche, le reste qui arrivait derrière était pire, car certes, la mariée, jouissait de son statut, mais avec elle, il y avait LA fille, genre 1m 80, pas un bourrelet en vue, j’ai eu beau chercher, que dale. Des cheveux super longs, super beaux, retenus par des lunettes de soleil. Franchement, il n’y avait rien qui clochait. J’ai vraiment cherché manière de lui trouver le petit défaut qui relativiserait tout le reste. Et bien rien.
Inévitablement dans ce genre de situation, des tartes dans mon genre, se disent une chose : lui ressembler, enfin pour ce qui peut être changer. Car le nez, la bouche, les yeux, c’est râpé, je les ai, c’est pour ma vie, merci petit jésus. Pour le reste, putain, c’est raté aussi, elle est blonde (tiens, ça serait pas un défaut au fait), elle a des cheveux longs, je baisse la tête pour regarder mes longueurs négligemment échouées au pied de mon siège, elle est nature, voilà t-il pas que j’ai la tête infestée de papiers aluminium qui vont me faire ressembler à toutes ces truies qui se croient belles. Il ne me tarde plus qu’une chose, que l’autre se barre avec son chignon ridicule, son top modèle sous le bras, et qu’elle me laisse rester moche au milieu de toutes ces morues qui se croient belles.
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