Retour à la nature
L'été arrivant à grand pas, je me fais comme chaque année, le trip "retour aux sources". Et pour cela, le matériel indispensable et post moderne est "le beurrier à eau".
J'explique pour ceux qui n'auraient pas suivi le stage : "Larzac et poils sous les bras". Le beurrier à eau est un objet en terre cuite émaillée qui se compose de deux éléments, un récipient à eau, comme son nom l'indique et un deuxième récipient aéré dans lequel on met son beurre et que l'on retourne pour qu'il trempe dans l'eau. C'est une méthode efficace et élégante pour conserver son beurre dans d'excellentes conditions (enfin faut croire!) et surtout pour permettre d'étaler tous les matins le corps gras sur ses tartines sans risquer l'explosion des biscottes sous l'effet de l'élément durci par le réfrigérateur. Car évidement, le beurrier à eau ne se met pas au frigo puisque l'eau empêche l'oxydation du beurre. Du bonheur, je vous dis.
Hier soir, nous mangions donc du jambon, mets très classique des familles françaises dont la mère est dans la période "je sais pas quoi faire pour souper, deux tranches de jambon, du pain et du beurre et je leur vendrais que c'est original". Donc, Poulet et Bestiole crépitaient autour du beurrier à eau pour avoir leur belle tartine de pain de campagne au beurre de baratte (Un summum de la culture néo rurale), lorsque la Bestiole osa, avec un grand sourire de satisfaction "Maman, tu sais quoi, et bien le beurre, il a un goût de Roquefort, c'est super bon". Traduction en langage adulte, le beurre est rance. Je tournais la tête, effrayée pour vérifier que Charlemagne était bien occupé à sortir le chat, ouf il n'avait rien entendu ! J'échappais donc à une descente des services vétérinaires pour examen du dit-beurre. Les salmonelles n'ont qu'à bien se tenir, quant au beurrier à eau, je ne suis plus sûre de rien.
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