vendredi, juillet 01, 2005

Je m'endurcis

Hier soir, je n’ai pas résisté à l’appel des grands fonds et après avoir regardé un reportage bien " cliché " sur les cours de cuisine pour bobos célibataires sur France 2, j’ai naturellement ripé sur les Dents de la Mer. Mais combien de fois les ai-je regardées ? D’abord étonnée par un petit macaron indiquant que ce n’était pas franchement recommandé aux moins de 12 ans, étonnant parce qu'à coté d’un Pulp Fiction ou autre Brasil, ce film-ci joue en division d’honneur de l’horreur.
Ne le dites pas à Charlemagne qui serait affligé par tant de bêtise mais j’adore ce film.
Toutoudoudoutoudoudou, le requin arrive. Ouh, les jolies petites jambes qui s’agitent sous l’eau. Mais qu’elle va se régaler la grosse bestiole ! Et le petit gamin, le fils du chef, mais il va se faire croquer. Non, on ne me le fait pas à moi, après au moins 10 diffusions, le coup du faux aileron manipulé par deux gamins : j’ai quand même eu un doute, et si ma mémoire me faisait défaut et si j’allais réellement voir une jambe arrachée. Non, c’est bon, c’était bien les deux gamins ridicules.
J’ai dû laisser l’affaire en plan au moment où ils partaient en bateau pour tuer la chose, manière de ne pas louper le portait de Jean Rochefort sur la 2, un délicieux moment avec un exquis personnage. Il est original, drôle, sensible et tellement mélancolique. Oui, je sais, j’ai toujours eu un faible pour les vieux, celui-ci l’est particulièrement, mais franchement, il y a quelque chose de très attachant dans l’homme, attendrissant aussi.
Bon, et mon monstre, il en est où ? Le risque était qu’il fut déjà mort et enterré, enfin noyé. Non, il n’en était rien, je retrouvais mon scientifique dans une cage plongée dans les abîmes, le requin aux fesses. Ouf, le meilleur n’était pas passé.
Mais, je me suis carrément faite peur, car le monstre m’habite désormais, puisque j’ai pu regardé le capitaine de bateau se faire bouffer en direct sans détourner les yeux. D’ordinaire, j’aurais subrepticement remonté mon ouvrage jusque devant les yeux, pour ne garder de la scène que le son et bien désormais, je peux regarder le crime en face, le sang couler, les os se casser sous les mâchoires " très plastiques " de la bête immonde. Qu’on se le dise, le crime ne m’effraie plus. Hahhaha, faites gaffe, je suis une BETE.