mardi, juillet 05, 2005

La table de chevet

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L'année dernière, le matin sur France Inter, il y avait un petit reportage : Sur la table de nuit. L'animateur appelait une personne pour lui demander de décrire sa table de nuit, je trouvais cela très intéressant tant cela racontait la personne, ses goûts, son histoire.
J'ai eu envie de faire cela, ma table de nuit est très petite, elle peut juste contenir une lampe de chevet et l'écoute bébé pour le Poulet et la Bestiole. Alors je m'étale au pied de mon lit, j'y mets tout ce qui me permet très bêtement de "faire de beaux rêves". Quand le bazar devient trop envahissant, je fais ce que j'appelle le nettoyage de printemps. En ce moment, ma table de chevet reflète ce qu'il s'y trouve d'ordinaire, les objets changent mais le fond est toujours le même :
  • des coupons de toile à broder en vrac pour avoir des idées, pour imaginer le prochain ouvrage, c'est l'obsession de la broderie qui est en moi. J'aime penser au projet d'après.
  • des fils Atalie car ils sont beaux, la présentation est agréable, je les regarde souvent, le soir. Parfois, j'interroge sur ma santé mentale (!) mais, c'est juste regarder quelque chose que l'on aime.
  • un catalogue, cette fois-ci c'est celui d'Entrée des Fournisseurs que je viens de recevoir, il est beau, je ne commanderais certainement jamais mais je suis une passionnée de catalogue. Ma grand'mère pouvait passer des heures devant la Camif, mon père s'achète les catalogues Manufrance dans les brocantes. Il doit y avoir un certain atavisme dans ce plaisir. Je me souviens avoir gardé dans mon sac plus de deux mois un catalogue américain de tissus de patchwork qu'une amie m'avait envoyé. Je l'ai feuilleté au point de connaître toutes les pages. Et quand ce n'est pas un catalogue, c'est un magazine de loisirs créatifs auquel je joins un petit carnet pour noter les choses que j'aimerai faire.
  • un livre et mes lunettes, en ce moment sur les conseils de Tatalène, c'est "la Douce Empoissonneuse" d'un auteur d'Helsinki, un bon livre. Quelques pages avant de m'endormir sont indispensables. Je lis aussi "le Survivant", mais pas tous les jours tant le récit est difficile. Après avoir vissionné le film "le Pianiste", j'ai eu envie de me pencher sur l'histoire du ghetto de Varsovie mais c'est éprouvant tant l'abomination est à chaque page.
  • il y a aussi mon poste de radio, échoué tous les soirs au creux de mon oreille pour m'endormir avec les bruits du monde relayés par France Info.

Une vie très ordinaire en quelque sorte faite des petites douceurs pour chaque soir.