lundi, août 01, 2005

Au secours, la saucisse est de retour

Petit rappel : la saucisse est mon collègue de bureau qui voilà quatre semaines s’est fait remercier du jour au lendemain par sa copine. Moi, à sa place à elle, je n’aurais même pas tenté l’aventure sur une île déserte, même après 10 ans d’abstinence, mais il y en a qui ont le sens du sacrifice, faut croire. Donc, la saucisse, du jour au lendemain, s’est retrouvée dégoulinant de secrétions lacrymales, du matin au soir, dans le bureau que nous partageons ; inutile de dire que j’ai vécu un cauchemar, certainement moindre que le sien, et encore, il faudrait se poser la question. Charlemagne a poussé même le luxe, voyant l’homme à terre jusqu’à l’inviter à manger à la maison. Et après on s’étonne que je roule au Valium. En plus de me le tartiner au boulot, j’ai passé une soirée à l’écouter raconter sa vie sexuelle par le menu, ça vous enlève tout fantasme pour la vie entière. Il a parachevé l’exposé de sa rupture par un très élégant " et en plus je lui ai tout payé ". L’élégance masculine faisant un retour en force : la guérison n’était pas loin.
Et bien, je peux assurer que j’ai vu arriver ses vacances avec une joie indescriptible, je lui ai même suggéré de prendre un congé maladie manière qu’il aille trouver une autre épaule compatissante, mais il a préféré rester " car je suis mieux ici à parler avec toi qu’à la maison avec Papa et Maman ", pour mémoire la Saucisse a 32 ans ! ! ! Et moi, est-ce que j’ai envie de parler avec toi ? ? ? Mais, de cela, tout le monde se moque !
Pendant son absence, en bonne poire devant l’éternel, j’ai fait tout son travail pour lui éviter de rentrer submerger, pour le ménager. Ce matin, c’est donc le grand retour, enfin grand est un bien grand mot. Je passe la porte, l’air jovial et je comprends que je vais vivre des heures fastes. En effet, il répond à mon "alors, de retour ? " (oui c’est idiot, il est fatalement de retour vu qu’il est là, mais je n’avais lui dire "alors, toujours seul", ça aurait fait mauvais genre ! ) par un " et oui, tu sais, que je sois là ou ailleurs c’est pareil, je ne suis bien nulle part ".

Deux solutions :
1- un coup de poignard entre les deux omoplates, il saura pourquoi il pleure
2- je m’effondre et lui vend que Charlemagne m’a quitté en me laissant les deux gosses et le Chantier, que j’ai pris dix kilos et que mon canari est mort. Manière qu’il sache ce que c’est UN COLLEGUE CHIANT.

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Tu crois qu'il va comprendre?

7:39 AM  
Blogger Maison des Jeunes et de la Culture said...

Même pas sure !

7:43 AM  
Anonymous Anonyme said...

Pauvre saucisse ! N'est-ce pas quand-même émouvant un homme qui pleure ?

9:56 AM  
Blogger Maison des Jeunes et de la Culture said...

Tu le veux comme stagiaire parce que là, je suis à bout !

10:18 AM  
Blogger Filambulle said...

Non, tu lui raconte plutôt en larmoyant que tu t'es brisée un ongle hier soir en cuisinant tes palmiers, et que ta manucure va te demander 5 euros pour te réparer ça, et autres catastrophes ménagères.
Qu'il te trouve si stupide qu'il préfère s'éloigner dignement de peur de la contagion.
Si tu lui raconte que tu as les même ennuis que lui, il va vouloir te consoler, et se consoler avec toi: attention!

1:33 PM  

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