mercredi, août 03, 2005

Combien pour ce fonctionnaire ?

Ce matin, entretien de notation avec la Mouette, sympathique diminutif donné à ma directrice eu égard à son élégante coiffure dont la couleur fait nettement penser aux déjections de cet oiseau. La tête déjà passablement en vacances, dernier moyen trouvé pour éviter de penser à La Saucisse qui continue de me faire vivre un véritablement calvaire, tant sa tronche en biais du matin au soir, son air de Teckel après le passage d’un trente huit tonnes énerverait même la plus solidaire de toutes les bonnes âmes humaines. Je ne peux plus le regarder en face sans avoir envie de le prendre par les deux épaules pour lui rappeler que somme toute il s’est fait larguer par une folle qui aimait le Ska lui qui ne jure que par les orchestres symphoniques. Alors franchement, je me demande encore comment il peut pleurer sur le divorce de la carpe et du lapin.
D’humeur badine pour alléger l’atmosphère à couper au couteau qui règne dans mon bureau, je descends dans l’antre de la directrice manière de voir à quelle sauce je vais être mangée. L’entretien de notation lorsqu’on est fonctionnaire est un truc vital : la note est encadrée au demi point près en fonction de données aussi majeures que l’âge ou l’ancienneté. Cela signifie que même face à la pire carne, le Directeur ne peut pas lui mettre un zéro pointé vu qu’en début de carrière c’est 14 et en fin c’est dans les 19 et des miettes. Tout cela pour dire que globalement, on peut prendre ce genre d’exercice par-dessus la jambe.
Sauf, qu’entre la directrice et moi, c’est un peu comme entre Titi et Gros Minet, c'est-à-dire on ne s’aime pas, mais alors pas du tout. Tout d’abord, parce que je pense tout bêtement qu’elle l’est … bête. Il n’y a qu’à remarquer son regard de bovin devant l’abreuvoir pour s’en persuader. Un moment, elle a tenté de faire croire à sa grande culture cinématographique, ce qui aurait pu me toucher un tantinet. Mais le voile est tombé lorsque nous nous sommes aperçus avec effroi qu’elle apprenait par cœur les critiques de l’Utopia. Depuis, j’ai conservé pour cet individu un sentiment entre mépris et indifférence.
Au début de notre relation, cinq ans déjà, j’ai bien pensé m’offrir les services de tueurs à gages pour en finir avec cette montagne de bêtise. Mais, je me suis vite rendue compte que bien manoeuvrée, elle pourrait m’être utile. Par moment, je joue les rebelles ce qui nous vaut des prises de becs mémorables, mais elle a dans ce cas un gros handicap, elle ne gère pas les crises et donc revient toujours en arrière. Fastoche donc !
D’autres fois, comme ce matin, je suis la reine des faux cul, et le pire c’est que souvent elle n’y voit que du feu et prend cela pour de l’admiration !
Aujourd’hui, elle m’a dit n’avoir rien à me reprocher sauf, je vous le donne en mille, de « ne pas assez faire travailler la saucisse ». Comme je dis 1) je vous le file en stage 15 jours vous verrez la force d’inertie du type 2) on n’a jamais fait d’un mulet un cheval de course 3) si il n’y a que cela comme preuve à charge, je signe.
Et puis, ma cocotte, ce que tu sais pas c’est que je fais tout pour me barrer. Et pas qu’en vacances !

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

12:40 PM  
Anonymous Anonyme said...

tu crains pas que la mouette et la saucisse lisent ton blog ???

6:38 AM  

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