vendredi, septembre 30, 2005

Casaque rouge, toque blanche

Il y a du nouveau dans ma vie. Ah, ah, s’est-elle enfin décidée à prendre un amant ? Trop compliqué vu le nombre de prétendants, le casting de la Star Ac à coté c’est de l’enfantillage. Oui, ben quoi, on peut toujours rêver que l’on est la princesse charmante à défaut de pléthore de princes charmants. Laissez moi rêver en liberté !!! (Certains apprécieront la référence, ne cherchez pas du côté de Sartre, disons que c’est plus égyptien).
Bon, revenons à nos moutons, il y a donc quelque chose de nouveau : non je n’ai ni testé le nouvel All Bran ni le dernier Impulse. Mais quelque chose de plus excitant, de plus compromettent aussi, je joue au TIERCE.
Je m’explique, le samedi matin, la famille va au marché à Revel, petite bourgade du Sud de la France, dont le marché est classé parmi les plus beaux de France. Je stoppe là la carte postale. Après avoir essayé tout ce que cette ville compte de café, nous avons finalement opté pour le PMU. Longtemps fidèle à un bar en soutien aux pauvres serveurs dont la mine déconfite faisait honneur à l’ignoble patronne des lieux, nous l’avons un jour quitté lorsque soumis à une pénurie d’eau, il nous fut servi un jus de chaussette issu d’une machine à filtre des années 1950. C’en fut trop pour nous, passe encore l’exploitation du petit personnel, mais le foutage de gueule du client, il ne faut pas pousser tout de même.
Donc, nous avons finalement atterri dans le PMU rempli tous les samedis matins de petits papis venant faire leur tiercé. Et Charlemagne a bien vu que sa Clothilde adorée, chérie était mordue. La Bestiole n’a pu que montrer une certaine inquiétude quand il fut question de course de chevaux, elle se voyait déjà sur une de ces bestioles qu’elle exècre.
Mais moi, rentrant dans une lignée familiale de joueur de tiercé, mon cher grand-père n’a-t-il pas gagné le droit de se payer une télé avec ses gains. Tous les jours, il jouait, passait des heures à choisir ses canassons et attendait les résultats comme la messe, je me souviens avec émotion de l’odeur de l’encre de Paris Turf et du bruit de la course dans le téléviseur couleurs alors que chez nous, le Noir et Blanc était notre seul luxe.
Lorsque j’ai annonçé à mes parents que désormais nous faisions notre tiercé tous les samedis, Mameu a dit un étonnant : « mais, vous n'allez pas vous mettre au jeu ». Il est évident qu’investir la coquette somme de 1 € tous les samedis, nous fait friser la banqueroute, le Nesquite à gogo. Papoum qui n’en pensait pas moins, m’a glissé le billet pour jouer pour lui. Et oui, ce sera donc une banqueroute de père en fille. Demain, troisième réunion, deuxième course, à Auteuil. Allez hue !

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'ai eu une période de turfiste, de 2001 à 2002. J'achetais Paris-Turf tous les jours. Mon mari et moi épluchions les cotations. On a quelquefois gagné, pas des mille et des cents... mais c'était sympa.

8:21 PM  
Blogger Jean said...

"non ,je n'ai ni testé le nouvel All Bran ni le nouvel Impulse ...
Splendide ,vraiment inattendu !!

La suite également .

6:44 AM  

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