lundi, septembre 26, 2005

Sauvez-moi

Je vous assure, ce n’est pas un gag, je préfèrerais que tout cela ne soit qu’une vaste farce voire un rêve, enfin disons plutôt un cauchemar.
Ce matin, je retourne au travail après une fin de semaine somme toute agréable, ayant achevé mes soucis digestifs, je me suis remise à faire des gâteaux qui gonflent. C’est ma marotte dès qu’il se met à pleuvoir, j’aime allumer le feu et faire des gâteaux avec des pâtes levée. Il doit bien y avoir une quelconque explication psychanalytique ou un truc de ce genre. Toujours est-il que je fais cela avec un vrai plaisir. Le dimanche a été calme, bucolique à mort avec un temps pluvieux à souhait. Un petit parfum de bonheur flottait.
Oui, je vous barbe et j’en viens au fait. Ce matin, je mets un pied dans le bureau et trouve la saucisse de retour après trois semaines de stage pour lui, de vacances pour moi ( un bureau pour moi toute seule, c’est le début du luxe). Je n’ose demander s’il va bien mais sachant qu’il fêtait l’anniversaire de son neveu la veille, je m’esbaudis sur le plaisir des fêtes familiales, sur leur convivialité… enfin tous les commentaires " cucul " et clichés sont compilés en même temps, me disant qu’au moins, je peux l’aider à positiver s’il en est incapable.
Et, je vous le donne en mille, le crocodile se remet en action, rapport aux larmes. Promis, juré, craché, il l’a fait. Je ne le supporte plus, il ne m’a même pas demandé si j’allais mieux, rien. J’ai eu droit pendant ½ heure au récit de sa rencontre avec son ex. Parce qu’il est revenu chercher son courrier et en plus avec son père pour ne pas qu’elle ait peur qu’il lui en colle une. Et en plus, il le raconte ! Zola à coté, c’est du pipi de belette. Evidement, elle l’a envoyé balader et comble de l’ignoble, elle lui a demandé " s’il prenait des cachets ". Mais à sa place, à lui, j’aurais été mortifiée de honte, je me suis dit qu’il allait réagir et bien non. Il lui trouve des circonstances atténuantes : elle souffre. "Non, elle ne souffre pas mais elle ne sait pas comment se débarrasser de toi." D’ailleurs, je vais peut-être l’appeler, à deux, on devrait trouver une solution discrète : un jardin à la campagne, un cul-de-basse-fosse…
Pendant ce temps, je souffre de tant de connerie, j’en ai plus que ma dose de ses histoires. Parce qu’en plus, quelqu’un l’a interrompu dans son récit. Je me suis dite que mon salut était proche et bien, le téléphone reposé, il me dit la bouche en cœur " j’aime bien finir ma discussion, donc, je te disais ". Je vous le dis, il m’arrivera pas à ce soir, celui-ci, à moins que ce ne soit moi !

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

"du pipi de belette" bravo!Je devrai compatir, mais je me marre toujours autant!!!!!

5:09 PM  
Blogger Jean said...

J'ai beaucoup aimé les trois dernières lignes ,la chute est splendide !!

6:51 PM  
Blogger Filambulle said...

Rôôôôô vraiment lourdaud le croco!
Courage, Clo, on est tous et toutes avec toi.

7:20 AM  

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