lundi, octobre 03, 2005

Conflit d’intérêt, bis repetita.

Voilà, c’est comme cela avec les enfants, la planification relève de l’abstraction, car jamais rien n’est certain. Demain, j’avais prévu une petite matinée de magasinage comme disent les québécois, du léchage de vitrine pour ceux qui n’auraient pas saisi. Je me voyais déjà au café susnommé les chonchons, en hommage à la CSP ++++ qui en fréquente les chaises, moi je ne fais que de l’ethnologie sociale il va s’en dire. Puis, un petit tour à la boutique de broderie, puis à celle d’encadrement, la tournée des grands ducs de la parfaite « loisirs créatifs addict » en quelques sortes. Et pour finir, un petit restaurant avec mon Charlemagne.
Mais voilà, la Bestiole est malade, elle a ramené de l’école une bonne gastro dont ce genre d’environnement a le secret. Nonobstant le fait que ce n'est pas rigolo pour elle, se pose alors la question de sa garde.
Car ce mardi, mari et femme, époux et épouse, sont en grève. Pour ne pas choquer les âmes sensibles, je ne ferais pas le tour des revendications promptes à expliquer cette décision. Mais revenons à nos moutons. Qui dit grève, dit deux personnes à égalité devant l’absence d’obligations professionnelles, donc deux personnes aptes à prendre en charge l’enfant.
Donc, on aurait pu imaginer une courte paille, une main innocente… Que nenni, les choses seraient trop simples si dans la balance il n’y avait THE Cause. Je m’explique, Charlemagne milite, oui, dans le genre militant syndicaliste, si vous voyez ce que je veux dire. Donc demain, inutile de dire qu’entre le shopping, la concession à la société de consommation, les dons au capitalisme et le défilé militant, les slogans anti de V, les merguez et les chants révolutionnaires, je ne fais pas le poids. Adieu, veaux, vaches et cochons, me voilà sacrifier sur l’autel de mes principes. Derrière un grand homme, il y a toujours une femme qui veille !