mardi, octobre 11, 2005

Je vis un cauchemar

A la lecture du titre, vous vous dites que ce n’est pas possible, cette fille est mythomane, elle en rajoute, elle s’invente des histoires. Non, je vous jure sur ce que j’ai de plus cher : mon futur hypothétique lave vaisselle par exemple. Promis donc, juré certainement et craché à coup sûr, je ne bluffe pas, il m’arrive bien tout ce que je raconte. D’ailleurs, je m’interroge : depuis que j’ai ouvert ce blog, il m’arrive deux fois plus de trucs qu’avant donc deux solutions :
1) je deviens narcissique et je fais 10 000 fois plus attention à ma petite vie qui paraissait avant bien plan plan
2) ce blog a, sur moi, un effet magique et il transforme ma vie en roman.
Dans les deux cas, c’est terrifiant.
Revenons à nos moutons, enfin quand vous allez voir la tronche des moutons, il n’y a rien de romantique dans l’histoire.
Depuis que j’ai déménagé ou du moins mon bureau, je dois garer ma voiture dans un parking souterrain. Hier matin, je gare la voiture, jusque là tout est normal, même pas une égratignure. Je descends (que c’est palpitant), pousse une première porte et je me retrouve nez à nez, avec deux types couchés par terre, ronflants (bon) et deux Pitbulls, résolument réveillés, qui me regardaient avec un air absolument pas amical. De deux choses l’une soit je hurle, m’effondre et finis bouffée comme un vieux steak par les deux molosses, soit je trouve les ressources pour accélérer le pas, prendre la seconde porte et donc sauver ma peau. Je suis douée, j’ai eu le temps de réfléchir que la seconde solution était la mieux pour moi, mon mari, mes enfants et les fidèles de ce blog qui n’ont aucune envie de découvrir un avis de décès à la place du billet du jour.
J’arrive au travail disons dégoulinante de sueurs glacées. Evidemment, je m’en veux horriblement d’avoir eu peur, de ne pas avoir eu de sentiment compatissant envers ces pauvres gens obligés de dormir là. Faut dire que ma première impression a davantage été celle d’une bourgeoise qui s’est sentie menacée que celle d’un être bon et charitable. Faut être honnête avec ses idées.
Bon, je tente de rationaliser, me disant que le soir, ils seront certainement dehors en train de promener les chiens et puis de toutes manières, ma bagnole faut bien que je la récupère. J’aurais pu demander assistance technique à la Saucisse pour me raccompagner mais
a) quid de ma position de femelle dominante ?
b) il aurait été capable de me balancer aux chiens pour me faire payer mon manque d’écoute à son égard.
Donc, re-trajet en sens inverse, la peur au ventre, en me disant que non, ils n’y seront pas. Je pousse la porte fatale et tombe sur trois types, plus du tout endormis et particulièrement imbibés d’alcool, deux pitbulls, vraiment pas sympathiques. Et bien, je peux le dire, je sais ce que sont des secondes qui durent des heures. J’ai baissé la tête, me suis dite que finalement c’était chouette d’avoir un physique qui passe partout et une tronche qui n’appelle pas de compliment. Ca doit pouvoir aider dans ce genre de circonstances !
Jeune femme cherche place de parking sans présence animale avérée !