jeudi, octobre 06, 2005

Pas de bol

Je suis une adepte inconditionnelle de la bonne nuit de sommeil, je crois vraiment aux vertus thérapeutiques de ce genre d’exercice qui somme toute ne demande que peu d’effort, c’est certainement en cela que je m’y retrouve.
Donc, ce matin, je tente de rationnaliser. Certes, je n’ai pas été envoyée en mission au fin fond de la Norvège, au milieu d’ours polaires en rut, quoi que parfois le profil de certains ferait aisément penser à ces gentils plantigrades. Mais d’un coup d’un seul, sans aucune préparation psychologique, j’ai fait un saut dans l’inconnu. Pour l’absence d’anticipation, c’est ma faute, ma très grande faute ! J’ai voulu faire ma maligne en répétant à tue tête, que ce n’était pas le bagne, que tout allait forcément être " cooooooooool ". Mais voilà la plus surprise, ce fut moi.
Bon, ne poussons pas trop le trait : nous n’avons pas emménagé dans une sorte de bagne. Euh ….en fait, je ne dis pas toute la vérité, parce que par un hasard que la vie s’amuse à nous réserver, j’ai emménagé dans les anciens bureaux de Sister Jane (c’est ma sœur, pour le surnom, elle verra un rappel de ses passions de jeunesse…). Dans ces conditions, il m’est assez difficile de dire que c’est horrible. Sachant de surcroît que hier elle m’a affirmé " si tu voyais où l’on est maintenant c’est pire ". Ah bon ! on peut parvenir à faire pire, je n’aurai même pas imaginé.
Pour me traîner jusqu’à ce lieu, j’avais découvert un petit raccourci au milieu du jardin susnommé pompeusement " japonais ". Sister Jane a lâché : " fais gaffe par là, j’y passe jamais, il y a des messieurs qui montrent leur… ". STOP, quand je vous le dis que c’est Hiroshima et Nagasaki reunis.
Pour ne pas faire la râleuse professionnelle, je fais bonne figure devant les collègues, je me perds même à faire l’agent immobilier qui vend la chose avec dextérité : " c’est beau, mais oui c’est chouette ". Heureusement que le truc de Pinocchio, c’est de la foutaise autrement je ne pourrais même plus marcher tellement je piquerai du nez.
A la machine à café, les revendications volent très haut en terme de philosophie comportementale : pour s’essuyer les mains aux WC, oh, crime intégral, il n’y a pas de papier mais une soufflerie. Non mais vous n’imaginez pas le scandale ! Quant à l’éclairage, c’est du néon, on frôle la crise, le coup d’état syndical. Il y a commande en groupe de lampes de bureau. Personne n’aura l’idée de s’en acheter une à son image, non des dizaines de lampes identiques vont déferler pour permettre au fonctionnaire de ne pas mourir d’un excès d’UV ionisés. Je pense que l’injure d’hier matin irait comme un gant à certaines !
Et à midi, c’est Royco aux tagliatelles. Le Bonheur est dans le bol.

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Aaaaaaah ! Enfin me voilà intronisée dans les aventures de Clothilde !!! Je commençais à désepérer ...

12:17 PM  
Anonymous Anonyme said...

J'adore ce blog !! je lis tout et on s'y croirait : très belle plume, imagée et humoristique avec plein de leçons de vie.
Désormais, je mets toujours du rouge à lèvre avant d'affronter une situation délicate !!! Merci Clothilde.
Et merci à Requia de m'avoir expliqué comment entrer un commentaire ici, ça fait des semaines que j'essaie !!!!

2:47 PM  
Blogger Maison des Jeunes et de la Culture said...

je suis rouge de confusion mais heureuse de tant de gentilesse. A bientot. Clo

4:11 PM  
Blogger Jean said...

"... je crois vraiment aux vertus thérapeutiques de ce genre d'exercice , qui , somme toute , ne demande que peu d'efforts ... "

Merveilleux !!!

6:20 PM  

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