mercredi, octobre 19, 2005

Passes ton bac d'abord !

Cet aprèm, je passe l’oral, en bonne élève appliquée, ce que je n’ai jamais été durant ma vie étudiante, tentant par tous les biais d’en faire le minimum pour en obtenir le maximum. C’est comme cela qu’en première, je me suis retrouvée à l'amende pour cause d'atlas de géographie posé sur les genoux, un jour d'examen. Non, mais vous rigolez, il fallait apprendre par coeur les pays du globe terrestre, j’avais donc décrété que c’était un travail imbécile de mémoire bête et méchante, donc très peu pour moi ! Ce style de rébellion a commencé très tôt, ma mère étant aussi mon institutrice, j’ai décidé que puisque ma congénère de classe savait ses tables de multiplication le deuxième jour d’apprentissage, si je voulais me faire remarquer, je n’avais plus qu’une solution : ne pas les apprendre. Et oui, c’est d’une logique implacable. Le problème c’est que si aujourd’hui, vous me demandez combien font 6 par 7, je vous répondrais facilement et avec conviction 48.
Bon, tout ça pour dire que j’ai potassé mon entretien avec une application indigne de moi. Quand je le dis que je le veux ce poste. Cependant, Charlemagne à qui je demandais ce qu’il pensait de ma démonstration en quatre points ( définition de la communication interne, description des moyens mis en œuvre, classification des missions et conception du rôle de chef de service) m’a répondu : " de toute manière, tu ne passes pas un oral de concours, on te jugera moins sur tes capacités à comprendre le poste qu’à l’envie qu’auront les autres de travailler avec toi ".
J’espère qu’il se trompe, parce que si c’est le cas, cela s’apparente en gros à la politique de " la tête du client ". Et à ce jeu-là, je suis sûre de perdre car qui pourrait avoir envie de travailler avec :
- une fille qui d’ordinaire habillée en jean et pull se retrouve déguisée en mémére avec pantalon noir et chemisier en lin bleu ciel. Ce n’est pas compliqué c’est la même tenue que pour les enterrements. Sister Jane qui fait parfois passer ce genre d’entretien m’a lâché " ceux qui se présentent en jean même élégant, on les regarde d’un mauvais œil ". J’ai donc retourné toute ma garde robe pour trouver une tenue. Et pourquoi pas une jupe ? Parce que moi, j’ai des principes : pas de collants avant le 1er novembre. Quand je le dis que je ne suis pas une affaire ! Ma psychorigidité va se nicher dans des endroits insensés. Espérons que le climat ne change pas au point qu’il se mette à neiger le 25 octobre auquel cas, je suis cuite ou du moins congelée. Donc, pantalon et pas de jupe.
- une fille qui regarde toutes ses collègues avec un air suspicieux et qui a la critique facile. Oui mais ça ils ne le sauront pas vu que je vais me vendre genre " mais, quelle est gentille cette fille ". Après, ce sera trop tard, ils auront le loup dans la bergerie ! ! !
- une fille suspectée d’instabilité car elle a passé une bonne demi-douzaine de concours et ça s’est méga super suspect. J’ai droit à la question à chaque fois " et pourquoi vous avez présenté tous ces concours ". D’après toi, banane, c’est le signe d’une grande confiance en soi (sic), cela s‘appelle la recherche d’une reconnaissance, le besoin d’une évaluation. Je ne suis pas instable, je suis juste sujette aux coulures de pizza ( je pense que je vais leur épargner ce détail, ils pourraient avoir peur !)
- une fille que la mouette ne va pas se gêner de débiner : " invivable, caractérielle, tendance à la révolte, autonomiste… "
En gros, ce n’est pas gagné.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

alooooors??????????,
comment ca s'est passé????
begaiement, joues rouges????
des tetes connues dans le jury????
mal au ventre?????
en tout cas j'ai pense a vous a distance, j'espere que vous avez recu mes ondes positives.
chouchenn

8:50 AM  

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