La guerre des Gaules
Moi, je vous le dis, il y a une erreur stratégique à ne pas commettre, et évidemment, je m’y suis jetée dedans sans coup férir. Hier soir, je me suis dite que j’allais faire plaisir à toute la famille, du plus petit au plus grand, en faisant un de leur plat préféré : le gratin de dinde et purée au curry. Oui, mais il y a un lézard, l’auteur de cette merveille n’est pas ma pomme mais ma belle-mère. Pourtant, j’avais bien préparé mon coup, je m’étais procurée de manière légale et totalement consentie, la dite recette, et j’avais étalé mon recueil au vu et au su de tout le monde pour montrer que je ne faisais pas la bêtise d’innover. Je suivais simplement à la lettre les prescriptions de l’auteur du chef d’œuvre familial. Régulièrement, Charlemagne, cherchant certainement un coup de spatule entre les deux oreilles, passait dans la cuisine pour voir si " je faisais bien comme maman ". Oui, je lisais bêtement la recette, poussant même le luxe jusqu’à peser les 10grs de beurre, pour faire tout pareil. J’enfournais le plat sûre d’atteindre le bonheur de la congratulation générale.
" A table !". Le plat posé, la Bestiole commence les hostilités : " mais, chez Mamie, il n’est pas comme cela ". Respirer avec le ventre et éviter de leur envoyer la purée sur la tronche. " Oui parce qu’avec ma mère, la viande on ne la voit pas " rajoute le père de mes enfants. Se présentent alors deux possibilités, appeler Mamie pour voir si elle ne peut pas les recevoir tous pour le dîner puisque visiblement c’est mieux chez elle ou alors devenir zen et leur proposer seulement de goûter la chose pour voir si c’est bon et discuter après du bien fondé d’enterrer la viande sous la purée.
Assiettes remplies, le couperet de la Bestiole tombe, celle-là quand elle aura régler son œdipe, on pourra recommencer à parler " c’est pas comme chez Mamie (on sait tu l’as déjà dit), moi, je n’aime pas ". Tu verras toi, quand t’auras 14 ans et que ton père aura mis dehors tous les boutonneux en mobylette de la région et que tu viendras me demander de le raisonner, tu verras, la purée, tu risque de la manger mais alors super froide. Je vous demande seulement de répondre à une question : est-ce que c’est bon ? Charlemagne m’achève par un " oui, c’est bon mais… ça n’a rien à voir avec ce que fait Maman ". Et bien, vous ne le croirez pas mais ils sont pas prêts d’en remanger de la purée au curry.
" A table !". Le plat posé, la Bestiole commence les hostilités : " mais, chez Mamie, il n’est pas comme cela ". Respirer avec le ventre et éviter de leur envoyer la purée sur la tronche. " Oui parce qu’avec ma mère, la viande on ne la voit pas " rajoute le père de mes enfants. Se présentent alors deux possibilités, appeler Mamie pour voir si elle ne peut pas les recevoir tous pour le dîner puisque visiblement c’est mieux chez elle ou alors devenir zen et leur proposer seulement de goûter la chose pour voir si c’est bon et discuter après du bien fondé d’enterrer la viande sous la purée.
Assiettes remplies, le couperet de la Bestiole tombe, celle-là quand elle aura régler son œdipe, on pourra recommencer à parler " c’est pas comme chez Mamie (on sait tu l’as déjà dit), moi, je n’aime pas ". Tu verras toi, quand t’auras 14 ans et que ton père aura mis dehors tous les boutonneux en mobylette de la région et que tu viendras me demander de le raisonner, tu verras, la purée, tu risque de la manger mais alors super froide. Je vous demande seulement de répondre à une question : est-ce que c’est bon ? Charlemagne m’achève par un " oui, c’est bon mais… ça n’a rien à voir avec ce que fait Maman ". Et bien, vous ne le croirez pas mais ils sont pas prêts d’en remanger de la purée au curry.
9 Comments:
Ptdr... c'est drôle, j'ai vécu cette scène là... avec une tarte tatin!!!
Ma Chère Clothilde, oserai-je vous suggérer de prendre une journée complète rien que pour vous? Sans saucisse ni bestiole, mais avec croissant (au choc, même) et babiole?
Bien à vous,
Amitiés
Clo ma belle, filambulle a raison. t'as besoin de te retrouver rien que toi et toi. J'ai 2/3 conseils d'égoïsme familial qui ont porté leurs fruits chez moi. La punition culinaire en fait partie.(Le lendemain de ce genre de réflexion, tu ouvres une boîte de cassoulet ou de raviolis et tu oublies de leur acheter leurs yaourts préférés...C'est pas méchant, c'est juste un rappel à l'ordre) Te casse pas le bol...
Mais à l'occasion, j'aimerais bien la recette de belle-maman!
Courage Clothilde...
Aïe, aïe, aïe! Un grand principe : ne jamais faire comme belle-maman! Même si on l'adore, ce sera jamais tout à fait comme elle! C'est la porte ouverte à toutes les critiques! Après tout, on lui a quand même un peu volé son cher fils! Et si petite soit elle, la rivalité existe!
je co-signe les remarques ci dessus, j'ai déclaré lâchement ne pas aimer le céléri rémoulade ni la blanquette de veau pour avoir la paix. Bon, j'ai quand même cédé sur le fameux gâteau rose. Le jour ou son fils m'a dit(publiquement)il est aussi bon que celui de maman j'ai cru que j'allais hurler de joie. Je l'ai joué modeste mais que c'est bon !!!
Personellement, j'évite de dire si c'est bon ou pas depuis que la tarte à l'oignon a servie de déjeuné aux pigeons postés sur le toit du voisin. Claudine est assez forte au disco..., non au lancé de tarte.
Si vous lui dites que c'est bon, vous êtes sûr d'en manger 4 à 5 fois par mois.
Si vous hésitez, un ovni traverse notre ciel.
Si vous n'aimez pas c'est la déprime.
Mieux vaut passer pour un gougeat incappable d'apprécier la valeur du travail "librement consenti" (bref faire le macho et laisser passer l'orage : "Vous, les hommes...").
Quand à ma maman, ne JAMAIS la laisser parler cuisine avec Dine et guetter pour l'interrompre les phrases débutant par : "Tu sais, mon petit lapin...".
ce soir courgettes et poireau vinaigrette, moi ca serait ma vengeance en tout cas.
bien d'accord avec Kristelle, j'ai mis plus de 20 ans avant de faire des lasagnes (avec un avis favorable de cher et tendre, les bras m'en sont tombés!!!!) et j'ai JAMAIS voulu apprendre à faire les pâtes à la main. (belle-famille italienne)
je conseille pour la famille charlemagne et clothilde : raviolis pendant une semaine, non mais alors...
ben moi j'ai réglé le problème... je me suis trouvé un mec qui a un océan de distance avec se mère...
résultat... la mémoire fini par jouer des tours...
mais en bonne québécoise, j'ai voulu faire un couscous... pour lui rappeler un peu son marseille et sa mère qui avait apris à la tunésienne ( la bouffe)
et j'ai fait l'impardonnable erreur de jeter le jus de cuisson des légumes.. ( ben quoi, j'avais jamais fait ça moi !)
riez riez, je vous permets !
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