lundi, février 06, 2006

Blog à part

Ce matin, sur France Inter à l’heure où les honnêtes gens dorment encore, on a parlé de nous, le thème de la chronique Blog à part était " les brodeuses qui ont un blog ". Je me suis d’abord dit que l’heure de la postérité était arrivée pour moi, puis me suis rapidement rendue à l’évidence : on n’allait pas me stariser sans me prévenir. Mais force est de constater qu’aucun journaliste n’avait assommé mon répondeur d’appel à l’aide. Je n’étais donc pas la brodeuse du jour. Non, Danièle et Céline ont emporté la palme.
Donc, le journaliste faisant correctement son métier s’est crû obligé de tenter une étude minute psychosociale du phénomène. Déjà, je pense qu’il s’est viandé en disant qu’il y avait 300 blogs de brodeuses, petite main, le gars, je pense que l’on est certainement plus près du millier mais, c’est un avis.
Ensuite, il a voulu donner une explication au phénomène car le lien entre le travail du fil et celui de la souris, lui semblait totalement incongru. Il n’a pas dit qu’il imaginait mal des méméres avec leur chienchien tendant la toile de lin se mettre à l’Internet, mais on sentait bien qu’il en pouffait d’avance. Et bien si monsieur, nous ne sommes pas des rombières, il faut se rendre à l’évidence, il n’a jamais été aussi smart que de faire des travaux d’aiguilles, c’est même carrément mode. Et on est quelques-unes unes à pouvoir se targuer d’avoir précédé la mode de bien des années. Et oui ! Et donc, en bonne pionnière, on a enchaîné en faisant corps avec la vogue des blogs.
Bon, ensuite, il nous a expliqué que globalement c’était chouette un blog de brodeuse car c’était gentil, aimable, courtois, que l’on s’y faisait des renvois d’ascenseurs, des petits stages de soutien moral… Erreur fatale, monsieur. Vous ne connaissez pas le bonheur des jalousies entre blogueuses, des rancœurs mal dissimulées, des lynchages en direct qui finissent dans une orgie d’insanités. Car il faut bien se rendre à l’évidence avant d’être des brodeuses et des blogueuses, nous n’en demeureront pas moins des femmes. Et trop de femmes en un seul endroit, fut-il virtuel , nuit fatalement à la femme !

7 Comments:

Anonymous Anonyme said...

un régal de lire tes mouvements d'humeur, surtout ne change rien
amicalement
liloote claudine

10:41 AM  
Blogger La Grenouille said...

dis donc, t'as vu que tu t'es fait mangé ton dernier post ? chez moi aussi .... celui des impôts est passé à la trappe !!

10:56 AM  
Anonymous Anonyme said...

je n'en étais pas certaine... croyait avoir rêvé la passe sur la st-valentin !
mais je me vois secondée ce matin...

super rigolo la passe des femmes ! :-)
devrait donner cela au responsable de la journée de la femme le 8 mars ! lol

11:25 AM  
Anonymous Anonyme said...

tellement drôle mais tellement vrai aussi !

4:21 PM  
Blogger Céline said...

quoi quoi, j'ai rien compris !
si je comprend, on à parlé de moi, enfin de mon blog sur France Inter ?????!!!!!!

4:22 PM  
Blogger Jean said...

Il suffit d'aller dans un coin presse pour voir le nombre étonnant de revues qui sont spécialisées en broderie .
Malheureusement trop souvent presque uniquement au point de croix . Il y tellement de choix , tellement de points différents , pourquoi se limiter à un seul point ?
Il n'y a pas que les femmes qui s'interessent à cet art , encore aujourd'hui , j'ai acheté une revue "Quilt mania " spécialisée dans le patchwork , et j'achète de temps en tempsune revue de broderie .
Par contre , où je ne pense pas comme toi , c'est que je n'aurai pas choisi , pour contrer le journaliste ignorant ,l'argument de la mode .
Pour moi, le simple fait de suivre une mode est une erreur très grave , c'est penser que l'on a aucun gout et qu'il est préférable de faire comme les moutons : suivre celui qui est devant même s'il fait une bétise .
de toutes façon , ce journaliste n'aurait pas compris ce que je suis en train d'écrire .Donc , un argument ou un autre ...
Je te fais une grosse bise .

6:59 PM  
Anonymous Anonyme said...

Pourquoi faudrait-il suivre une mode pour faire ce qu'on a envie ?
Moi je brode depuis l'école primaire, et j'ai 42 ans. Aurais-je été une huluberlu pendant tout ce temps ?
Ceci dit, bien contente pour Céline

8:53 AM  

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