dimanche, février 12, 2006

Grasse matinée : mode d'emploi

Il ne faut plus rêver, à la tête d’une horde de deux moutards, il ne faut plus penser faire une grasse matinée au hasard. C’est le genre de chose qui se prépare. De longue haleine, surtout lorsque l’on a un poulet dont le hobbie est de se réveiller le dimanche matin à 8h 15 pétantes, et de venir vous voir, la bouche en cœur avec l’envie de déjeuner illico presto.
Donc, mettez le travail sur l’ouvrage vers le milieu de semaine. Il faut commencer par rappeler à votre douce moitié qu’elle a eu la chance de dormir le dimanche précédent. Ce n’est pas grave si tout le monde s’est alors levé à la même heure, il faut tabler sur une avantage qu’à la femme sur l’homme : la mémoire. La testostérone étant apparemment l’ennemi du souvenir, Charlemagne croit à votre certitude, il a dormi et vous pas. Ensuite, il faut y aller au fil des soirs sur le laïus du « je suis fatiguée, je suis crevée, j’en peux plus ». Ne pas hésiter à devenir carrément énigmatique et culpabilisante « vraiment, je ne sais pas ce que j’ai mais je suis épuisée ». On peut aussi y aller de sa mauvaise foi, sur le thème de « y a que moi qui bosse dans cette baraque ». Enfin, il faut tout faire parce que contraint par autant d’abnégation, on ne pourra vous servir votre grasse matinée que sur un plateau.
On n’est jamais sûr de rien, et le dimanche matin, il faut vraiment insister pour résister aux cris des deux braillards qui ont dû se liguer avec le mâle dominant de la maison pour faire se lever la femelle. Mais c’est bien mal me connaître, je peux être sourde à tous les cris puissent-ils être ceux d’enfants en détresse. Mais, ce matin, mon Charlemagne a été divin, oui, je le dis, il s’est levé à 9h, a dit aux enfants qui n’en croyaient pas leurs oreilles « on laisse maman se reposer ». Sur le coup, j’ai eu très peur de devoir payer le truc au centuple. Puis, est arrivé mon petit déjeuner sur un plateau avec tartines beurrées. C’était bonnnnnnnn. Les choses se sont corsées à 10h45, quand j’ai ré-activé mes neurones. J’ai alors vu deux paires d’yeux tournées vers moi. Le Poulet disait alors « pourquoi t’es au lit maman » et la Bestiole ajoutant « elle est pas malade maman, au moins, c’est pas normal». Et oui, c’est cela être un super héros, même pas le droit de faire sa feignasse.

2 Comments:

Blogger La Grenouille said...

c'est bizarre j'ai eu les mêmes réflexions des enfants la semaine dernière .... et devant mon air réjoui avec mon plateau de petit dej : "eh ben tu sais quoi ? papa il arrive avec un plateau pour nous aussi !" Verdict : a refaire. Mais de préférence un jour ou j'ai prévu de changer les draps alors.

7:14 AM  
Blogger Loli lola said...

Joliment dit !
Va falloir que je songe sérieusement à passer aux hoses sérieuses, parce que pour ma part, "le mâle dominant" résiste même aux demandes intempestives de petit déj' au lit...

Loli lola ;)

10:14 AM  

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