mercredi, mai 10, 2006

Les malheurs de Clo

Qu’on se le dise, la Clothilde n’est pas mauvaise fille, elle ne se plaint pas des bonnes nouvelles de ses collègues, elle aime aussi entendre que la vie prend forme chez les autres, elle adore la layette et les couches culottes. Elle aime même broder un petit quelque chose pour une naissance, mais elle préfère que cela reste confidentiel.
Cependant, quand la vie d’un bureau ne tourne plus qu’autour des vapeurs de ces dames, elle dit stop. Je suis certainement de la vieille, très vieille école mais en fait j’ai vraiment du mal avec cette espèce de mouvement de fond qui fait que désormais il y a moins d’une feuille de papier entre la vie privée et la vie professionnelle. J’ai beau expliquer en long en large et en travers, à toutes les dindes et consorts, que quand on commence à dire à la Mouette qu’on a des valises sous les yeux parce qu’on s’est engueulé avec son mec, et bien on a mis le pied dans un engrenage, dont on ne sortira jamais indemne. Rien n’y fait. Et pourtant, c’est fichu d’autant plus quand le mode de management de la Mouette est basé uniquement sur l’affect. Elle adore les gens qui viennent lui pleurer dans les jupons, qui lui raconte leur vie par le menu. Et j’ai beau dire que c’est une ineptie, que dorénavant elle les tient, c’est couru d’avance personne ne me croit. Et pourtant à la première occase, la Mouette leur donne la monnaie de leur pièce et elles sont coincées. Il y a des lieux pour gérer ses conflits personnels, pour raconter sa vie, c’est chez une copine, chez son médecin, chez son psy, mais en aucun cas dans le bureau de sa chef. Mais promis, je ne suis pas méchante.

8 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Un chef qui vous veut du bien !
Et bien moi, j'en écoute presque tous les jours des collègues (ouailles à moi ou non) qui viennent me faire part de leurs chagrins divers et variés.
Pour l'instant je n'ai jamais pensé à utiliser ces confidences pour des rapports de chef à subalterne ... Serai-je une vraie gentille ?

1:19 PM  
Anonymous Anonyme said...

Et moi je suis le bureau des pleurs ... je sais tout des problèmes de couple, des problèmes d'enfant (anorexie ?), de santé, de grossesse, de parents de ma collaboratrice et autres collègues
Mais après il ne faut pas m'en vouloir quand je ne suis pas très chaude pour accorder une promotion ou un avancement à quelqu'un dont je sais qu'il ne pourra pas se donner à ... plus de 75 % pour cause de toutes ses emmerdes extra professionnelles...
Et moi, en plus il faut toujours que j'ai le moral .... alors que ça use leurs histoires et que je culpabiliserais presque d'avoir un mari adorable (qui en fait plus que sa part à la maison), une fille sans problèmes !
Vivement les vacances !

2:23 PM  
Anonymous Anonyme said...

je suis bien d'accord, je trouve ça hyper pénible, cette façon que les gens ont de tout mélanger... sans compter celles qui te racontent des trucs hyper persos (genre leurs histoires de gynécos - c'est du vécu) alors que tu les connais à peine...
drole de chose que la nature humaine, non ?

2:53 PM  
Anonymous Anonyme said...

Quand on voit l'audimat des émissions de "télé réalité" on ne s'étonne plus de rien sinon de l'étonnement des gens quand le boomrang leur revient en pleine figure. Un peu de jugeotte ne ferait pas de mal.

4:01 PM  
Anonymous Anonyme said...

alors là je suis à 500% d'accord avec toi. Ma précédente boîte était une énorme machine, type management à l'américaine et c'était exactement ça. Ton chef = ton pote jusuq'au jour...où je suis partie car je n'en pouvais plus. Courage courage et continue à ne rien dévoiler de toi.

5:18 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour! Pas de commentaire particulier sur votre message d'aujourd'hui, juste pour vous dire que j'aime beaucoup vous lire. Bonne journée!

4:37 AM  
Blogger Loli lola said...

Y'a rien à dire, je suis tout à fait d'accord.
Il y en aura toujours pour tout mélanger, et se plaindre ensuite des conséquences....

6:59 AM  
Anonymous Anonyme said...

bien d'accord, on ne mélange pas les torchons et les serviettes. Chacun à sa place, on peut être solidaires sans être ou se rendre dépendants des autres, je déteste ça. mais faut dire qu'au boulot, je passe pour une sauvage, bizarre, non ?

7:46 AM  

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