vendredi, juillet 28, 2006

La Mouette dans ses oeuvres

L’annonce faite à la Firme (il me reste encore à voir Big Boss, le parcours du combattant n'est pas fini), je pensais avoir une paix relative à gérer les affaires courantes et à organiser ma " succession " en attendant mon départ pour d’autres cieux.
Tout d’abord, j’ai dû faire face à une dure réalité intrinsèque à ma modeste personne. Décider du jour au lendemain est contraire à mes principes de grande indécise : entre les résultats et le renvoi du dossier d’inscription définitive, ils m’ont donné 6 jours. C’est court six jours pour imaginer ne plus faire souffrir la Saucisse, ne plus voir les yeux de merlan frit de la Mouette, ne plus rien savoir sur les accouchements façon service militaire des Dindes… C’est court et long à la fois, des nuits sans dormir, des revirements de situation, des prétextes cherchés ici ou là pour capituler. Et puis, il faut prendre une décision, merci Charlemagne pour ta clairvoyance, et surtout pour m’avoir dit et redit que définitivement dans la famille, on a choisi qui aurait une vie professionnelle épanouie. Monsieur qui pouponne et aime le faire, et madame passe les échelons. J’admire mon homme pour son abnégation et pour sa capacité à me faire croire en moi. Et franchement, c’est un peu le tonneau des Danaïdes, cette histoire !
Revenons à mon volatile. Le jour passé de la première annonce, elle m’a convoqué à nouveau dans son bureau, enfin désormais elle ne me hurle pas de venir mais elle m’invite quand j’aurais le temps à passer la voir.
Tout d’abord, une première fois pour me demander de le dire aux collègues, c’est fait mon capitaine, d’ailleurs si vous aviez deux valium pour Popol, il a du mal à récupérer, quand à Outlook, il a oublié de fermer la bouche, il faudrait prévoir un truc. Pour ce qui est de Staline (le communiste décati), il ne comprend toujours pas comment on peut faire une croix sur tous nos avantages financiers, il s’interroge. Ben faut pas s’étonner qu’à 55 ans, il serve encore de paillasson à la Mouette, un paillasson riche est toujours un paillasson.
Donc, conviée dans son bureau, elle me fait asseoir, et me demande de lui détailler par le menu, tout, les questions, les épreuves, la composition du jury, j’y aurais presque donné l’adresse du blog pour un rapide résumé. A ce moment-là, je suis rentrée dans la dixième dimension, même dans mes rêves sadiques les plus pervers, je n’aurais imaginé pareille réaction de sa part. Je vous passe les compliments, je suis à la limite de la phlébite. J’ai défailli quand elle a dit " il faut que je te dise quelque chose … je trouve que ce que tu fais est très courageux ". Heu, attendez je ne pars pas alphabétiser des martiens non plus. " Parce que tu vois, moi, je n’ai pas eu le courage de le faire à ton âge et aujourd’hui, je suis prise au piège ici. J’ai eu des propositions et je n’ai pas su partir, c’est vraiment très, très bien ce que tu fais ". Franchement, ça n’aurait pas été elle, j’aurais pu avoir la larme à l’œil. Elle a quand même ajouté " et en plus, j’en prends un petit pourcentage de ton succès, puisque tu travailles avec moi ". Allez à mon bon cœur ma bonne dame, je l’ai toujours dit : j’ai un bon fond !

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Elle se la joue à l'aise, la Mouette...

6:58 AM  
Anonymous Anonyme said...

ohlala, quelle misère...
ça y est, il est envoyé le dossier, j'espère ??!! ;-)

8:35 AM  
Anonymous Anonyme said...

Tu l'as eu, alors, ce concours! (g peut-être sauté un épisode...)
En tout cas bravo!
Pour la broderie, t'inquiète, en DMC ça sera aussi top beau.

8:37 AM  
Anonymous Anonyme said...

Je ne te féliciterai jamais assez moi non plus ! Que vont ils tous devenir sans toi ?
Bises

5:33 PM  
Anonymous Anonyme said...

C'est vrai que c'est super courageux ce que tu fais !
J'aime beaucoup le volatile qui dit "j'en prends un petit pourcentage..." : à double sens la phrase...

5:58 PM  

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