mercredi, septembre 20, 2006

Au creux de la vague

Hier soir, j’ai eu une ultime réunion avec les élus pour lesquels je travaille depuis 6 ans, ils étaient une vingtaine et j’ai dû annoncer mon départ. La tête baissée, j’ai d’abord juste dit que je partais pour d’autres horizons et je les ai remerciés de leur gentillesse et de leur confiance. J’étais là au stade ultime de la liquéfaction. Puis, l’élu qui connaissait la raison de mon départ, m’a demandé de l’exposer à tous. Je l’ai alors dit, rougissante, presque honteuse, et je me suis empressée d’ajouter qu’il y avait 99% de chances pour que je revienne dans un an. Et que l’on ne me dise pas que c’est de la fausse modestie, ce serait bien mal me connaître car je vais le dire, une bonne fois pour toutes et après peut-être que ça/j’ irai mieux : je n’y crois pas.
Je ne crois pas en moi, je ne mise pas un dollar sur cet équipage et pour cause :

  • je flippe parce que c’est l’ambition d’une vie, une ambition en soi, sans but véritable et on fait quoi si ça marche et on fait quoi si ça ne marche pas. Dans les deux cas, c’est un mur à franchir, et qui sera là ?
  • je ne crois pas en ma capacité à me remettre à penser, à réfléchir, à retenir, à argumenter, à reprendre un travail exigeant et contraignant. Je me suis ankylosée, rabougrie. Et j’en suis éminemment consciente.

Alors, les questions se bousculent à mesure que le temps passe et que l’échéance approche. Heureusement, il y a Charlemagne, les poissons rouge (Telle, je mets un s ou pas ?) aussi, Sissou et Sister Jane, la Ténardière et sa descendance. Le creux de la vague, l’euphorie de la première course d’obstacle est passée, le reste n’est que doute, tension et agacement. Pourquoi avoir cherché la complication ? Pourquoi ? Il faut répondre à cette interrogation pour donner du sens à ce qui n’est qu’angoisse.

14 Comments:

Blogger -HB- said...

J'ai repris les études voilà une dizaine d'années.
C'était plus facile, certes, car à l'époque, je n'avais pas d'enfants, mais il faut malgré tout se remettre à penser, à raisonner, retrouver les habitudes de "résolution de problèmes"...

Alors ne doute pas... Tu n'y croyais pas à ce concours, initialement, si ? Et tu l'as eu !

Courage !

4:53 PM  
Anonymous Anonyme said...

A mon avis, vous ne vous poserez plus de questions bientôt et vous foncerez, mais là c'est la mauvaise période entre du non fini et du pas encore commencé...alors l'esprit cogite et les doûtes se manifestent, mais moi anonyme qui vous lit avec tant de plaisir depuis des mois, je suis sûre que vous êtes capable d'aller au bout de votre choix.
maryse

5:43 PM  
Blogger La Grenouille said...

Après ma crise du lundi ta crise du jeudi ? Allez ma belle, ce n'est que la période de l'entre deux, où l'on est assis entre deux chaises qui est pénible, tu vas voir, une fois partie on ne va plus t'arrêter !!
Et pour ce qui est des soutiens, cesse d'attendre ce qui ne peut être, ne te flagelle pas volontairement :-)

5:56 PM  
Anonymous Anonyme said...

les périodes entre-deux sont les plus dures à vivre et laisse trop de place aux doutes...
je pense bien à toi!

6:03 PM  
Anonymous Anonyme said...

J'ai vécu, il y a quelques mois, ce moment d'entre deux, juste avant l'action ... le moment des doutes, des prétextes, de la dévalorisation .... le moment de la peur.
Passer de juriste d'entreprise à prof d'encadrement, c'était pas gagné.
Tous les doutes, les idées noires et les obstacles s'amoncelaient en une montagne de stress et de trouille.
Et un jour, j'ai foncé, j'ai bougé, j'ai travaillé et j'y suis arrivé. Balayées les questions et les angoisses. Le passage à l'action fait sauter les verrous.
Tu es à quelques semaines du démarrage de ta nouvelle vie professionnelle. Tu verras : quand ça aura commencé, ça ira mieux. Et tu vas réapprendre à apprendre et à aimer ça.
Tu ne crois pas en toi en ce moment mais nous croyons en toi et je sais que tu vas réussir.
Un grand ami me disait "au lieu d'avoir peur de rater, ayez peur de réussir, ça vous changera !!!"
Gros bisous.

7:35 PM  
Anonymous Anonyme said...

arrête de réfléchir à ça, garde tes neurones en bon état et profite du moment

7:20 AM  
Anonymous Anonyme said...

je suis d'accord avec ce qui a été dit avant : tu te sens un peu paumée parce que tune t'es pas mise à l'ouvrage encore ! une fois le nez dans tout ça, le désoeuvrement bien loin, tu verras, tu n'auras pas le temps de te prendre la tête ! et puis, au contraire, tu profiteras du bonheur de refaire fonctionner son cerveau ;-)
et puis vraiment, comment oses-tu poser la question du "pourquoi" : parce que tu n'en pouvais plus, et voilà !! alors, courage, essaye de te changer les idées, et essaye de passer outre ce petit coup de mou ;-)

8:26 AM  
Anonymous Anonyme said...

j'ai du mal à suivre cette fois!
Mais je suis de tout coeur avec toi!

quel projet abandonnes tu?

Bon, pour parler chiffons, où en est ton projet thadée?

Plein de bizous quand même et courage!!!!

9:16 AM  
Anonymous Anonyme said...

allez oublie tes doutes et lance toi, il n'y a pas de raison...
je suis de tout coeur avec toi! courage...

11:07 AM  
Anonymous Anonyme said...

Moi je pense que c'est mieux d'essayer, quitte à ce que ça ne marche pas, que de se dire le restant de ses jours j'aurais pu mais j'ai pas osé...

11:20 AM  
Anonymous Anonyme said...

C'est une très belle ambition et tu t'es donnée les moyens d'y arriver. C'est normal de douter de soi quand on est aux pieds de la montargne, que l'on perd tous ses "pairs" et repères... Tu démarre un nouveau cycle de vie. Tu dois d'abord perdre pour gagner bcp. Malgré ton angoisse et ton peu d'estime de soi, tu avances alors mets un pied devant l'autre et çà ira...
Oui, il y aura des meilleurs mais aussi des moins bons que toi et le principal ce sera d'avoir essayé car tu en sortiras forcément changée.
Courage, nous sommes avec toi.

ps : grâce à toi, je vais peut-être me lancer et m'inscrire pour le passer alors tu vois... Tu sers même d'exemple !

12:25 PM  
Anonymous Anonyme said...

Coucou me revoilou...
Ayé j'ai posé mes cartons et ma famille. Et j'ai récupéré ma connexion, te lire m'a manqué.

Alors je comprends ce que tu dis (je suis pareille). Mais je pense aussi que si tu as passé (et réussi) cet examen, c'est qu'au fond de toi y'a une toute petite voix qui te dit que tu peux y arriver.
Si vraiment vraiment tu n'y croyais pas, ben je pense que cet examen, tu ne t'y serais pas présentée ;-)

1:53 PM  
Anonymous Anonyme said...

Bon, c'est bien de douter. Ils sont insupportables les kidoutejamais, tu ne les supportes d'ailleurs pas il me semble. C'est l'entre-deux, une petite période de sur-place avant le grand bond en avant. Et puis "préférer un malheur connu à un bonheur inconnu" est une de mes phrases de référence. Alors, malheur, professionnel s'entend, le mot est peuy-être un peu fort (encore que ta joyeuse bande de zozos dont tu nous as fait profiter c'était pas la joie tous les jours), mais le bonheur ou à tout le moins l'épanouissement, je te les souhaite de tout coeur.

4:14 PM  
Anonymous Anonyme said...

c'est bien de douter ... avant... Puisune fois que tu seras lancée, que tu auras sauté dans le grand bain, tu bûcheras, tu t'investiras à fond ... Profites de cette chance que tu as gagnée de pouvoir préparer ce nouveau concours ... Et fais ton maximum
Bon courage ... ton fan club te soutiendra !
Bon week end, bises. Bill

6:27 PM  

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