Fin d'un mythe ou comment déprimer un régiment de chameaux
Voilà, je sais ce dont je souffre, y mettre un nom dessus, et ça va déjà mieux (tu parles Charles) : je ne suis pas crédible. Ou un remake de "nul n'est prophète en son pays". Je crois sincèrement que je fais partie de cette race de gens qui ne sera jamais attendu nulle part. Soit on s'impose et on a ce que l'on veut au risque de regretter le passage en force, ou autrement, le train passe et on ne nous invite jamais à le prendre.
Tout cela est bien énigmatique, oui mais il répond à cette première fonction du blog que parfois j'oublie ou je nie, l'instrospection. Comme aujourd'hui, j'ai décidé de ne faire suer personne en particulier avec mes emmerdements inhérents à ma modeste personne, je me suis dite que j'allais viser large. Donc, j'embête une bonne centaine de personnes, c'est du Hiroshima narcissique, je fais péter la bombe humaine et il y aura forcément des dommages collatéraux. Enfin, je ne pense même pas tant ce que j'écris peut paraître nébuleux.
Mais voilà, là, juste à ce moment là, avec ma journée dans le dos, je m'aperçois avec une profondeur terrifiante que je ne sais pas m'imposer, je ne sais que m'effacer, trouver des bonnes raisons de le faire et franchement c'est déprimant.
Alors pourquoi ne pas finalement accepter ce parti pris de n'être qu'un individu de l'ombre. Une petite main qui aurait des idées que les autres mettront en oeuvre, une sorte de Mazarin à la petite semaine. Ben pourquoi pas, il me suffit de mettre mon mouchoir sur mes derniers espoirs d'être considérée avec un oeil de "elle peut" et me dire que définitivement, à part pour Charlemagne et quelques irréductibles, je ne serais jamais ce que j'aimerai être ! Vous avez rien compris, c'est normal, I am very crazy.
9 Comments:
il y a le morceau qu'il te faut chez Arlette, cours y vite ;o))
You're not crazy...
Le jour où j'ai enfin admis que mon truc c'était l'expertise et pas le devant de la scène, qu'être chef, à mon sens, ce serait plus d'emmerdes (je n'aime ni les conflits, ni qu'on ne fasse pas ce que je dis ...) et moins de qualité de boulot ...
Et bien j'ai renoncé à postuler sur des emplois avec + de sous et beaucoup + de pbs pour me contenter de mon job actuel - même pas routinier au bout de 7 ans - ...
Le problème a été de le faire comprendre à ma hiérarchie, qui admet mal qu'on puisse renoncer à faire du "management" surtout quand on n'est pas (plus) mobile géographiquement. Mais je résiste, en restant excellente dans mon job (oui, oui, ça va les chevilles) :-)
Etre socialement est une chose, être tout court une autre. Si on s'accepte avec ses failles et ses doutes, la relation aux autres, quels qu'ils soient, est forcément meilleure. Le chemin peut être long, c'est vrai. Que tu réussisses ou non dans ton projet n'est pas si grave. Ce que tu es est plus important, et je que tu es, j'aime, moi !
Je ne sais pas si je suis plus claire, moi... ;=)
Je pense que nous sommes nombreux à savoir que sans "les ombres" il n'y aurai personne sur "le devant de la scène". J'aime beaucoup ce que dit "anonyme" étant mère au foyer sa première phrase résume bien ce par quoi j'ai dû passer pour être "épanouie" aujourd'hui (bon çà dépend des jours lol). C'est ton côté pas "confiance en toi" qui est ressortie là. Mais tu sais que tu as du courage et que tu vas de l'avant, laisse les parasites/sangsues pour ce qu'ils sont car eux si ils font de l'introspection çà doit pas être "jojo" ce qu'ils voient.
à chacun de trouver sa "bonne" place en fonction de ses talents et de ses aspirations... l'essentiel étant de donner pleinement ce que l'on a...
si ta place c'est l'ombre, c'est bien. si ce n'est pas l'ombre mais que tu y restes par rapport aux autres (dans l'ombre), faut peut être faire quequ'chose...
????????????????
Est-ce que je suis dans la moyenne? Je n'ai RIEN compris !Enfin, c'est peut-être aussi , même si je te lis chaque jour parce que je ne fais pas partie des "intimes " :-)
Ben moi les décideurs, les "qui sont sur le devant de la scène", les qui se la pète de satisfaction, les surs d'eux tout le temps qui ne doutent de rien, ceux qui veulent arriver à tout prix et souvent en écrasant les autres... moi je les fuis comme la peste ! Et pour rien au monde je ne voudrais leur ressembler. Je ne m'aimerais pas si j'étais ainsi.
Ceux qui créaient des problèmes parce qu'un autre leur "piqué" leur idée dans mon ancien boulot, franchement ça me gonflait. Moi j'étais satisfaite quand une de mes idées était piquée par un autre. Je n'avais aucune mais alors aucune envie de monter en grade ou de me faire mousser.
Ces gens là sont des extra-terrestre pour moi, ils me font peur. Alors je les ignore et je me trouve bien à ma toute petite place. Elle me va bien ma petite place. Je ne suis pas envieuse de leur réussite. Du tout.
Si, c'est très clair..
Il est dur d'admettre que l'on est peut-être pas assez narcissique et dur pour être sur le devant de la scène. Ce qui implique beaucoup d'orteils écrasés sinon plus. Tout le monde n'a pas une vocation de buldozer, j'essie de l'accepter, actuellement ...
En meme temps la credibilite de nos jours ca tient surtout a la forme et pas au fond, l'epoque est aux apparences ma pauv' dame. Je suis d'accord avec Aline, je n'envie pas les grandes gueules, simplement c'est parfois enervant parce qu'on les erige un peu en "modeles" dans les entreprises (a qui vont les promos, les conferences au bout du monde, les stages interessants, a qui il faudrait ressembler, etc). Je me rends compte d'ailleurs a lire les commentaires que tout le monde se fait plus ou moins une raison, essaie de s'accepter dans un role plus modeste. C'est marrant. Vous croyez que les grandes gueules ont des etats d'ame? Dans ma boite il y a une formation qui s'appelle "dealing with difficult people", c'est pour apprendre aux gentils a bien aborder les caracteriels (souvent les grandes gueules en sont, on dit alors qu'ils ont du temperament). Parce qu'en plus il faudrait qu'on s'adapte...
Alvy
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