samedi, janvier 28, 2006

Il neige

vendredi, janvier 27, 2006

Faut-il retrouver ses amours de jeunesse ?

Je sens bien que je vais me mettre à dos l’ensemble des Jeunes couillons avec qui j’ai partagé ma tendre adolescence, Sister Jane et bien évidemment Charlemagne. Mais qu’y puis-je, je suis une iconoclaste et ce n’est pas la dernière image que je briserais.
Les amours de jeunesse, pourquoi tout d’abord avoir l’outrecuidance de les mettre au pluriel car dans ma vie il y a plus de singulier que de pluriel. J’ai été jeune, je le suis encore un peu pourtant je n’ai pas aimé beaucoup dans ma vie, enfin, de mecs, il s’entend. Il faut dire qu’il en fallait beaucoup pour me sortir de mes complexes de moche, de boutonneuse et de niaise, il en fallait beaucoup et peu ont fait l’effort de trouver la faille. J’ai donc, contrairement à certaines que je ne citerais pas, eu peu de flash amoureux. Inutile de me rappeler certains de mes errements, celui qui naviguait et venait de dépasser en bateau le " détroit de la Cécile " (je le cite), je pense que nos échanges épistolaires ne pouvaient guère dépasser ce stade, vu le peu de culture du gars. Je pense que si Charlemagne tombe sur ce truc, je suis bonne pour une assignation au tribunal. Donc, je fais impasse sur ces passades, qui ne furent que des erreurs qui n’ont jamais passé le stade du platonique.
Puis, il y eut comment puis-je l’appeler avec le recul : Corpus. Oui, cela lui ira très bien en hommage à ses piètres études … de droit " Habeas Corpus " et à son physique, un corps de rêve. Oui, il était, avec le recul, avant tout, un corps. Magnifique, les mauvaises langues (je les reconnais bien là) diront qu’il n’avait que cela pour lui. Jaloux, va. Je rappellerais à ces mêmes mauvaises langues que se sont-elles qui m’ont jetée dans ses bras, pour voir comment ça faisait. Je leur rappellerais aussi que personne n’avait encore passé le pas (à part peut être la jeune mère de famille qui trempait dans une sordide affaire de détournement de mineure car elle l’était à l’époque) et que donc mes aventures rendaient service à tout le monde en terme de " leçon de choses "…
Donc, Corpus s’enticha de moi, ce qui relevait pour ma modeste personne au départ de l’erreur de casting (genre es-tu sûr d’avoir bien choisi) puis de la bleuette. Nous passions ainsi des soirées entières à nous écouter respirer au téléphone. Oui c’est un concept que j’avais inventé, je l’écoutais n’avoir rien à me dire et de son coté, je pense qu’il devait faire tout autre chose. Nous eûmes aussi des échanges épistolaires que je voulais digne de mon égérie " Simone de Beauvoir ", de son côté, il était assez loin de Jean-Paul (Sartre) dans ses réponses. Je luis faisais agréablement passé le temps entre ses cours de sport et ses sorties et moi, j'étais aux anges parce qu'enfin, on s'intéressait à moi, mal, mais c'était déjà un début. Et puis que voulez-vous l’amour (ou du moins ce que je pensais être à l’époque de l’amour ) rend aveugle.
Nous continuâmes, comme cela, cahin-caha pendant presque deux ans. Les affaires se sont corsées lorsqu’un jour il m’annonça qu’il me quittait car il se mettait en ménage avec Robert. Je dois dire que ce fut un petit peu dur pour moi. On m’avait toujours dit que j’avais un coté garçon manqué mais quand même il ne faut pas pousser. C’est alors que Charlemagne sur son puissant destrier vint à la rescousse de la poupée de porcelaine toute cassée pour l’aider à se reconstruire. Et là, j’ai enfin découvert ce que c’était que l’amour qui fait grandir, qui rend heureuse et qui respecte l’autre. L’amour le vrai celui qui dure et qui donne envie de devenir quelqu’un pour soi et pas pour l’autre.
Et c’est pour cela que je me dis que j’aimerais revoir Corpus pour lui prouver que j’existe encore malgré lui ! Qui m’aidera à le retrouver ? ! *
(* le poisson rouge au grand nez, je connais ton avis sur la question, inutile de le préciser !)

jeudi, janvier 26, 2006

On n’arrête pas le progrès.

Ceux qui me connaissent depuis quelques temps savent que je suis issue d’une famille de… pédagogues, c’est à dire que je suis tombée dans le grand chaudron de l’éducation nationale, de génération en génération : grand-père, mère, parrain, marraine, oncle, beau-père. Sans parler du poisson rouge au grand nez ! Donc on ne pourra pas m’accuser d’anti-prof primaire. Peut- être est-ce secondaire mais là seul Sigmud pourrait répondre.
La Bestiole a une institutrice de CP, oh pardon, un professeur des écoles qui a décidé d’utiliser la méthode globale. Donc, je ne vais pas faire mon petit ministre réac de base mais déjà, je trouve que c’est plutôt mal venu. Mais en bon parent d’élèves qui a bien compris que " l’enseignant est libre de choisir sa pédagogie ", je me tais et attends que les choses viennent toute seules.
Lorsque la semaine dernière, la dite maîtresse annonce qu’elle se barre trois semaines en stage, quand on a des CP, oui, je me tais encore puisque l’enseignant est " libre de parfaire ses compétences et connaissances " à grand coup d’absence de trois semaines consécutives au moment où les enfants sont sensés faire le grand saut dans la lecture.
Quand lundi, la Bestiole déboule de l’école et nous annonce la bouche en cœur que la nouvelle maîtresse donne ses consignes en … patois. Je me dis que vraiment là, on se moque du monde et que moi, en tant que parent, je suis libre d’aller poser une bombe au rectorat. Manière de leur rappeler que certes nous sommes des grands idiots de parents tout juste bons à les regarder œuvrer mais que quand même il ne faudrait pas nous prendre pour des débiles. D’ailleurs, je propose à la première maîtresse de choisir la prochaine fois un stage sur " comment parler à des débiles ". Car un jour, elle me reçoit et me dit que " votre fille a des problèmes avec les paquets de dix ". Ah bon et c’est grave, ça ? Je pensais jusque là avoir un comprenoir à peu près débouché, mais son histoire, je dois bien dire que cela m’a laissé de marbre. C’est comme avec les médecins, ça doit faire chic de parler un verbiage d’eux seul usité.
Voilà, c’était la minute " haro sur le mammouth ".

mercredi, janvier 25, 2006

Y a-t-il un chef au guidon ?

La réponse à cette question est "non". La mouette a lâché prise. Ce matin, elle nous a carrément fait le coup de la panne. Un coup de fil à 8h30 pour dire que tous les voyants de sa voiture s’étant mis à clignoter, elle était rentrée chez elle. Déjà, premier bobard, je ne vois pas bien quels voyants peuvent clignoter sur une AX pourrie, 4 vitesses, essence. Hormis le voyant " stop, arrêtez-vous ", je n’imagine pas qu’il en existe d’autres. Second bobard si tel avait été le cas soit tu t’arrêtes et tu appelles Europe assistance soit tu vas chez un garagiste. Mais je ne vois pas l’intérêt de ramener sa poubelle chez elle, sauf à croire qu’à 8h30 elle émergeait à peine de sa nuit et qu’elle a crû nous avoir avec ce genre de couillonnades. Mais on ne me le fait pas à moi.
D’ailleurs, elle a pointé le bout de son nez rouge (et ce n’est pas que l’effet du froid, si vous voyez ce que je veux dire, elle ne se cache d’ailleurs pas d’avoir, je cite dans le texte " un budget liquide important ". Elégant !) à 10h30, pour des voyants tout rouge c’est très tard ou carrément très tôt. Enfin, moi, pour ce que j’en dis. Et depuis, elle raconte son histoire de bureau en bureau. C’est carrément suspect, ça sent celle qui n’a pas la conscience tranquille. Personnellement, depuis quelques temps, elle me laisse une paix royale. J’ai fait depuis belle lurette l’analyse de ce personnage qui régulièrement vient se plaindre dans mon bureau des horreurs que lui fait subir sa hiérarchie. Ben oui, on me respecte finalement et cela grâce à mon caractère disons autonomiste, elle sait que contrairement à d’autres elle ne peut pas tout se permettre avec ma modeste personne. Remarquez, je ne suis pas du genre des filles comme la dinde qui lui a annoncé que " ça y est, j’ai arrêté la pilule ". Je pense que nous aurons un de ses quatre les échographies dans le paraphe, si ce n’est le test de grossesse. Après il ne faut pas s’étonner que la Mouette s’en serve de paillasson. De là à dire qu’elles l’ont bien cherché !
Donc, j’en reviens aux horreurs que subit cette pauvre Mouette, ce n’est pas compliqué, elle sert de dépotoir à toutes les ires présidentielles, et force est de constater qu’elle ne peut plus encaisser. La plaindrais-je ? Faut pas pousser mais quand même, je suis attentive disons à sa détresse ! Quand je vous dis que je suis bonne.
D’ailleurs depuis le retour des vacances de Noël, je pense qu’elle a opté pour l’option " petits bonbons roses " pour éviter de finir avec les mains dans le dos. C’est sous l’effet de ces trucs là d’ailleurs qu’elle a décidé de me laisser une paix royale, j’ai ripé du statut de rien du tout à celui de responsable de . Comme quoi le vent peut tourner ! Ce matin, elle est même venue me demander des conseils pour manager un individu rétif qui n’en fout pas lourd. Même si je suis au fait de ce genre de spécimens avec la saucisse, je me suis bien gardée de donner des conseils. Je tiens à mon statut de " meilleure ennemie de la mouette ".

mardi, janvier 24, 2006

Ode à mon corps

Pour ceux que ça intéresse, je suis toujours en état de fonctionner mais voilà, je suis overbooked. Oui, ça fait super chic mais à vivre c’est moyen-moyen. Au moins, je n’ai pas franchement le loisir de me regarder le nombril et de m’appesantir sur mes coulures de pizza. Donc tout va bien.
Hier soir, d’ailleurs, j’ai vécu une expérience ésotérique. Après avoir patienté deux heures dans une salle d’attente, je suis entrée dans la salle de torture. Certains diront que deux heures à poireauter, c’est inhumain. Oui, mais moi, j’écoute mon poisson rouge aux grands pieds qui m’a dit que c’était le meilleur et que donc, pour avoir ce qui est rare, il faut le mériter. Et comme j’écoute toujours le poisson rouge aux grands pieds (enfin pas toujours), j’ai benoîtement patienté.
J’étais donc, chez un ostéopathe. Rapport à mes problèmes de dos qui ne font qu’empirer. A l’écoute de mon récit, Charlemagne ne m’a pas cru, et a bien pensé que j’avais rendez-vous avec Vichnou. Le type vous met une main au bas de votre dos et il vous explique exactement ce qui cloche et le meilleur c’est que c’était corroboré par des radiographies qu’il n’a pas vues. J’appréhendais un peu la suite car après l’étude des problèmes, il fait des manipulations. Mais bon, j’étais couchée sur une table avec un type de 130 kg qui vous explique qu’il faut avoir confiance, et bien, on est bien obligé d’obtempérer. Et donc, à ce moment là, le type vous fait croiser les mains devant la poitrine et vous fait faire un mouvement de balancier comme un hérisson qui se roule en boule, (enfin, je peux imaginer un truc de ce genre là) et pèse de tout son corps sur vous. C’est un truc impensable, extraordinaire et on entend alors un clac impressionnant, le souffle se coupe et une vertèbre se remet en place. Il m’a fait cela pour au moins cinq vertèbres. Je n’ai jamais vécu un truc pareil, je me suis levée, j’avais l’impression d’être dans du coton. Pour une fois, je suis super sérieuse, parce que vraiment je suis impressionnée par un tel savoir-faire. En fait, il m’a un peu expliqué ses principes, c’est proche des médecines asiatiques, de l’acupuncture.
En fait, je pense que l’on se rend compte que le corps est vivant. Ne rigolez pas, je veux dire par-là qu’il a une existence propre. Souvent on considère son corps comme une moyen de faire, d’être, d’agir, alors que là, l’ostéopathe vous parle de la vie interne, intrinsèque de votre corps. Il a ses troubles que vous ne percevez que quand ils sont suffisamment grave pour vous empêcher de vous servir de lui autant que souhaité. On prend alors du recul et on le pense différemment. J’y retourne samedi.

jeudi, janvier 19, 2006

Vive moi

La Mouette m'a évalué : le verdict est tombé trois heures avant ma grosse réunion de ce soir, avec Lustucru et Grand Manitou. Mon égo va mieux, merci.
"Clothilde assure son travail avec motivation et sérieux. Très bonne année de travail et de collaboration". Mais elle m'aime cette femme-là !

La guerre des Gaules

Moi, je vous le dis, il y a une erreur stratégique à ne pas commettre, et évidemment, je m’y suis jetée dedans sans coup férir. Hier soir, je me suis dite que j’allais faire plaisir à toute la famille, du plus petit au plus grand, en faisant un de leur plat préféré : le gratin de dinde et purée au curry. Oui, mais il y a un lézard, l’auteur de cette merveille n’est pas ma pomme mais ma belle-mère. Pourtant, j’avais bien préparé mon coup, je m’étais procurée de manière légale et totalement consentie, la dite recette, et j’avais étalé mon recueil au vu et au su de tout le monde pour montrer que je ne faisais pas la bêtise d’innover. Je suivais simplement à la lettre les prescriptions de l’auteur du chef d’œuvre familial. Régulièrement, Charlemagne, cherchant certainement un coup de spatule entre les deux oreilles, passait dans la cuisine pour voir si " je faisais bien comme maman ". Oui, je lisais bêtement la recette, poussant même le luxe jusqu’à peser les 10grs de beurre, pour faire tout pareil. J’enfournais le plat sûre d’atteindre le bonheur de la congratulation générale.
" A table !". Le plat posé, la Bestiole commence les hostilités : " mais, chez Mamie, il n’est pas comme cela ". Respirer avec le ventre et éviter de leur envoyer la purée sur la tronche. " Oui parce qu’avec ma mère, la viande on ne la voit pas " rajoute le père de mes enfants. Se présentent alors deux possibilités, appeler Mamie pour voir si elle ne peut pas les recevoir tous pour le dîner puisque visiblement c’est mieux chez elle ou alors devenir zen et leur proposer seulement de goûter la chose pour voir si c’est bon et discuter après du bien fondé d’enterrer la viande sous la purée.
Assiettes remplies, le couperet de la Bestiole tombe, celle-là quand elle aura régler son œdipe, on pourra recommencer à parler " c’est pas comme chez Mamie (on sait tu l’as déjà dit), moi, je n’aime pas ". Tu verras toi, quand t’auras 14 ans et que ton père aura mis dehors tous les boutonneux en mobylette de la région et que tu viendras me demander de le raisonner, tu verras, la purée, tu risque de la manger mais alors super froide. Je vous demande seulement de répondre à une question : est-ce que c’est bon ? Charlemagne m’achève par un " oui, c’est bon mais… ça n’a rien à voir avec ce que fait Maman ". Et bien, vous ne le croirez pas mais ils sont pas prêts d’en remanger de la purée au curry.

mercredi, janvier 18, 2006

The end of the saucisse

Je me pose une question, depuis ce matin après m’être levée en catastrophe, être partie à la bourre, avoir mangé mon croissant comme une idiote dans mon bureau en me disant que ce n’est pas raisonnable de s’empiffrer de viennoiserie de la sorte, à 5 mois des maillots de bains. Donc, je me demande : quand vais-je arrêter de râler contre tout et n’importe quoi ? Ce n’est pas compliqué en ce moment, il n’y a rien qui va. Et alors ? Ca arrive à d’autres ! Certes, sauf que ce n’est pas mon genre, ma bonne dame.
Faut dire que je ne suis pas aidée. Hier, j’ai failli buter la saucisse mais alors façon définitive. Je le véhicule dans ma voiture jusqu’à un point de chute en ville. J’étais crevée, la journée s’achevait, et ma deuxième journée allait commencer, je marronnais pour trouver une idée potable pour le dîner, quand il me dit " c’était dur l’autre jour la réunion de bureau ". Bon certes finir à 19h, ce n’est pas le top mais quand même on peut y survivre, ce n’est pas tous les jours. " Je ne parlais pas de ça ". Oh, j’ai alors vu l’éléphant poindre sa trompe (et ce n’est pas une métaphore sexuelle) dans ma voiture de porcelaine. " Il y avait Mr B, conseiller général et j’ai eu peur ". Ah, bon, tu lui as piqué sa femme et tu me l’as pas dit, tu as fait campagne contre lui aux dernières élections, enfin ça je ne te le conseille pas vu qu’il a quand même fait 88 % ? Enfin, j’ai rien dit de tout cela, j’ai juste fait mine de m’intéresser à mon volant, je conduisais, ça aide. " Non, mais tu comprends, c’était mon conseiller, quand j’habitais avec Dulcinée et maintenant, ça me fait mal de le revoir, j’ai eu peur de craquer ". Filez-moi un flingue qu’on en finisse, ce type ne demande que cela. Ca fait plus de 6 mois, que dis-je 9 mois qu’il s’est fait larguer et il trouve encore le moyen de m’en parler. Ce n’est pas compliqué, le matin, il y a belle lurette que je ne lui demande plus s‘il va bien. Un jour, alors que ma mère était venue me chercher à mon bureau, il a eu le toupet de lui dire qu’il s’ennuyait depuis qu’on n’était plus dans le même bureau. J’ai suffoqué d’effroi.
Et après il faudrait que je positive.

mardi, janvier 17, 2006

Tout fout le camp

Déjà, il y avait eu des bribes, des idées comme cela en passant, mais je voulais croire que ce n’était que l’expression d’une mauvaise humeur passagère. Et puis les choses se sont précisées. J’ai mis cela sur le compte de l’arrivée d’un nouveau directeur général qui en bon male dominant prenait un plaisir certain à faire pipi sur son nouveau territoire. En langage plus correct, on dit prendre ses marques, marquer de son empreinte. Et puis les orientations pressenties sont devenues claires comme de l’eau de roche. Dorénavant, le DG (directeur général) ne veut plus de note " littéraire ". QUOI ? ! Le seul intérêt que pouvait revêtir cet exercice se trouve d’un coup totalement réduit néant. Il pousse même le bouchon jusqu’à proposer des notes types avec une introduction type, une conclusion type et pour le reste il ne faut écrire qu’à l’aide de tirets. Finies les envolées lyriques dont je m’amusais, fini le petit mot que je glissais comme des ballons d’essai.
Savez vous qu’un jour, une note est revenue avec force rature parce que j’avais eu l’outrecuidance d’oser écrire " édiles " au lieu de maire. Et oui, faut dire que déjà la mouette avait eu besoin du Littré pour comprendre. Je fus donc convoquée dans le bureau directorial pour m’expliquer sur cet excès de langage. Pour une fois, je tins bon sur le registre du " c’est pour éviter les redites et puis c’est un terme très usité ". Inutile de reprendre le laïus du plaisir de l’écriture, parce qu’autant demander à une vache de mettre un binocle. Elle n’a pas moufté même si elle n’en pensait pas moins. A l’échelon supérieur, le couperet est tombé et la note est revenue avec l’expression suivante " prière d’écrire plus concrètement ". Depuis quand employer un mot à bon escient et écrire dans un français littéraire (enfin, tout est relatif, c’est pas du Proust, non plus !) est une faute de goût ? Depuis, qu’un vieux croûton est venu prendre le poste de DG et croit qu’en rendant les gens débiles, cela va en faire des moutons plus serviles. C’est mal me connaître ! !

lundi, janvier 16, 2006

Walk on the street

Il y a des révélations qui n’en sont plus : je suis une midinette. Oui, j’ai trente ans et des brouettes, de plus en plus lourdes d’ailleurs les brouettes et pourtant, je regarde encore Pretty Woman. On ne se refait pas ma bonne dame et puis même pas honte. Je le connais par cœur, enfin presque parce qu’il faudra que je le revoie une autre fois car, quand ce couillon de Edouard lui balance une vacherie, il parle si doucement que je n’ai pas pu capter la substantifique moelle de son ire. Flûte alors.
Je suis super désolée de casser le mythe de la fille un tant soit peu réfléchie mais non, je me plais à regarder des niaiseries, et puis pas qu’un peu puisque je pousse le luxe jusqu’à chialer à la fin.
D’abord, que celui qui n’a jamais fauté me jette la première pierre. C’est évident que ce genre de film est un attrape nigaude de mon genre, mais faut-il s’en étonner ? Hier, j’ai glorieusement passé mon après midi à me venger d’une demi-tonne de repassage, genre des tas de linge disséminés dans toute la maison. A un moment, je me suis dite qu’un petit autodafé vestimentaire serait mon seul salut. J’ai réussi à escroquer à la société familiale, 10 malheureuses minutes coincées entre la préparation du repas et la promenade de l’aspirateur pour faire le nécessaire dans ma salle de bain, en vue de prendre à peine un aspect présentable.
Et à côté de cette vie de rêve, on voit un vilain petit canard (blond au départ d’ailleurs, vous voyez l’allégorie, si j’étais blonde, je ne suis pas sure que j’adorerais le raccourci : mais je ne suis pas blonde !), prostituée de son état devenir une sublime nymphe rousse adulée de tous. Et bien, personnellement, je regarde en me disant qu’il en restera toujours quelque chose.
De toutes manières, c’est de la faute de ma mère et de toutes les mères de la terre qui n’arrêtent pas de dire à leurs filles que le prince charmant ne va pas tarder. Mais quelle connerie, cette histoire. Les PCH, ça n’existe pas. C’est évident, c’est de la foutaise. Depuis quand un mec vous file sa carte bleue pour aller claquer du blé, oui, les premiers jours tout au plus les premières semaines, genre pour être certain de vous tenir dans ses filets, et après basta. Au mieux, vous suggère-t-il d’aller aux soldes, au pire, black-out sur l’american express. Et quid quand c'est la femelle qui a la carte bleue, elle a tellement de culpabilité en tête qu'elle ne dépense pas un copeck en égoiste. Pour la beauté, c’est pareil, au début vous êtes la plus sublime du monde de la terre, après, vous lâche-t-il à peine un excédé " mais non, t’as pas de grosses fesses, mais oui, les cuisses ça va ! ". Et ça t’écorcherait de le dire comme avant dans le creux de l’oreille. On en reviendrait presque aux décolletés plongeants qui le mettaient en pelote pour voir s’il réagit encore !
Ben oui, mais Pretty woman, c’est un conte de fée et les fées ça n’existe pas. Pour preuve, depuis deux jours, la Bestiole m’a trouvé un super diminutif " madame qui ", hier on a eu " qui crie tout le temps, qui fait toujours la tête, qui râle ". Et Madame qui a des vacances, elle existe celle-là ? Dans tes rêves !

samedi, janvier 14, 2006

Le néant de mes yeux

vendredi, janvier 13, 2006

Vendredi, combien au fait ?

Ne jamais gagner au loto ? C’est décidé, je laisse cela à d’autres. D’abord parce que c’est trop compliqué, moi, je n’ai jamais su faire des petites croix que sur une toile avec une aiguille, avec un stylo ça n’a jamais rien donné de bon. Et puis, si vous saviez ce que j’ai entendu ce matin à la Radio : c’est effarant, ça vous vaccine ad vitam eternam de tenter la grande aventure du gros gagnant. Et pour cause !
Savez-vous que la Française des jeux organise des week-ends pour gros gagnants. Le supplice de Tantale, la mort de Turenne. Je ne peux même pas envisager le début du commencement de ce genre de truc. Me retrouver pendant deux jours enfermée dans un palace à Deauville avec des millionnaires voire des milliardaires d’opérette mais ce n’est pas possible. Des riches qui n’auraient même pas la vulgarité d’une Clermont Tonnerre !
Vous imaginez le chantier. Le matin après le petit déjeuner avec œuf au caviar, conférence de la banque Rothschild sur " comment gérer son argent sans perdre ses amis ". A midi : entretien avec un psychologue pour vous apprendre à gérer les sollicitations de vos pseudos amis " non, tu n’auras rien ! T’as des dettes, et bien joues au loto au lieu de te plaindre ". L’après- midi, sieste avec pour s’endormir en boucle une berceuse, au hasard " Money " des Pink Floyd. Et le soir, entre la langouste et le cigare Havane, la visite au centre des impôts pour tout comprendre sur l’ISF.
Non, mais moi, ils ne me connaissent pas, je ne veux pas passer un week-end façon " Fram for rich ", moi, je suis asociale, moi je suis solitaire. Mais si tout cela n’était que de la désinformation pour m’empêcher d’aller cocher ma grille. 12 ou 24 ?

mercredi, janvier 11, 2006

Soldes en ski

Voilà, l’hiver, il y a deux questions auxquelles il est impossible d’échapper.
Première question : " tu vas au ski, toi ? ". Et bien non, je vais faire une révélation qui va tuer le mythe de la jeune femme moderne, je ne suis jamais montée sur une paire de ski. Et je ne sais pas pourquoi mais je ne me sens pas pour autant au bord de la débilité congénitale. Oui, c’est terrible mais cela ne me manque pas, mais alors pas du tout. D’abord, parce que je ne vois pas pourquoi je risquerais la double fracture péroné tibia, pour aller faire ma maligne sur les pistes. J’ai bien assez d’occasion d’avoir mal au dos (merci l’usage intensif de la petite aiguille) pour ne pas aller tenter le diable. Pour moi, le ski se résumerait davantage si mes moyens me le permettaient (inutile d’envoyer vos dons), à un chalet tout en bois perdu dans les sommets de Gruyère en plein milieu de la Suisse, avec un feu dans la cheminée, un long manteau en velours de laine marron clair, une écharpe blanche en alpaga et une toque en vison. Ce serait un thé fumant au pied des pistes, un rourou dans l’oreille de mon Charlemagne et surtout pas de spatule en vue. Non mais, je tiens à mon intégrité physique.
Et bien, je vous mets au défi de dire les choses aussi franchement à tous ces hystériques de la glisse, vous devenez aussi sec totalement has been, sans intérêt, pire on vous soupçonne d’être pleutre. Ben, je préfère être couarde sur mes deux jambes qu’une téméraire emplâtrée.
Deuxième question " tu t’es achetée quoi aux soldes ? ". Depuis, ce matin, tous aux abris, les soldes ont commencé. Vous savez ce que sont les soldes : un moyen de faire croire aux gens qu’ils ont besoin de quelque chose. Et plus fort encore, l’acheteur a l’impression d’être enfin celui qui reprend la main dans l’acte d’achat, il ne se fait plus arnaquer par le commerçant, c’est lui qui fait des affaires. Ouais, t’as qu’à croire. Tout au plus pendant les soldes, paie-t-on les choses à leur juste valeur, puisqu’ils ne peuvent vendre à perte.
Alors, moi, je me suis toujours méfié comme de la peste de l’achat compulsif qui n’est souvent que la face émergée d’un iceberg de déprime. Je vous demande avec insistance de ne pas me contredire car je n’ai trouvé que cela comme argument pour me défrustrer ! ! !
Je vais encore passer pour une andouille mais non, ce matin, je n’étais pas à 8h devant les portes des grands magasins comme j’ai pu entendre sur une radio, non je n’irais pas tuer de la rombière au rayon des petites culottes pour acheter LE string à paillettes, parce qu’en plus, je n’en porte pas. Non, non et non, je n’irais pas aux soldes avant … que mon banquier ait recommencé à me dire bonjour !

lundi, janvier 09, 2006

Les raisons de...

Depuis quelques jours, il semblerait que la blogsphère s’agite autour de la question des limites à donner à un blog. J’ai disparu de la circulation, le temps d’un week-end et je me suis donc posée la même question. Parce que je ne voulais pas dire le pourquoi (le fond) de ce blanc mais parce que je ne voulais pas non plus laisser ce silence inexpliqué (la forme). Mais voilà t-il pas que je vais répondre de ce fait à la question du moment ! Quitte à me faire quelques ennemis, ni les premiers, ni les derniers !

Je déteste par-dessus tout les blogs qui disent sans dire, du genre « il m’arrive des trucs, oulala que c’est terrible, mais vous n’en saurez pas davantage ». Oui et alors pourquoi tu le dis, banane. C’est comme les enfants qui disent, : « je sais ce que tu auras pour ton anniversaire, mais tu ne le sauras pas ». Et bien tais-toi, ce n’est pas rigolo ou alors c’est fait pour mettre l’autre en situation de demande et c’est naze. Et le pire c'est quand certains savent, se répondent à mots couverts. Ne nous prendrait-on pas pour des couillons ?

Autre genre : les blogs qui étalent tout, parfois le pire. Je dois dire que cela me laisse perplexe. Perso, je suis assez pragmatique. Je me vois mal aller étaler devant la terre entière mes "vrais" problèmes (j'ai pas dit que j'en avais, je ne fais pas ce que je rejete ailleurs, d'accord...). Parce que ne soyons pas angéliques, certes, il y a des affinités qui se créent, on rencontre des gens formidables, on aime lire leurs commentaires, on aime aller sur leurs blogs, mais ce sont des connaissances, il y en a peu qui deviendront des intimes. Mais voilà dans notre société, y a t-il encore de la place pour l’intime, pour le très personnel ? Moi, je le crois, mais pour cela il faut avoir de la force de caractère. Il faut être costaud pour aller bosser certains matins et fermer sa gueule pour ne pas étaler sa vie, pour ne pas tomber dans le pathos qui est forcément très réconfortant. Car le chœur des pleureuses est toujours bien garni, parce qu’il se dit, ce chœur-là, qu’un jour, on pourra le lui rendre. Et bien, moi, je ne dis que ce qui est réglé, mon blog n’est pas ma psychanalyse. Il est un bonheur de tous les jours, il est un exutoire de mes agacements, mais il n’est pas mon médicament quand vraiment c’est pas le jour, ces jours-là, il est vide et c’est mieux ainsi. Il est vide mais ce vide n'est pas un appel à condescendance, à soutien, il est comme on est dans la vie certains jours, sans envie, sans parole, juste en attente.


Et dire que je viens de scier la branche sur laquelle j’étais assise !!!!

samedi, janvier 07, 2006

FERME JUSQU'A LUNDI POUR CAUSE D'INVENTAIRE

jeudi, janvier 05, 2006

Outlook and me

Ce matin, réunion de direction, c’est toujours un moment d’anthologie car la Mouette commence inévitablement par la phrase qui fait rire ou froid dans le dos, c’est selon : " bon, bienvenue, je n’ai rien préparé mais je vais essayer de ne rien oublier ". S’en suit alors une espèce de mélange ésotérique entre détails sans importance et nouvelle de la plus haute… importance. A nous, de trier le bon grain de l’ivraie.
Aujourd’hui, elle a tout de même annoncé la nouvelle du siècle. La Directrice générale adjointe, sa chef donc, a demandé à ce que tous les agents de la direction soit équipés de Outlook. Je vous arrête tout de suite, il n’est point question de connexion avec le monde mais uniquement d’une messagerie interne. C’est déjà pas mal ! En fait, le problème est venu de mouâ, la DGA a voulu m’écrire à moua, en direct (je pense que cette femme s’est rendue compte qu’il y avait un génie qui croupissait dans son coin, mon heure de gloire n’est peut-être pas loin, je déconne évidemment ! ! !). Et donc, elle s’est aperçue que je n’étais joignable uniquement que par l’intermédiaire de la Mouette d’où sa conclusion : Outlook for everybody (je pense que je veux faire ma maligne en maniant l’anglais, mais il doit bien y avoir quelques fautes, dans cette phrase de trois mots !).
Personnellement, je suis bestiasse et la moindre petite avancée, fut-elle médiocre me met en joie, ben oui, on se satisfait de pas grand chose.
Pour d’autres, la nouvelle a fait l’effet d’une douche froide. En premier ligne, j’ai nommé la Saucisse qui a crû défaillir à l’annonce de cette mise en relation directe avec les hautes sphères. Il a d’abord commencé par devenir blanc, genre pastille de calgonit. Puis il a posé la première question " comment fait-on si la DGA nous demande un truc ? ". Réponse de la Mouette " tu réponds par la voie hiérarchique. " Oui, jusque là, pas de quoi révolutionner le palais.
Mais la Saucisse, en grande couarde devant l’éternel ne devait pas se satisfaire de cette réponse et elle (qui est en fait un Il) est partie dans une grande dissertation : " Admettons que mon supérieur direct n’est pas ", il aurait dû rajouter : " et que je ne puisse pas le joindre au téléphone, chez lui, un jour de RTT ou de vacances parce qu’un éléphant se serait écrasé sur sa maison, par exemple, vu qu’il me poursuit partout ". " Et que vous ne soyez pas là non plus. Je fais quoi ? ". Tu fais quoi ? Mais tu prends tes responsabilités, mon coco, tu fais la différence entre une demande sans importance et l'exigence d'une note super stratégique.
Tu deviens un homme, mon gars.
(Dernière minute : Réponse de la Mouette à Popol (vous vous souvenez) " ah, mais il n’y a pas de problème pour le 19, c’est sur le territoire de Clothilde, donc c’est elle qui doit présenter, j’irais ave elle ". Le vent tournerait-il ? Je vais me mettre quoi au fait ? Pas une jupe, je suis féministe , moi ! ! )

That is the question ?

Voilà, le questionnaire qui tourne dans la blogsphère, je pensais être épargnée et puis Ancolie m’a eu ! Je m’y colle mais je n’en voudrais pas à ceux qui passeront leur chemin.
5 choses que j'aimerai faire avant de mourir
- ne pas mourir
- voir la Bestiole devenir Présidente de la République
- voir le Poulet avec des boutons d’acné et les cheveux longs et crasseux
- devenir quelqu’un
5 choses que je sais faire
- broder et coudre
- parler et dire des horreurs
- être faux-cul quand mon non-avenir professionnel le requiert
- râler, crier
5 choses que je ne sais pas faire
- être patiente
- être économe
- détester foncièrement les gens
- être grossière
- ne pas avoir l’air débile devant le médecin
5 choses que je dis souvent
- « espèce de grosse couille »
- « pouffiasse »
- « maman va s’énerver »
- « je veux plus faire la vaisselle » (enfin, ça je le dis plus)
- « le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend absolument fou »
5 choses qui t'attirent chez le sexe opposé
Gros dégoutant, vous ne voulez tout de même pas tout savoir de ma vie. Non mais !..
5 personnalités que j'aime bien
Je ne citerais personne car ce que l’on aime chez l’autre, c’est plus l’idée que l’on s’en fait que la réalité, donc, je m’abstiens même si j’aime plein de monde…
5 personnes que j'aimerai voir répondre à ce questionnaire
à qui le tour ? !

mercredi, janvier 04, 2006

Décalage horaire

Loin de me chercher des circonstances atténuantes, je pense que la tranche horaire 7h30-8h30 est la pire pour le couple, quoiqu’elle soit en concurrence très fine avec la tranche 19h30-20h30.
Deux possibilités se présentent :
  • Nous travaillons tous les deux et donc le matin tourne à un joyeux pugilat, parce que l’un, toujours le même d’ailleurs, ne parvient jamais à se lever à temps, fait tout au ralenti, mais alors genre grand ralenti. Et que l’autre voit l’heure qui tourne et se demande toujours inévitablement pourquoi c’est toujours les (la) mêmes qui attendent sur le pas de la porte que l’autre boive son énième café avec la lenteur de l’escargot sous tranxène. Et quand on croit que l’on est enfin sur le départ, il a forcément oublié : ses chaussures, de se coiffer, ses lunettes, quand ce ne sont pas les clés de la bagnole. Voilà, comment tous les matins, on frôle le divorce ou le meurtre, faut peser les avantages et les inconvénients des deux (notaire, gendarme, banquier…).
  • L’un travaille et l’autre pas. C’était notre cas ce matin, comme tous les mercredis puisque j’ai l’honneur et l’avantage d’avoir un époux qui est à temps partiel pour cause de charge d’enfants. Et cette situation n’est pas la moins éprouvante pour les nerfs ou alors c’est moi qui ai un truc, et cette hypothèse est loin d’être uniquement un objet d’étude. Donc, ce matin, partie depuis 7h30, déjà au travail à 8h25, j’étais tout à mon œuvre (oui, j’ai décidé que je n’étais plus fonctionnaire mais que j’œuvrais pour le bien commun, ben pourquoi pas, après tout, on se trouve la légitimité que l’on peut), lorsque la sonnerie du téléphone a retenti. Au bout du fil, la Bestiole, bien réveillée, elle, qui cherchait la galette des rois planquée pour cause de souris et/ou d’enfants morfales. Après m’avoir soudoyé le lieu de rangement, elle me passe son père et là, une intonation caverneuse me dit " booojjjjjjjouuuuuuurrrrrrr, tuuu vvvvvaaaaaasssssss bieeeeeeeenn ? ". Il était, en pointe, à deux mots à la minute, sans parler des bruits de langue pâteuse et les éructations laryngées pour cause de voix ensommeillée. Polie, je réponds et tente d'agiter ses neurones par deux questions fastoches de maximum trois mots " Poulet est levé ? " " La bestiole va bien ? ". Je pense réellement qu’à ce moment-là, les neurones ont dû avoir un bug car il a osé me dire " pourquoi t’es énervée, cool, je suis encore au lit, Poulet aussi et la Bestiole va déjeuner ". Ben moi, je n’ai rien d’un Bob Marley d’opérette, ni au réveil, ni à aucun autre moment, je suis du genre animal vif donc pour éviter un incident diplomatique pour cause de non mise en cohérence de nos deux rythmes vitaux, j‘ai abrégé par un " oh, je te laisse la Mouette m’appelle ". Comme quoi, nos ennemis peuvent devenir des alliés !

mardi, janvier 03, 2006

Ca se passe comme cela


1068 calories... et une mise au pilori. C'est cher payé !!!!!!

lundi, janvier 02, 2006

Cachez cette soupe que je ne saurais voir

A midi, un peu seule et l’âme en peine dans la très grande ville vidée de ses fastes de fin d’année, je me disais que les prochaines vacances sont bien loin et les raisons de s’enthousiasmer bien maigres. Hormis peut-être le plaisir un peu vicieux d’avoir claqué la bise à la Mouette ce matin, accompagnée d’un bien faux-cul "et que l’année vous soit douce ", ce qui m’a valu en retour un regard certes bovin mais aussi très interrogatif assorti d’un " t’as pas de scoop ? ". Elle craignait peut-être que ma bise ne soit que le baiser d’un judas qui en savait plus qu’elle sur son avenir professionnel. Hélas, je n’ai pu que répondre que la période était morne et mon rôle de Claire Chazal du service réduit à peu de choses.Donc, je suis allée me sustenter à la cafétéria du coin, ma petite briocherie étant fermée pour cause de vacances scolaires. Et après les moultes agapes (dont un repas de réveillon qui frôla le grand n’importe quoi , et oui, Clo peut aussi être médiocre), j’avais envie d’en revenir à des fondamentaux gastro-salvateurs. Tiens pourquoi pas une petite soupe de légumes ? Si fait. Et là, m’est alors apparu l’incongruité de la situation : manger une soupe en public. Tout en portant rituellement la cueillere à la bouche, je me demandais la raison de ce malaise existentiel à l’heure où l’on veut nous faire avaler de la soupe sous toutes les formes, il paraît même que c’est " tendance ".Depuis des lustres, j’ai une ligne de conduite à laquelle je ne déroge que si grand manitou me met le couteau sous la gorge comme cela a pu m’arriver une ou deux fois dans le passé. Je refuse catégoriquement ce que l’on appelle les déjeuners de travail. A mes débuts, c’était la marotte de la Mouette, elle tenait conférence à la cafétéria. Cela a d’ailleurs été le début de ma fin, ne voulant pas céder à ces pratiques, je fus mise derechef au ban de la direction pour " tentative autonomiste et refus de s’intégrer au groupe ". Oui, et bien moi, je suis désolée, je ne fais pas caca devant tout le monde, je ne me brosse pas les dents en public et donc, je ne mange qu’avec des amis, des intimes et je ne travaille pas en mangeant. C’est très, très mal vu, on conjecture immédiatement sur votre propension à manger la bouche ouverte, à postillonner sur le voisin ou à se curer la dent creuse dans une réaction monomaniaque. Mais non, c’est juste un principe, que d’aucuns jugeront à la con, mais qui pour moi, est le résultat de la préservation de mon espace intime.Revenons-en à la soupe alors. En fait, la soupe c’est le symbole même de l’intimité, car c’est l’aliment du repos, de la maladie ou de la convalescence, de la petite enfance et de la vieillesse, c’est le mets des jours sans, du retour sur soi… Et cela, a-t-on envie de le partager avec des inconnus ?

dimanche, janvier 01, 2006

Je vous souhaite une seule chose : "et que l'an qui vient nous soyons tous réunis"... par la pensée, par le verbe. Juste VIVANT.
Bonne année 2006 et les suivantes