C’est l’histoire d’un mec qui trouve comme cela sous la semelle de ses Weston une liste de noms avec des numéros en face. Oh ! mais c’est peut être intéressant tout cela. Et si j’appelais un agent secret pour en savoir davantage . Prenons les pages jaunes pour trouver la perle rare, tiens celui-là, il a pas l’air mal comme espion. Et puis de toute manière, 007 est en vacances et OSS117 n’est pas encore né.
"Bonjour, Monsieur l’agent secret, ah bon, vous êtes aussi général, ah, ben c’est pas un peu trop, parce que je ne voudrais pas que votre enquête me coûte trop cher ?".
"T’as qu’à aller voir un détective privé si tu trouves que je suis trop bien pour toi, minus".
"Le prenez pas comme cela, Monsieur l’agent secret, c’est juste que je ne gagne qu’un million d’€ par mois et vous savez certains mois c’est un peu dur. Bon, vous êtes engagé. Votre mission si vous l’acceptez consiste à vérifier que les noms qui sont sur cette liste avec des numéros en face sont des vrais noms de vrais gens et que si on les révèle, ça va les mettre dans une vraie merde."
"Mission acceptée. Dorénavant appelez-moi grandfaucon et je vous appellerez Balancetamère."
Quelques mois plus tard, Balancetamère trépigne : "ça ne va pas du tout, vous glandez rien Monsieur l’agent secret".
"Ben oui, mais votre liste, c'est du bidon".
"C’est ça oui, du bidon et moi je suis la mère Théresa et je pars en chine faire du vélo."
"Allo, Monsieur le ministre des affaires étrangères, je vous appelle parce que vraiment les agents secrets c’est plus ce que c’était, tous des branleurs, vous ne pouvez pas lui arranger son cas, à l’autre là, Grandfaucon, je sais pas moi, un blâme, un truc qui le pousse un peu ".
"D’accord, Balancetamère, je m’en occupe".
Et voilà, notre agent secret, alias Grandfaucon, qui prend un bon soufflon dans le bureau de Tropbeau (Ministre des affaires étrangères de son état) : "Bon, vous vous maniez, là de trouver un truc contre le nabot (oui, vous savez le réfugié hongrois), parce que là je le tiens et je vais pas le lâcher."
"Mais patron, malgré votre respect, je ne peux rien trouver, y a rien, cette liste c’est du pipeau et que même, je me demande qui a pu l’écrire, vous auriez pas une idée, parce que dedans, bizarrement, il n’y a que des gens qui vous aiment pas à vous et à votre grandchef."
"Depuis quand tu te permets de penser, toi ? Et puis, tu te démerdes, il faut qu’il plonge."
Au même moment chez le nabot hongrois. "Oui, salut, je suis journaliste aux Echos, figure-toi qu’une liste circule sur laquelle tu es cité pour une histoire de comptes occultes, on fait quoi, je la relève ? ".
"Ca va pas non. Tu la fermes, tu m’entends, tu la gardes sous le coude, et tu la sors…. disons en avril 2006, 1 an avant les élections, je fais d’une pierre deux coups, je flingue en plein vol Tropbeau et l’autre guignol de l’Elysée et en même temps je passe pour un martyr. Tout le monde n'y verra que du feu et en 2007 à moi le Château. T’as compris".
Nous vivons une époque formidable.