mercredi, août 31, 2005

Liste de rentrée

Réquia m’a passé la main pour répondre au questionnaire en vogue sur les blogs : les résolutions de rentrée. Ca tombe bien, je voulais m’y pencher.
  1. Changer de travail. Les raisons : en 10 ans de vie professionnelle, j’ai quitté mon premier boulot au bout de 5 ans donc si je sais encore compter, l’horloge vient de sonner, 5 ans déjà à supporter la Mouette et la Saucisse, il est temps d’aller voir ailleurs. Bien sûr, j’y perdrais des choses (quoi au fait ? hormis une balade par chez moi une fois par semaine, c’est pas si mal !), j’y gagnerai beaucoup (même pas certain ! mais qui ne tente rien, n’a rien : remarque d’une stupidité inégalée). Mais il faut bien se mettre un coup de pied au derrière de temps en temps. Et puis le trip, fonctionnaire bien calée dans le fauteuil en attendant la retraite, très peu pour moi.
  2. Décider du menu de la semaine AVANT d’aller faire les courses. Pour éviter le syndrome du placard plein de " qu’est ce que je peux bien faire avec ça ". Mais ne pas tomber non plus dans le lundi, raviolis, le mardi purée… De l’imagination que diable.
  3. Devenir belle. Je vois d’ici les éclats de rire sournois. Et oui, on a les ambitions que l’on veut. Donc, je ne demande aucun commentaire sur cette résolution. Certes, coté tronche, la nature n’a pas donné le résultat escompté et comme je ne me vois pas me lancer dans une chirurgie esthétique, très coûteuse, vu l’ampleur du ravalement à faire. Je me dis que je pourrais au moins tenter de devenir belle de l’intérieur, vous irradier de ma prestance, vous anéantir de mon assurance. Oui, certes ce serait un virage à 190 % car il faudrait qu’enfin j’accepte ce que je suis, mais franchement, les résolutions n’engagent que ceux … qui les lisent !
  4. Finir ce psfgthj de gîte. Pour cela, il faut avoir caster un nouveau maçon, bâillonner le maître d’œuvre, réparer les pieds de Charlemagne et avoir passé des week-ends entiers à réparer les meubles, faire les rideaux, laver la vaisselle. Oulala et après on parle de calme intérieur, autant demander à un castor de se couper la queue.
  5. Apprendre les plaisirs (non pas celui que vous croyez, espèce d’horrible graveleux, c’est déjà fait ! ! !), non l’autre, celui de tous les jours, celui du bonheur de retrouver sa famille, celui du petit déjeuner sur une place médiévale, celui des petits croix du soir. Les plaisirs simples de la vie quotidienne, les seuls qui semblent parfois inaccessibles.
  6. Ne pas faire des listes imbéciles qui ne servent qu’à une chose : CULPABILISER de ne pas les tenir.
    Enfin Filambulle, Filomène et Sissou, si ça vous dit, c’est à vous.

Cruella is born

Ca y est, j’ai repris le boulot depuis 2h15. J’ai bien vu la tronche en biais, le regard de cocker de la Saucisse mais je suis résolue à ne rien demander, à ne pas poser de question. Le nez dans les dossiers qui m’attendaient sur le bureau, je ne moufte pas. J’évite LE sujet, je ne lui pose aucune question, même pas et surtout pas " ça va ? " car je sais à quoi je m’expose, enfin, je le suppute.
Il est 10h45 et le couperet tombe " Charlemagne travaille au gîte ce week-end ? ". J’ai bien senti au ton de la question que le dérapage incontrôlé était pour maintenant. Idiote en relation comme je sais l’être quand nécessité fait loi, je réponds un évasif " je sais pas, je lui poserais la question ". Il ajoute l’attendu " parce que le week-end, il faut que je m’occupe, ça va pas du tout, je me retrouve avec un grand vide ". Et c’est reparti pour les effusions liquides.
Alors là, je suis la plus ignoble de toutes les collègues, je veux bien avoir la palme d’or du cœur de pierre mais je n’ai rien répondu, j’ai continué à taper sur mon clavier l’air de rien. Et franchement, qu’il aille au diable, je ne vais pas perdre le bénéfice de trois semaines de congés, passées au chevet d’un mari blessé, d’enfants angoissés par leur rentrée scolaire pour m’apitoyer sur une vulgaire histoire de cœur qui a mal tourné. Je suis Cruella et on va voir cette année de quel bois je me chauffe.

mardi, août 30, 2005

Avant - Après


le placard à chaussures : c'est fait.
Avant : disons "gros bazar"

Après : un rève, et noter les quelques places pour de futurs achats (pas folle !)


lundi, août 29, 2005

Vive le bleu

D’abord, il y eut cet appel téléphonique qui me sortit de ma torpeur matinale vers 8 heures. Charlemagne parlait au loin avec l’homme, je me demandais ce qui pouvait bien sortir de cette discussion, l’espoir aux lèvres, l’oreille tendue, je patientais. Juste raccroché, je sautais à la gorge de ma moitié, pour savoir, pour avoir l’assurance que ce serait bien aujourd’hui. Mais hélas, les nouvelles étaient mitigées, viendra, viendra pas, il était trop tôt pour le savoir. Et pourtant, tant de choses en dépendaient, notre vie presque, à coup sûr notre vie quotidienne. Il fallait attendre, la confirmation, peut-être, la déception, pourquoi pas. Et puis, vers 10 h, un appel me fit frémir, à l’autre bout des fils du téléphone, une voix grave annonça l’inimaginable « je suis à côté de chez vous, j’arrive, indiquez moi le chemin ». Je frétillait d’impatience, je n’en pouvais plus d’attendre. C’était tellement inespéré, il pouvait aujourd’hui, un lundi après deux jours de cauchemar, il pouvait venir nous délivrer.
Il arriva par le chemin, majestueux, grand et bleu, il apeura les enfants, il fallut les rassurer "il vient nous sauver, il est gentil". Nous les fîmes rentrer dans la maison pendant qu’il prenait sa place à coté de la fosse septique QUI ETAIT BOUCHEE DEPUIS SAMEDI SOIR.
Quand le type est arrivé, j’ai bien crû que j’allais lui sauter dans les bras. Tout le week-end, nous avons subi les affres de la vie spartiate, des odeurs dans toute la maison. Trouver un dépanneur un dimanche impossible, une rombière, femme d’un artisan m’a sèchement rappelé malgré mes plates excuses pour le dérangement que « mon mari ne travaille pas le dimanche ». Je n’en doute pas mais comment on fait nous, pour faire popo, sans chiottes, et comment on fait pour faire la vaisselle. Mais son mari, j’étais prête à tout pour qu’il vienne (euh, non, pas à ce que vous pensez, faut quand même pas pousser), même avec la majoration « dimanche + odeurs + déplacement ». Tout, il aurait pu nous compter, mais non. Personne. Charlemagne a même accepté d’aller y faire un tour manière de tenter l’opération de la dernière chance, conclusion il est ressorti énervé et sale !!! Et l’installation rotait toujours son trop plein.
Et dire que mercredi, je reprends le boulot.

samedi, août 27, 2005

J’ai tenu aujourd’hui à donner du sens à un de mes principe préféré : « ne pas rater une occasion d’achever un homme à terre ». Démonstration en deux points.
Tout d’abord, comme précisé hier, nous avions rendez-vous la Bestiole et moi pour une ablation d’un kyste, sans importance, mais qui donnait des sueurs froides à son père (ceci a son importance pour la suite). Donc, paré de crème Emla (je défie quiconque de parvenir à prononcer ce mot sans inverser les syllabes), nous avons commencé l’opération sous anesthésie locale. Il y avait longtemps que je voulais prendre une revanche sur Picpic, sus nommé en raison de sa profession de médecin de campagne. En effet, un jour, que j‘avais une chute de pizza avec dégoulinures de fromage et d’anchois (ce qui en langage clair, veut dire que je partais un peu du citron), celui-ci m’annonça tout de go que si les femmes arrêtaient de travailler pour élever leurs enfants, il y aurait 1) moins de délinquants, 2) moins de problème de places dans les crèches (cqfd, pas besoin d’avoir fait Médecine pour en arriver à ce genre de conclusion digne de Lapalisse), 3) moins besoin de prescription de lexomil aux dites-femmes. En effet, il lui semble évident que les femmes dépriment d’abandonner leurs enfants. Le raisonnement est plus que basique. En plus, moi, Monsieur, quand je déprime c’est plutôt parce que justement, les enfants sont fatigants, mon mari épuisant et la vaisselle envahissante et donc, ton congé maladie pour en faire deux fois plus à la maison, je laisse.
Ce jour-là, il m’avait carrément énervée, mais à la limite de la neurasthénie doublée d’asthénie, j’étais repartie penaude et un peu plus abattue par ces arguments bien éloignés de ma vision « féministe « de la société.
Quand muni de son bistouri, le crâne flanqué d’une ridicule lampe frontale doublée d’une loupe, ce qui lui donnait la tronche d’un bigorneau pris dans les phares du Nautilus, je me suis dite que l’heure de la vengeance était venue. J’ai donc profité de la grande sagesse doublée du courage exemplaire de la Bestiole, qui n’a pas moufté une seule seconde, pour asséner le coup de grâce. Au « c’est bien tu n’as pas peur » de Picpic, j’ai enfoncé la première banderille « c’est normal c’est une fille ». Certes, l’argument est primaire, mais ça soulage dans les angles. Et Victoire fort bien éduquée par sa mère a pris le relais de l’attaque «en plus, les hommes c’est des fainéants, papa, il se lève toujours après maman, et le poisson rouge, il vient jamais au marché parce qu’il dort ». Et voilà, ça s’est du bien net, bien envoyé. Il a juste osé lever sa loupe pour esquisser un regard en coin !!!
Deuxième occasion. Le Père de mes enfants est un inquiet, mais pas du genre, petit inquiet, non du genre à imaginer une gangrène dès le premier saignement d’orteil, ou une tuberculose au premier éternuement. Parfois, ça agace, disons souvent, mais que voulez-vous on ne sait pas où va se nicher l’amour d’une femme envers son mari (si on sait, mais on dira pas). Donc, depuis longtemps, j’émets le vœu de doter la Bestiole de boucles d’oreilles. Hélas, pour cause de risque majeur d’infection de l’oreille, avec ablation potentielle des deux organes auditifs, il n’était point possible d’obtenir l’accord paternel. Or, une fois, le kyste ôté, pour féliciter la Bestiole de son attitude très courageuse (une femme, une vraie), nous nous sommes rendues à la bijouterie pour acheter un réveil. Une fille s'y faisait percer les oreilles. Bingo, l’affaire était dans le sac. La Bestiole demande, j’acquiesce et perfide, ajoute « on dira à Papa que c’est pour ta rentrée au CP ». Arrivée à la maison, l’homme, tout à sa joie d’avoir enlevé l’objet de son cauchemar depuis des mois, ne pouvait que se soumettre au desideratas de sa fille. Et hop, y a plus qu’à prendre rendez vous pour une Bonne journée !!

vendredi, août 26, 2005

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JEM

Moi, je suis une adepte inconditionnelle des « Jours d’Emmerdement Maximum ». C’est une technique bête comme chou qui a fait ses preuves : il faut concentrer sur un jour ou deux, les pires choses à faire. Cela a plusieurs avantages : on est vraiment sûr que ce sera une mauvaise journée, il ne faut même pas se poser la question avant, ni faire le bilan après, c’est écrit, c’est une bonne certitude. On se crée ainsi des futures bonnes journées que l’on attend comme le chameau attend son eau, suffit pour cela de regarder passer la mauvaise.
Donc aujourd’hui et demain, sont de cet ordre :
- Matin : seule avec les enfants, le Poulet est dans un état proche de l’Ohio, dès que l’on parle d’école, il répond par un « veux pas, veux allé jouer aux voitures à la crèche ». C’est bien barré pour vendredi prochain.
- Après-midi : courses pour les fournitures de l’école. J’admire ad vitam eternam les maîtresses dont l’imagination papetière frise le génie. Je cite (je vais pas vous faire toute la liste, c’est à crever d’ennui) : un porte vue de 21 x 29.7 cm (n’écris pas format A4 au cas où il y aurait encore des neuneux pour ne pas comprendre !), de 60 vues. Alors là, chapeau bas. Parce qu’arrivée devant le rayon de Carrefour, on trouve des 40 vues, des 80 vues, des 120 vues, ouah, mais pas de 60 vues. Sans compter, qu’il ne faut pas confondre le nombre de pages avec le nombre de vues, puisqu’il y a deux vues pour une page, vous suivez toujours. Je me dis que si on ne nous prenait pas pour des débiles, on nous dirait des « au moins 60 vues », libre à nous de choisir mais non, on impose. Et encore je reste polie vu que je suis un peu cernée : ma mère, mon grand père, ma tante, mon parrain, mon beau père et mon meilleur ami sont membres du Mammouth, mais franchement…
- Fin d’après-midi : vaccin de Poulet. Dans la salle d’attente, je tombe nez à nez avec l’ex belle-mère de Charlemagne. Oui, avant d’avoir eu l’honneur et l’avantage de défroquer (pour ne pas dire pire) Clothilde, il avait eu une vie antérieure. Embrassades (elle me connaît par un concours de circonstances dont je vous épargnerais les détails), question à deux balles « oh, et le petit, il ressemble à qui ? ». Devine ! Il est blond et il aime les cheminées monumentales, encore un indice ? Une salle d’attente pleine comme un œuf, un Poulet énervé au possible. Que du bonheur en barre donc. Et puis le vaccin, hurlement malgré la pose du patch anti douleur. Car, les géniaux imbéciles qui sont à l’origine de ce truc, n’ont pas prévu que l’enlèvement du patch est un supplice à lui tout seul. Evidemment, le moutard n’a plus mal vu qu’il n’a plus ni poil ni peau. Enfin, selon le vieil adage : ce qui est fait n’est plus à faire. Enfin si la semaine prochaine deux vaccins de plus. L’enfant étant souvent malade, il n’y a guère qu’à la fin de l’été, que l’on peut le poursuivre pour ce genre de joyeusetés.
- Soirée : remonter dix fois parce que Poulet ne veut pas dormir comme tous les soirs depuis bien deux mois. C’est pas difficile, il veut faire pipi toutes les dix minutes, à croire que ce gosse est déjà protastique !
- Demain : enlèvement d’un kyste, bénin à la Bestiole sous anesthésie locale. C’est moi qui m’y colle, vu que le père même après deux injections de Valium ne pourrait rien faire de correct. Entre temps, je vais devoir répondre au moins 10 000 fois aux mêmes questions « dis-moi exactement ce que t’as dit le docteur (faire gaffe à pas se mélanger les pinceaux et limiter les bobards pour se souvenir de tout), c’est sûr que c’est pas grave (100 fois, répondre que OUI, c’est SUR). Ah, au fait, et ta cheminée, elle va comment aujourd’hui ? Vivement demain soir que je DORME.

jeudi, août 25, 2005

The english's people

C’est sûr, je ne suis pas bilingue, et la Dame non plus d’ailleurs. Mais finalement, je trouve que je me suis à peu près bien débrouillée, cernée par deux gars hilares dès que j’ouvrais la bouche, attendant que je me prenne allègrement les pieds dans le tapis. En fait, j’ai fait des constructions de phrases du genre « I am going to cut the duck, because … il est cuit ». Cela s’appelle un manque criant de vocabulaire. La dame « Jo » quand à elle, a fait des efforts considérables pour sortir des phrases en Français ce qui me pousse à penser qu’entre deux pathétiques, on ne savait laquelle primer.
Elle a aimé le foie gras et la fougasse, on a évité les cuisses de grenouille, mais par contre le Pavlova n’a pas été un énorme succès. J’ai eu un doute lorsqu’elle a affirmé : « your cake is very good » et qu’elle en a laissé la moitié dans l’assiette, je l’affirme l’anglais est poli.
Toujours est-il que je me suis retrouvée à 1h du matin à la tête d’une vaisselle considérable, ravie de ma soirée et me disant que finalement Charlemagne n’avait pas tort : c’est chouette de rencontrer des inconnus…même en n’ayant rien compris aux trois quart de la conversation ! Car soyons clair, par moment, je ne comprenais strictement rien, ils auraient pu me traiter de dinde que je n’en aurais pas pris ombrage. Corbo a bien tenté de me remettre en selle, mais le mal est ancien. Je suis une tanche en anglais et même deux verres d’alcool ne pouvaient rien y faire. J’étais pourtant munie du Harrap’s de poche, mais je pense qu’il faut que j’envisage la méthode Assimile (débutant) !!!




Avant

Pendant : la fougasse

Après : le lavage des idées de Mme Calson

mercredi, août 24, 2005

Glups

Dans très exactement deux heures, nous recevons pour diner le grand ami de mon mari, qui vient nous rendre visite avec sa copine. Pour le copain, c'est le très fameux corbo qui est resté quelques mois à la maison en transit. Donc, no problem, je le connais. Aucun souci. Mais pour la copine, les choses sont beaucoup plus délicates car :
1. C'est une anglaise qui débarque de Hong Kong. Chouet, me direz-vous, le partage des cultures, les échanges, la découverte. Oui, sauf que vous oubliez un détail entre l'anglais et le mandarin, il n'y a, pour moi, aucune différence. Je suis incapable d'aligner deux mots, je suis pathétique. Hello et Thank you (et encore vous n'entendez pas l'accent) sont à peu de choses près les limites de mon vocabulaire. Donc, je vais certainement passer la soirée à faire disons tapisserie, à moins qu'un des deux soient assez aimables pour traduire mon verbiage à la dame.
2. Nous arrivons de trois jours en Espagne, et une bonne demi douzaine de souris a eu la bonne idée de crever dans les cloisons en placo. Donc la maison ressemble à un cimetière souricier et je ne vais pas en plus ajouter du parfum qui accentuerait le côté "enterrement de troisième catégorie". Mais que va penser cette pauvre fille des vieilles demeures françaises !.
3. Menu : Foie gras, canard au four, plateau de fromages et Pavlova. Je prends deux risques : me faire traiter d'assassin de canard (l'avantage, c'est que je comprendrais rien à ce qu'elle dit), passer pour une prétentieuse qui ose faire le seul gâteau que sache réussir la seule anglaise de Cuisine TV (Nigella Lawson) !
4- Et si elle est en plus jolie. J'ai passé mon aprem à faire du ménage, genre grand ménage, à mettre les petits plats dans les grands, à m'occuper des niards, car Charlemagne ayant vu le regard de fée du logis poindre s'est barré sous un prétexte fallacieux. Donc, en plus de ma décrépitude classique et qui l'âge aidant ne s'améliore pas, je vais ressembler à Cruella. Et donc la comparaison sera terrible.
Je sens que ma soirée va être exquise.

Mon look mariage




Par ordre d'apparition à l'écran : Clothilde, le poisson rouge au grand nez (absence de Charlemagne à l'office, cela va de soi), et Mameu (alias ma mère).
Oui, vous aurez remarqué que les chaussures ne sont plus les mêmes que celles initialement prévues : en langage psy, on doit appeler cela "féminité non assumée". Donc, j'ai troqué les chaussures à très hauts talons pour des mules, certes jolies, mais un peu moins osées !! J'ai vendu l'échange à la vendeuse pour une erreur de taille. Où va se nicher la perversité de l'acheteuse honteuse. La ceinture et la bourse sont faites mains.

(mon air idiot est par contre hyper naturel...)

lundi, août 22, 2005

il me poursuit

Penarde que je me croyais en Espagne a l'abri des affres de la construction medievale, hier soir, charlemagne rentrant de sa tournee des bars, repu de cafè se jete sur moi, non pour assouvir un besoin masculin, mais pour me dire qu'il a bien réfléchi avec le poisson rouge et que dessin á l'appui, il faut refaire la cheminée monumentale. je venais de passer deux heures a endormir le Poulet dans un grand jour et je suis assaillie de questions dont je ne veux même pas envisager le début du commencement d'une réponse approprièe. Même en Espagne, au secours.
Femme, bien sous tous rapport, vend ou donne acte de mariage, comprenant cheminée monumemtale, tour et meutrière contre bons soins. Rèponse rapide assurèe. Laissez message, même la nuit !!, je dors plus.

dimanche, août 21, 2005

olà

Nous sommes arrivès, voilà près de deux heures, je dois dire que mon incapacitè intellectuelle à manier un clavier en espagnol va beaucoup limiter la prolixitè de ce billet. Globalement, il fait un temps de merde, mais en bon touristes qui se respectent, nous sommes bèatement contents de notre sort. Les gens parlent une langue de nous inconnue, enfin globalememt il y a plus de francais qu'à Toulouse, mais , le tout est de l'oublier !!! Autrement, le poisson rouge au grand nez a été sage comme une image, c'est assez rare pour être signalè: Bon, je prends des cours de clavier et je reviens car cela fait deux heures que je tente de taper trois lignes et clavier ou réflexion, il faut choisir !!!

samedi, août 20, 2005

Youpi....

Demain, nous partons en vacances, pas pour trois semaines, mais juste trois jours au bord de la mer, en Espagne, manière que le Poulet et la Bestiole puissent faire trempète dans une eau claire (oui, c’est très carte postale, mais on se motive comme on peut) car il faut bien dire les choses franchement : je déteste partir en vacances.
A ce moment du récit et conformément à l’avancée de ce blog, certains doivent commencer à se poser la seule question qui vaille : quelles qualités peut bien avoir cette fille ? Je suis de mauvaise humeur, disons 22 heures sur 24, je ne suis absolument pas compatissante devant la détresse affective fut-elle de mon collègue adoré, chéri, je déteste partir en vacances, je hais les imprévus et les artisans. Je suis donc, il faut bien regarder les choses avec justesse, à classer dans la catégorie des chieuses, voire dans l’élite de cette classe bien particulière. J’en suis consciente donc cela vaudra une petite remise de peine. J’espère juste « le jour où », passer par la case Purgatoire, manière de pouvoir justifier un peu de mes déviances, espérons que le type qui m’y attend ne sera pas un homme, un ange asexuée, ferait davantage l’affaire en terme d’impartialité !!
Demain matin, départ. Aujourd’hui, ressemble donc à une veillée, funèbre pour moi. Il faut dire que durant une bonne partie de mon enfance, je suis partie en vacances comme on partait à l’échafaud. Etriquée dans un corps, de moi détesté (et des autres aussi d’ailleurs, ne nous voilons pas la face), je voyais arriver l’étalage de cette viande sur la plage comme un moment proche d’un des pires supplices antiques. Et j’ai donc gardé envers les vacances une espèce de défiance pérenne.
Les préparatifs à ingurgiter aujourd’hui :
- Nettoyer la voiture. Non, je m’insurge, cette idée, que je juge beauffissime n’est pas de moi, mais issue de l'imagination de Charlemagne. Nettoyer la voiture avant d’aller l’ensabler à nouveau sur les plages de la Costa Brava, mais quelle insulte au bon goût. Comme si on allait chez l’étranger faire visiter sa caisse. Donc, je me suis exécutée d’autant plus que Charlemagne étant handicapé par ses pieds, il ne peut rien faire. Enfin, disons, qu’il ne peut rien faire de chiant. Sa chochoterie doublée de mauvaise foi très masculine le fait hurler de douleur lorsque la tache ingrate apparaît, pour d’autres activités, je le trouve brusquement bien leste.
- Faire les valises, alors là, les hauts-le-cœur sont convoqués. Et surtout quand Charlemagne demande benoîtement « tu n’as rien oublié ? ». Mais forcément que j’aurais oublié quelque chose parce que 1) je ne suis pas Wonder woman 2) je ne sais pas ce que tu veux prendre 3) par essence, je ne pourrais répondre à ta question idiote que lorsque je m’en serais aperçue et là oui, j’aurais fatalement oublié quelque chose ! Et puis, c’est bien connu, l’Espagne à 20 Km de la frontière française, c’est le début de la brousse, trouver une brosse à dents ou du dentifrice ressemble aux douze travaux d’Hercule. C’est gens-là ne sont pas civilisés. C’est évident.
- Ranger la maison pour éviter de rentrer avec un cafard gros comme une montagne car 1) plus de mer avant des lustres 2) les enfants sont fatigués et donc énervés 3) dans 1 semaine, c’est le boulot, la mouette, la saucisse.
A mort les congés payés. A mort le Front Populaire

vendredi, août 19, 2005

Des news of Bouygues

Non, ce blog n’est pas en train de devenir bilingue, vue ma crasse et totale incompétence linguistique. Mais il parait que pour attirer le chaland, il faut parfois utiliser des subterfuges de ce genre : un changement de langue, un passage à des récits graveleux, et voilà une affaire potentiellement relancée !!
Bouygues, donc est venu. Charlemagne l’a reçu, je n’ai pas voulu assister à l’entretien tant je me sens de plus en plus inutile dans des conversations dont un mot sur deux échappe à ma compréhension. Il faut admettre ses limites et en assumer les conséquences, et puis franchement pour une fois, que Poulet dormait, je ne me voyais pas refuser une grasse matinée, fut-elle jusqu’à 9h. Je n’interviens désormais en bon argentier du domaine de Souplassens que lorsque la première entreprise de France présente devis et facture, c’est déjà une épreuve suffisante pour des nerfs fragiles. Désormais, nous attendons donc le devis, puisque l’artisan a accepté le chantier. Oui, il fut un temps apparemment révolu où l’entrepreneur cherchait des travaux à faire, désormais, c’est au client de se prosterner au pied du dit artisan pour qu’il daigne accepter le chantier. Et oui, mon bon maître, tout se perd.
En moins de 6 mois, cette maison a vu passer une horde d’artisan, de spécialistes es demeure médiévale, de maître d’œuvre, de gens de métiers, comme on dit, et bien c’est pas difficile, chacun dit la sienne, ou à peu près. Arrive-t-on parfois à recouper les avis, on est alors au bord de l’orgasme architectural tant on semble avoir trouvé la pierre philosophale. Un coup, il faut reconstruire un mur qui menace ruine, un coup, il est en excellent état, un coup il faut doubler une poutre, non, ce n’est pas nécessaire. Il faut tout le flegme de Charlemagne et les conseils avisés d’un vieux routier du monument historique pour garder les yeux en face des trous. Parce que si on m’écoutait il y a longtemps que j’aurais … mais je ne sais même pas ce que j’aurais fait, tant je n’y COMPRENDS PLUS RIEN.

jeudi, août 18, 2005

Jour de matricide

Depuis hier, la Bestiole tient absolument à me pousser dans la tombe. Non que son Œdipe continue de croître au gré de ses apprentissages de la vie. N’est-ce pas elle qui un jour a déclaré à son père la bouche en cœur : « ce serait bien que Maman ne revienne pas ce soir à la maison, on serait tranquille tous les deux ». Depuis, je tiens absolument à ce qu’elle passe devant dans l’escalier, on n’est jamais trop prudent même avec sa propre descendance.
Or, voilà-t-il pas que depuis hier, elle me fait des cadeaux. Je trouve cela plutôt aimable, faut dire que je suis en opération « sevrage intensif de télévision ». Tout aussi intensif que leur ancienne consommation. La télévision est pour la Bestiole, le Poulet étant nettement plus détaché des choses terrestres, le centre de sa vie. Si on l’écoutait, ce serait du matin au soir sans interruption. Donc, profitant des vacances, j’ai mis au point un plan anti-télé, ce qui signifie, faut être super honnête, beaucoup plus de sollicitations pour les parents. Parce que « je sais pas quoi faire » devient une rengaine permanente, il faut donc trouver des dérivatifs. Ce qui est tout de même merveilleux, c’est qu’au bout de quelques jours, 1) ils la demandent moins 2) ils trouvent tous seuls des choses à faire. Comme quoi, tout est possible.
Revenons en à nos cadeaux. Hier, elle m’offre une boite avec des vieux restes d’un de ces biberons, prêtés dorénavant pour nourrir sa poupée, et me dit « tiens, ce sera pour tes enfants quand tu seras mamie ». J’accuse un peu le coup mais pense en bonne pragmatique que la remarque tient davantage du langage approximatif de l’enfant que de l’amère constatation. Mais ce matin, récidive, elle m’offre une robe de sa poupée en n’omettant pas d’ajouter « ce sera pour quand tu seras mamie pour habiller tes petits enfants quand ils viendront te voir ». A l’heure où je me verrais bien à la tête d’une famille de trois moutards, me voilà reléguée au rayon des antiquités, aux cotés de ma mère (soit) et de ma belle-mère (sic). Comme quoi, la vie est vraiment une vacherie.

mardi, août 16, 2005

Bouygues is back

Demain est un grand jour, nous auditionnons le peut-être futur maçon qui aura l’honneur et l’avantage de travailler dans la maison Forte de Souplassens. Alors évidemment, je me prépare à l’évènement comme une jeune mariée à sa nuit de noces. Non que Charlemagne ait décidé de me donner en pitance pour amadouer la première entreprise de France, remarquez avec l’humeur que je me traîne, le tour de taille que j’arbore et le cheveux de type filasse, il n’y aurait guère qu’un naufragé de la Méduse pour avoir envie d’une quelconque aventure avec moi.
Je suis disons tendue. Faut dire que le sort s’acharne sur le projet, de là à parler de mauvais œil il n’y aurait qu’un pas que je me refuse à franchir, au cas justement où celui-ci nous surveillerait. Ils sont partout… les artisans sadiques !!!
Donc quelques règles de base avant la confrontation, enfin vu que ce n’est pas encore un ennemi déclaré mais juste potentiel, parlons plutôt d’entrevue, c’est plus mondain.
Règle 1 : Ne pas se dire que c’est un nul. Sauf qu’un mec qui au mois d’août répond au téléphone et vous donne rendez-vous pour le lendemain 8h30, c’est carrément suspect. Soit il n’a plus de chantier car les trois dernières baraques se sont effondrées, soit il est l’ennemi intime de notre ex-vénéré maçon et donc c’est tout bon pour nous
Règle 2 : Pensez à réveiller Charlemagne avant son arrivée, étant donné qu’il dort devant la porte dans une tente avec la Bestiole et qu’il ne faudrait pas que , appelons le Bouygues, pense que l’échec du chantier nous a mis sur la paille ou en instance de divorce.
Règle 3 : Bien lui préciser que le maître d’œuvre est un escroc doublé d’un incapable et que donc il faut répondre oui à tout ce qu’il dit mais n’en penser et n’en faire pas moins ce que l’on veut.
Règle 4 : Dire à Charlemagne que le laïus sur les origines médiévales est certainement un détail dont Bouygues se passera très bien vu l’heure matinale.
Règle 5 : Croiser les doigts sous la table en espérant très fort que CA MARCHE !
Règle 6 : Prendre un wagon de Lexomil pour éviter de se mettre à pleurer devant Bouygues, en lui suppliant de bien vouloir nous poser le parquet et les cloisons en Placo que l’autre dégénéré nous a planté au milieu du chantier.
Règle 7 : Allez au lit tout de suite pour éviter l’haleine de poney et les yeux de lapin atteint de myxomatose demain matin.

Le défi pour Bouygues

lundi, août 15, 2005

Mon début de vacances ressemble à Apocalyse Now au début d’une attaque, entre rêve et réalité.
Tout d’abord, soyons clair, le sort s’acharne sur le gîte : le maçon s’est barré avec pertes et fracas, enfin plutôt des pertes de temps et d’énergie pour nous, lui à part notre considération, pour l’instant il n’a pas perdu grand-chose. Nous voilà donc planté au milieu du guet avec une maison ni faite ni à faire : le genre de désagrément que l’on souhaite même pas à son pire ennemi, peut être tout au plus à son maçon ! Sur ce, le Charlemagne n’a rien trouvé de mieux que de se brûler les dessus de pieds aux 2ème et 3ème degrés. Evidemment manier de la chaux en tong, fallait forcément qu’à un moment donné la chose fasse son effet. C’est donc fait et bien fait, au moins 10 jours d’arrêt de travail, c'est-à-dire dix jours à faire « ouille » dès que je m’approche à moins de 10 cm de ses choses bandées, 10 jours à faire son moitié mort, 10 jours à changer des pansements immondes, là, vraiment, je le déclare solennellement je n’ai pas la vocation. Et de plus, je mets au défi tous ceux qui pensent que j’ai un cœur de pierre de venir me remplacer car vraiment, je le dis une fois pour toutes, un homme malade c’est CHIANT. Bon, certes, il souffre et je compatis mais il pourrait souffrir autant en silence et sans assommer sa chère et tendre de lamentations. Parce que moi, pendant ce temps, et bien, je suis en charge des enfants à 100 %, on me dit que je suis en vacances, par moment j’ai du mal à le croire.
Et dans la série, les hommes sont tous des maladroits : le Poulet est tombé sur une marche en pierre et s’est fait très mal au nez, et ça s’est encore une mauvaise nouvelle.

Bon au rayon des choses positives. Euh, attendez faut que je réfléchisse bien :
- la Bestiole apprend à nager avec le poisson rouge aux grands pieds qui en l’occurrence porte super bien son nom.
- Je n’ai pas de nouvelles de la Saucisse depuis 1 semaine, ouf !
- J’ai pris deux kilos et je pars à la mer dans 1 semaine, je vais encore être pathétique. Mince, c’est une mauvaise nouvelle.
- Ma copine ne rentre qu’aujourd’hui de ses balades familiales et je m’ennuie vraiment de nos palabres.
- J’ai même pas osé boire comme un trou à la fête du village à coté, ça m’aurait peut-être détendue, qui sait.
Y aura-t-il quelque chose pour sauver mes vacances ?

vendredi, août 12, 2005

Bestiole et Poulet : l'entente parfaite

mercredi, août 10, 2005

Planquez-vous

Charlemagne a eu une idée. Faut dire que la journée d’hier a ressemblé à un énorme ratage, dont je peux, sans fausse modestie, endosser toute la responsabilité. Enervée, certainement un des effets du vent d’autan, je me suis brusquement et sans coup de baguette magique, transformée en une énorme mégère. C'est-à-dire que sans bouquet de fleurs et autres concessions à la société marchande, Charlemagne n’avait que peu de chance de trouver grâce à mes yeux. Je l’ai donc renvoyé dans ses foyers à chaque proposition que le pauvre bougre tentait d’échafauder pour plaire à sa belle. Conclusion, j’ai fini à 22h, aigrie, culpabilisée et minable dans mon lit à renâcler sur ma journée de MERDE, pour dire les choses clairement. Bon, j’ai quelques circonstances atténuantes, quand on s’est vu jeune et dynamique voilà 8 ans et que l’on se voit vieillissante et courant dans tous les sens pour tenir une maison, éduquer des enfants dont une Bestiole qui prend copieusement sa mère pour une tarte et un Poulet qui l’appelle à son chevet environ 10 fois par nuit, il y a vraiment de quoi désespérer de la vie et de la nature humaine.
Mais bon, le 9 est passé et aujourd’hui, c’est le 10 (fête patronymique dont je parlais hier, mais là pas de risque d’avoir à refuser quoi que ce soit vu que c’est catho donc je suis à l’abri de toutes velléités florales ou joaillière).
Cependant, Charlemagne ne s’avouant jamais vaincu, revint à l’assaut de sa belle ce matin. Aimable et enjoué malgré la souffrance que l’on peut mesurer à l’ampleur de ses gonflements de pieds et corroborés par la compassion marquée par le médecin, il m’annonça que « pour compenser la mauvaise journée d’hier (oups), on pourrait organiser une fête avec nos amis ». Voilà, là, je commençais à me dire que ma santé mentale s’améliorait, que je me délestais peu à peu de mes contraintes, de mes emmerdements, le boulot, la saucisse suicidaire… et pif, voilà t-il pas qu’il me tombe sur le coin de la tête The Evènement à organiser. Dans un cas comme celui-là, je tente de jouer la montre en assénant une demande de recours temporel : on verra, je vais y réfléchir. Mais le type étant certainement le plus grand machiavel que la terre ait jamais porté, il profite du passage du Poisson rouge au grand nez et du Corbeau, pour leur annoncer l’imminence de la chose. Je suis prise au piège, c’est cuit, je suis, comme on dit en pareil cas, mise devant le fait accompli.
Donc rationalisons. Que faut-il faire ?
- Trouver la date, entre les vacances des parents, les nôtres, le voyage en Allemagne du Poisson rouge aux grands pieds, ça va être coton.
- Faire la liste des invités, le problème, évitez qu’elle ne fasse 1000 personnes, mais ne pas oublier quelqu’un au risque de s’en mordre les doigts. Regrettez déjà celui qui ne pourra pas être là pour cause de mauvaise Saint-Jean.
- Elaborer un menu qui permette à la cuisinière qui répond au doux nom de Clothilde de ne pas péter un plomb devant l’ampleur de la tache tout en mettant en valeur ses talents de cuisinière (oui, je me flatte mais désolé quand l’ego est à plat, rien de mieux que l’autocongratulation pour le faire remonter)
- Persuader Charlemagne que certes, le jazz est une bonne musique mais que pour plomber l’atmosphère, on n’a jamais trouvé mieux, hormis un Te Deum.
- Prendre deux kilos de Valium par jour, il faut bien cela pour venir à bout de l’événement.
Suite au prochain numéro
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mardi, août 09, 2005

1997

Tapie dans l’ombre, j’attends mon heure, celle de l’anéantissement final. Passe la fête des mères, passe la fête patronymique (« vieux relent de religiosité que les révolutionnaires n’auront pas eu », je cite dans le texte), passe la Saint Valentin, mais là, aujourd’hui, s’il oublie, sa dernière heure est arrivée. Le Pulp fiction matrimonial pourra commencer.
Ce matin, tout à sa douleur et anéanti par des brûlures sur ses pieds dues à un usage intensif de chaux seulement chaussé de tongs, il est parti chez le docteur pour trouver une épaule masculine compatissante. Car c’est bien connu, quelque soit l’ampleur et la véracité de la souffrance, un male blessé en vaut deux de valide point de vue narcissisme. A croire que la terre s’arrête de tourner. On comprend mieux pourquoi Dieu (espérons que C ne lira pas) a confié à la femme la lourde et douloureuse tache d’enfanter. Certains devraient y réfléchir avant de gémir. En plus, un homme qui souffre se retrouve forcément soutenu par une horde de congénères qui n’hésitent pas à traiter la femme de cœur de pierre. Bref, ce matin, je peux comprendre, mais faudra pas que ça dure.
Et oui, il y a 8 ans, là d’un coup, vous comprenez que je ne parle pas de mon anniversaire, vu mon âge plutôt avancé. Enfin, nous convolions en justes noces. Moi, je suis inévitablement la meringue sur la photo, le beau mec à côté c’est Charlemagne. Je pose sur ce moment un regard emprunt d’une grande nostalgie, non que ma vie depuis soit devenue un enfer. Mais voilà, c’était la période de l’insouciance, celle aussi du bonheur sans contrainte, de l’amour à brides abattues. Aujourd’hui, c’est le bonheur du quotidien, celui des enfants et de Charlemagne que l’on attend le couteau à la main de retour de chez le médecin, en espérant qu’un bouquet de fleurs ou un baiser illumineront son regard. On peut toujours rêver !!!

dimanche, août 07, 2005

Deux coups d'aiguilles

Pour un petit sac pour aller à un mariage. Dans la précipitation mais avec plaisir : de la toile de Jouy à l'extérieur, du satin rose à l'intérieur et de l'organza blanc en guise de poignée et de noeud. Chouet, même le téléphone du Poisson rouge y est rentré.


vendredi, août 05, 2005

Leçon de choses

Un mari est forcément un male dominant qui a attrapé dans ses filets une femelle depuis plus ou moins de temps et qui se croit donc le roi du monde. Avec un peu de chance, il lui a fait deux gamins, et espère donc que le piège du mariage s’est refermé à tout jamais. Il peut même se permettre de déclarer la saint Valentin, un attrape-couillon et la fête des mères, une vieille résurgence pétainiste. Faut quand même pas qu’il oublie tout et le 9 août est une date test, mais on aura l’occasion d’en reparler en temps utile.
Donc, un mari est forcément solide sur ses bases et quelques « ce jean te va bien, chérie » de temps à autre permettent de maintenir la femelle dans le giron.
Mais voilà, lorsque la dite femelle se radine à la maison avec ça :



Les certitudes du male sont mises à mal. Il doute d’un coup. Il ne peut alors s’empêcher de balancer un très soupçonneux : « tu t’achètes des chaussures de femme, maintenant ? ». Ah, bon, je viens tout de go d’apprendre que je me chaussais au rayon « homme », je n’avais pas remarqué. En fait, j’eus droit à une litanie, sur l’élégance très monastique de mes souliers qui n’avaient rien à envier à mon look, je cite, « androgyne ». Bon, faut dire que pour Charlemagne, s’habillait bien consiste à se parer de l’accoutrement de la vieille qui va au bal musette le dimanche aprèm, c'est-à-dire : jupe au genou, talon haut et chemisier. On nage en pleine modernité !!!
Mais, j’ai bien senti dans son regard posé sur la boite de godasses, que le type hésitait entre idées fort mal placées et que je ne commenterais pas ici et doute quant à la fidélité de son épouse. Car évidement, une femme mariée, avec deux gosses ne peut avoir envie de s’habiller bien que pour … aller voir ailleurs. Plaire à son mari est une activité, jugée alors par ce dernier comme totalement superflue. Mais n’est ce pas une simple extrapolation de ses propres pensées ???

jeudi, août 04, 2005

YESSSSSSSSSSSSS

Je suis en vacances dans très exactement trois petits quart d'heures. Je suis HEUREUSE, je vais pouvoir me reposer, lézarder, ranger la maison, faire et defaire des choses. Rien d'intéressant à dire, mais I am Happy.

mercredi, août 03, 2005

Combien pour ce fonctionnaire ?

Ce matin, entretien de notation avec la Mouette, sympathique diminutif donné à ma directrice eu égard à son élégante coiffure dont la couleur fait nettement penser aux déjections de cet oiseau. La tête déjà passablement en vacances, dernier moyen trouvé pour éviter de penser à La Saucisse qui continue de me faire vivre un véritablement calvaire, tant sa tronche en biais du matin au soir, son air de Teckel après le passage d’un trente huit tonnes énerverait même la plus solidaire de toutes les bonnes âmes humaines. Je ne peux plus le regarder en face sans avoir envie de le prendre par les deux épaules pour lui rappeler que somme toute il s’est fait larguer par une folle qui aimait le Ska lui qui ne jure que par les orchestres symphoniques. Alors franchement, je me demande encore comment il peut pleurer sur le divorce de la carpe et du lapin.
D’humeur badine pour alléger l’atmosphère à couper au couteau qui règne dans mon bureau, je descends dans l’antre de la directrice manière de voir à quelle sauce je vais être mangée. L’entretien de notation lorsqu’on est fonctionnaire est un truc vital : la note est encadrée au demi point près en fonction de données aussi majeures que l’âge ou l’ancienneté. Cela signifie que même face à la pire carne, le Directeur ne peut pas lui mettre un zéro pointé vu qu’en début de carrière c’est 14 et en fin c’est dans les 19 et des miettes. Tout cela pour dire que globalement, on peut prendre ce genre d’exercice par-dessus la jambe.
Sauf, qu’entre la directrice et moi, c’est un peu comme entre Titi et Gros Minet, c'est-à-dire on ne s’aime pas, mais alors pas du tout. Tout d’abord, parce que je pense tout bêtement qu’elle l’est … bête. Il n’y a qu’à remarquer son regard de bovin devant l’abreuvoir pour s’en persuader. Un moment, elle a tenté de faire croire à sa grande culture cinématographique, ce qui aurait pu me toucher un tantinet. Mais le voile est tombé lorsque nous nous sommes aperçus avec effroi qu’elle apprenait par cœur les critiques de l’Utopia. Depuis, j’ai conservé pour cet individu un sentiment entre mépris et indifférence.
Au début de notre relation, cinq ans déjà, j’ai bien pensé m’offrir les services de tueurs à gages pour en finir avec cette montagne de bêtise. Mais, je me suis vite rendue compte que bien manoeuvrée, elle pourrait m’être utile. Par moment, je joue les rebelles ce qui nous vaut des prises de becs mémorables, mais elle a dans ce cas un gros handicap, elle ne gère pas les crises et donc revient toujours en arrière. Fastoche donc !
D’autres fois, comme ce matin, je suis la reine des faux cul, et le pire c’est que souvent elle n’y voit que du feu et prend cela pour de l’admiration !
Aujourd’hui, elle m’a dit n’avoir rien à me reprocher sauf, je vous le donne en mille, de « ne pas assez faire travailler la saucisse ». Comme je dis 1) je vous le file en stage 15 jours vous verrez la force d’inertie du type 2) on n’a jamais fait d’un mulet un cheval de course 3) si il n’y a que cela comme preuve à charge, je signe.
Et puis, ma cocotte, ce que tu sais pas c’est que je fais tout pour me barrer. Et pas qu’en vacances !

mardi, août 02, 2005

Neveu dans ses oeuvres

J’ai un neveu, oui, il n’y a rien de bien grave ni d’étonnant, cela arrive à tout le monde. Ce neveu-là est le fils du frère de mon mari, on nage en pleine découverte des liens familiaux et il faut bien avouer une chose, c’est palpitant. Donc, ce neveu, vu l’âge canonique de Charlemagne, n’est pas un bébé né du dernier passage de la cigogne, il a tout de même 16 ans. Et oui, je l’ai trouvé dans ma corbeille de mariée, voilà 8 ans !
Donc, inutile de faire un dessin, le petit garçon a grandi et le voilà dans le rôle de l’adolescent, plutôt moins bête que la moyenne de ses congénères du même âge, même si son rire idiot quand il s’escrime à m’appeler "Tata " devant tout le monde a le don de faire dresser mes cheveux blancs sur la tête.
Donc, ayant une panne de grands-parents pour cause de vacances, nous avons entrepris de demander au dit Neveu de venir garder les enfants à la maison pendant que Charlemagne goutte aux joies de la truelle et que Clothilde tente de surnager dans un océan de pessimisme dû à la proximité de la Saucisse.
Hier soir, à 18h, lorsque je débarque épuisée de la Firme, le cœur cependant léger de retrouver la maisonnée dans les bois (oui, ça fait cliché, et alors ?), je ne m’attends pas à découvrir Disney Land, mais tout de même, il y a des limites. Je tombe sur une montagne de vaisselle (premier hic) et sur Charlemagne les bras pleins d’enfants qui se réveillaient à peine de la sieste… à 18h. Il y a comme un léger problème, et comment je vais faire moi pour leur expliquer que dans deux heures, ils retournent au lit. Autant demander à un cycliste de faire du kayak. Je respire fort avec le ventre avant de tomber à bras raccourcis sur Charlemagne. Mais dans un éclair de lucidité, j’interroge le père de mes enfants " Où est Neveu ? N’est-ce pas lui qui devait les garder, les réveiller, les faire goûter et les amuser ? ".
Avant que Charlemagne ait pu émettre le moindre son explicatif, j’entends une clameur montée du salon. Je passe la tête et tombe nez à nez avec Neveu affalé dans le canapé, entouré de deux nymphes blondes qui se marrent béatement.
Charlemagne est appelé d’urgence sur les lieux du crime, enfin derrière la porte, pour me donner illico presto des explications. Et là, je n’en crois pas mes oreilles : " un lupanar, non mais tu vois tu exagères tout de suite ". Ah bon, j’exagère et qu’est ce qu’il fait Neveu vautré sur la ficelle de gauche. Et Charlemagne de m’expliquer que c’est normal à son âge de fréquenter des filles (fréquenter alors là mon ami, il va falloir revoir votre vocabulaire car je pense que fréquenter est un verbe de la préhistoire et que franchement on n’en est plus là ) et que comme il devait les voir chez elles (on n’arrête pas le progrès) et qu’il devait aussi garder les enfants et bien l’oncle a proposé à la joyeuse troupe de venir à la maison. Et ben voyons, pourquoi pas aussi fournir la drogue et l’alcool. Bon, certes, Neveu ne fume pas, ne boit pas, mais un accident de parcours est si vite arrivé. Il faut être vigilant. En plus, ils ont eu l’outrecuidance de regarder Friends sous mon nez, une bonne heure, pendant que je dégoulinais de sueur en faisant la vaisselle. Mais, Friends, moi, j’ai jamais le temps de le voir. Y a pas à dire, c’est vraiment déguelasse !

lundi, août 01, 2005

Rapport de police

Il était 13h25 lorsque l'individu C (le nom a été masqué pour les besoins de l'enquête) a été interpellé dans son bureau de La Firme, en possession d’un objet contendant. A l’autre extrémité de l’arme, se trouvait le dénommé "La saucisse", manifestement refroidi par sa collègue. Dans un état second, la présumé coupable ne parvenait pas à expliquer son geste. Par 70 coups de couteau, elle a mis un terme à la souffrance d’un homme qu’un dépit amoureux avait rendu chiant comme la pluie, selon les propres mots de la criminelle. Au même moment, à 50 km de là, son mari, C, précipitait le maître d’œuvre dans les catacombes de la Maison Forte de Souplassens. Une triste fin pour un couple sans histoire.

Au secours, la saucisse est de retour

Petit rappel : la saucisse est mon collègue de bureau qui voilà quatre semaines s’est fait remercier du jour au lendemain par sa copine. Moi, à sa place à elle, je n’aurais même pas tenté l’aventure sur une île déserte, même après 10 ans d’abstinence, mais il y en a qui ont le sens du sacrifice, faut croire. Donc, la saucisse, du jour au lendemain, s’est retrouvée dégoulinant de secrétions lacrymales, du matin au soir, dans le bureau que nous partageons ; inutile de dire que j’ai vécu un cauchemar, certainement moindre que le sien, et encore, il faudrait se poser la question. Charlemagne a poussé même le luxe, voyant l’homme à terre jusqu’à l’inviter à manger à la maison. Et après on s’étonne que je roule au Valium. En plus de me le tartiner au boulot, j’ai passé une soirée à l’écouter raconter sa vie sexuelle par le menu, ça vous enlève tout fantasme pour la vie entière. Il a parachevé l’exposé de sa rupture par un très élégant " et en plus je lui ai tout payé ". L’élégance masculine faisant un retour en force : la guérison n’était pas loin.
Et bien, je peux assurer que j’ai vu arriver ses vacances avec une joie indescriptible, je lui ai même suggéré de prendre un congé maladie manière qu’il aille trouver une autre épaule compatissante, mais il a préféré rester " car je suis mieux ici à parler avec toi qu’à la maison avec Papa et Maman ", pour mémoire la Saucisse a 32 ans ! ! ! Et moi, est-ce que j’ai envie de parler avec toi ? ? ? Mais, de cela, tout le monde se moque !
Pendant son absence, en bonne poire devant l’éternel, j’ai fait tout son travail pour lui éviter de rentrer submerger, pour le ménager. Ce matin, c’est donc le grand retour, enfin grand est un bien grand mot. Je passe la porte, l’air jovial et je comprends que je vais vivre des heures fastes. En effet, il répond à mon "alors, de retour ? " (oui c’est idiot, il est fatalement de retour vu qu’il est là, mais je n’avais lui dire "alors, toujours seul", ça aurait fait mauvais genre ! ) par un " et oui, tu sais, que je sois là ou ailleurs c’est pareil, je ne suis bien nulle part ".

Deux solutions :
1- un coup de poignard entre les deux omoplates, il saura pourquoi il pleure
2- je m’effondre et lui vend que Charlemagne m’a quitté en me laissant les deux gosses et le Chantier, que j’ai pris dix kilos et que mon canari est mort. Manière qu’il sache ce que c’est UN COLLEGUE CHIANT.