jeudi, septembre 28, 2006

Peur sur la ville

Hier, en fin d’après-midi, me monte à l’esprit un éclair de lucidité : et si j’appelais enfin Sciences po pour connaître mes horaires de cours, la date de la rentrée, et toutes les modalités administratives ?
Je tombe sur, je pense qu’il va falloir lui trouver un nom parce que quelque chose me dit qu’elle va devenir un acteur central de mes 12 prochains mois. Bon, je ne vois pas, ça viendra. Donc machine répond, je me présente, explique rapidement qui je suis, en fait une vulgaire stagiaire qui se demande encore si elle a fait le bon choix. Voilà que machine s’avère être la personne ad hoc pour me rassurer, me rasséréner : " ma pauvre dame, mais, on ne vous a encore rien envoyé autrement vous auriez eu peur ". D’abord, tu apprendras que c’est l’inconnu qui fait peur et pas le trop plein d’informations. Et toi, quelque chose me dit que l’on ne va pas être copine, je ne te demande pas d’être premier prix en psychologie mais quand même il y a des manières de parler aux gens.
J’espère donc un minimum d’explications : " et bien, les cours ont commencé le 19 septembre pour les étudiants qui préparent le concours en externe, mais comme vous êtes dans les mêmes cours, et bien vous prendrez le train en marche ". Super, donc, je vais arriver dans un truc, avec 10 ans de vie professionnelle derrière moi, autrement dit 10 ans de lobotomie, pour côtoyer de jeunes et fringants étudiants qui eux seront déjà dans le bain depuis deux mois. Génial, j’exulte.
Mon calvaire n’était pas fini, machine en rajoute " et en plus, vous commencez le 2 novembre (je pensais commencer le 5) avec un galop d’essai, un concours blanc pour les intimes ". Un valium et un whisky bien sec : que je meure vite et bien. Restons calme, je demande alors l’emploi du temps " du lundi au vendredi, de 8h30 à 19h et encore, peut être le samedi matin, aussi ". NON, ce n’est pas possible, mais comment je vais faire moi, les enfants, les courses, le ménage, la couture… En grattant un peu, en fait elle comptait toutes les options, japonais et danois compris, donc certainement que le planning sera mois lourd, car je pose une question, "je bosse quand avec un emploi du temps pareil ? La nuit ?"
A la suite de quoi, machine est partie dans un délire qui me fait dire que la dame n’est pas tout à fait dans son assiette, j’ai eu droit aux séances d’orthodontie de son fils, à la machine à café qu’elle avait à disposition des étudiants dans son bureau (oui, sauf qu’elle ne sait pas encore que je suis a sociale, moi) et au train qu’elle ne rate jamais. Il ne me tardait qu’une chose, raccrocher et chialler.
Je suis rentrée à la maison, mortifiée. Charlemagne l’était lui-même mais à cause de ma réaction. D’ailleurs, j’admire cet homme qui n’a pas encore demandé le divorce, à sa place il y a belle lurette que je m’aurais internée ou plaquée. Il m’a dit un truc de fou " c’est certainement l’année où tu travailleras le plus de toute ta vie, on le savait, je suis là pour le reste ". Mais pourquoi il est si gentil, c’est suspect non ? Et là, j’ai répondu que de toutes manières, 1) je l’aurais pas 2) si je l’ai je démissionne. J’ai cru qu'il allait me planter là sans autre forme de procès. Il m’a alors balancé un définitif : "t’as 15 ans et tu es en pleine crise d’adolescence". Le pire est qu’il a raison.

mercredi, septembre 27, 2006

MERCI

Je viens d'ouvrir le paquet qui contenait le collier, vous savez mon échange, et là, un seule mot, je suis complètement bluffée, il est MAGNIFIQUE et encore le mot est trop faible. Il est ce que j'aime, parfaitement, totalement. Que je suis contente. Merci Pulsatilla Posted by Picasa

Premiers regrets

La Saucisse, je vais la regretter, ma grande saucisse. Il m’aura tout fait, je pense, et il doit certainement se dire que je lui aurais tout fait (enfin dans la limite de ce que la morale tolère). Depuis que j’ai annoncé mon départ et surtout depuis son retour de congé, il ne se passe pas une demi-journée, sans qu’il ne pousse la porte de mon bureau avec son air de teckel maltraité pour me dire tout le mal qu’il pense de mon départ. Il faut dire que les choses vont à mon sens sacrément se corser pour lui. Ayant acquis depuis des années, la place très enviable de planqué derrière sa collègue, moi en l’occurrence, il voit d’un très mauvais œil, le départ de son matelas. Il sent bien que la quiétude est derrière lui. Qu’y puis-je ?
Depuis lundi, il a ajouté une corde à son arc, il fait dans le grand guignol. Et pour cause. Il s’est fait faire l’opération de la myopie au laser, (j’en connais qui se sont dégonflés d’ailleurs, eux !) en vogue actuellement. Donc, il joue un énigmatique Ray Charles avec un air malheureux, lunettes noires vissées au nez. Jusque là, rien de bien anormal. Il a toujours l’air contrit.
Mais, alors que je m’entretenais, avec lui, de ses lunettes obstructives, je lui ai fait remarquer qu’heureusement qu’il s’agissait de lunettes uniquement pour le temps de sa convalescence, car elles étaient vraiment grosses. J’ai alors utilisé le terme de " lunettes orthopédiques ". En fait, pour vous faire une idée, il s’agit d’un type d’appareillage que n’auraient pas renié Onasis ou Brejnev, voire Lino Ventura dans ses heures fastes. J’aurais dû me méfier, à son air interrogateur que quelque chose allait me tomber sur le coin de la figure. La fulgurance de mon raisonnement aurait dû me pousser à revenir sur mes propos par une pichenette verbale dont j’ai le secret, quitte à virer au rouge. Mais, non en bonne bestiasse, j’ai insisté sur l’incongruité de ses lunettes, plus rien n’était à sauver quand il m’a dit : " mais ce sont mes lunettes de soleil de d’habitude, simplement, il y a un verre qui n’est plus correcteur ". D’un coup, je n’ai plus su quoi dire, j’ai espéré qu’une boule puante ou un truc de ce genre explose dans le couloir de mon bureau pour me sauver de la honte totale.

Bon anniversaire

Il y a un an, je suis tombée au gré de mes pérégrinations sur Internet sur un forum de femmes au foyer. A priori, je n'avais pas grand chose à y faire, et pourtant, je m'y suis sentie accueillie par MPLR mais aussi par toutes les autres Femmes au foyer. Et depuis, j'y retourne souvent. Ce forum a un an.
Alors bon anniversaire et surtout longue vie. Il est pour toutes une source d'informations, de réconfort, d'entraide et parfois tout simplement de papotages.
Nous sommes nombreuses à ainsi le fêter.

mardi, septembre 26, 2006

Original

A midi, ayant eu beaucoup plus de temps que prévu, je suis allée faire un tour à la FNAC et je suis tombée par hasard sur un bouquin très original : La trousse à couture. Il s'agit en fait d'un conte philosophique avec de magnifiques photos autour de 20 objets que l'on peut confectionner soi-même grâce aux patrons et explications fournis.
Voilà bien une idée originale, la maison de la couverture est d'ailleurs un bon début. Je me suis empressée de le mettre dans ma liste des "à acheter". C'est un livre de la catégrorie "beaux livres", ceci expliquant le prix (dans les 35€).
Mais, je dois dire que j'ai déjà passer un excellent moment à le feuilleter.

lundi, septembre 25, 2006

Fin d'un mythe ou comment déprimer un régiment de chameaux

Voilà, je sais ce dont je souffre, y mettre un nom dessus, et ça va déjà mieux (tu parles Charles) : je ne suis pas crédible. Ou un remake de "nul n'est prophète en son pays". Je crois sincèrement que je fais partie de cette race de gens qui ne sera jamais attendu nulle part. Soit on s'impose et on a ce que l'on veut au risque de regretter le passage en force, ou autrement, le train passe et on ne nous invite jamais à le prendre.
Tout cela est bien énigmatique, oui mais il répond à cette première fonction du blog que parfois j'oublie ou je nie, l'instrospection. Comme aujourd'hui, j'ai décidé de ne faire suer personne en particulier avec mes emmerdements inhérents à ma modeste personne, je me suis dite que j'allais viser large. Donc, j'embête une bonne centaine de personnes, c'est du Hiroshima narcissique, je fais péter la bombe humaine et il y aura forcément des dommages collatéraux. Enfin, je ne pense même pas tant ce que j'écris peut paraître nébuleux.
Mais voilà, là, juste à ce moment là, avec ma journée dans le dos, je m'aperçois avec une profondeur terrifiante que je ne sais pas m'imposer, je ne sais que m'effacer, trouver des bonnes raisons de le faire et franchement c'est déprimant.
Alors pourquoi ne pas finalement accepter ce parti pris de n'être qu'un individu de l'ombre. Une petite main qui aurait des idées que les autres mettront en oeuvre, une sorte de Mazarin à la petite semaine. Ben pourquoi pas, il me suffit de mettre mon mouchoir sur mes derniers espoirs d'être considérée avec un oeil de "elle peut" et me dire que définitivement, à part pour Charlemagne et quelques irréductibles, je ne serais jamais ce que j'aimerai être ! Vous avez rien compris, c'est normal, I am very crazy.

samedi, septembre 23, 2006

Le collier du samedi

J'ai participé à cette aventure , pour les non-initiés, il s'agissait de confectionner un collier pour une inconnue et moi, je vais recevoir un collier d'une autre inconnue, pas la même. C'est chouette, comme idée. Il part lundi.
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vendredi, septembre 22, 2006

Spécial "je me soigne"

Je suis à la maison aujourd'hui, certes il fait un temps de castor des pluies, et j'avais au départ la volonté d'une huître morte. Mais, un appel de Madame Sissou a suffi pour me redonner entrain et énergie. J'ai donc décidé de monter ma cloison de placard en cyporex. Le Charlemagne a poussé des hauts cris au motif que j'en étais incapable. C'est d'un pénible un homme présomptueux. Enfin, il est monté mon mur. D'ailleurs, toi, femelle, légère et inconsistante, si tu veux bluffer ton mari qui pense que tu ne peux pas planter un clou sans risquer une éventration, et bien contourne l'obstacle, épate-le par la face Nord. Achète le produit "Ni clou, ni vis" et les fixations n'auront plus aucun secret pour toi. Tu pourras ensuite t'interroger sur l'utilité relative d'un homme à la maison.
Tout ça pour en venir, à l'origine de cette sublime photo qui vous fait vous pamer d'envie. Et bien, voilà, la polyvalence de la femme n'est plus à prouver, une truelle dans une main, le batteur électrique dans l'autre, je briochais. Une Challah pour être plus précise dont la recette vient de là. C'est fameux (il y en avait une deuxième que j'ai gouté ...). Je l'envois donc à toutes les filles, qui ici et , ont un coup au moral. Dégustez-la bien, seule ou à deux.
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jeudi, septembre 21, 2006

Jargon

Tous les métiers ont leur jargon, leurs habitudes. Certains termes sont communs à tous, d'autres plus spécifiques. Petite revue de détail :
  • être en dynamique
  • mise en cohérence
  • synergie
  • porteur de projet
  • instant t (celui là je serais capable de sauter à la gorge de celui qui le prononce, ça m'énerve !)
  • au jour d'aujourd'hui. Ca ne veut rien dire et tout le monde le dit. Re ça m'agace !
  • axe de travail
  • mise en perspective
  • positionnement
  • compétitivité des territoires
  • créer des liens
  • convergence d'intérêts
  • réseau
  • jeu d'acteurs

Et bien d'autres... Je travaille, vous l'aurez deviné, dans l'aménagement du territoire.

mercredi, septembre 20, 2006

Au creux de la vague

Hier soir, j’ai eu une ultime réunion avec les élus pour lesquels je travaille depuis 6 ans, ils étaient une vingtaine et j’ai dû annoncer mon départ. La tête baissée, j’ai d’abord juste dit que je partais pour d’autres horizons et je les ai remerciés de leur gentillesse et de leur confiance. J’étais là au stade ultime de la liquéfaction. Puis, l’élu qui connaissait la raison de mon départ, m’a demandé de l’exposer à tous. Je l’ai alors dit, rougissante, presque honteuse, et je me suis empressée d’ajouter qu’il y avait 99% de chances pour que je revienne dans un an. Et que l’on ne me dise pas que c’est de la fausse modestie, ce serait bien mal me connaître car je vais le dire, une bonne fois pour toutes et après peut-être que ça/j’ irai mieux : je n’y crois pas.
Je ne crois pas en moi, je ne mise pas un dollar sur cet équipage et pour cause :

  • je flippe parce que c’est l’ambition d’une vie, une ambition en soi, sans but véritable et on fait quoi si ça marche et on fait quoi si ça ne marche pas. Dans les deux cas, c’est un mur à franchir, et qui sera là ?
  • je ne crois pas en ma capacité à me remettre à penser, à réfléchir, à retenir, à argumenter, à reprendre un travail exigeant et contraignant. Je me suis ankylosée, rabougrie. Et j’en suis éminemment consciente.

Alors, les questions se bousculent à mesure que le temps passe et que l’échéance approche. Heureusement, il y a Charlemagne, les poissons rouge (Telle, je mets un s ou pas ?) aussi, Sissou et Sister Jane, la Ténardière et sa descendance. Le creux de la vague, l’euphorie de la première course d’obstacle est passée, le reste n’est que doute, tension et agacement. Pourquoi avoir cherché la complication ? Pourquoi ? Il faut répondre à cette interrogation pour donner du sens à ce qui n’est qu’angoisse.

mardi, septembre 19, 2006

Quand rien ne va !

Nous inaugurons la saison automne-hiver 2006-2007 des rhumes et autres encombrements bronchiques. C'est le Poulet qui est le premier sur le podium. Son Charlemagne de père le couve et c'est pas rigolo. Un brin déprimant. Vais-je enfin trouver le secret pour qu'il passe un hiver doux ? Alors désolé pour le silence !

mercredi, septembre 13, 2006

Réunion à la on

Hier soir, réunion de rentrée avec Bisounours. Je vous passe le laïus très professionnel sur ce que les enfants apprendront, le déroulement de leur journée de travail. Visiblement le Monsieur maitrise bien son sujet. A partir de là, je ne vois pas quoi ajouter et me dis "chouette, je vais pouvoir rentrer à la maison, plus tôt que prévu." Le poulet semble entre de bonnes mains.
C'est sans compter sur la prolifique imagination des vraies mères de famille, pas des comme moi, qui bricole dans mon coin. Je n'ai pas perdu une miette de ce concentré d'intelligence maternelle, j'ai pris une grande leçon.
  • "ma fille ne sait pas faire de vélo et j'aimerai bien que vous refasssiez comme l'année dernière, c'est à dire leur apprendre". Dans ma tête de fausse vraie mère, je me suis dite que les enseignants allaient lui sauter à la gorge en expliqnant que vélo n'était pas une
    discipline scolaire, à la limite la prévention routière, oui. Mais, pas du tout ! Tout le monde a trouvé cela hyper normal et s'est même félicité de pouvoir rééditer l'exploit, cette année. Donc, stop, arretez parents idiots de vous casser le dos plié en deux pour apprendre à votre niard à faire du vélo, le Mammouth s'en charge. Je propose qu'ils leurs apprennent aussi à manier la fourchette et à utiliser le pot. On les leurs livre à deux ans et on les récupère à 14, bien dégrossis. C'est du grand n'importe quoi.
  • "Pour les anniversaires, c'est toujours pareil ?" Oui, oui, c'est toujours une fois par mois. Primordial... l'anniversaire de toto. Ajoutez à cela le racket quasi hebdommadaire pour l'anniversaire de truc et de chose, même ceux que vos enfants connaissent vaguement. C'est pas difficile en comparaison du vôtre, le carnet d'adresses de votre enfant de 6 ans vous ferait passer pour misanthrope.
  • "Mon fils ne viendra pas à l'école le mercredi pour convenances personnelles, pourra t-il avoir un cours de remplacement le jeudi." Ben voyons, c'est un snack ici, chacun vient quand il veut. Si tu estimes que c'est suffisament inutile pour le garder au lit le mercredi et bien ma cocotte tu assumes et tu te feras le cours. Bisounours est trop brave, il a accepté le rattrapage.
  • "Peut-on peut mettre en place rapidement le gouter collectif, parce que vous comprenez c'est super lourd à gérer pour nous, le gouter à mettre dans le cartable tous les soirs ?" Je vous le dis moi, il y a vraiment des baffes qui se perdent.
  • "Vous allez faire des voyages cette année ?" Oui alors en moyenne section de maternelle, on envisage le Tibet ou la Mauritanie. Ca vous va ?

Qui d'autres dans la série des questions primordiales pour l'apprentissage des fondamentaux ? Vous en doutiez, oui, je suis une mal lunée, mais franchement, il faut bien dire que certaines y mettent de la bonne volonté !

lundi, septembre 11, 2006

Pour décomplexer Anne

Je veux, par l'exemple, prouver à Anne à quel point je suis une tanche en couture. La preuve en image.

Preuve 1 : Hier, au retour de la promenade en âne (!), j'ai voulu dans un élan de bonté, faire deux tenues pour les bébés des enfants, à gauche celui de la Bestiole, le sus nommé Marcel, à droite la progéniture du Poulet, sus nommé le bébé, qui a souvent des "micrones" qui le clouent au lit, le bébé, pas le Poulet. Or, donc, je sors un vieux patron de Modes et travaux, et m'engage à la réalisation, d'une robe à carreaux, qui n'était donc pas prévue pour Marcel (pour ceux qui suive) puisque Marcel n'a pas vocation à devenir une drag queen. Sauf que je me suis trompée en mesurant la bête et que, force était de constater que c'était un peu indécent pour une robe. Donc, ni vu ni connu, Marcel s'est retrouvé en blouse avec pantalon assorti. La Bestiole a approuvé, faut dire que je le lui ai vendu, pire que dans le Sentier !

Le deuxième essai a été le bon, le bébé s'est retrouvé avec une robe, presque un peu grande, mais Poulet était ravi. Comme quoi Anne, la couture est loin d'être une science exacte surtout pour moi qui cultive l'approximation. Oui, Marcel est borgne pour ceux qui auraient un doute sur l'image.

Preuve 2

Je fais deux messages parce que Blogger fait des siennes. Donc, je disais que ici, je vois ces superbes choses qui servent à piquer des aiguilles, je me dis que je veux tenter la chose arce que cela semble dans les cordes. Je suis d'un naturel optimiste. Et je finis avec un cube limite informe et qui donc ne sert à rien. Ma mère dirait que je manque de sens pratique, moi, je dis qu'à 33 ans, ne pas être capable de faire de l'espionnage industriel de rectangle, c'est limite dramatique !
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Dimanche dans les pommiers

Non, ce n'est pas une image tirée de la dernière série "retour aux sources" d'une quelconque chaîne de télévision. Mais fuyant le champ de tir, nous nous sommes réfugiés dans la Montagne Noire, aux vergers de Troupiac pour y cueillir des pommes, des Goldens et des Bertrannes, mais aussi des framboises. L'âne est prêté pour aider à ramener les fruits. Bon, il faut être clair, la réputation de ces équidés n'est pas galvaudée, elle a fait preuve d'une tétutardise totale. Oui c'était une dame. En fait, au bout d'un moment, nous avons compris qu'il ne servait à rien de tirer sur la corde, il fallait simplement attendre que madame veuille bien se bouger. Par contre, au bout de 1/2 heure, elle a estimé que la petite promenade était suffisante et elle n'a eu de cesse que de nous ramener au bercail.

Le tablier de peintre



Le tablier du poulet pour la peinture. Il était ravi. Il l'a pris dans son cartable ce matin. J'avais acheté le tissu chez Moline (oh, quand j'y pense !) en juillet lors de mon escapade, sans trop savoir à quoi le destiner.

dimanche, septembre 10, 2006

L'idiot du dimanche

Hier soir, nous recevions pour diner les amis cégétistes de Charlemagne. Je vous rassure, point de merguez cuites dans un fond de bidon de gasoil. Le cégétiste aime bien manger, Charlemagne m'avait demandé de mettre les petits plats dans les grands, ce fut fait. Figues gratinées au parmesan, tagine d'agneau au citron confit et tarte au sucre. Le cégétiste en bande repartit le coeur léger et l'estomac guilleret. Je me suis donc couchée à 2 heures du matin et me suis félicitée de cette géniale invention qui depuis maintenant 9 mois orne ma cuisine, le lave vaisselle. Tout cela pour dire que ce matin, je m'étais promise de faire une grasse matinée royale. Les enfants dormaient, la maisonnée respirait le propre. Bon, j'arrête avec mes clichés à deux sous. Mais c'était sans compter sur le retour des cow boys du dimanche.
Le cow boy a plusieurs caractéristiques qui permettent de le repérer. Il commence à sortir le dimanche souvent en même temps que la rentrée des classes. Quand lui sort, vous pouvez faire une croix sur les sorties en famille dans la campagne à l'heure où les honnêtes gens ont envie d'aller ramasser des champignons ou des chataignes. Il s'habille au surplus de l'armée, ce qui lui donne un air de Georges Bush du jeudi, la casquette lui donne la vue basse de ceux qui réfléchissent quand ils en ont le temps. Le cow-boy n'en a cure que le travailleur ait envie de dormir le dimanche matin. Parce que quand vous avez la malchance de posséder un bois, le CB l'envahit dès potron minet pour ne plus le quitter jusqu'à ce que mort s'en suive. Pas la leur, il va sans dire. Le CB étant un lobby aussi puissant que celui des routiers, il fait plier à peu près tous les gouvernements, parce qu'il manie à l'envi l'arme de la ... menace. Il ne respecte rien, même pas le mercredi, donc ce jour-là aussi la campagne est à sa merci. Rentrez les gosses, le CB joue. Alors, moi, je rentre en résistance, je hurle régulièrement pour faire respecter la distance de sécurité autour de ma masure. Eventuellement, si la guerre leur manque, je pense que les terrains d'hostilités ne manquent pas. Qu'il s'engage !
Le chasseur ! Vous l'aviez reconnu. Le plus fort est que la chasse à l'issue de la Révolution a été considérée par les révolutionnaires comme un moyen de démocratiser la société. N'importe qui sans être propriétaire pouvait chasser contrairement à l'époque de la royauté. Sauf que maintenant, le chasseur a tous les droits, y compris celui d'interdire la campagne aux autres, de réveiller les gens tous les dimanches 9 mois durant. Il parait que c'est un sport ou un jeu. Alors pour le sport, je leur conseille la piscine moins salissante et pour le jeu, le monopoly. Parce que vraiment, font chier.

vendredi, septembre 08, 2006

Résultat des courses : médiocre

Voilà, il faut savoir être honnête. Je n'ai pas fait le quart de ce que j'avais prévu. Ca m'apprendra à mettre la barre un peu trop haut !
Hormis du repassage, je dois dire que le reste de la liste n'a pas été honoré. Ah si, quand même le café était bon mais la collection des tissus hivernaux n'est pas sortie. J'ai dû en plus, ce matin, aller me prosterner devant la dame de l'école parce qu'en maman totalement inorganisée, je n'ai rien trouvé de mieux cette année, que d'amener les affaires demandées, par petits bouts. Un cahier aujourd'hui, un protège livre le lendemain. Conclusion au bout de trois jours, le vide total, je ne savais plus où j'en étais. Si j'avais été assez fine, j'aurais coché ma liste. Même pas. Donc, ce matin, j'ai fait ce que j'adore : avouer mon incapacité crasse à me souvenir. Franchement, faites en l'expérience. Dites ouvertement que vous ne savez plus, que vous êtes paumée. A moins de tomber sur un monstre sanguinaire, n'importe qui adore devenir un recours, aider une âme en peine. La dame a été impériale, contrairement à moi, elle avait tout noté. Finalement, c'était pas si catastrophique, il ne me manquait que le tablier de peinture. Du coup, cet aprem, j'en ai fait un. Enfin, il manque les finitions. La Bestiole l'ayant vu, veut le même.
Franchement, je vous raconte tout cela mais c'est tout sauf passionnant !

jeudi, septembre 07, 2006

Je fais quoi moi, là ?

Bon, je dois avouer quelque chose de terrible, je sens déjà les regards irrités se tourner vers moi et des poupées vaudous à mon effigie poindrent le bout de leur nez, ici ou là. Mais voilà, je le dis, j’ai trop de congés. Ben oui ! Etant libérable de la firme le 1er novembre, je me dois de solder mes congés, oh quel doux mot à mes oreilles. J’ai donc fait mes petits comptes d’apothicaire scrupuleux, je serais partie le 12 octobre mais voilà, il me reste tout de même 3 jours à ajouter que je ne peux pas coller aux 15 derniers pour des raisons d’aberrations administratives dont je vous ferai grâce. En plus, il faut que je revienne le 23 pour une demi-journée, on nage en plein délire, mais bon, pourquoi pas.
Donc, demain, j’ai pris ma journée. Et c’est accepté. Youpi. Faut dire que depuis que je suis sensée préparer The concours, la Mouette est charmante avec moi, limite collante.
Donc, que vais-je faire ?
Matin, amener les enfants à l’école. Eviter soigneusement toutes les poulardes qui ne manqueront pas d’avoir une critique à faire au sujet du bisounours, de la cantine ou du bus.
Filer au marché de la ville voisine pour boire un café, et regarder si je ne trouve pas un tissu pour faire le prototype du patron, que je viens d’acquérir, Thadée de Citronille.
Retour à la maison : arrêter de faire la vache avec des œillères qui n’aurait pas vu les deux machines de linge qui attendent que je les repasse. A oui, c’est une autre résolution, que je tiens : " pas plus de 2 machines à repasser et pas plus de 2 machines à mettre en route ". De l’horlogerie suisse. C’est nickel, le repassage devient presque un moment agréable.
Essayer des recettes de gâteaux trouvés sur ce super site. J’hésite entre les rousquilles et les langues de chat.
Monter un mur en cyporex pour faire une cloison sous le plan de travail (j’ai crû comprendre que Charlemagne n’avait pas envie de le faire).
Aller chercher les enfants. Re-éviter les mêmes poulardes, à se demander si finalement les fantômes de l’école ce ne sont pas elles.
C'est passionnant !

mercredi, septembre 06, 2006

Par quel mystère supersonique en suis-je arrivée à oublier ce qu’était la rentrée ? Aucunement préparée, je replonge avec horreur dans les embouteillages matinaux, ce matin, la ville était au bord de l’asphyxie, les voitures se touchent, les gens sont énervés, les femmes se font traiter de tous les noms d’oiseaux pour un rien, deux males en rut en sont venus aux mains pour une histoire d’effleurement de tôles. A la rentrée, tout le monde devient moins disponible, plus tendu, à moins envie d’aller vers l’autre, il faut attendre que cela se tasse, on verra après Noël, les choses iront en s’améliorant.
Ah, au fait, faut que je pousse mon cri d’énervement ! J’écoutais jusqu’à cette rentrée à 17h, Daniel Mermet sur France Inter, j’étais loin parfois de partager tous ses points de vue, surtout quand il se fait le chantre d’Hugo Chavez et que l’on sait ce que le type est en train de devenir un joli dictateur de gauche. Mais bon, il avait une manière humaine de raconter la vie, de soulever des sujets de fond et de les traiter à la manière un peu différente des alter mondialistes. Une fois par mois, il recevait les journalistes du Monde Diplomatique et c’était vraiment un excellent moment de radio.
Vers la fin de l’année dernière, il a appelé à la résistance générale, France Inter voulait déplacer son émission à une heure de moindre écoute, à 15h, pour certainement dans un second temps, la supprimer faute d’auditeurs. Pensant à juste titre, qu’il s’agit d’un espace de contre pouvoir, si tenté que ce terme veuille encore dire quelque chose, j’ai signé la pétition en ligne " Sauvez là-bas si j’y suis ". Nous avons été plus de 260 000 à le faire, Mermet a mis sa démission dans la balance, a pris ses airs de grand martyr. Dimanche soir, je reçois un mail disant que l’émission était sauvée, l’horaire aussi, enfin c’est ce que j’ai crû lire. Je l’avoue, j’ai lu en diagonale tant le texte était long et imbitable ! Et lundi à 17h, le choc, plus de " Là-bas si j’y suis ". Et je suis triplement en colère :

  • France Inter qui laisse de moins en moins de place à une vision impertinente de l’actualité (le remplacement du rendez-vous quotidien d’Eclectique de Rebecca Manzoni par une heure d’antenne seulement le samedi matin)
  • Mermet qui nous a pris pour des cons en mettant soi-disant sa démission en balance et qui s’est finalement couché !
  • Le mail de Mermet qui use des stratagèmes de la publicité en mettant un long discours pour noyer le poisson

C’est nul ! Décidément, les gens des médias ont-ils une parole ou vont-ils tous à la soupe ?

lundi, septembre 04, 2006

Jour de rentrée

Cela peut paraître bizarre mais même si on reprend le boulot bien avant, la vraie rentrée, c’est aujourd’hui, celle des enfants, tant l’école ponctue la vie. Hier soir, la pression est montée lentement, j’ai passé l’après-midi à préparer un sac pour le goûter du Poulet et un étui à crayons pour la Bestiole. Oui, les mauvaises langues ne manqueront pas de faire remarquer que j’aurais pu m’y prendre plus tôt mais j’avoue que j’aime bien ce travail dans l’urgence. Et puis, il permet de se mettre dans le bain. Nous sommes ensuite allés nous promener dans la campagne. Je ne vais pas sortir les clichés, bien bucoliques parce que même si c’est le cas, vous savez que vous signez pour des heures de démangeaisons intolérables tant la campagne est envahie par les aoûtats (dans le Sud-Ouest, on prononce aoutas). Qui sont de charmantes bestioles, invisibles à l’œil nu qui creusent des galeries sous la peau pour y pondre des œufs, d’où les séances de grattage, c’est immonde.
Durant le repas, la Bestiole nous a annoncé que ce matin, elle pleurerait pour son entrée au CE1, cela ne fait jamais que 5 ans qu’elle verse une larme. Je pense que nous pouvons honnêtement nous dire qu’il en sera ainsi jusqu’à la faculté. Elle aime pourtant l’école même si elle est très inquiète car cette année, elle va faire des sciences. Nous avons pourtant insisté pour lui faire comprendre qu’elle ne fabriquerait pas directement de bombe à neutron ou de truc de ce genre, la pression est là, visiblement ce mot est inquiétant.
Quant au Poulet, on peut parler de rentrée façon " lettre à la Poste ". Pas de souci. Personnellement, j’ai été très déçue, charlemagne ayant vanté toute l’année dernière les jolis yeux et le reste de sa maîtresse (enfin, celle du Poulet), je comptais me venger puisqu’on nous annonçait un maître en moyenne section de maternellelle. Oui, sauf que j’aurais du mal à trouver du charme à un bisounours matiné de Guy Béart (jeune, enfin mi-jeune) !
Les enfants livrés à leur brillant avenir scolaire, Charlemagne et moi sommes partis boire un café au bord de l’eau. Une parenthèse avant le retour à la vie active.

samedi, septembre 02, 2006

Ce jour

Un bidouillage pour un anniversaire. L'oiseau vient de Turquie, avant que ma Sissou ne quitte son nid.
J'ai aussi fait dans un autre registre du beurre. C'est bon. Vous prenez de la creme fraiche épaisse (de la vraie, pas allégée), vous mettez dans votre robot et faire tourner comme pour de la chantilly mais l'oublier au moins 20 minutes. Vous aurez du beurre et un liquide qui est je pense le babeurre (extra pour faire des muffins). Essorer le beurre dans un linge fin et le tour est joué.
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