lundi, février 27, 2006

Confiseries


En rentrant ce soir, j'ai écoute l'album d'Olivia Ruiz, la femme chocolat. Elle a l'accent de Carcassonne, sa ville natale, le piquant d'une espagnole et la poésie dans les mots. C'est sans prétention et pourtant très agréable à écouter. Je me suis régalée. Un excellent remède contre la rentrée, la langueur de l'hiver qui prend ses aises.

Reprise

"Reprise". Beurk, que je déteste ce mot, et ce matin encore davantage. Voilà au moins, je sais désormais pourquoi je me plains, je suis de retour au travail. Charlemagne est en vacances avec les enfants, quelle chance, et je parie qu'ils vont se porter comme des charmes, c'est toujours comme cela !
Bon, pour bien finir mes vacances (bouououou), je suis allée au cinéma hier soir, voir "l'Ivresse du Pouvoir" de Chabrol. Je suis une inconditionnelle de ce réalisateur, j'ai presque tout aimé, la société française y est croquée avec un talent sans pareil. Ce film-ci part de la réalité de l'affaire Elf Aquitaine pour rapidement s'en éloigner. Pour ceux qui pensent y trouver une analyse des évènements, ce n'est pas du tout le but du film. Car il s'agit davantage de la décortication des rouages du pouvoir, du glissement de celui-ci des mains des milieux économiques et politiques à celles de la juge. Il développe aussi l'idée que le pouvoir de la femme n'est pas logique, qu'il déstabilise les hommes encore davantage et qu'il peut aussi être toxique pour le couple.
Isabelle Huppert est terrifiante et sublime de froideur et de détermination. François Berléand est magistral, je suis fan de cet acteur depuis longtemps et je me suis longtemps demandée pourquoi il n'avait pas eu une carrière plus tôt. Le talent a peut-être besoin de maturité dans son cas.
Il y a des répliques qui font écho à ce que l'on vit actuellement, au procureur général qui lui disait "faites attention, ce n'est pas bon pour l'image de la justice", le juge Huppert répond "je ne travaille pas pour l'image de la justice mais pour la justice". Tiens, tiens, ça me rappelle quelque chose !
Allez y vraiment si vous aimez Chabrol, si vous aimez une autre vision de la société. Quand le générique de fin a commencé, Charlemagne et moi nous sommes regardés et avons eu le même commentaire "déjà" ! J'aurais bien aimé passer une heure de plus avec Chabrol.
PS : Bruel est minable.

jeudi, février 23, 2006

Dis pourquoi ?

Pourquoi est-ce toujours pendant les vacances que le Poulet est malade (un rhume), que Fée du logis passe l’après-midi à me mettre la tête comme une citrouille avec ses 1001 raisonnements. On se demande encore comment elle n’a pas eu un Nobel avec toutes les conneries qu’elle peut débiter à l’heure, on devrait en inventer un rien que pour elle. Pourquoi, j’ai un bouton blanc au coin du nez. Oui, vous allez me dire que c’est toujours mieux qu’au boulot, et bien non, parce qu’au moins au boulot il aurait la vertu de dégager le chœur des pleureuses qui vient se plaindre de tout et de rien dans mon bureau.
Pourquoi, il ne fait pas beau pour que je puisse travailler au jardin. Pourquoi, le panier à linge est ensorcelé, (cherchons peut-être un rapport avec Fée du logis et ses pouvoirs de marabouteuse) et qu’il se remplit aussi vite qu’il se vide.
Tiens pour la peine, je vais me faire un dernier petit rail de mon plaisir du soir en ce moment, le couple Candéloro-Monfort dans le spectacle du patinage artistique. D’un coté, vous avez une espèce d’ignare dont la bêtise n’a d’égale que sa grande gueule, toujours une réflexion bien choisie, qui ne demande personne pour tomber dans le graveleux. De l’autre, un spécimen rare de dandy des temps modernes, prenant un malin plaisir à dire « comme vous l’aurez certainement reconnu », s’en suit alors le nom d’un compositeur, connu de sa grand-mère certainement, russe, à coup sûr. A moins qu’il ne fasse que révéler la profondeur de ma propre inculture. L’un est le contraire de l’autre, mais les deux sont énervants dans un style très différent et on attend toujours avec impatience le dérapage qui fera tomber Nelson dans les nimbes de l’horreur culturelle.
Pour preuve ce moment d’anthologie au verdict sur la prestation du couple français en danse. Ils paraissaient pas mal, pour ce que j’y connais, c'est-à-dire que dale. Les commentateurs se pâmaient d’aise devant leur démonstration. Les résultats arrivent et on entend Candéloro proclamer « c’est déguelasse ». Zut, on n’aura pas la suite, Monfort appelant de ses voeux « le fair-play, je vous en prie Philippe, on connaît vos qualités (ah bon) et votre fougue (oui certes), ne gâchez pas cette fête ». D’ailleurs, il l’a tellement écouté qu’on lui a coupé le micro à ce cher Philippe. Vraiment, je vous le dis : à ne pas rater. D’ailleurs j’y retourne.

mercredi, février 22, 2006

Pendant la sieste des enfants et la conversation japonisante de Charlemagne, Clothilde s'occupait au son des questions au gouvernement (mon péché mignon). Oui, on a les déviances que l'on mérite.

Arrivée massive des States

Avec ma grenouille du bout du monde, nous avons mutualisé nos envies et passé une petite (!) commande à une mercière étasunienne. Waou, des projets en prévision. Mais quoi donc ? Je rève d'un plaid, mais je ne me suis jamais lancée. Affaire à suivre.

mardi, février 21, 2006

Vos idées en images ... notre matinée



lundi, février 20, 2006

Mère de famille, d'ordinaire femme qui travaille, se trouvant
devenir femme au foyer au gré de cette aberration totale que l'appelle
"vacances" lance un appel à projet.
D'ordinaire, je sais faire dans l’appel à projet, puisque c’est quand même mon métier, vous avez une idée, venez m’en parler, je vais voir ce que l’on peut faire : recherche de financement, course d’orientation dans les dédales des administrations française voire européenne, organisation du coupage de ruban...
Mais demain, je suis face à l’inconnu, seule enfermée pour cause de météo de fin d’hiver dans une maison avec deux monstres en recherche d’activités. Je sens monter en moi une angoisse hitchcockienne. Mais que vont-ils faire de moi ? Je les vois déjà se lever à 7h pour tenter de m’extraire de mon lit, c’est bien mal me connaître. Et puis, le disque entrera en marche « on ne sait pas quoi faire ». Mais moi, non plus, je ne sais pas quoi faire de vous. Atelier peinture, je leur donne 10 minutes avant de se lasser. Pâtisserie, je dépasserais par force le stade de la névrose breetienne de la farine qui tombe sur mon carrelage tout propre. ¼ heure de gagné dans le meilleur des cas. Promenade dans le bois : impossible, il pleut et imaginez qu'un canard remontant d'Afrique ait la malencontreuse idée de s'oublier sur ma tête voire de faire une crise cardiaque dans mon jardin, avec la chance que j'ai, il sera en plus porteur de la grippe aviaire. Je n'ai aucune envie d'inviter le Préfet voire le Ministre à manger du canard. Non mais.
Reprenons. Aller envahir la Poste pour acheter deux timbres : oui, on peut espérer tabler sur 1h, en faisant du deux à l’heure en voiture. Très bon truc, cela, « oui, les enfants, Maman a le temps, admirez le paysage ». Eviter de croiser le voisin qui vous prend pour une débile et une incapable du volant.
Et après, je fais quoi moi ? Appel à projets donc. Le postulat de départ : 6 et 4 ans, beaucoup d’imagination.

samedi, février 18, 2006

L'essentiel

J’ai omis de préciser un détail : je suis en vacances pour la semaine. Et pour l’instant tout se présente bien, les enfants se portent comme un charme, Charlemagne aussi. Je peux donc décemment espérer passer de bonnes vacances. Je me fixe comme objectif :
- 0 coups de fil de la saucisse. Est-ce tenable ? De son point de vue, on verra. Du mien, je m’en passe très bien. Certes, il m’a déjà appelé vendredi à 9h15 alors que je commençais les courses à carrefour, mais bon, on dira que c’était le début du sevrage.
- Rangement des points critiques de la maison, et dieu sait s’ils sont une propension à se reproduire seuls. J’ai commencé cet aprèm avec opération « tout en bocal », la farine, le riz, les innombrables aides culinaires (perles du japon, maïzena, fécule de pommes de terre….). M’est alors venue une question : dois-je enfin me lancer dans un inventaire familial ? Car, j’ai déterré du fond du placard pas moins de 10 boites de miettes de crabe. Il faudra que j’en parle à la personne ad hoc, mais jusque là, je ne pensais pas développer une névrose relative aux crustacés, mais je suis en droit désormais de m’interroger sur le message sous-jacent à cette marotte. Je pense simplement qu’il s’agit d’un bug dans mon système d’achat. Tous les 15 jours, je me dis qu’il doit fatalement en manquer. Donc, je pense que je vais opter pour l’inventaire. Je serais alors passé définitivement dans le camp de Bree et cela m’effraie un tantinet. Mais je pense aussi que la survie du crabe est à ce prix. Je ne voudrais pas être à l’origine d’un moratoire sur la pèche aux crabes. A suivre.
- Dormir
- Lire, coudre, peindre, broder.

vendredi, février 17, 2006

Je m'en balance

« Il n’y a pas un problème avec la balance de la salle de bains ? ». Réponse évasive de Charlemagne, il ne sait pas, il ne pense pas. J’insiste parce que je veux bien faire de la rétention d’eau mais des différences de 1 kg d’un jour à l’autre, je trouve cela carrément suspect. Et comme chez moi, 1kg s’est la marge de manœuvre entre l’été et l’hiver, vous imaginez dans quel état, ce yoyo pondéral me met. « Mais, non je ne pense pas, pour moi, c’est à peu près toujours pareil, pourquoi, il y a une grosse différence chez toi ». Bon, là je ne vais quand même pas vendre mon intimité et je reste évasive « oui, un kilo en plus ou en moins ». Ah, mais voilà que Charlemagne trouve cela totalement normal, ça dépend des jours, de ce que tu as mangé et voilà qu’il me vend lui aussi le laïus sur la rétention d’eau. Et il finit par « de toute manière, c’est pas un kg en plus ou en moins qui va changer quelque chose ». Je trouve la remarque soit très naïve soit vraiment désagréable et me décide à persévérer dans la recherche de la vérité. « Tu fais allusion à quoi, là, tu trouve que j’ai grossi ? ». Son regard ahuri me fait penser qu’il va me révéler un truc pas net qui peut me conduire tout droit chez le juge des affaires familiales, voire chez le juge d’instruction pour homicide volontaire. « Tu sous-entend quoi ? Dis le ! ». Sentant à n’en pas douter le vent du boulet, il redevient énigmatique. Assure ne rien cacher et y va de sa bassesse bien masculine « mais tu es très bien comme tu es, je n’ai pas l’impression que tu aies grossi ». On ne parle pas d’impression, on parle de VVBD, vérité vraie bonne à dire, donc c’est le moment de me dire entre quatre yeux tout.
Je sens que l’animal est déstabilisé. Il insiste en m’assurant que tout va bien. Le pire était à venir. Pourquoi ai-je posé cette question, pourquoi me suis-je engagée sur les chemins sinueux de l’intimité féminine ». « Au fait, d’après toi, combien je pèse ? » Il me répond « je n’en sais rien du tout, 65 kg environ ». J’ai failli tomber dans les pommes, j’ai vraiment failli courir à la cuisine ouvrir le gaz. Voilà bien 10 ans que je m’escrime à ne jamais manger de la viande avec des féculents, 10 ans de régime dissocié, 10 ans à m’en vouloir à mort à la moindre incartade, 10 ans à compenser un repas trop riche par ceinture au suivant. Il ne sait même pas quel poids, je fais ! Je suis verte. 10 ans pour se voir coller 8 kg de trop, c'est inhumain la vie d'une femme de nos jours.

jeudi, février 16, 2006

Chevalier en armure

Je vais pas vous faire le coup de vous raconter des choses qui n’ont, somme toute, aucune espèce d’importance, c’est juste ce que je fais depuis la naissance de ce blog. Mais là, ça a encore moins d’intérêt que d’habitude. J’ai juste passé ma journée en réunion, j’ai appris plein de trucs, rencontré plein de gens et la diversité était au rendez vous.
Bon, autrement, j’ai eu le temps entre les deux de passer un petit moment dans la Cité de Carcassonne. On va me dire que c’est le temple du commerce, oui et bien soit. C’est vrai et pourtant j’adore cet endroit un jour comme aujourd’hui. Il faisait gris, il bruinait même, c’était quasiment désert et pourtant c’est toujours magique et majestueux. D’abord parce qu’on y entend tous les dialectes, du patois à l’italien. Deux tables, deux couples, un se lève pour demander à l’autre de prendre une photo, ils se parlent en anglais et ils sont pourtant tous italiens, c’est cocasse mais c’est le petit condensé de notre monde. J’ai mangé dans un attrape touriste certainement mais voilà, j’avais un bon bouquin « Sous le soleil de Toscane » de France Mayes, j’avais 1 heure devant moi et j’avais envie de trouver les choses agréables. Et bien soit, je n’ai vu que du positif, que la beauté des pierres, la féerie de ce lieu qui passe le temps, de ce lieu à part et c’est le meilleur moment de l’année pour le découvrir, sans le soleil, sans la foule. Je vous le disais que c’était vraiment pour le plaisir de parler de cette journée ordinaire.

mercredi, février 15, 2006

Demain, je serai là


Demain, Clothilde, seule sans son Charlemagne arpentera les rues de cette cité médiévale, revue par Violet le Duc. Vous avez reconnu la Cité de Carcassonne. J'y vais en déplacement professionnel, franchement, j'ai connu pire comme torture. Je vous raconterais. Il me tarde.

mardi, février 14, 2006

Mathieu

La Bestiole, 6 ans : « Maman, ça s’écrit comment Mathieu ».
M A T H I E U.
«Ah, c’est bon, et je t’aime ? »
« Quoi, tu as dit quoi ? »
« Ben quoi je l’aime Mathieu et je veux lui écrire car aujourd’hui c’était la fête des amoureux. »
Mais quelle horreur. A 20 ans, j’avais même pas encore dit à ma mère que j’avais un mec, et l’autre, là du haut de ses six ans, elle me demande de lui dicter sa lettre à son amoureux. Mais où va-t-on ? J’en arriverais presque à regretter qu’il y ait eu mai 68.
« Et d’abord, ils font quoi ses parents ? »
« Tu les connais, papa, il parle toujours avec sa maman ... et son papa aussi. » Ouf, tu me rassures, pas deux mauvaises nouvelles en même temps.
« Et ma maîtresse, elle a dit qu’il fallait faire un cœur à son amoureux, le 14 février. » Celle là, elle ferait mieux de t’apprendre à lire au lieu de s’occuper de tes affaires de cœur.
Bon reprenons. « Mathieu, je t’aime. » T’es sûre que c’est pas un peu fort, disons que tu pourrais lui écrire « tu es un super copain ». « Mon copain ? ». Quoi ? Tu sous-tends quoi par « mon copain ». « Et bien, je ne sais pas ». Ah ouf !
« Maman, je veux écrire Mathieu, je t’aime. »
Oui, bon, soit, puisqu’il faut en arriver à une telle outrance langagière. Je ne sais pas pourquoi mais d’un coup, je me sens super vieille et super moche. Allez, roulez jeunesse.
« Tu mets un point à la fin, c’est mieux. »
"Non, je veux ajouter : je t’aime fort ».
Ahhhh, mais voilà qui est mieux. Je sais pas pourquoi mais aimer fort c’est toujours moins qu’aimer tout court. Je deviens réac moi, c’est une impression ou quoi ?

Vaderetro capidonus

C’est la Saint-Valentin ! Mais je m’en cague. Vraiment, je suis d’une humeur de chiottes et j’ai au moins 2 raisons objectives :


  • J’ai eu, ce matin, une réunion de derrière les fagots avec une espèce d’abruti complet qui a son premier poste à 22 ans, tout frais émoulu de la fac et qui se croit le roi du pétrole. Ce n'est pas un collègue pour ceux qui croiraient qu'à part moi, il n'y a personne qui trouve grâce à mes yeux. Non, c'est un dommage collatéral de notre organisation hyper compliquée de mon job-à-moi-que-je-compte-bien-quitter-un-jour-avant-ma-ménopause. Même si je ne le vois qu'une fois par semaine, je peux assurer sans me tromper qu'il n’en fout pas une rame et en plus, il pense que ça ne se voit pas. Et bien mon coco, tu as trouvé celle qui va te pourrir la vie, mais alors menue, je ne vais pas me gêner. J’ai d’ailleurs commencé ce matin après qu’il nous ait baillé deux fois à la figure, roté trois fois en ajoutant un minuscule " pardon ", ben voyons, en plus il faudrait le pardonner. Donc, je l’ai attaqué de but en blanc, en lui expliquant avec des mots certes choisis mais globalement très clairs, qu’il n’était rien et que s’il ne se bougeait pas le popotin, il finirait moins que rien, genre croûton en train de moisir derrière une malle. Ca m’insupporte ce style de personnage, je fais que dalle et je suis content. Pffff
  • J’ai un mal de dos qui ne passe pas. Et malgré toute la sollicitude de Charlemagne, c’est très irritant. Le génial, super Ostéopathe a déclaré qu’il ne pouvait plus rien pour moi, je ne n’étais plus coincé. Ben on voit bien que ce n’est pas lui qui souffre, à toutes heures. Le poisson rouge au grand nez a eu une réflexion que j’ai adoré " tu somatises ". Je somatise quoi ? C’est dingue ça, on ne peut pas avoir mal au dos sans être immédiatement suspecté de virer du carafon. Je vais bien du coté de la tête sauf qu’à trop avoir mal on en finit par n’être pas rigolote du tout. Et puis, dites-moi s’il y a plus frustrant que de devoir arrêter de broder au bout de ¾ heure parce que le bras fait mal, l’épaule aussi. Je fais quoi moi avec cela : je souffre en silence, j’augmente un peu plus le trou de la sécu, je me mets à la sophrologie.
    Bon, allez, j’arrête, je deviens pathétique. Mais vraiment, il y a des jours où les flèches passent à coté !

lundi, février 13, 2006

Ca y est, grâce à Réquia, qui a pensé à moi, je vais pouvoir répondre au questionnaire du moment. En fait avec les questionnaires, c'est comme pour les bonbons à la récrée, on voit le questionnaire tourner de blog en blog, on espère toujours être au bout de la liste, nominée pour prendre le relais, et pif, on écrase tous les jours une petite larme en se disant que décidément personne ne nous aime, ne pense à nous. Snif ! Merci Réquia, t’auras des roudoudous à la récrée, parole de Clo.
4 jobs que j'ai eu dans ma vie :
- équeutteuse de maïs, j’ai rien fumé promis mais c’était crevant surtout quand mon agriculteur de cousin prenait un malin plaisir à faire tourner le canon d’arrosage sur nos têtes
- hôtesse d’accueil dans un office du tourisme sur une aire d’autoroute et dans une usine d’armement (juste une après-midi pour suppléer Sister Jane défaillante sur ce coup)
- rédac chef d’un magazine institutionnel, et accessoirement harcelée moralement par sa chef, pour ma défense, c’était mon premier vrai job
- chargée de mission en développement local depuis 6 ans
4 films ou séries que je pourrais regarder encore et encore :
- Le Festin de Babeth. Mon film culte
- les Sissi, oui
- Pretty Woman (oui, j’insiste, je suis vraiment tarte)
- Harcèlement. Non, non, je ne veux pas faire un remake avec la saucisse. Quelle horreur ! Bonjour, la vision apocalyptique
4 endroits ou j'ai vécu :
- Le Lauragais
- Toulouse, place Saintes-Scarbes, premier nid secret avec mon Charlemagne
- Chez Charlemagne, en Lauragais, en secret total, c’est trop bon, le secret
- Le Lauragais (oui, je suis casanière), du début, à 100 m de la maison nourricière
4 émissions que j'aime (ou j'aimais) regarder :
- Les Maternelles quand j’étais en congé maternité ou à la maternité (j’aime m’en souvenir)
- Envoyé Spécial
- Nigella Lawson sur Cuisine Télé
- Silence, ça pousse
4 endroits où j'ai été en vacances :
- l’Espagne, l’Espagne, l’Espagne : Tarragone, Valence, Costa Brava
4 aliments ou plats préférés :
- les pâtes au basilic
- du pain frais avec du beurre
- du foie gras cru avec du gros sel et du pain tiède
- la soupe vietnamienne de ma belle-mère
4 endroits où j'aimerais être là tout de suite :
- sur les ruines d'Empurias seule avec la mer et Charlemagne
- dans mon atelier couture avec plein de tissu et du temps
- dans le jardin avec 25° et du soleil
- à la terrasse d'un café sur une jolie place (Revel, Toulouse, place du capitole ou Saint-Georges, Figueres, Montpellier, Carcassonne, place des Tiercelettes...) avec un grand café et un bon livre.
4 bloggeurs à qui j'envoie ce questionnaire :
(et à tous ceux, moins tarte que moi, qui s'en emparent sans que l'on ait besoin de les supplier. Osez, donc)

dimanche, février 12, 2006

Grasse matinée : mode d'emploi

Il ne faut plus rêver, à la tête d’une horde de deux moutards, il ne faut plus penser faire une grasse matinée au hasard. C’est le genre de chose qui se prépare. De longue haleine, surtout lorsque l’on a un poulet dont le hobbie est de se réveiller le dimanche matin à 8h 15 pétantes, et de venir vous voir, la bouche en cœur avec l’envie de déjeuner illico presto.
Donc, mettez le travail sur l’ouvrage vers le milieu de semaine. Il faut commencer par rappeler à votre douce moitié qu’elle a eu la chance de dormir le dimanche précédent. Ce n’est pas grave si tout le monde s’est alors levé à la même heure, il faut tabler sur une avantage qu’à la femme sur l’homme : la mémoire. La testostérone étant apparemment l’ennemi du souvenir, Charlemagne croit à votre certitude, il a dormi et vous pas. Ensuite, il faut y aller au fil des soirs sur le laïus du « je suis fatiguée, je suis crevée, j’en peux plus ». Ne pas hésiter à devenir carrément énigmatique et culpabilisante « vraiment, je ne sais pas ce que j’ai mais je suis épuisée ». On peut aussi y aller de sa mauvaise foi, sur le thème de « y a que moi qui bosse dans cette baraque ». Enfin, il faut tout faire parce que contraint par autant d’abnégation, on ne pourra vous servir votre grasse matinée que sur un plateau.
On n’est jamais sûr de rien, et le dimanche matin, il faut vraiment insister pour résister aux cris des deux braillards qui ont dû se liguer avec le mâle dominant de la maison pour faire se lever la femelle. Mais c’est bien mal me connaître, je peux être sourde à tous les cris puissent-ils être ceux d’enfants en détresse. Mais, ce matin, mon Charlemagne a été divin, oui, je le dis, il s’est levé à 9h, a dit aux enfants qui n’en croyaient pas leurs oreilles « on laisse maman se reposer ». Sur le coup, j’ai eu très peur de devoir payer le truc au centuple. Puis, est arrivé mon petit déjeuner sur un plateau avec tartines beurrées. C’était bonnnnnnnn. Les choses se sont corsées à 10h45, quand j’ai ré-activé mes neurones. J’ai alors vu deux paires d’yeux tournées vers moi. Le Poulet disait alors « pourquoi t’es au lit maman » et la Bestiole ajoutant « elle est pas malade maman, au moins, c’est pas normal». Et oui, c’est cela être un super héros, même pas le droit de faire sa feignasse.

jeudi, février 09, 2006

Les mots de classe

Aujourd’hui, mon petit poulet a rendez-vous pour regarder si il voit bien tout. Et cet endroit où il va m’a fait penser à ce mot, ce mot bizarre qui m’a donné mes premières sueurs froides de jeune adolescente et m’a fait prendre conscience que dans la vie il y avait non pas les gentils et les méchants mais les privilégiés et ceux qui l’étaient un peu moins. Stop, je ne suis pas cosette, loin de moi l’idée de faire pleurer dans les chaumières. Point du tout ! Je suis née, plutôt pas mal dans une famille qui appartenait alors à la classe moyenne. Papa était agriculteur avec 20 hectares et père au foyer, ma mère était institutrice de classe unique. Je vivais alors dans un milieu protégé, à la campagne, loin des regards, loin de la mode, loin de tout ce qui fait la discrimination.
Et puis, je suis allée au collège et c’est là que pour la première fois, j’ai eu ce que l’on pourrait appeler pompeusement une conscience de classe. A travers justement, ce mot magique qui est devenu pour moi un outil de stigmatisation.
Chez moi, on disait que l’on avait rendez-vous chez l’oculiste, chez les bourgeois, on allait chez l’ophtalmo. Et depuis plus de 20 ans, j’ai toujours un doute avant de prononcer le mot, si je dis ophtalmo, j’ai juste l’impression de trahir mes racines, de refuser cette appartenance et si je dis oculiste, je me sens méprisée, comme j’ai pu l’être pour la première fois par deux "demoiselles" de la vraie bourgeoisie de province qui pensaient que le statut social de leur père leur donne une supériorité. Les mots ont un sens… social.

mercredi, février 08, 2006

Avis de gros temps

Je pensais être à l’abri de tout, bien dans mes certitudes printanières. Et bien depuis environ 1/2 heure, une tornade vient de s’abattre sur mon bureau. Imaginez-moi : au bout d’un couloir dont les teintes sont dignes des plus beaux hôpitaux de l’âge d’or des Ceausescu. Je suis là, positionnez en vigie, on ne peut pas m’attaquer à revers vu que je vois tout le monde arriver. Tassée au fond de ma chaise, mais non, c’est bien mal me connaître, bien droite, je fais face à l’assaillant. La mouette est rentrée d’une réunion à 14h, pas bonjour, ben oui, on n’est pas digne d’avoir son salut. Qui vous parle de fraternel, juste le minimum de l’élégance sociale. Mais, non, elle est bien au-dessus (dessous) de cela. Donc, elle s’est planquée dans son bureau, personnellement je descelle sa présence au rai de lumière sous sa porte et aux vociférations qui en émanent.
Avec un peu de chance, elle n’a pas fait un bon repas à midi, on évite donc son haleine de vinasse, c’est déjà pas mal. Et oui, la dame se targue d’avoir un budget liquide important... Et hier, dans l’ascenseur, elle a fait une confidence qui me fait froid dans le dos, parole de Clothilde. " Ouf, il me tarde de rentrer chez moi pour un peu de réconfort ". J’ai alors cru qu’elle allait réitérer sa pub pour une Guinness ou qu’elle allait étaler les pouvoirs d’étalon de son mari, oui, je vous assure, elle d’une vulgarité délirante. Mais, non, on n’est jamais à l’abri du plus, du meilleur, de l’exceptionnel, elle a alors balancé à un ascenseur sidéré : " oui, en fait, mes Malboro light, je les fourre ". Je dois dire que j’ai eu peur sur le moment de ne pas tout comprendre mais oui, elle parlait bien de truc qui fait rire. Imaginez le tableau, après je me demande pourquoi elle ne comprend rien et pourquoi elle oublie tout. CQFD.
Tout ça pour en revenir à ce qui nous occupe à l’instant. J’ai été la première à passer sous le grill, je viens de me prendre (oui, je sais que ce n’est pas français de dire " me prendre ", mais là, d’un coup, ça me soulage, alors laissez-moi parler comme une vache espagnole, non, Viriato, j’ai rien contre les vaches espagnoles, surtout s’il n’y a pas un type en costume trop petit qui lui court derrière avec une cape rouge) une superbe engueulée, dont elle a le secret. Et tout cela, grâce à qui ? A la saucisse qui écrit n’importe quoi. Oui, vous allez me dire ce que cette débile profonde m’a répondu, que je n’ai qu’à lui faire refaire les choses et que de toute façon, elle ne veut voir qu’une tête dépasser. La mienne de préférence. Oui, mais on fait comment quand à la troisième tentative de lui faire écrire un truc intelligent, il vous regarde avec son air de petit garçon torturé par sa mère et bien soit j’ai le temps et je fais à sa place soit j’ai pas le temps et je mets dans le parapheur en espérant que ça passe. Mais aujourd’hui, rien n’est passé, elle ne m’a rien passée. Et l’autre est en vacances, évidemment.
Tout de même, ne rêvez pas, je ne me suis pas laissée faire et lui ai demandé bien perfide " votre réunion, c’est mal passée ce matin, on dirait ". Genre, tu ne crois pas que je n’ai pas compris que tu fais la bête réaction en chaîne de tous les gens qui croient avoir encore une once de pouvoir.
Bon, mon tour est passé, je peux dorénavant me délecter du sort réservé aux autres. Là, c’est au tour de la Dinde 2. Trop facile, elle va se régaler, c’est du beurre, de la graine de harcelée morale. Pauvre monde !

Ne nous emballons pas

Pour éviter les lendemains qui déchantent, il vaut mieux s'en remettre davantage au calendrier qu'aux chimères du marchand de presse. Malgré la floraison des magazines qui ne parlent que de Printemps (un peu décevant ce dernier Marie-Claire idées d’ailleurs, mais ce n’est peut-être qu’une première impression), donc de régime, donc de sport, donc de maillots de bain. Mais il faut se rendre à l’évidence, le printemps arrive dans plus d’un mois, très exactement le 21 mars et le changement d’heure le 25 mars. Il va bien falloir prendre son mal en patience, se tartiner encore le froid le matin, le givre sur la voiture, les pieds gelés, la grisaille et la pluie. Bon, ce n’est pas une raison pour se laisser abattre, voilà mes projets en cours.
Comme beaucoup, je me suis lancée dans l’aventure du quaker à 6 mains de à mon ami pierre (j’en vois qui se marre derrière leur ordinateur, ce n’est pas parce que vous ne comprenez pas les mots que vous devez vous sentir obligé de pouffer comme des collégiens).
J’ai aussi sur la toile, la Margueritte de DMC qui n’est pas du tout dans le genre de ce je fais d’habitude, mais j’ai décidé que désormais je serais la reine des incohérences et je pense qu’en 33 ans, j’ai déjà une certaine expérience de la chose.


Et enfin, avec ma Sissou, nous avons fait un casse sur Ebay, aux States et nous avons acheté en demi-gros une bonne réserve de tissus Kaffe Fassett qui, à l’heure actuelle, doivent naviguer sur l’océan à la recherche d’une adresse où se poser. Venez à moi petits coupons, je vous attends de pieds fermes. J’aimerais bien en faire un plaid, à moins qu’ils ne se transforment en d’innombrables doudous. Mystère. C’est pas le printemps même si cela y ressemble.

mardi, février 07, 2006

mercredi de printemps

Demain, c'est jour de fête chez Clothilde, je vais me lever tôt, je vais passer chez mon marchand de journaux, je vais acheter cela.
Je vais m'arrêter sur la place Victor Hugo, je vais rentrer dans mon café habituel, je vais commander un café et peut-être un croissant si par chance, je ne me suis pas regardée dans la glace avant de partir de la maison. Il me restera alors 10 bonnes minutes pour savourer un de mes 4 jours préférés de l'année. Demain, c'est celui du printemps.

lundi, février 06, 2006

Dédicacce spéciale

Hier, nous nous sommes baladés dans la Montagne Noire, à deux pas de chez nous, mais assez loin pour qu'il y ait encore de la neige et du givre sur tous les arbres, c'était féérique. Pour MA en particulier, la fôret et le barrage des Cammazes qui donne l'eau à toute la région.


Blog à part

Ce matin, sur France Inter à l’heure où les honnêtes gens dorment encore, on a parlé de nous, le thème de la chronique Blog à part était " les brodeuses qui ont un blog ". Je me suis d’abord dit que l’heure de la postérité était arrivée pour moi, puis me suis rapidement rendue à l’évidence : on n’allait pas me stariser sans me prévenir. Mais force est de constater qu’aucun journaliste n’avait assommé mon répondeur d’appel à l’aide. Je n’étais donc pas la brodeuse du jour. Non, Danièle et Céline ont emporté la palme.
Donc, le journaliste faisant correctement son métier s’est crû obligé de tenter une étude minute psychosociale du phénomène. Déjà, je pense qu’il s’est viandé en disant qu’il y avait 300 blogs de brodeuses, petite main, le gars, je pense que l’on est certainement plus près du millier mais, c’est un avis.
Ensuite, il a voulu donner une explication au phénomène car le lien entre le travail du fil et celui de la souris, lui semblait totalement incongru. Il n’a pas dit qu’il imaginait mal des méméres avec leur chienchien tendant la toile de lin se mettre à l’Internet, mais on sentait bien qu’il en pouffait d’avance. Et bien si monsieur, nous ne sommes pas des rombières, il faut se rendre à l’évidence, il n’a jamais été aussi smart que de faire des travaux d’aiguilles, c’est même carrément mode. Et on est quelques-unes unes à pouvoir se targuer d’avoir précédé la mode de bien des années. Et oui ! Et donc, en bonne pionnière, on a enchaîné en faisant corps avec la vogue des blogs.
Bon, ensuite, il nous a expliqué que globalement c’était chouette un blog de brodeuse car c’était gentil, aimable, courtois, que l’on s’y faisait des renvois d’ascenseurs, des petits stages de soutien moral… Erreur fatale, monsieur. Vous ne connaissez pas le bonheur des jalousies entre blogueuses, des rancœurs mal dissimulées, des lynchages en direct qui finissent dans une orgie d’insanités. Car il faut bien se rendre à l’évidence avant d’être des brodeuses et des blogueuses, nous n’en demeureront pas moins des femmes. Et trop de femmes en un seul endroit, fut-il virtuel , nuit fatalement à la femme !

mercredi, février 01, 2006

Une belle journée

Hier, j’ai eu une belle et bonne journée de m… Il faut se rendre à l’évidence et être humble par rapport aux éléments, on peut se retrouver sans s’en apercevoir dans un enchaînement piètre.
L’ordinateur tombe en rade suite à une série de pannes électriques dues à la neige. Charlemagne fait le nécessaire, ne me demandez pas quoi, je n’y comprends rien. Et la bête repart, mais Oh joie, j’ai tout perdu. Mes images, mes grilles de broderie, mes archives. Tout et même mes 1600 mails à ma copine du bout du monde, les nombreux mails de réconfort de mon poisson rouge au grand nez, les mails de mes visiteurs de passage sur le blog. Tout, tout et tout. Et cerise sur le gâteau, je n’ai plus de carnet d’adresse. Donc, si vous n’entendez plus parler de moi, si aucun mail ne vient plus envahir votre BAL, ce n’est pas que j’ai la grosse tête ou que j’ai un problème quelconque. C’est juste que ce kmkmks d’ordinateur vous a effacé de ma mémoire, donc n’hésitez pas à me refaire un coucou si le cœur vous en dit. Je hais la technique et je me hais de n’avoir pas fait le nécessaire (carnet en ligne et autres trucs pour me simplifier la vie).
Je suis tombée en panne de gasoil, en fait pas moi, mais ma voiture. Alors à tous les débiles de sexe masculin qui disent, à leur non moins tarte de femme, que la voiture fait des à-coups quand elle crie famine. Je dis " ça se voit que vous n’êtes jamais tombé en panne ". Oui, chère femme qui me lisez, désormais vous saurez tout de la panne. La voiture fait comme si elle avait des baisses de régime, des pertes de puissance. Si ça arrive, ne faites pas comme moi, ne l’arrêtez pas deux fois, pour aller à la Poste, pour aller acheter le journal. Non, foncez à la première station venue même super chère. Ca vous évitera d’avoir à vous humilier à faire la moitié de la rue principale de la ville voisine en roue libre avec les warnings en espérant ne croiser personne de vous connu. Ca vous évitera la super honte d’arriver à 10m des pompes où un idiot d’architecte a eu la malencontreuse idée de mettre une légère montée qui fait que la voiture, toujours en roue libre, recule. Ca vous évitera de vous faire regarder comme une pauvre femme par un male qui daigne vous aider à pousser car même au prix d’un tour de rein, je n’ai pas réussi à la faire décoller d’un demi centimètre. Et enfin ça vous évitera d’avoir à appeler Papa (parce que Charlemagne distribuait des tracs de la CGT et qu’il ne peut pas en même temps répondre au téléphone ) pour qu’il m’envoie le garagiste car évidemment, la pompe à gasoil de cette couille de bagnole était désamorcée. Et enfin, ça vous évitera de prendre une réflexion intéressante de Sister Jane ce matin " ça c’est vraiment une panne con ". Je te le fais pas dire !
Je me suis tartinée une réunion avec la Saucisse qui aurait pu être bouclée en 1/2h mais qui a grand coup de toc langagier du genre " donc, il faudrait donc, que vous appeliez donc, le département, donc ". Ta gueule ou t’es mort.
Dire qu’hier soir, j’étais énervée est un léger euphémisme et je me dis que peut-être là, je ne suis pas encore complètement calmée.