vendredi, septembre 30, 2005

Casaque rouge, toque blanche

Il y a du nouveau dans ma vie. Ah, ah, s’est-elle enfin décidée à prendre un amant ? Trop compliqué vu le nombre de prétendants, le casting de la Star Ac à coté c’est de l’enfantillage. Oui, ben quoi, on peut toujours rêver que l’on est la princesse charmante à défaut de pléthore de princes charmants. Laissez moi rêver en liberté !!! (Certains apprécieront la référence, ne cherchez pas du côté de Sartre, disons que c’est plus égyptien).
Bon, revenons à nos moutons, il y a donc quelque chose de nouveau : non je n’ai ni testé le nouvel All Bran ni le dernier Impulse. Mais quelque chose de plus excitant, de plus compromettent aussi, je joue au TIERCE.
Je m’explique, le samedi matin, la famille va au marché à Revel, petite bourgade du Sud de la France, dont le marché est classé parmi les plus beaux de France. Je stoppe là la carte postale. Après avoir essayé tout ce que cette ville compte de café, nous avons finalement opté pour le PMU. Longtemps fidèle à un bar en soutien aux pauvres serveurs dont la mine déconfite faisait honneur à l’ignoble patronne des lieux, nous l’avons un jour quitté lorsque soumis à une pénurie d’eau, il nous fut servi un jus de chaussette issu d’une machine à filtre des années 1950. C’en fut trop pour nous, passe encore l’exploitation du petit personnel, mais le foutage de gueule du client, il ne faut pas pousser tout de même.
Donc, nous avons finalement atterri dans le PMU rempli tous les samedis matins de petits papis venant faire leur tiercé. Et Charlemagne a bien vu que sa Clothilde adorée, chérie était mordue. La Bestiole n’a pu que montrer une certaine inquiétude quand il fut question de course de chevaux, elle se voyait déjà sur une de ces bestioles qu’elle exècre.
Mais moi, rentrant dans une lignée familiale de joueur de tiercé, mon cher grand-père n’a-t-il pas gagné le droit de se payer une télé avec ses gains. Tous les jours, il jouait, passait des heures à choisir ses canassons et attendait les résultats comme la messe, je me souviens avec émotion de l’odeur de l’encre de Paris Turf et du bruit de la course dans le téléviseur couleurs alors que chez nous, le Noir et Blanc était notre seul luxe.
Lorsque j’ai annonçé à mes parents que désormais nous faisions notre tiercé tous les samedis, Mameu a dit un étonnant : « mais, vous n'allez pas vous mettre au jeu ». Il est évident qu’investir la coquette somme de 1 € tous les samedis, nous fait friser la banqueroute, le Nesquite à gogo. Papoum qui n’en pensait pas moins, m’a glissé le billet pour jouer pour lui. Et oui, ce sera donc une banqueroute de père en fille. Demain, troisième réunion, deuxième course, à Auteuil. Allez hue !

jeudi, septembre 29, 2005

Bouboubou

Je viens de faire le dernier carton, ça y est toute ma vie professionnelle est en boîte. Mercredi, je serais prête pour de nouvelles aventures. Ca me fait tout drôle et au fait avant je fais quoi :
- vendredi : RTT
- lundi : j'ai posé la journée car le défi était de passer une journée enfermée à 40 dans une salle de réunion pendant que les déménageurs faisaient leur oeuvre. Ne voulant finir personne au coupe papier et connaissant ma grande clémence envers mes collègues, j'ai préféré m'éloigner toute seule de ce lieu de perdition.
- mardi : je grève, tu grèves, nous grévons ...
Allez ! bureau adoré de mes 6 dernières années, j'espère que l'on prendra soin de toi. Adieu, trombones, imprimantes et papier entête.

Buffle et cie

Comme toute bonne femme qui se respecte lorsque l’on voit poindre une pointe de déprime automnale, il faut derechef se fixer des objectifs et assouvir des besoins qui sont autant de portes ouvertes sur l’avenir. Voilà qu’après avoir été déprimée, elle devient sentencieuse ! Mais que nenni, j’en viens à mon sujet.
Depuis quelques temps, lorsque je pénètre dans notre salon, je ne peux que tomber nez à nez avec cet immonde, je dis bien immonde chose, qui est notre canapé. Il a bien eu ses heures de gloire : il a longtemps imposé son bois et son beau tissu vert à ramages aux deux autres fauteuils de la pièce. Mais voilà, il faut être réaliste : il a une sale tête. Après deux bonnes heures de broderie devant la télé, mon séant ressemble à s’y méprendre à celui d’une vieille alitée, les escarres n’étant pas loin.
Hier, dans un élan d’agacement, je me suis dit qu’il fallait en finir et prendre des dispositions. Et hop, un petit tour sur le site de la Redoute pour trouver l’oiseau rare. Bien sûr, au premier abord, le superbe canapé en velours ras et rouge m’a fait de l’œil, mais à la première glace écrasée par Poulet, il allait faire la gueule, scotchgard ou pas. Donc, subrepticement, le choix s’est porté sur du cuir, c’est chic mais…c’est cher. Même si La Redoute eut la bonté de me proposer d’un même coup le paiement en trois fois sans frais (premier appât) et la livraison dans 8 semaines. Le temps pour eux de chasser le buffle, de le rétamer, de le tanner et de le mettre en fauteuil et pour moi de réunir la somme pour échanger contre le cadavre de la bestiole.
Mais tout de même, mon budget était disons léger. Les avantages sont certains : robustesse aux pires ignominies des enfants, beauté de la chose… Bon, je parviens avec difficulté à vendre le truc à Charlemagne qui s’interroge et sur mon empressement et sur l’idée saugrenue de s’en remettre à la Redoute. Oui, mais moi désolée, passer ma journée à But pour essayer des canapés, c’est totalement au-dessus de mes forces. Certains diront que je suis snob. Disons que je parlerai simplement d’incompatibilité d’humeur entre ce genre de magasin et ma vision romantique du monde.
Donc, après avoir réussi à scotcher ¼ d’heure le Charlemagne devant l’écran d’ordinateur, nous étions enfin parvenus à un accord (sans pugilat) sur la matière et sur le modèle. Mais voilà, il faut se rendre à l’évidence, un canapé s’est hors de nos possibilités à moins d’envisager le Nesquick pour les enfants non pas seulement le dimanche, mais tous les autres jours de la semaine.
Il faut alors toute la persuasion d’une femme pour expliquer que finalement un fauteuil, bien gros, bien moelleux, c’était certainement la solution. Je vendais alors la beauté d’un salon dont le dénuement confinerait à une esthétique très monacale, espérant ainsi que Charlemagne ne verrait pas la ficelle et le dilemme " qui va s’asseoir sur le seul fauteuil en cuir ? ". J’ai été découverte !
" Mais attends, sur le canapé, il y a deux places et avec un fauteuil il n’y en a plus qu’une ". Vite, une explication. Et oui, mais vu que toi tu ne regardes jamais la télé, et que nous avons comme qui dirait des horaires décalés, et que je n’ai encore jamais vu des japonais avec des antennes de 40m sur le petit écran. Tout devrait aller. " Oui, mais les poissons rouges, le samedi soir, et Mamaque et Viriato ". Grrrr, il est fort l’animal ! Et bien, deux solutions : ils souscrivent au fond pour l’achat d’un deuxième fauteuil (CCP : 4546562 P Toulouse) ou ils optent pour le pouf et les fauteuils en skaï. A bon entendeur.

mercredi, septembre 28, 2005

Sournois

Voici les effets de l'abus de MSN sur une mère de famille qui en même temps tentait, je dis bien tentait de préparer un chou-fleur. Heureusement que Charlemagne a surgi évoquant une odeur bizarre avant la combustion finale de l'objet. Bon appétit.

Avis de gros temps

Et bien oui, ça arrive à tout le monde même à wonder woman, j’ai une baisse de forme. Faut dire que je cumule les instants désagréables :
  1. nous sommes en plein déménagement au boulot, on quitte le siège de la Firme pour des annexes. Pendant une semaine, j’ai sommé la Saucisse de faire les ¾ des paquets, en lui vendant que les efforts physiques c’était bon pour ce qu’il a. Et puis, pendant qu’il sue sang et eau, il ne peut ni pleurer ni se plaindre. Un bon coup donc. Pourtant, il a bien fallu que je m’y mette à mon tour et c’est le cas depuis hier. Je déterre des vieux trucs oubliés, un texte d’une pièce de théâtre d’il y a plusieurs années, des projets de concours que je n’ai jamais passés et je ne sais même pas à qui en vouloir, peut-être à ma flemme ou à ma peur de les louper. J’ai rangé ma grande affiche de Casimir et ça c’est vraiment un signe que je pars. Je quitte le siège, le café avec Charlemagne le matin, la pause déjeuner avec le même Charlemagne, mon petit cocon… pour aller dans un truc où je vais certes avoir enfin un bureau pour moi toute seule (exit la Saucisse) mais où je vais aussi me coltiner la mouette à moins de 5 mètres du matin au soir. Et cela on ne peut pas dire que ça me fasse exulter de joie. Remarquez, cette idiote depuis qu’elle sait que je veux partir, n’a jamais été aussi sympa, pire, elle me refile de nouvelles responsabilités, je deviens quasi omnipotente, on rêve, il était tant qu’elle s’aperçoive que je pouvais être utile. Pfeuuu.
  2. Poulet est encore enrhumé et je me dis que ça va durer tout l’hiver et la culpabilité de la mère remonte, avec tout ce qu’elle implique.
  3. Le gîte, l’électricien qui était d’accord pour le chantier depuis 1 an ne veut plus le faire car il a d’autres projets. Merci la plus grande entreprise de France, c’est vraiment à désespérer.
  4. La pris de conscience aiguë que ce nouveau boulot que je veux ABSOLUMENT et bien c’est pas sûr que je l’ai. En fait, je pense que j’ai eu un moment d’absence dans le genre " le monde est à mes pieds ", je me voyais déjà sur le poste, sans formalité. Et ce week-end, j’ai pris conscience qu’il devait bien y avoir mieux que moi et je flippe. Il peut m’échapper. Plus dure sera la chute.
  5. J’ai le cheveu sec, la peau pleine d’aspérités immondes et les vacances ne sont pas avant des lustres.

Quand je le disais, mauvais temps, la Clothilde, mauvais temps …

mardi, septembre 27, 2005

Tilt : invention

Il y avait bien Neveu qui s’adonnait à ce genre de sport cet été, mais je regardais cela avec la suffisance inhérente à mon statut de tante et de peau vieillissante. Il y avait bien des appels du pied de ma copine du bout du monde qui se demandait bien pourquoi je ne passais pas à des activités plus modernes. Mais voilà, la peur de l’inconnu !
Et puis, je me suis lancée et je pense que c’est une révolution dont je ne manque pas désormais d’abuser : je parle du MMS (oui, le poisson rouge au grand pied de concert avec Neveu doivent se marrer car j’ai encore dû me tromper dans l’abréviation). Bon, pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une messagerie immédiate. Mais le mail alors, c’était déjà rapide ? Je pense que les deux n’ont rien à voir l’un avec l’autre : le premier c’est pour une discussion à bâtons rompus, directement par écran interposé, on peut pousser le luxe jusqu’à le faire via un micro, mais je préfère mettre un clavier entre mon interlocuteur et moi. Alors là, c’est vraiment l’outil qu’il me fallait, le plaisir et la facilité de l’écrit avec la joie de la réponse au tac au tac (euh, ça s’écrit comme cela ?). C’est un outil génial, hier soir j’étais sur mon ordinateur, et je palabrais avec un bel inconnu de moi connu. Directement, sans téléphone. Vraiment, une super invention.

lundi, septembre 26, 2005

Sauvez-moi

Je vous assure, ce n’est pas un gag, je préfèrerais que tout cela ne soit qu’une vaste farce voire un rêve, enfin disons plutôt un cauchemar.
Ce matin, je retourne au travail après une fin de semaine somme toute agréable, ayant achevé mes soucis digestifs, je me suis remise à faire des gâteaux qui gonflent. C’est ma marotte dès qu’il se met à pleuvoir, j’aime allumer le feu et faire des gâteaux avec des pâtes levée. Il doit bien y avoir une quelconque explication psychanalytique ou un truc de ce genre. Toujours est-il que je fais cela avec un vrai plaisir. Le dimanche a été calme, bucolique à mort avec un temps pluvieux à souhait. Un petit parfum de bonheur flottait.
Oui, je vous barbe et j’en viens au fait. Ce matin, je mets un pied dans le bureau et trouve la saucisse de retour après trois semaines de stage pour lui, de vacances pour moi ( un bureau pour moi toute seule, c’est le début du luxe). Je n’ose demander s’il va bien mais sachant qu’il fêtait l’anniversaire de son neveu la veille, je m’esbaudis sur le plaisir des fêtes familiales, sur leur convivialité… enfin tous les commentaires " cucul " et clichés sont compilés en même temps, me disant qu’au moins, je peux l’aider à positiver s’il en est incapable.
Et, je vous le donne en mille, le crocodile se remet en action, rapport aux larmes. Promis, juré, craché, il l’a fait. Je ne le supporte plus, il ne m’a même pas demandé si j’allais mieux, rien. J’ai eu droit pendant ½ heure au récit de sa rencontre avec son ex. Parce qu’il est revenu chercher son courrier et en plus avec son père pour ne pas qu’elle ait peur qu’il lui en colle une. Et en plus, il le raconte ! Zola à coté, c’est du pipi de belette. Evidement, elle l’a envoyé balader et comble de l’ignoble, elle lui a demandé " s’il prenait des cachets ". Mais à sa place, à lui, j’aurais été mortifiée de honte, je me suis dit qu’il allait réagir et bien non. Il lui trouve des circonstances atténuantes : elle souffre. "Non, elle ne souffre pas mais elle ne sait pas comment se débarrasser de toi." D’ailleurs, je vais peut-être l’appeler, à deux, on devrait trouver une solution discrète : un jardin à la campagne, un cul-de-basse-fosse…
Pendant ce temps, je souffre de tant de connerie, j’en ai plus que ma dose de ses histoires. Parce qu’en plus, quelqu’un l’a interrompu dans son récit. Je me suis dite que mon salut était proche et bien, le téléphone reposé, il me dit la bouche en cœur " j’aime bien finir ma discussion, donc, je te disais ". Je vous le dis, il m’arrivera pas à ce soir, celui-ci, à moins que ce ne soit moi !

dimanche, septembre 25, 2005

Fée-du-logis

Je reviens après un épisode gastro-entérologique qui fait ressembler ma dignité à une piste d’atterrissage après le passage du gros porteur d’Airbus : anéantie, massacrée, prodigieusement amoindrie. Il faut dire que c’est le genre de maladie que l’on ne souhaite guère à personne. J’en ai retiré tout de même trois jours de congés à la maison avec mon petit Poulet qui lui aussi a été malade. Et oui, je sentais bien qu’avec deux mâles à la maison, il allait bien falloir qu’un des deux se dévoue pour être plus malade que moi. Ils ont dû comploter, parlementer et c’est Poulet qui a remporté le morceau au grand dam de son père, qui n’a pu que s’incliner. Nous avons donc gardé la maison à grand renfort de câlins, je dois dire que j’ai pu étudier en long, en large et même en travers tout ce que la télévision peut proposer de dessins animés et à mon grand étonnement, je me suis prise au jeu. Je vous assure que pour certains le scénario est plus épais que celui d’Urgences, c’est dire.
Jeudi après midi, nous avons eu la venue de Fée-du-logis. Je la présente, c’est notre femme de ménage qui officie à la maison trois heures par semaine depuis plus de 4 ans. Pour tout dire, c’est le chef et moi je suis tout juste bonne à prendre régulièrement des remontées de bretelles sur, en vrac, mon rangement (et oui, elle change les choses de place au gré de ses humeurs et faut croire la dame est versatile), mes achats de produits ménagers (exit le dernier cri des supermarchés, elle ne veut que du pur, du solide : savon noir, Vigor). Un jour, elle m’a expliqué comment on nettoyait les siphons avec, je vous le donne en mille : une brosse à dents. J’ai eu ce jour-là très peur car en trois heures, elle avait à peine fini la salle de bains. Ne pensant pas être de la race des petits cochons, je me suis beaucoup inquiétée pour la suite. Heureusement, les choses sont rentrées dans l’ordre. Pour la petite histoire, j’ai passé un an à faire le ménage avant qu’elle n’arrive pour éviter les réflexions. Heureusement, il m’arrive d’avoir des prises de conscience quant à l’absurdité de certains de mes comportements, c’est parfois salutaire !!
Donc, jeudi, elle arrive, j’évite de lui parler de ma maladie pour éviter les cris de baleine dont elle nous gratifie dès qu’elle voit poindre le moindre virus « ah, non, ze veut pas ssa ». Oui, pour pimenter (comme si elle en avait besoin) sa personnalité, elle zozotte. Je lui précise que poulet est à l’étage et qu’il dort car il est malade. Zut, j’aurais mieux fait de me taire. Elle me regarde avec un air effrayant en me demandant tout un tas de renseignements sur la cause de ses maux. De deux choses l’une, soit elle veut prétexter une mise en quarantaine pour partir, soit elle a un truc derrière la tête et c’est pire. Lorsque Poulet descend de la sieste, je la vois lui tourner autour, l’inquiétude monte en moi, ça y est, elle va nous assassiner. Non pas les deux, pitié ! Je vais faire la Une de la Dépêche et de Détective « Victime de sa femme du ménage, une mère de famille assassinée sous les yeux de son fils ». Je pense que je vais reprendre un Doliprane.
« Vous voulez pas que je le soulage ? ». Un peu bête, je fais répéter la phrase énigmatique, aurait-elle fait des études de médecine dans une vie antérieure. J’ose à peine ânonner « qu’est ce que vous voulez dire ? ». Et là, contre toute attente, elle m’annonce sous le sceau de la confidence qu’elle a le don de guérir les rhumes et autres affections broncho machin. Donc, Fée-du-logis est un marabout, manquait plus que cela.
Pourquoi ai-je dit un truc aussi idiot que « si vous voulez, de toute manière, ça peut pas lui faire de mal » car 1) j’ai pas envie qu’elle m’envoûte la maison 2) j’ai eu peur qu'elle parte, vexée 3) je suis FAIBLE. Conclusion, le poulet est resté stoïque avec deux mains qui lui passaient devant les yeux, elle a détecté une sinusite (et dire que j’ai payé 20 € pour aller chez le docteur) et elle a eu les doigts qui picotent « ça c’est bon, le mal est en train de sortir ». Les moutons peuvent dormir tranquille sous les meubles. On n’arrête pas le progrès à moins que ce ne soit l’inverse !

jeudi, septembre 22, 2005

Prête pour l'automne

mercredi, septembre 21, 2005

FUYEZ

Voilà une bonne chose de faite, c’est réglé, déclaré, comptabilisé dans les statistiques de l’OMS, j’ai une gastro, la chose s'est déclarée. Je vois d’ici les cris d’orfraie, les peurs, les « oulala, évitons-la pendant quelques temps ». Et bien, je le dis haut et fort, il n’y a que des avantages, si, si, je vous assure, jugez-en par vous-mêmes :
  • La perte de deux voire trois kilos, sans effort, enfin plutôt sans régime. Ce n’est pas beau ça, déjà un de moins depuis hier soir, le genre de régime qui devrait faire la une de Elle.
  • Le plaisir de se faire chouchouter à la maison. Enfin, en souhaitant que Charlemagne ne fasse pas le coup habituel de tout homme qui se respecte et qui dès que pointe la maladie chez l’épouse, s’empresse de dire « je sais pas pourquoi mais je me sens pas bien ». Et bien moi, je sais de quoi tu souffres, du syndrome du type qui n’est plus le nombril du monde.
  • La possibilité de s’éviter la vaisselle pendant au moins deux jours au motif que « mais tu rigoles, c’est hyper, super contagieux, tu te rends pas compte, je peux vous la donner à tous ». Immédiatement après faire la liste de toutes les taches bien ingrates que l’on peut du coup s’éviter. Finalement, il n’y en a pas 10 000 car qui croira contaminer le linge en le repassant ou les gosses en les lavant.
  • Le bonheur de rester au moins un jour à la maison, et oui, j’ai un médecin qui m’a royalement octroyé un jour de congé donc solution 1 : demain, je repars avec un bon stock de truc rose qu’on déroule pour arriver jusqu’à Toulouse, solution 2 : je reste chez moi. A suivre.
  • La certitude que la Mouette n’appellera pas pour me demander un truc urgentissime, car c’est bien connu, je suis désormais INFREQUENTABLE. Ouuu que c’est bon.

mardi, septembre 20, 2005

Visite chez le Docteur

Première chose, inutile de réclamer à corps et à cris le pourquoi de mon passage chez le docteur hier soir, c’est inutile, j’ai tout de même un petit lopin de jardin secret que je cultive. Mais, ce que j’y ai vu ne ferait pas injure à l’excellent livre de Winckler " la Maladie de Sachs ", que je ne recommande pas si on est comme moi hypocondriaque, pour les autres, allez y les yeux fermés. Qu’ai-je vu ?

  • La mère de famille débordée qui arrive avec son gosse sous le bras (pour les initiés c’est la fille de la mère à laquelle nous avions projeté d’envoyer une langue de cochon par la Poste dans notre prime jeunesse à l’époque où elle ne disait pas que des banalités sur notre compte, fine équipe que nous étions alors de jeunes couillons, j’en vois qui rigolent, la connivence passe les âges !). Le dit-gamin n’a pas l’air malade, mais on peut croire aux maladies sourdes, cependant son rictus de malice fait davantage penser à la maladie diplomatique qu’au véritable drame. On lui annonce qu’il y a pas moins de 5 personnes devant elle, elle se retourne, nous regarde avec un air bien dédaigneux et pose son diagnostic à la secrétaire médicale " vous lui direz de passer chez mes parents demain entre midi et deux, j’irais chercher le petit à la cantine et le ramènerai à l’école après " . Je pense qu’il faut rapidement fournir à cette dame un manuel du bon usage des visites à domicile. Et vive le trou de la sécu !
  • La famille recomposée. Avec la mère et le fils, disons d’un premier lit. Le père ensuite et le bébé de deux mois dans les bras, de sexe féminin, ça m’a bizarrement rappelé un type, barbu qui adore les cheminées monumentales, à sa façon de tenir le bébé, comme s’il n’y avait qu’eux au monde. Le fils recomposé n’avait guère le loisir de toucher le bébé, vu la tête disons réprobatrice du père. Je me suis dit qu’il y aurait sous peu du travail pour un bon psychiatre.
  • Le retraité qui n’hésite pas à se planter au milieu de la consultation, celle après 18h, c’est à dire celle accessible à ceux qui travaillent. Et il y va de son couplet sur le temps perdu, sur l’ennui d’attendre. Restez calme, toujours.
  • Le jeune couple, peut-être clandestin, 18 ans à peine, au bruit dans la salle d’examen on se dit qu’ils sont venus pour être certain de s’aimer sans bébé. Ils étaient mignons et m’ont d’un coup certainement rajeunie !
  • La mère de famille épuisée avec trois enfants et sa mère pour l’aider. Une enfant dans les bras qui se plaignait de gastro, les autres patients qui la fuyaient comme la Peste et pourtant à son envie de parler, on voyait qu’il y avait de l’angoisse à colmater plus qu’à rejeter.
  • La patiente modèle qui sait que son repas est prêt à la maison, la Bestiole à la danse, le Poulet avec son père. Il ne lui reste plus qu’à patienter dans son siège en se disant que vraiment ce médecin a du succès.

lundi, septembre 19, 2005

La peste

Après un week-end bien agréable, à chercher un château à visiter au gré des journées du patrimoine, à faire des biscottis (un ravissement) et de la compote de coings. Oui, je vire dans le cliché automnal mais voilà c’est bel et bien ma saison préférée et ce n’est pas Téchinée qui me contredira. Les couleurs sont superbes, les odeurs exaltantes et le rythme alangui. Le contraste avec l’été est intéressant.
Ce matin, heureusement que le chat a eu la bonne idée de pousser la porte de ma chambre à 7h24, car à cette heure-là, d’ordinaire je suis déjà dans ma voiture en route pour de nouvelles aventures. Donc, inutile de préciser mon humeur de cheval au réveil, ma course contre la montre pour arriver avec 5 minutes de retard. J’ai cependant été accueilli par un âne qui me sert de collègue (quand il n’est pas en congé maladie pour flemmingite aiguë) par un très élégant " quelle tignasse ce matin ". J’ai alors hésité entre le coup de tête et le coup de pied mais grand seigneur, je lui ai lâché un bien dédaigneux " c’est naturel, ça te pose un problème ? ". Je pense qu’il a eu un bref résumé de mon humeur et depuis, je ne sais pas pourquoi mais il passe à 10 mètres de mon bureau. Faut croire qu’il comprend vite.
Pourtant le pire était à venir. La collègue qui rentre de vacances et qui ne peut s’empêcher de dire des banalités du genre " mais que ça fait drôle, mais que ça fait du bien 3 semaines ". Oui c’est exactement le temps qui s’est écoulé depuis que je suis rentrée, alors ta g.
La dinde 2 , il y avait déjà une dinde, donc bien logiquement il fallut l’affubler du numéro 2, et ce petit nom lui va comme un gant eu égard à sa bêtise qui fait penser que sa cervelle est aussi peu développée que celle de ces charmants volatiles. N’est-ce pas elle qui est un jour allé annoncer à la Mouette qu’elle… arrêtait la pilule, car " il faut bien qu’elle sache que je vais partir en congé maternité ". Donc, jugez que son surnom n’est point volé et que la féministe que je suis a bien du mal à faire émerger ses thèses dans cet océan de servilité.
Evidement, tout individu rentrant de vacances (sauf moi) se sent obligé de les raconter, et encore a-t-on une chance d'échapper aux photos avec Arthur sur la plage. Personnellement, je fuis la chose comme la Peste. Mais, cela m’est tombé sur le coin du nez en moins de deux secondes. " Oulala, je viens de voir Régine pour lui raconter ce qui nous est arrivé et vraiment, elle n’en revenait pas ". Tout individu, étant aussi un être social se sent obligé par politesse de dire " et qu’est ce qui t’est arrivé ? ", tout en pensant, mais je m’en fiche comme de ma dernière culotte. On a alors droit " au guide qui a fini en prison, on n’a même pas mangé mais comme dit mon mari qui dort dîne (il doit être gratiné celui –là aussi) ". La totale en long, en large et en travers. Et le pompon, pour info, elle était au Sénégal : " et bien, je vais en envoyé des colis là bas, car on ne peut pas dire qu’ils aient faim, mais tu verrais les enfants, il y a en a partout et ils n’ont rien pour jouer, ils font avec deux fois rien : des vieux pneus, des bouteilles que laissent les touristes, c’est l’horreur ".
Et oui, mes bonnes gens, grâce à elle, la société de consommation va enfin envahir ce beau continent.

vendredi, septembre 16, 2005

Pas si ordinaire

Aujourd’hui, jour de RTT :
- 9h : je laisse les enfants à l’école, lavés, habillés, et prêts pour une bonne journée d’école. Et chose extraordinaire, plus de pleurs, c’est magique.
- 9h03, deux minutes de papotin avec la Ténardière qui soit dit en passant, je ne cafte pas mais elle était disons juste à l’heure (et les Pimprenelles avaient le cheveu un peu hirsute). Certains apprécieront !!!
- 9h05 : je rentre dans la Poste pour laisser un colis… deux personnes devant moi. Visiblement, il y a un problème en instance. Grâce à la discrétion du guichetier (qui n’était pas la guichetière habituelle), on a pu savoir que Monsieur et Madame Bip étaient sous tutelle. J’ai admiré l’exercice de style du postier qui hurlait au téléphone le nom des dits gens sans la moindre gène. C’était un pur moment d’inhumanité.
- 9h45 : mon paquet est prêt à partir, ouf, je quitte les lieux. De retour à la maison, le temps de mettre une machine à laver en route et d’en étendre une autre (enfin le contenu pas la machine)
- 10h25 : vite rendez-vous chez le dentiste. Et voilà, il a ½ heure de retard, j’adore !
- 11h15 : départ pour Toulouse après avoir bobardisé au dentiste que je devais absolument être à Toulouse à 11h30, oui, je déteste les séances chez le dentiste surtout s’il est question de détartrage. J’en ai d’ailleurs profité pour lui souhaiter un joyeux Noel, comptant bien ne pas le revoir d’ici là. On n’est jamais trop prudente.
- 11h45 : Mac Do, ne le dites surtout pas à Charlemagne autrement je vais finir vouée aux gémonies, mais moi manger de la m…, ça me donne un air d’étudiante attardée, je ne peux pas m’en empêcher et puis le côté « interdit », je m’en délecte.
- 12h : Direction Carrefour. Oui, les jours de RTT c’est Carrefour, les semaines sans RTT c’est Super U. La nouvelle est d’un ennui considérable mais je ne voudrais pas mentir au lecteur potentiel. Et là, je n’en crois pas mes yeux, un cataclysme vient de s’abattre sur le lieu : pour cause de panne informatique, le magasin est FERME. Les gens sont comme des idiots devant des grilles baissées et ils regardent effarés, l’impensable se produire. Impossible de savoir combien de temps va durer la petite plaisanterie. Cela a un coté « fin du monde » que j’adore, les gens sont foncièrement désemparés. Moi, je me dis que c’est une bonne occasion de filer au café remplir mon agenda (pseudo carnet intime sur lequel je marque tout et surtout n’importe quoi ).
- 14h : Ca ouvre, je peux y aller. Rayon « coiffure », oui ma marotte de la couleur me reprend vu que mes mèches ont disons un sale aspect « racines ». Je ne peux me résoudre à choisir entre le cuivre, le auburn, et le marron glacé. Je prends juste le nouveau masque spécial brunette et m’aperçois que définitivement je ne serais jamais BLONDE.
- 15h30 : Retour à la maison : ranger les courses, changer les draps des lits des enfants, faire la poussière, passer l’aspirateur (se souvenir que l’on a un aspirateur pourri qui énerverait la plus calme des bouddhistes), sortir une machine, en mettre une autre.
C’est 17h, bonjour les enfants. Et dire que l’on veut nous supprimer les RTT !!!

jeudi, septembre 15, 2005

Coups foireux

Je suis du genre naïve doublée d’un cœur d’artichaut, cela fait beaucoup pour un seul Homme surtout quand c’est une femme. Mais venons-en plutôt au fait. Avant d’envisager un maricide pour cause d’abus de carte bleue, j’ai proposé au dit-mari la mise en vente de certains des objets de SA collection de TSF (radio sans fil pour les ignares, c’est à dire tout ceux qui de près ou de loin n’ont pas eu l’honneur et l’avantage de croiser Charlemagne, car si vous l’avez approché, vous savez forcément ce que c’est). Pour faciliter la chose, je m’occupe de tout en utilisant Ebay. C’est ainsi que je me suis rendue compte que je devais absolument éviter et les casinos et les salles des ventes tant je prends un plaisir très particulier à voir les enchères montées ou simplement à surveiller l’évolution des ventes. Mais qui n’a jamais essayé ne peut me jeter la première pierre.
Donc, je mets des objets en vente dont un Poste. Un type mord à l’hameçon, emporte le morceau. Mais, les choses se corsent. Ce dernier me propose, ayant vu mon adresse de ne point se faire envoyer le truc par La Poste mais de passer le chercher lors d’un de ses déplacements. Pour lui rendre service (naïve + serviabilité maximum), j’acquiesce et propose de laisser le paquet en dépôt dans un lieu neutre, genre à la mairie du village où il pourrait passer le prendre. Pas de problème, enfin le croyais-je.
Voilà t-il pas qu’avec le chèque, le type joint un courrier pour le moins … ambigu " Bonjour Laure (euh on se connaît ?), j’ai toujours rêvé de vivre la vie de château (oui, certes c’est écrit sur l’adresse mais je ne vis que dans une pauvre masure perdue dans la campagne), je suis donc ravi de venir chez vous ". Première chose : ne pas laisser pourrir la situation. Parce que là, j’imagine déjà un serial killer qui se sert d’Ebay pour attirer ses proies. Donc, je m’en ouvre à Serge. Qui évidemment en bon male dominant de la maison y va de son couplet sur ma naïveté (s’il savait qu’en plus j’ai donné mon numéro de portable, je pense que je serais bonne pour une mise sous tutelle). Donc, j’envoie un mail vert au gars genre " on ne s’est pas bien compris, je ne fais pas de vente à domicile, tenons- nous en à la proposition de départ". Voilà une bonne chose de faite, il comprendra c’est certain.
Le téléphone sonne " aaaaaaaahhhhhhhllllllllloooooooooo, bonjourrr (enfin une voix chevrotante pour ceux qui n’aurait pas compris), c’est Monsieur bip, je ne voulais pas vous choquer mais j’avais écrit cela avec humour, vous savez j’ai 70 ans, il ne me reste plus que cela l’humour ". Bon, je me dis que je ne vais pas me faire avoir avec le coup du petit vieux gentil, je campe sur mes positions en évoquant une très mauvaise expérience passée (ça puait le bobard à deux bornes). Pourtant ses arguments sont forts " ma femme rentre en clinique pour des examens, on viendra après ". Oui et bien très bien, en plus cela tombe à pic, l’option " Pause café " n’est plus disponible la saucisse ayant pris le lot.
Mais pourquoi je suis toujours dans des coups foireux ?

mardi, septembre 13, 2005

Il ne me sera rien épargné

Hier soir, j’ai ma mère au téléphone, il n’y a dans ce propos aucune vérité révélée, étant donnée la fréquence de nos contacts verbaux et/ou téléphoniques. Mais, le ton de sa voix me paraît quelque peu suspect.
Au détour d’une phrase, elle me demande entre appréhension et méfiance " ça va, vous n’avez pas de problème ? ". Je m’interroge sur le sens profond de son interrogation : non, maman, pas de divorce en vue et Charlemagne ne compte ni se convertir au catholicisme ni devenir végétarien. " Mais, tu es sûre ? ". Franchement, de mémoire de fille de sa mère, je n’ai jamais entendu pareille conversation, j’hésite à poser la seule question qui vaille " de quoi tu parles ? ". Mais je laisse venir la suite non sans inquiétude.
" Et bien, c’est à dire que Victoire nous a dit quelque chose de spécial ce matin ". Je sens glisser dans mon dos un éclair d’effroi, Victoire ayant déjà annoncé à qui voulait l’entendre que j’étais enceinte (j’ai bien dû avoir 12 enfants depuis la naissance du Poulet) et que nous avions acheté une nouvelle voiture. Et parfois, je pense avec horreur à tout ce qu’elle a pu dire mais que personne n’a osé nous répéter par pudeur ou gène. Donc, je m’attends au pire et dieu sait si j’ai de l’imagination, mais franchement le pire n’est jamais ce que l’on pense.
J’avance mes pions pour que l’on en finisse avec ce suspens à mourir " Mais, qu’est ce qu’elle t’a dit ? ". " Qu’ils avaient très faim parce que vous n’aviez plus rien à leur donner à manger et que c’est pour cela que hier soir tu leur as fait un biberon de Nesquite (comme dit Victoire) avec des croques (traduction des biscuits d’apéritifs) ". Ah la vache ! Effectivement, ils ont soupé avec des choses d’ordinaire bannies ( et somme toute, fort peu diététiques) mais voilà, je voulais leur faire PLAISIR et vu que nous avions fait un gros et très bon repas à midi (je précise pour ceux qui hésiterait à envoyer leurs dons à une famille en détresse ), je pensais que c’était suffisant. De plus, cette ignoble moutarde a omis d’ajouter qu’elle avait mangé une bonne demi-douzaine de crêpes.
Pour parachever le tableau façon cosette, elle a ajouté " même à Viriato et Mamaque, Maman leur a donné seulement du pain et de la confiture ". Voilà donc en plus d’être une mauvaise mère, je ne sais même pas traiter correctement mes invités. Evidemment, j’ai eu droit au laïus maternel sur les bienfaits du plat de pâtes, et sur les questions sur notre santé financière. Mes explications certainement fumeuses n’ont pas apaisé ses craintes de voir passer l’huissier un de ces quatre matins. Et je ne peux m’empêcher d’imaginer les conséquences d’une telle déclaration à l’école (avec la Bestiole, on est à l’abri de rien). A nous, la DDASS, le juge pour enfants …
Franchement, comme dirait l’autre " Cria cuerbos y te sacaran los ojos ! ".

lundi, septembre 12, 2005

Un dimanche à la campagne

L’ouragan intersidéral de la semaine dernière s’est achevé jeudi soir par un petit tour dans le bureau de la Mouette pour lui annoncer mon intention de chercher une herbe plus verte ailleurs. Je dois avouer que mon intervention l’a laissée dans un état de torpeur qu’elle eut du mal à masquer. On ne pouvait pas penser que c’était un coup de la canicule (15 degrés de température extérieure, c’est un peu juste), ni l’effet d’abus de substances illicites (vu qu’à part l’alcool, elle ne s’adonne à aucun plaisir pervers). Il est davantage à craindre que le dernier neurone encore en fonction ne vienne de griller et que son regard ne puisse qu’être le reflet de son activité cérébrale, donc vide ! On peut se demander quelle mouche m’a piquée d’aller annoncer un pseudo départ qui peut s’avérer devenir un faux départ, en terme de stratégie, c’est assez mauvais. Et bien l’administration est à ce point bien faite qu’il faille demander la permission de postuler ailleurs quand c’est dans la même firme. C’est génial car si vous n’avez pas le poste convoité, vous vous préparez de bons jours de placardisation.
Ceci fait, vendredi soir, je suis partie en week-end le cœur léger. Samedi a ressemblé à une bonne journée de cauchemar, fade, pluvieuse, ennuyeuse, embarrassante, enfin que des superlatifs.
Par contre, dimanche et sa douceur de vivre. Un petit vide grenier pour commencer, la Bestiole y a trouvé un gros cœur rouge lumineux du meilleur effet et le Poulet une voiture évidemment.
Puis, les choses se sont corsées. Et oui, Charlemagne voulait absolument installer sa nouvelle antenne, qui maintenant trône à 17 mètres au-dessus de nos têtes, mais que voulez-vous pour capter le japonnais à 3 heures du matin, il faut cela. Oui, malgré Internet, on continue à passer par les ondes. J’ai osé avancer l’argument de l’archaïsme du truc : on m’a répondu catastrophe naturelle, bombe nucléaire et guerre. Il paraît que ça pourrait nous sauver la vie. Je suis sceptique, je crois davantage aux bienfaits d’un bon potager.
Donc, pour ce genre d’aventure, Charlemagne a besoin de son acolyte de toujours, j’ai nommé Viriato. C’est deux-là quand ils partent ensemble, il faut toujours se méfier car ils préparent un mauvais coup … surtout pour la carte bleue. Ils sont champions du monde de l’endormissement d’épouses. Le tout est de savoir laquelle des deux femmes
sera cette fois, le dindon de la farce. Car, ils mentent, toujours, mais on ne sait jamais à laquelle. Oui, ils savent très bien se protéger l’un l’autre pour masquer le vrai prix, pour faire croire que c’est l’un qui a acheté alors que c’est l’autre. Les rois de la manigance conjugale.
Bon, mais dimanche, il n’était point question de cela, mais uniquement de technique. Et voilà-t- il pas que Viriato ne veut pas venir. Charlemagne décomposé pose le téléphone, sa journée venait de tomber à l’eau. Qui allait lui tenir pendant trois heures l’antenne à bout de bras ? Il faut imaginer un gamin dont le meilleur copain vient d’annoncer qu’il ne viendra pas pour cause d’empêchement parental. C’est pareil. Ne pouvant pas laisser cet être en souffrance, je décide de me sacrifier sur l’autel de la création radioamateuriste en monnayant la venue par des crêpes. Je connais la corde sensible de Viriato. Gagné, il mord à l’hameçon. On ne les a plus revus jusqu’à 20h30, 17 mètres, il faut du temps pour les poser. On a même oublié de leur apporter leurs bichocos à 4 heures. Et pendant ce temps, Mme Viriato faisait faire ses devoirs à la Bestiole. Un bon dimanche donc.



dimanche, septembre 11, 2005

Retour de vide grenier dominical

vendredi, septembre 09, 2005

Femmes désespérées

Hier soir, j’ai regardé un nouveau feuilleton qui nous vient tout droit des States, évidemment ! Il passe sur Canal + mais on nous le promet aussi sur M6 pour l’année prochaine. Ah oui, le titre : in english is better " Desesperate housewives " in french "femmes au foyer désespérées".
Je situe le truc : un lotissement de type Disneyland et 4 femmes au foyer (enfin 5 mais une s’est suicidée et les autres cherchent pourquoi). D’entrée de jeu soyons clairs, on ne peut pas dire que ce soit une ode au féminisme !
En gros, on se trouve avec 4 poupées Barbie :
Version 1 : Barbie coincée. La bonne mère de famille qui prend vraiment son rôle à cœur. Pas un défaut en vue (cuisine, ménage…) et elle est parfaite de pied en cap, collier de perles et brushing au millimètre. Mais voilà, son mari ne supporte plus sa perfection. Quel ingrat, celui-là.
Version 2 : Barbie sexy. Un concentré de bestiasse pure qui s’est faite achetée par un mari à grands coups de bagues, colliers et autres bagnoles. Et qui s’ennuie, donc elle s’en va voir ailleurs, du plus frais, du plus sensible, et du plus jeune pour ne rien gâcher.
Version 3 : Barbie " dépassée par les évènements ". Quatre enfants en 4 ans de mariage, cela laisse peu de place au farniente, qui plus est, 4 garçons insupportables, un mari absent pour cause de boulot et une grande frustration " j’ai abandonné mon super job pour élever des monstres et je ne suis pas reconnue par la société ".
Version 4 : Barbie belle. Naturellement belle, copine avec son ado de fille, coucouille mais sympa, enfin le début du mythe de la fille parfaite ni plus, ni moins.
Evidement, deux minutes après le début, on se demande déjà à qui on peut bien ressembler et c’est là que c’est très fort, car cible idéale, ménagère de moins de 60 ans, je suis les 4 à la fois :
Dans la coincée, je prendrais la tentative de faire manger à toute la famille, les bons petits plats anti obésité, de mettre de jolis rideaux aux fenêtres et de changer la plaque de porte en fonction des saisons.
Dans la sexy, je laisse à d’autres, justement, le coté sexy (non mais vous me voyiez en déshabillé genre " les milles et une nuits), le coté " amant dans la placard" (j’ai pas encore versé dans le truc) et le coté futile. Par contre, je concède le côté romantique et fleur bleue.
Dans la mère dépassée, alors là, je garde tout, je suis dépassée, je me reconnais bien hystérique quand le Poulet et la Bestiole me pompent l’azur au supermarché ou quand ils se disputent pour savoir lequel des deux sortira en premier de la baignoire. Oui, je crise et
c’est humain.
De Barbie " belle et cool ", là, je dirais plutôt que c’est un projet à moyen terme ! !

jeudi, septembre 08, 2005

Tout ça pour cela

Première évidence : Deux Tranxène, trois spasfon, une nuit blanche, pas de souper hier et trois heures aux toilettes pour 3 minutes d’entretien, je me dis que mon rapport aux choses est quelque peu disproportionné.
Deuxième évidence : il est de tendance autiste. Là, pour le quidam, ce que je viens d’écrire peut paraître simplement une prise de conscience de la dérive de l’élu local devant la masse de responsabilités qui l’accable. Mais pour qui me connaît mieux, cette phrase a une portée psychanalytique énorme : en trois mots, je viens tout bonnement de tuer le père professionnel que Big Boss représentait jusqu’alors. Et ça s’est plutôt un signe que ma pizza dégouline de moins en moins.
Bon, je résume l’entrevue.
" Tu as un problème ? ". Là, je me dis qu’il faut éviter le ton larmoyant et le pathos genre " oui, je hais la saucisse, la mouette est une nullasse et je veux me barrer ". Non, je suis une grande fille et j’assume mes choix et non ceux dictés par un entourage outrageusement pénible.
Donc, je réponds avec un gros sourire qui ne devait pas manquer de dévoiler des traces de rouge à lèvres sur les dents (c’est ce que je me suis dit en ravalant d’un coup ma dentition sous mes babines) : " mais, je n’ai aucun problème, Président (oui, ça s’est le côté cire-pompes qu’il adore), je voulais juste vous parler d’un projet professionnel."
YESSSSSSSSSS, je suis géniale, j’ai sorti ma phrase, sans bafouiller. Le plus gros est fait. J’ajoute " j’ai vu un poste à la DRH qui m’intéresse et je voudrais votre avis ". Je l’ai bien dit, je lui ai pas demandé de me faire passer devant, de me pistonner en gros. Et bien, il faut croire que l’on ne parle pas la même langue parce qu’il m’a alors dit " Oui, alors, pour un poste, je n’interviens pas, on me soumet une liste et je donne mon avis en fonction des propositions de celui qui recrute, par contre, je ne suis pas contre la mobilité des agents. ". Je saute sur la fin de phrase et insiste fortement sur la raison de ma démarche " avoir votre aval pour pouvoir changer de poste ". Oui parce que moi, Monsieur, je suis du genre loyale, c'est à dire que je ne fais pas d'enfant dans le dos, je dis ce que je vais faire, par intégrité, par politesse, oui, vous savez ces vieilles valeurs bien surannées. Parce que j'aurais pu me barrer chez les Cathares sans autre forme de procès. Mais, non !
Et voilà qu’il revient sur les règles du marché du travail et patati et patata. Là, d’un coup la figure tutélaire du chef s’efface pour laisser la place à l’autiste, au rabâcheur des mauvaises idées, bien humiliantes. Pas vaincue, j’ai quand même insisté lourdement sur mes attentes et non sur ce qu’il croyait avoir compris. C’est d’un humiliant de se faire prendre pour une planquée ! !
Il ripe alors sur " et le bébé qui te le garde ? ". Euh, le bébé, il a 3 ans et il va à l’école. Et vous, votre Alsheimer, ça va mieux ?
Bon, globalement, ne crachons pas dans la soupe fut-elle rance, j’ai ce que je voulais : je peux postuler. Et il a ajouté dans le couloir " prépare bien ton entretien ". Et ben voyons, prends moi pour une débutante aussi.
12h03. Le cœur léger, je suis LIBEREE.

H-1

Je pète de trouille, je peux parler à personne (sauf par mail) car le secret est bien gardé. J'ai déjà la gorge sèche, je vais être pathétique, genre "mon bon maître, voulez-vous avoir l'obligeance de bien vouloir regarder la larve qui se prosterne à vos pieds, tentez de déceler en moi le futur chef de service. Vraiment, je vous assure sous le dehors gauche, bête et apprétée, sommeille une battante, un esprit d'une intelligence fulgurante, une gestionnaire des rapports humains qui fait dire à son mari que si j'étais ambassadeur en poste à Monaco, on serait déjà en guerre avec Albert. Pitié, croyez en moi, moi qui crois en vous. Plus près de toi, mon Dieu, plus près de toi, Vivant, merveiiieux, plus près de toi, Big Boss, oh ! grand monarque de la création départementale.".
Vite, que ça se passe, je CRAQQQQQQUUUUUUUUUEEEEEEEEEEE.

mercredi, septembre 07, 2005

DERNIERE MINUTE

J'ai rendez-vous demain à 12h avec Big Boss. Je viens de l'avoir au téléphone, contre toute attente, j'ai réussi à articuler deux mots en français. Certes, j'ai rougi mais c'était au téléphone. J'ai donc dit à haute et intelligible voix "je souhaite évoluer professionnellement, et je voudrais vous en parler". Ouf, c'est dit. Le défi pour demain :
- ne pas avoir l'air idiote, donc prendre deux valium pour tenter de ne pas rougir et d'articuler deux mots potables (entre le boss et moi c'est un peu freudien !)
- ne pas lui donner l'impression que je viens chercher une aide (un piston, en langage cru) mais avec Big Boss, il faut savoir que s'il apprend ma candidature par radio moquette, c'est certain, je suis grillée, il veut être au centre de l'information. Dont acte.
Conclusion : je ne vais pas souper, pas dormir et après comment voulez vous que j'ai une tronche normale demain à 12H ?

Deux minutes de sérieux

Dans le magazine " Psychologies ", oh combien intéressant tant vous vous dites que la chute de pizza est somme toute très normale puisque 1) écrite dans le journal 2) finalement partagée par un tiers de la population nationale voire mondiale. Mais revenons à mon propos. Je lis la définition des différents types d’amis qui existent et là, je cherche qui peut bien rentrer dans les cases.
  • l’ami symbiotique : celui qui rompt ma solitude, c’est mon double et mon miroir. Mince, j’ai dû louper une étape parce que cet ami-là, je l’ai épousé ! En effet, je reconnais bien là mon Charlemagne. C’est mon double aussi excentrique que moi, aussi exigeant (enfin peut être un peu plus, car à part France Culture point de salut : personnellement je me laisse aller à écouter des horreurs genre cette radio dépravée qu’est France Inter). Une culture commune de l’originalité, enfin bref, on se ressemble et on s’assemble, tout est normal.
  • L’ami confident. Inutile de citer le nom, il se reconnaîtra, celui qui est là, tout le temps, parfois je pense même qu’il a imaginé me planter en rase campagne avec mes problèmes et mes errements. Je me demande si j’ai des secrets pour lui. Il écope les affres de son amie. Mais que ferais-je sans lui ?
  • L’ami tradition : celui avec lequel on peut ressasser ses souvenirs, redevenir un peu l’enfant que l’on a été. Tout irait bien s’il ne se moquait pas de moi sur l’autoroute ! C’est aussi celui qui m'excuse même quand je dépasse les bornes, c’est l’ami du samedi soir, celui sans qui rien ne serait pareil, l’ami de longtemps, et certainement de toujours.
  • L’ami compensation, celui qui me donne ce qui me manque. Là, j’ai beau chercher, je ne trouve pas. Non qui ne me manque rien mais en fait, c’est un peu l’apport de chacun, un mélange d’un peu tous les amis. Si vous voulez le détail, laisser un mail pour une consultation personnalisée !
  • L’ami ouverture qui m’ouvre sur le monde. C’est la grenouille du bout du monde, celle qui apporte toujours une autre vision du monde, un état d’esprit pimpant et bouleversant.

Là, d’un coup, je m’aperçois que je viens de me mettre à dos tous ceux qui ne sont pas cités. Non car évidement et sans naïveté : chacun est indispensable.

Un jour à retenir

C’est fait, je me suis transformée, c’est une bonne chose que je n’aurais plus à faire. Je suis ce matin à 7h 12 très précisément devenue un monstre. Un vrai dans le genre gros monstre haïssable.
Je remets dans le contexte. Je me lève en ce moment tôt, n’ayant pas d’enfant à charge puisque le père est toujours en congés maladie pour cause de pieds bandés (rien à voir avec le supplice chinois) ni mari à traîner hors du lit (même cause même effets). La carotte est de parvenir à déjeuner au café en ville avant d’arriver à la firme, c’est une gageure, car Toulouse est une véritable pétaudière urbanistique, on sait donc quand on part de chez soi mais l’heure d’arrivée relève de la grande loterie.
7h08, je me cale dans la voiture, je mets le contact, et là, cette imbécile de voiture se met à tousser. Je commence à me dire que cette idée d’huile est finalement une vaste fumisterie, qu’il fallait bien que cela arrive. Sauf que j’oublie un détail, je n’ai pas d’huile en ce moment, vu que Charlemagne n’est pas allé s’approvisionner chez son maquignon d’agriculteur. Mais, quand même dans un cas comme celui-là, il faut un coupable. Après quatre tentatives pour faire démarrer le moteur, la transformation se produit, sans prévenir.
Je monte à l’étage, secoues Charlemagne, disons sèchement, il faut bien en toutes circonstances trouver sinon un coupable, du moins un bouc émissaire. Le type ouvre un œil, je lui reproche donc en vrac, tout ce que j’ai sur le cœur depuis quelques jours : la barbe trop longue, les couchés trop tardifs qui lui donne une tête d'huître à l’ouverture de la coquille, la vaisselle dans l’évier le soir quand je rentre. Je pense qu’à ce moment là, il a certainement craint que l’éructation de ma haine ne se termine en une bonne dizaine de coups de couteaux. Il n’en menait pas large. J’ai fini par expliquer que la voiture ne démarrait pas et que vraiment ça m’ENERVAIT.
Penaud et craintif, il est descendu voir et n’a pu que poser un diagnostic sans appel " c’est la batterie ". Manquait plus que cela ! ! Et comment je fais moi, parce que là, 1) je sens l’odeur du croissant rancir, 2) je suis à la limite de la crise de nerfs intersidérale. " Prends l’autre voiture ". Je sens en moi le monstre devenir énorme, je ne supporte pas cette bagnole, c’est une Espace, elle est énorme, j’ai toujours peur de l’accrocher dans les rues. Non, ce n'est pas possible, pas à moi. Je me résous faute d’autre solution. Je cherche les clés, en remet une couche à Charlemagne et je finis par allumer le moteur. Ce n’est pas possible, il n’y a plus de carburant, je ne dis pas de diesel, vu le joyeux mélange entre gasoil et huile. Dieu est contre moi, c’est sûr, c’est certain. Il faut en plus que je fasse le plein.
Je finis à 7h30 sur l’autoroute, pour rajouter à ma bonne humeur, je suis coincée derrière un camion pour cause de peur panique de doubler (certains veulent m’envoyer chez le psy d’autres dans un centre d’apprentissage de la conduite en situation difficile, finalement je vais prendre les deux avec en plus un rail de cocaïne). Evidemment, c’est le moment que le poisson rouge aux grands pieds choisit pour me doubler avec un bien humiliant coup de klaxon. Oui, je suis un monstre, doublée d’une inadaptée de la route.
Finalement, je parviens à doubler, à manger un croissant et à arriver à l’heure. Et là, je suis comme hier vissée sur mon siège attendant le coup de fil de Big Boss, du coup, je ne vais pas faire pipi de la journée de peur de le rater. Conclusion : lorsqu'il va appeler avec la chance que j’ai, je vais lui faire une énurésie diurne dans le bureau !

mardi, septembre 06, 2005

Au rayon "pouffiasses"

La vie est vraiment bien faite. Au moment où je m’interroge sur mon avenir professionnel, ma loyauté envers ma hiérarchie, toutes ces choses bien connes que des débiles de mon genre se posent encore. J’ai une réunion ce matin avec deux élus (de seconde zone, pas des grands manitous de la politique locale), la mouette et moi. Et bien, cette garce a été égale à elle-même : stupide (le contraire m’étonnerait au point de m’inciter à me convertir au bouddhisme), suffisante (si encore elle avait les moyens de l’être), agressive (mais avec un mètre vingt les bras levés, il faut avoir les capacités de ses ambitions).
En un mot comme en cent : IMBUVABLE. Et à mesure que la réunion se déroulait, je me disais : tu fais bien, ma cocotte, allez encore, vas-y , fais-moi bien ch… comme cela je suis sûre de ma décision. Je vais te planter et que tu verras dans quelle nasse ça te laisse. Vu que je gère le dossier de A à Z, que tu me rappelles à la maison mes jours de RTT, et bien, tu pourras toujours te gratter. Il te restera plus que tes yeux pour pleurer.
Ouf, c’est dit. Je vais pouvoir décompresser pénard.

samedi, septembre 03, 2005

Les bras dans le dos

Il est trois heures de l’après-midi, il fait un soleil de plomb. Charlemagne et moi sommes dans la cour arrière de la Préfecture, une voiture s’avance dans l’allée, Charlemagne refuse de la laisser passer car le chauffeur nous a fait un signe, disons impoli. Il me dépose, les personnalités sont déjà nombreuses à attendre. Je me mets près de la porte cochère à côté du poste de garde des gendarmes de la Préfectorale. On nous annonce l’arrivée du cortège.
Ayant attendu plus d’une heure, j’ai branché un poste de radio pour écouter de la musique, mais voilà, au moment où Big boss s’annonce, avec le cortège très silencieux derrière, la radio part en vrille, impossible de l’éteindre, c’est sûr, Big Boss va l’entendre, il va me tomber dessus à bras raccourcis (même s’ils sont courts… ses bras, j’ai peur). Je m’enfonce dans la guérite des gardiens, cache le poste sous un manteau, mais la musique est encore plus forte, rien ne la couvre. Big Boss commence à s’énerver, regarde partout, et là, un élu me sauve, il parvient à éteindre le poste : m’évitant ainsi les foudres de Big Boss.
« Maman, j’ai faim ». La Bestiole me réveille de mon horrible cauchemar. Mais au fait, ça veut dire quoi tout ça ? Pour info, je l’ai su après (enfin avant mon réveil) dans la bagnole du début, il y avait MAM (enfin la ministre des armées) !!!
Je vous assure, je pars du carafon.

Pour la rentrée de la Bestiole

jeudi, septembre 01, 2005

My future job

Je ne sais pas qui a sorti l’expression idiote, pourtant présente en bonne place dans le Littré " Abondance de biens ne nuit pas ". Et bien justement dans mon cas, cela m’enquiquine.
Je resitue l’affaire, je veux changer de boulot, n’osant pas fournir à la Saucisse le Parabellum qui le libèrerait de tous ses tourments et un stage de " greffe express d’intelligence active " à la Mouette, je suis bien obligée de me rendre à l’évidence, il faut que je parte. Sans cela c’est moi qui vais partir … mais alors du chapeau. Donc, je me suis mise en quête d’un nouveau pied à terre professionnel. Depuis au moins 6 mois, j’étais sur un " coup " qui au fil du temps s’est avéré plus fumant que réel. En quelques sortes, une arlésienne en pays cathare. Parallèlement, j’envoyais force CV et autres demandes en recours. Mais rien n’avançait.
Hier, je rentre de congé, l’esprit guilleret vues les vacances hautement formidables que j’ai passé ! ! ! et oh joie, un poste de rêve se libère "chef du service communication interne ". Mon profil correspond du feu de Dieu vu que j’ai été dans la com. pendant plus de 5 ans. Mes oreilles frétillent d’aise, je me dis que le vent va tourner, un coup d’œil à la Saucisse m’aide à rédiger la lettre de candidature.
Et ce matin, patatras, le poste en Pays cathare est aussi disponible et ils attendent mon feu vert pour me le servir sur un plateau.
Je suis donc tout bonnement dans une merde noire. Les deux boulots ont des avantages (dont celui, commun de me séparer de mes anciens collègues) et peu d’inconvénients. Mais, comment choisir, car les avantages ne sont absolument pas du même ordre et ne peuvent même pas être mis en balance ? Certes, un est sûr à 100% et l’autre demande un entretien préalable mais je pense avoir de bonnes chances.
Alors, je fais quoi, moi ?
  1. Je deviens immondia’s girl et je joue sur les deux tableaux, en espérant avoir la réponse de l’un avant que l’autre ne me mette le couteau sous la gorge.
  2. Je m’achève dans les WC, mon cas sera alors réglé
  3. Je mets deux boules dans un bonnet et je tire au sort
  4. Je regarde lequel des deux services offrent les collègues les plus sexy (ça me changera de la Saucisse). Il n’y a pas de petit profit.
  5. Je demande à mon mari de choisir, ça me changera, la posture de féministe, c’est finalement très fatigant.

La vie est vraiment mal faite. Qui l’eut crû ? Lustucru !