mercredi, novembre 30, 2005
lundi, novembre 28, 2005
Je méfie du Père Noël
Chaque année, c’est pareil, le 26 décembre, on se dit que l’année prochaine, ce sera mieux. On aura le temps de préparer tous les cadeaux, on aura mis un peu d’argent de côté pour faire chouette pour chacun et on aura pris le temps de décorer la maison, de faire un cadeau " made in home ", on aura tout fait comme il faut.
Mais voilà tous les ans, c’est pareil :
- On court après le temps. Cette année, j’ai essayé de rationaliser en posant une semaine de congés avant le jour fatidique de sortie du vieux à barbe blanche. Je me dis que j’aurais peut-être le temps de mettre des guirlandes partout sans faire kitsch, de suivre les modèles de Marie-Claire idées pour faire un sapin beau comme un astre. Mais déjà, ça foire. Expliquez-moi comment avec deux enfants, on peut décemment poser des bougies sur toutes les marches de l’escalier pour faire joli. Dans le meilleur des cas, on a la commission de sécurité qui vous objecte à juste titre, la connerie de la chose, dans le pire des cas, il y aura bien un moutard pour se prendre les pieds dans les photophores.
- On court après les idées. Purée, je ne me souviens plus ce qu’on avait dit pour le cadeau de machin. Tu l’as pas noté, si je l’ai marqué mais je me souviens plus où. Et voilà, encore une idée envolée. Remarquez bien : ce sont souvent les cadeaux les moins calculés qui plaisent le plus.
- On nous farcit la tête avec des rêves alors qu’il vaut mieux être lucide dès le début. Je suis désolée, mais personne ne dit qu’à Noël, on peut aussi s’engueuler comme des chiffonniers avec son mec parce que l’on veut tellement bien faire qu’on en devient une mégère acariâtre et omnipotente (du latin : qui peut tout). On peut aussi être fatiguée et moche et n’avoir envie de rien et de personne. On peut aussi avoir un coup de blues puisque après Noël, il y a le lendemain de Noël où tout s’arrête, la féerie est passée. Et bien justement, moi j’aime les lendemains de fêtes, parce qu’au moins, c’est évident : on n’est pas obligé de faire semblant d’être heureux, d’être content, d’être enthousiaste… On peut enfin être ce que l’on est : soi-même.
samedi, novembre 26, 2005
Gouter.. suite et fin
Pourquoi ?
- faire deux bûches au chocolat et à la confiture d'abricot et une tarte aux pommes
- décorer la maison
- trouver les pinceaux et le matériel de poterie
- prendre deux Valium
- chercher des conversations intéressantes pour les mamans
- accrocher un sourire sur mes lèvres (on fait comment pour que ça n'ait pas l'air HYPOCRITE????).
vendredi, novembre 25, 2005
Parce que je le vaux pas
- Qu'est-ce qui m'a pris ? Il pleut, j'avais des racines, j'avais envie de m'occuper de moi. Trois bonnes raisons, donc.
- Pourquoi ne pas être allée chez le coiffeur ? C'est très rare que je ne ressorte pas de cet endroit en jurant de ne plus y revenir et/ou en ayant envie de tuer la coiffeuse. Donc, je préfère l'épargner pour aujourd'hui, elle vient de se marier, faire un veuf si tôt serait dommage.
- Qu'est-ce que j'en attendais ? Plus de racines, et un coup d'éclaircisseur.
- Qu'est-ce que j'ai eu ? DES CHEVEUX SOMBRES et ROUGES.
Donc, L'Oréal s'est foutu de ma gueule sur les grandes largeurs, je n'ai rien de ce que je voulais. Peut-on m'expliquer pourquoi quand sur le paquet, il est noté que cela éclaircit grâce à l'action de l'eau oxygénée, je ressors avec des cheveux plus sombres qu'avant. Et j'avais bien pris en fonction de ma couleur d'origine. Ah c'est sûr, je n'ai plus de racines, mais j'ai une masse bizarre dont la couleur ne ressemble à rien de connu.
Je suis de bonne aujourd'hui, donc je mets les photos. Mais, je vous avertis le premier qui dit que j'ai des cheveux superbes, et les éternels poncifs du genre "quelle chance d'en avoir autant". Je puis vous assurer que celui-là va m'entendre. Parce que moi je rêve depuis mon plus jeune âge de cheveux raides, qui rebiquent juste un peu en bas et BLOND. D'accord. Et pour mon bonheur (sic), j'ai des cheveux épais, crépus et brun. Vraiment, je le dis, il n'y a pas de justice.
jeudi, novembre 24, 2005
Ma citation préférée
Ma Bestiole

mercredi, novembre 23, 2005
Des projets en tête



Euh, Père Noël, si t'avais pas compris, ce message t'est spécialement dédié (et comme je connais un seul barbu qui ressemble au PN, à bon entendeur, salut !).
mardi, novembre 22, 2005
Elle
Elle est blonde, une vraie, grrrrr. Et on a beau dire, c’est toujours un atout.
Elle n’a jamais eu d’acné. Est-ce dieu possible ? Alors qu’on m’envoyait chez tous les dermato de la contrée, elle étalait son teint de porcelaine, sans une aspérité. Et ça dure...
Elle n’a pas de poils aux pattes. C’est déguelasse, pourquoi, l’une se ruine en cire alors que l'autre promène ses gambettes toute l’année, sans apprêt.
Elle a les cheveux raides comme la justice, pas de frisottis intempestifs, des vrais cheveux comme dans les magazines.
Elle est calme et elle n’a jamais mordu, jusqu’au sang, son meilleur ami.
lundi, novembre 21, 2005
My brunch is rich
- Prouver l’avantage principal de la chose : enfin pouvoir faire la grasse matinée. Parce que je vous pose la question : qu’est ce qui fait se lever Clothilde le dimanche matin ? Le petit-déjeuner ! Et oui, Poulet est réveillé à 8h, au mieux à 9h, mais comme cet enfant a une passion pour les petites voitures, si on est assez malin pour le fournir en bagnoles dès le saut du lit, voilà deux heures de tranquillité, Poulet jouant au pied du lit à des aventures terrifiantes à bord de ses " Majorettes ". Donc, passé 9h, un dilemme se fait jour : soit c’est grasse matinée jusqu’à 11h, et pas de déjeuner, soit, il faut se lever avant l’heure fatidique des 10h, heure après laquelle tout petit déjeuner devient inenvisageable. Evidemment, appâtée par des cracottes-miel-beurre, Clothilde se lève. Avec le brunch, la difficulté est contournée, je fais la grasse et je déjeune. Chouette, alors.
- Expliquer à Charlemagne que la vie ne se résume pas à entrée, plat, dessert, mais qu’un gros petit déjeuner à l’anglaise, avec une pointe de francisation (baguette, miel et beurre, voire crêpes et gaufres) peut aussi être une bonne affaire. Pour cela, penser à s’allier avec la Bestiole qui a le don de faire prendre des vessies pour des lanternes à son papa chéri.
- Supplier les enfants de garder l’aventure du brunch secrète et d’éviter d’aller en toucher deux mots à Mameu, qui illico presto nous enverrait la DASS pour mauvaise alimentation, horaires décalées, exercice culinaire outrancier et tout le toutim.
Vivement dimanche !

samedi, novembre 19, 2005
Centenaire
En rentrant, branchée sur France Inter, comme d’ordinaire, j’entends un biologiste annoncer les 5 principes pour devenir centenaire, et je le proclame haut et fort, je serais donc centenaire et pour cause :
Règle n° 1 : manger frugalement. Et bien, je sais au moins pourquoi je suis au régime 365 jours par an. Le bon Dieu ou un autre me le rendra un jour, quand je serais grabataire à 110 ans avec l’écume au bord des lèvres, les yeux inopérants et l’infirmière chef qui ne pourra pas s’empêcher de me gueuler dans les oreilles « alors, elle s’en souvient mamie du passage à l’an 2000 ». Il ne me restera plus guère que ma canne pour lui dire que ce n’est pas parce que je suis vieille et sénile qu’il faut me traiter comme du bétail. Non, mais j’ai été snob dans ma jeunesse, pétasse.
Règle n°2 : être de bonne humeur. Bingo, on n’a pas fait mieux comme fille enthousiaste, heureuse de vivre, certes lucide sur ses congénères, mais plutôt urbaine dans ses relations. Quand je le dis que rien ne sert d’être rancunière et aigrie, vive la naïveté et le sourire aux lèvres.
Règle n°3 : avoir un réseau de relations. Bon, mon carnet d’adresses ne ressemble pas à celui d’une grande mondaine, mais moi, j’ai des amis fidèles, adorables, dévoués et patients…
Règle n°4 : avoir une passion. Alors, là, broderie, couture, encadrement, Charlemagne. Ca suffit comme passion ? Oui, parce qu’au-delà, je gère plus le quotidien, la pagaille ambiante, mon boulot, mes amis, mes emmerdes…
Règle n°5 : avoir une activité physique. Oui, bon, il faut toujours s‘améliorer ! Mais quand même : 10 minutes, deux fois par jour, de marche à travers le petit jardin infesté de types qui montrent leur zizis et de boue, qui fait que quand j’arrive au bureau il faut que je me décrotte comme si je venais de la cambrouse, je pense que c’est top.
Ah, centenaire, chouette, je vais pouvoir finir toutes mes broderies, embêter mes enfants, mes petits enfants et certainement mes arrières petits enfants. Je vais assister au déclin de l’empire américain, à la chute du communiste en Chine, à la mort de Castro et à la fin de la faim dans le monde, au premier vaccin contre le SIDA, et à l’éradication du cancer. Par contre, avant d’inventer l’immortalité, attendez que je sois morte. Je préfère.
vendredi, novembre 18, 2005
La raison de ...
mercredi, novembre 16, 2005
Choses vecues
Bonjour, nous avons acheté des matériaux chez vous pour ce sftpmkjt de gîte et nous souhaiterions être livrés.
Oui, et bien, vous habitez où ? D'accord, donc c'est 155 €
Ah oui, quand même, bon, dans ces conditions, je vais voir si Charlemagne ne préfère pas l'option "tour de rein", moins couteuse.
Refus de Charlemagne prétextant qu'on n'empile pas un wc sur une baignoire, je ne vois pas le rapport mais bon, je rappelle, Lapeyre, la Maison
lundi, novembre 14, 2005
La nouvelle star
Et je me dis qu’un coup, que je vieillis, et oui, c’est certain. Il y a 5 ans, j’aurais cédé à la tentation, je me serais dit que j’aimerai bien en devenir une… star. Ben oui, j’ai été une midinette, et j’assume cela aussi. Mais là, finalement, je préfère mes week-ends à faire des peluches et à lézarder entre un coin de feu et une tasse de thé, plutôt que d’aller jouer les divas. Et puis, qu’ai-je donc pour prétendre être une star, le physique, non mais vous rigolez, la voix, parlez en aux poissons rouges, ils vous diront, la propension à me faire manipuler, vous me connaissez mal ! Et puis le jet lag, les class affaires et tout le toutim, non franchement, je passe mon tour. En plus, il pleut alors je suis mieux dans mon bureau que dehors à faire le pied de grue.
dimanche, novembre 13, 2005
MA réflexion du jour

jeudi, novembre 10, 2005
Une petite question
Un jour où nous nous promenions Charlemagne et moi dans les rues de Revel, gentil petit bourg où nous allons tous les samedis matins pour faire notre marché et mon tiercé, je vis un Renault Espace et dis malencontreusement "c'est chouette, ça, comme voiture". Et oui, tout à ma joie d'avoir notre premier enfant, je faisais comme tous ces couples un peu naïfs qui croient qu'en dehors du mini-bus, il n'y a point de salut avec un bébé sur les bras. Inévitablement, les parents, c'est à dire les futurs grands-parents y vont de leur refrain sur le mode « nous, quand tu es née, on avait une Ami 6 et avec ta sœur, nous vous emmenions au fond de l’Espagne sans problème ». Oui, certes mais avec des raisonnements comme cela, on en serait encore au lavoir et aux manteaux en peau de bête. Et puis, chers parents, il n’y a qu’une chose qui vaille : l’expérience. Quand on aura laissé la peau du dos à payer les multiples pannes de la Renault Espace et les passages fréquents et coûteux chez Mr Total, et bien on en viendra certainement à une voiture plus petite.
Bon, revenons à nos moutons. Charlemagne a alors sauté sur l’occasion et dans les 15 jours, nous étions au volant d’un Espace… d’occasion. Bleu, beau, parfait, pas trop cher, le vendeur plutôt convenable, franchement c’était bien. Au bout de deux mois, première panne. Pas grave, dixit le Charlemagne, c’est normal. Deuxième panne. T’es sûr qu’elle n’a pas un truc cette bagnole ? Non, le type avait dû mal l’entretenir, ça va passer. 4 ans plus tard, je ne compte plus les pannes et les sommes considérables passées dans cette caisse et je le dis solennellement : je ne peux plus la voir en peinture. Au changement de moteur, il y a un an, Charlemagne, amoureux de sa voiture, avait accepté un ultimatum : à la prochaine grosse panne, elle gicle.
Depuis hier, elle est au garage la gueule ouverte : pompe à eau et un autre truc montant la facture à … non ! je me refuse à compter. Pour dire, le garage se propose de nous en payer une partie, c’est dire l’ampleur de la douloureuse. Donc, c’est décidé : hors de ma vue, poubelle ambulante, sac de boulons malfaisants, suppôt de Renault, orgie bancaire.
mercredi, novembre 09, 2005
Un jour égotiste
- Sortie de Marie-Claire Idées. Le sourire un peu idiot devant le buraliste qui ne me voit que 4 fois par an. Non, j’exagère, j’y vais régulièrement mais ces 4 matins-là, c’est particulier, je sais que j’ai rendez-vous avec mon magazine, celui qui ne me déçoit jamais. Enfin si parfois, mais je me dis que l’on ne peut pas remettre en cause une histoire d’amour de 10 ans pour quelques incartades au profit de la société de consommation. Ensuite, je m’arrête à un café toujours le même, place Victor Hugo et son marché couvert. Dans le bruit des camions de livraison, les odeurs de fromage et de pain à l’ancienne, je défriche et puis je déchiffre mon Marie claire, du début à la fin, puis par hasard, une page par-ci, par-là. Il faut alors rejoindre le travail, le poser à côté de moi sur le bureau et de temps en temps poser un regard sur la couverture pour se rassurer, pour se sentir bien dans un monde de douceurs, d’imagination et de quiétude.
- Visite chez le docteur pour dames. Rassurez-vous, je ne vais pas vous annoncer un futur de 9 mois mais juste une visite de routine. Et c’est pas la routine, parce que n’en déplaise à toutes celles qui y vont en traînant les pieds, moi, j’y vais guillerette, non que je sois une erreur de la nature féminine, mais simplement parce qu’il y a un échange, une écoute, une complicité que je ne retrouve nulle part ailleurs dans le corps médical, et cela mérite bien toute ma reconnaissance.
- Virée dans mes boutiques toulousaines : Cousines et Compagnie, le Petit Comptoir, Bouchara, La Droguerie, avec une liste longue comme un jour sans pain. Je n’achèterai pas la moitié de ce que j’ai prévu mais je regarderai tout, et je me dirai que décidément une vie pour faire tout cela, c’est bien trop court.
Pensez à demander à D une petite rallonge temporelle. Mince, j’ai des trucs à faire, moi, avant mes 110 ans.
mardi, novembre 08, 2005
Maudite
Donc, je vais finir par en venir au fait. J’ai regardé les Rois Maudits sur France 2, je n’ai jamais regardé la première version, en noir et blanc, donc je n’ai pas d’élément de comparaison set finalement c’est assez confortable pour juger, ça évite la macération de jus de crâne. Et bien, c’est tout sauf mièvre : assassinat, tortures (avec des trucs dont je n'imaginais même pas l'existence). Et le sommet : Depardieu, brûlé vif devant tous les dignitaires du royaume, hurle " Maudit, vous serez maudit jusqu’à la treizième génération " et c’est génial parce
1) on sera obligé de rester jusqu’à l’achèvement de ladite 13ème génération pour voir si c'est vrai. Oui, j'ai fait une fac d'histoire mais désolée j'étais spécialisée dans la période d'entre deux guerres et la Guerre de Cent ans c'est loin, mais 100 ans ça doit bien chercher dans les 10 générations au moins.
2) il a une puissance évocatrice dans sa voix. Charlemagne m’a surpris dans la douche en train de hurler au savon "Maudit, tu seras maudit ". J’hésite à le tenter au boulot dès que la saucisse pointera le bout de son nez, mais j’ai peur cette fois- ci d'avoir droit à la camisole.
Les acteurs sont bons, les décors superbes et la lumière exceptionnelle, c’est je pense très retouché/travaillé pour donner un genre comme dans les films de Marc Caro (la Cité des enfants perdus…). Vraiment, un bon moment de télévision. Il vous en reste 4 pour vous rattraper si vous avez raté le premier.
lundi, novembre 07, 2005
La honte
Je me vois, tout à fait, aller voir mon macho de docteur en lisant " voilà, cher Monsieur, j’ai une tendinite dans l’épaule droite ". " Ah bon, et qu’avez vous donc fait ? ". Et c’est là que les affaires se corsent, je peux inventer un abus de raquette de tennis, mais vue comme je suis découpée, on m’imagine davantage abuser de la poêle à crêpes que d’un objet issu des rayons de décathlon. Je pourrais dire que j’écris trop, un roman, une biographie, une lettre de démission, une lettre d’insulte parce que cela fait trois semaines que j’ai passé un entretien et que j’attends toujours, le bec dans l’eau, une réponse. Mais il va bien falloir que je dise que " j’ai trop brodé ". La honte à 32 ans, se coller une tendinite à cause d’une surdose de point de croix.
dimanche, novembre 06, 2005
En vrac
vendredi, novembre 04, 2005
Mon cher Poulet,
Cette folle épopée nocturne me vaut, ce matin, comme presque tous les matins, le regard d’un lémurien pris dans les phares, un bâillement intempestif coincé au coin de la bouche. Et le pire, c’est que je n’ai aucune solution qui vaille, vu que je suis dans l’incapacité totale de vous laisser seul avec votre détresse : on appelle cela un syndrome de dépendance maternelle intense, mais c’est moi qui suis atteinte.
Avant de débouler dans votre chambre, le cheveu hirsute et l’écume de l’énervement aux commissures des lèvres, je me dis que cette fois, ça ne va pas se passer comme cela, que vous allez passer un sale quart d’heure. Et je ne peux pas, vous êtes tellement beau avec votre sourire (tiens au fait pourquoi vous souriez quand je rentre dans la chambre alors qu’à l’écoute bébé, j’entends les râles d’une bête apeurée ?). Je ne peux alors que prendre ma voix mièvre de maman gâteau pour vous téléporter vers les toilettes pour soulager votre vessie pré-prostatique.
Et puis, avouons que vous servez bien mes intérêts car grâce à vos levés multiples, je peux négocier avec Charlemagne quelques grasses matinées et obtiens de la part de la Bestiole la palme de " la maman la plus patiente, parce que vraiment, le Poulet, il t’embête la nuit ". Finalement c’est tout bénéfice, sauf pour mes rides sous les yeux, les garces, elles en profitent !

mercredi, novembre 02, 2005
Profites !
J’ai mis longtemps, très longtemps à obtenir le mode d’emploi de la paresse totale, et je l’ai enfin trouvé au gré d’une journée superbe, comme je les aime en cette saison. Les parfums des feuilles qui commencent leur lente décomposition, et de la terre retournée pour les premiers semis enveloppaient la campagne. Et d’un coup, je me suis ôtée l’envie de faire les choses dans l’urgence : il faut dire que j’avais eu ma dose : rangement de ce sacré hall qui est désormais magnifique, le repassage de 8 machines de linge. Je ne sais pas comment nous faisons, petite famille de 4 personnes pour salir autant. Tous les dimanches soirs, c’est pareil, la corbeille est vide, c’est chouette, et par l’opération d’un esprit malin et rétif à toute rationalisation du tas de linge sale, jour après jour, le bac à linge sale se remplit mollement au début et puis par l’action conjuguée de l’école et d’un temps humide la transformation en vaste montagne s’opère sous mes yeux effarés et sous les remarques intempestives de fée du logis : " et bien, vous avez du boulot pour ce week-end ". Comme si j’avais en plus besoin qu’on y mette le doigt dessus !
Tout ça pour dire que mardi, jour de tous les saints, dont je ne suis pas car 1) je ne suis pas encore trépassée, ; 2) je n’oserais prétendre à ce qualificatif de mon vivant, je suis rentrée dans la béatitude du néant. Et voilà ma conclusion, ne rien faire, c’est :
- s’asseoir dans l’herbe en regardant Charlemagne monter sa nasse à japonais que le vent avait faite tomber comme un vulgaire château de cartes, et se dire que vraiment, cet homme a du génie, certes, pas forcément esthétique mais quand même : choper du japonais avec un tuyau d’irrigation prolongé par une canné à pêche, ça force le respect. Et quand on voit que les compressions de César sont de l’art, il a ses chances !
- faire la dernière heure de repassage et regarder avec satisfaction la corbeille VIDE.
- prendre sur ses genoux la boite de fils DMC dans laquelle le chat a eu la bonne idée de dormir pendant quelques jours, les trier, les répertorier (j’ai pas toute la collec, mais je m’en approche), et les contempler. C’est nouveau, l’apprentissage de la contemplation, je m’améliore dans l’épicurisme basique.
- faire des " baps " (sorte de pain au lait salé) et les réussir hyper bien : ce qui m’a valu le titre très envié de " la meilleure cuisinière du monde " de la part de la Bestiole qui s’est empressée d’ajouter, comme la cantine de l’école, la cantine du travail de Papa et Maman et la cuisine de Mamie. Pour Mamie, là, je m’incline, pour les deux autres, je trouve la concurrence un peu légère. Mais bon !
- regarder la nuit tomber et se dire que finalement, peut-être qu’on est heureux.